Étendant les mains hors du lit, Plume fut étonné de ne rencontrer le mur. "Tiens, pensa-t-il, les fourmis l'on mangé..." et il se rendormit.
Peu après, sa femme l'attrapa et le secoua : "Regarde, dit-elle, fainéant! Pendant que tu étais occupé à dormir, on nous a volé notre maison."
En effet, un ciel intact s'étendait de tous cotés. "Bah, la chose est faite", pensa-t-il.
Peu après, un bruit se fait entendre. C'était un train qui arrivait sur eux à toute allure. "De l'air pressé qu'il a, pensa-t-il, il arrivera surement avant nous" et il se rendormit.
MA VIE S’ARRÊTA
J’étais en plein océan. Nous voguions. Tout à coup le vent tomba. Alors l’océan démasqua sa grandeur, son interminable solitude.
Le vent tomba d’un coup, ma vie fit « toc ». Elle était arrêtée à tout jamais.
Ce fut une après-midi de délire, ce fut après-midi singulière, l’après-midi de « la fiancée se retire ».
Ce fut un moment, un éternel moment, comme la voix de l’homme et sa santé étouffe sans effort les gémissements des microbes affamés, ce fut un moment, et tous les autres moments s’y enfournèrent, s’y envaginèrent, l’un après l’autre, au fur à mesure qu’ils arrivaient, sans fin, sans fin, et je fus roulé dedans, de plus en plus enfoui, sans fin, sans fin.
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l’escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t’accomplit
Je t’apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l’enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l’apeurée
Afflux sur son âtre… et le feu s’y ranime
Face aux verrous, 1954, Poésie/Gallimard
Les années ont été pour nous
Les années ont été pour nous, pas contre nous.
Nos ombres ont respiré ensemble.
Sous nous les eaux du fleuve des événements coulaient presque avec silence.
Nos ombres respiraient ensemble et tout en était recouvert.
J’ai eu froid à ton froid. J’ai bu des gorgées de ta peine.
Nous nous perdions dans le lac de nos échanges.
Riche d’un amour immérité, riche qui s’ignorait
avec l’inconscience des possédants,
j’ai perdu d’être aimé.
Ma fortune a fondu en un jour.
on n’est pas fait pour un seul moi [...] la plus grande fatigue de la journée et d’une vie serait due à l’effort, à la tension nécessaire pour garder un même moi à travers les tentations continuelles de le changer.On veut trop être quelqu’un.
Sacha Guitry, Victor Hugo, Henri Michaux, Raymond Devos... Tous ces noms furent les auteurs de textes illustres, qu'André Dussollier convoque et ressuscite sur la scène des Bouffes parisiens depuis le 18 janvier. Rencontre avec cet acteur à trois césars et récompensé du Molière du comédien.
#theatre #cinema #andredussollier
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