Certains auteurs de BD américains m’attirent instantanément. C’est notamment le cas de Mike Mignola, qui hormis sa création de Hellboy, a toujours un regard intéressant sur certains classiques de la littérature. Jenny Finn est une œuvre mineure par rapport au reste de sa bibliographie, mais s’intègre avec brio dans cette tendance.
En effet, dans Jenny Finn, Mike Mignola et Troy Nixey revisitent talentueusement la nouvelle Le Cauchemar d’Innsmouth de H.P. Lovecraft, en la déplaçant dans le Whitechapel victorien où sévissait Jack L’Éventreur. Cette Jenny Finn qui fait tourner les têtes de tous les hommes est-elle l’enfant maudite du Léviathan ou une sainte venue assurer une rédemption écailleuse à ses ouailles ? En suivant Joe, jeune paysan monté à la capitale sur ses traces, nous en apprendrons plus sur elle, sa nature et sur les coulisses de Londres, des bas-fonds au palais de Buckingham…
Si Mike Mignola ne s’est occupé que du scénario et des couvertures, le dessin de Troy Nixey et dans une moindre mesure de Farel Dalrymple en rappelle fortement la patte. Les corps, touchés ou non par Jenny, sont difformes. Le jeu de clair/obscur fait partie intégrante de la narration, de même que le manque de détails sur certains personnages. L’histoire elle se termine de façon ouverte, laissant au lecteur le choix de décider si finalement le sacrifice de Jenny sera une bonne chose pour l’Empire britannique ou une atrocité de plus dans cette époque troublée.
Cette bande dessinée, augmentée des explications de Troy Nixey sur sa genèse et de croquis complémentaires, ne révolutionnera pas l’univers des comics. En revanche, une fois lu, elle donne envie de s’attarder sur différentes planches pour en admirer le trait, et voir comme l’horreur peut être suggéré par une écaille ou un petit bout de tentacule dépassant d’une manche.
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Les adeptes de Mike Mignola seront sans aucun doute ravis de cette aventure co-écrite avec Troy Nixey, instigateur de l’histoire de Jenny Finn. D’autres apprécieront peut-être le style graphique délibérément tordu et glauque de Troy Nixey & de Farel Dalrymple assombrissant le scénario.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Ce Jenny Finn s'avère être une agréable lecture, un très bon récit signé Mike Mignola et Troy Nixey. Mais c'est une histoire à ne pas lire avant de vous coucher, vous pourriez faire des cauchemars. Prenez donc garde en ouvrant cette bande dessinée...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Il y a ceux qui pensent que le boulot a été fait par un médecin mais je vous le dis, il faut être un artiste pour reconnaître le messie dans les entrailles d'une prostituée.
Bêtes de somme - La Bande-annonce