AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782955509104
394 pages
Michaël Mieszkalski (18/11/2015)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Au sein de la Principauté, cette enclave aux lois atypiques, les machines comme Marie ont des droits. Elles sont de vraies personnes, avec carte d'identité, permis de conduire, taxe d'habitation et sécurité sociale.

Et en tant que personne libre, Marie entend bien tirer tout ce qu'elle peut de sa vie. Mais sa programmation la destine à accomplir des actes sexuels rémunérés pour survivre.

Comment concilier cet impératif avec son désir de... >Voir plus
Que lire après Marie BéatriceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je vais jouer avec vous la carte de la franchise : ce roman est celui écrit par quelqu'un que j'ai connu sur un forum de lecteurs.

Lorsque l'auteur s'est inscrit sur ce forum, il a expliqué qu'il écrivait un roman dont on pouvait lire les premiers épisodes sur un blog. Par curiosité, j'y suis allée, et j'ai beaucoup aimé les premiers jets. Hormis qu'ils étaient truffés de fautes d'orthographe...

J'ai alors fait part à l'auteur de mon avis, et petit à petit, à force de le lire et de le corriger, j'ai finalement été embauchée (bénévolement !) pour relire le tapuscrit en entier et le corriger. Nous nous sommes rencontrés une fois, au Salon du Livre à Paris, lors de la genèse de Marie Béatrice.

Ensuite Romain Mikam a trouvé une maison d'édition qui souhaitait éditer son roman, mais pour diverses raisons cela ne s'est pas fait. Quelques années plus tard, après avoir retravaillé son roman avec l'aide d'autres internautes apprentis-écrivains comme lui, voici son roman, auto-édité. Il a eu l'extrême gentillesse de m'en envoyer un exemplaire (dédicacé bien sûr !).

Je ne ferais jamais une critique élogieuse pour un roman que je n'aime pas, même si l'auteur en était un(e) ami(e) très proche. J'estime que dire à quelqu'un que ce qu'il a écrit n'est pas abouti (en argumentant bien sûr) peut l'aider à progresser beaucoup plus que le féliciter et se contenter de lui dire ce qu'il a envie d'entendre. Même si cela peut ne pas plaire et me coûter une amitié…(mais là je m'égare…)

Je peux donc vous assurer que mon avis exposé ci-après est tout à fait objectif. En effet, je ne connais Romain Mikam que parce que j'ai lu son roman, et non l'inverse. Je ne fais donc pas ici la promotion d'un ami, mais seulement la promotion d'un écrivain prometteur à mes yeux.

J'ai donc retrouvé avec grand plaisir Marie. L'auteur a retravaillé son roman et je le trouve encore plus réussi, plus vivant. Lors de ma première lecture j'avais déjà été impressionnée par la qualité du scénario, de l'écriture, par l'originalité et surtout par le fait que tout est crédible tant tout est bien argumenté.

Voici l'histoire :

Marie postule pour devenir « travailleuse du sexe » dans l'hôpital de la principauté. Elle argumente son projet en expliquant que la sexualité fait partie intégrante du bien-être des malades qui en expriment le besoin. Son projet est accepté. Mais Marie n'est pas une femme comme les autres : c'est une machine créée par une société qui fabrique des robots d'aspect humain dans le but de servir d'exutoire sexuel afin de réduire les violences faites aux femmes.

Même si on a déjà lu/vu des histoires de robots à forme humaine, cette histoire est originale, et remarquablement bien traitée. Tous les aspects techniques, électroniques, mais aussi humains, sociétaux, légaux sont abordés, et toujours avec beaucoup de précisions et de détails qui rendent l'ensemble tout à fait crédible.

Les dialogues sont finement ciselés et Marie et un sacré personnage à la langue bien affûtée, qui sait parler et se défendre, mais reste « humaine » et sait parler comme une vrai humaine.

L'auteur a fait le choix de raconter son histoire à la première personne du singulier. C'est un parti pris qui au final est intéressant. On connaît ainsi toutes les pensées de l'héroïne, on voit bien son évolution au fil des chapitres.

On rentre très facilement dans l'histoire, les chapitres sont courts et on n'a pas le temps de s'ennuyer. L'auteur sait ménager des pauses toujours bienvenues dans son histoire quand l'atmosphère devient trop oppressante.

Le milieu hospitalier est très bien décrit, analysé, et c'est bien normal puisque l'auteur y travaille !

Le signe que j'avais beaucoup aimé ce roman est que je ne l'avais pas oublié depuis ma première lecture il y a cinq ans déjà (alors que la grande majorité des romans que je lis sont effacés de ma mémoire très rapidement). Et pourtant je l'ai relu avec encore plus de plaisir (même si j'en connais la fin) car il a été retravaillé, et c'est très réussi. J'aimerais vraiment que vous le découvriez, vous ne devriez vraiment pas le regretter !

A préciser : malgré le métier de Marie, aucune scène n'est choquante, ni érotique. Lorsque l'auteur parle de sexe à travers son héroïne c'est toujours avec délicatesse et de façon très délicate. On peut donc laisser un adolescent lire ce livre. Ma fille de 16 ans en a émis le souhait (elle aime les histoires un peu « futuristes »), et je sais qu'elle peut le lire sans aucun souci.

C'est un roman auto-édité, donc c'est vrai qu'il n'a pas la qualité d'un roman édité par une maison qui en a les moyens. La mise en page n'est pas géniale et il reste encore de nombreuses fautes d'orthographe, de ponctuation et de grammaire (grrr !!). En revanche, la couverture est très réussie.

Mais le contenu vaut vraiment la peine de passer outre ces petits désagréments !
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman de science fiction humanisant donne la part belle aux machines d'un nouveau genre. L'auteur à travers ces filles atypiques dresse surtout le portrait d'une humanité déshumanisante, qui est vraiment l'humain dans ce roman ? L'homme ? La machine ? Cette notion ancestrale à l'homme est, à mon sens, au centre de ce récit qui peint aussi un formidable portrait de femme. Il n'y a pas de quête, d'aventure, pas d'épopée mouvementée, on est dans quelque chose d'assez intimiste, on suit un personnage assez extraordinaire, un robot, une machine avec une intelligence artificielle qui au fur et à mesure de son existence (devrais – je plutôt dire de sa vie ?) se crée une identité propre, une personnalité individualisée, un être avec des envies, des besoins, des peurs et des joies, n'est ce pas là le propre de l'humanité ? Quand on y pense c'est assez effrayant de créer ce quelque chose qui devient ce quelqu'un, l'homme se prendrait – il pour dieu ? Là n'est pas le débat mais au final on peut se poser une tonne de questions plus intéressantes et plus réfléchies les unes que les autres en lisant ce roman.

Qui est Marie Béatrice ? C'est une machine, une conception de JSBA pour lutter contre les abus sexuels quel qu'ils soient, les viols, le proxénétisme ou encore les frustrations violentes. Ces machines aux traits humanoïdes incroyables sont conçues pour le sexe, c'est leur rôle, elles sont là pour satisfaire moyennant finance évidemment. le petit détail qui tue, c'est qu'elles ont un quota à faire pour survivre sinon, elles sont rebootées et toute leur expérience et leur personnalité sont effacées. Un défaut électronique parmi tant d'autre possible pour une machine, quelle importance ? C'est que ces machines ressentent des choses, ont conscience de leur existence, de leurs émotions, elles ont une personnalité à part entière, ce sont de vraies personnes tout simplement.

Depuis peu la Principauté leur donne des droits avec papiers d'identité et tout, et tout, ce sont de véritables citoyennes. Les crimes à leur encontre sont passibles d'emprisonnement alors qu'ailleurs, ce ne sont que des engins, de la tôle et des câbles, des objets qu'il est interdit d'abîmer mais vous ne risquez pas grand chose si c'est le cas à part une amende pour « destruction du bien d'autrui ».

Être prostituée, se balader dans la rue dans l'insécurité le tout en étant en couple, ce n'est pas franchement « normal », Marie Béatrice veut changer de vie et se lance dans un sacré challenge : offrir des soins sexuels à des patients hospitalisés, tout le monde peut en profiter selon les besoins et les demandes de chacun. Un concept tabou actuellement, qui serait certainement mal vu, qui fait peur aussi mais après tout pourquoi pas ?

L'auteur parle donc de ces lieux médicalisés et aseptisés souvent austères et sectarisés, la pédiatrie, la gériatrie, la chirurgie, la psychiatrie, etc. c'est varié, les patients le sont tout autant pourtant une chose les lie, le sexe, c'est la vie, c'est un besoin, le sexe ça fait du bien au corps et au moral, alors pourquoi sous prétexte d'être dans un hôpital devrait-on être cantonné à un code de conduite qui n'est pas forcément en adéquation avec les besoins du corps ? Un comble pour une cellule de soins ! Pourquoi ne pourrait – on pas se faire plaisir si cela peut nous rendre plus heureux mais surtout plus en forme ? N'est – il pas d'usage courant qu'une personne bien dans sa tête et heureuse à plus de chance de s'en sortir qu'une personne triste et morne ?

Marie Béatrice est un personnage assez exceptionnel, elle est profondément touchante, un brin fantaisiste et toujours prête à aider les autres. Ce personnage n'est pas complexe, il suit seulement ce qui lui parait logique et sain d'esprit, Marie Béatrice ne se pose pas cent mille questions, si elle veut faire quelque chose, elle le fait, si elle veut dire quelque chose, elle le dit, même si à travers son évolution a cours du roman, on sent que le personnage capte les subtilités humaines et calque de plus en plus son comportement sur l'homme, elle réfléchit davantage, se laisse porter par ses réflexions, a davantage de tact, tout en restant nettement plus humaine que beaucoup.

L'auteur pose certaines questions avec ce personnage, s'il nous parle d'humanité ou d'humanisation, c'est selon, il parle aussi de tolérance, de différence, d'égalité, de droits, de dépasser ses idées reçues, d'accepter les changements mais aussi certains tabous interdits et tout simplement de vivre avec son temps. L'entraide aussi, une valeur qui s'étiole dans une société toujours plus individualiste et toujours plus intolérante, plus extrême du moins, là aussi Marie Béatrice en est le reflet, si elle est très appréciée que ce soit par ses amies, ses collègues, ses patients, elle est aussi profondément détestée, elle dégoûte, n'est pas forcément comprise, tolérée tout simplement.

Si une chose m'a gênée, du moins au début, c'est sa relation de couple avec Thomas, l'homme et la machine, c'est très perturbant quand on y pense, tout est créé en elle, rien n'est « vrai », comment peut-on en tomber amoureux ? Comment peut-être elle – même être amoureuse ? Et puis comment arrive t-il à passer outre son activité de prostituée ? Pourtant, au fil du récit, le couple prend de l'épaisseur, en tant que lecteur on y croit, pourquoi ? Parce que Marie Béatrice nous explique ce qu'elle est, compare ses besoins aux nôtres, on comprend ce qui la définit, comment elle survit, dans nos petites têtes humaines aux idées bien préconçues et bien moulées, il y a des choses qui nous dépassent, et pourtant ce roman chamboule beaucoup de choses. Je trouve qu'il a la force incroyable de nous faire accepter des choses inconcevables ! du sexe comme soins, dans un hôpital, de l'amour avec une machine, une machine avec des droits à part entière. Il n'y pas dans ce roman une once d'érotisme et pourtant le sexe est au centre, il n'est justement pas un tabou mais ramener à une chose naturelle.

On ne vit pas une folle aventure dans ce roman, on suit simplement le personnage de Marie Béatrice dans son projet de TSSH (technicienne de soins sexuels hospitaliers), dans son évolution en tant que machine sexuelle, sa vie de couple aussi et surtout son individualité. Elle a tout simplement un coeur qu'elle ouvre aux souffrants et une âme aussi belle que censée, deux concepts métaphoriques qui pourraient laisser dubitatifs, ne le croyez pas, Marie Béatrice m'a touchée et surtout beaucoup émue, pour une machine, c'est plutôt extraordinaire.

En bref, un roman qui mérite beaucoup d'attention, si l'auteur a indéniablement beaucoup d'humour et apporte un côté léger à ce personnage fantasque et fantastique, il écrit surtout dans l'ombre beaucoup d'idées intelligentes et ouvre à des réflexions fortes, peut être un brin avant-gardistes mais certainement toujours très humaines. Ce roman est une espèce de contemporain (thème très actuel) anticipatif (avant-gardiste face à la technologie), une SF intimiste et créative, un roman qui mériterait une meilleure place dans la littérature du genre. Honnêtement, n'hésitez pas à jouer les curieux, ce roman en vaut vraiment la peine !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          10
Marie Béatrice est à la fois un robot et une prostituée. Dans cet univers futuriste, le plus vieux métier du monde s'articule autour de deux objectifs : faire baisser les tensions sexuelles et être économiquement rentable. Bref, un job comme un autre. Tu noteras que la notion de plaisir n'est pas mentionnée. le client se résume à une cocotte-minute qu'on vide de son trop-plein de pression, de semence et d'oseille.
Et des clients potentiels, les hostos en regorgent… sauf que personne ne s'en occupe. Marie Béatrice caresse le projet de s'y coller.

Dès les premières pages, Mikam te balance du lourd. le projet de Marie Béatrice paraît simple : les malades se retrouvent privés de sexe, pourquoi ne pas leur en apporter ? Mais derrière, il faut tenir compte d'une tonne de facteurs : l'éthique, la morale, l'opinion publique, le cadre juridique et légal, les intérêts financiers… A l'arrivée, le facteur humain termine bon dernier.
Du sexe dans un hôpital, t'imagines ? Ben non. L'hosto, c'est l'aller simple vers la non-vie. Une espèce de stase en attendant de crever ou de guérir, sans faire de vagues dans les deux cas. Cantonné à pas bouger de ton pieu, t'as le droit de rien, ni de sortir ni de voir qui tu veux quand tu veux, et surtout pas de tirer un coup. du train où vont les choses, on y croisera bientôt plus de cadres administratifs que de personnel soignant. Tout y est lissé à grand renfort de politiquement correct. Tu n'es plus mourant, ton “pronostic vital” est “engagé”. Et pour le coup, tu n'auras pas affaire à une pute mais une TSSH (technicienne de soins sexuels hospitaliers). Ce serait dommage d'appeler une chatte une chatte.
Et après on vient nous bassiner avec la “dignité” du patient, réduit à un numéro de Sécu et une pathologie…
On ne sera donc pas surpris que l'idée vienne d'un robot plutôt qu'un humain. Y a longtemps que l'Humanité a coupé les ponts avec la sienne d'humanité.

Un robot peut-il être plus humain que ses créateurs ? le personnage de Marie Béatrice pose une question récurrente de la SF et de la philosophie : qu'est-ce qui définit l'humain ?
Un personnage de robot de plaisir, tu penses à Pris dans le film Blade Runner, adapté de l'incontournable Philip K. Dick. S'il y a bien un auteur qui a passé sa vie et son oeuvre à se triturer la cervelle sur le sujet de la différence entre humain et non-humain (machines ou extraterrestres), c'est lui.
Parmi les autres grands thèmes de Marie Béatrice, la différence, justement. Les humains d'un côté, les machines de l'autre. Les deux ont des droits… mais… Les robots sont intégrés à la société, devenant plus que de simples machines. Capables de faire les mêmes choses que les humains, en bien comme en mal. Différents… et pareils quelque part… mais surtout pas égaux.
Dans le genre chargé en problématiques, Marie Béatrice se pose là. Humanité, différence, égalité, des thèmes pas nouveaux dans la littérature mais qui restent, comme on dit, “d'actualité”. Pour rappel, les homosexuels auront dû se battre jusqu'en 2013 pour obtenir le droit de se marier en France (pays qui affiche pourtant le terme égalité dans sa devise). Les femmes attendent toujours l'égalité salariale (et attendront encore 20 ou 30 ans au mieux). On citera aussi la perspective qui attend les robots-putes pas rentables : finir à la casse. Un peu comme les salariés de notre “belle” économie libérale. A se demander si ce qui définit le mieux l'humain ne serait pas une formidable capacité à l'inhumanité.

Bonne surprise avec cette lecture. Beaucoup de thèmes aptes à faire réfléchir le lecteur, traités avec intelligence. de la vraie bonne SF !
Il reste quelques défauts de jeunesse (des répétitions, quelques passages à raccourcir), mais l'ensemble est de bonne tenue.
Le style passe bien, plutôt fluide même si pas avare d'adverbes en -ment (qui sont à la littérature ce que Dave est au hard rock, pour paraphraser Paul Colize).
Mikam sait jongler entre humour et gravité sans donner dans le bancal, la pantalonnade, le pathos à deux balles ou le moralisme prétentieux. En dépit d'un personnage de prostituée et d'un pitch qui tourne autour du sexe en milieu hospitalier, il ne s'aventure sur le terrain glissant du cul pour le cul, la facilité du pétard comme argument de vente ou moyen de remplir ses chapitres.
Si un éditeur passe dans le coin, il y a là un bouquin et un auteur qui méritent leur chance dans le circuit.
Lien : https://unkapart.fr/marie-be..
Commenter  J’apprécie          50


La première chose qui m'a plu en lisant Marie Béatrice fut l'originalité de son intrigue ! Il est agréable de voir des romans sortant des carcans du genre de la science-fiction pour nous présenter quelque chose de différent. Un robot crée pour la prostitution, désirant proposer ses services à un hôpital pour aider les patients et donner un sens à son existence, vous avouerez que cela n'est pas commun ! Et même si on peut être un peu surpris au premier abord, la recette marche à merveille et nous emporte dans l'histoire qui se lit très rapidement en dépit de sa taille importante !

Le travail de documentation de l'auteur, le soin qu'il apporte à chaque détail, notamment lorsqu'il est question des subtilités concernant le fonctionnement de Marie Béatrice, confère à son roman une crédibilité qui participe à l'immersion.
L'intrigue est servie par un style d'écriture maîtrisé grâce auquel l'auteur suscite en nous beaucoup d'émotions. le lecteur découvre l'histoire à travers le regard de Marie Béatrice et le choix de ce point de vue interne se révèle très efficace puisqu'il met l'accent sur le ressenti du personnage principal. Romain Mikam parvint à mêler sujets sérieux et humour ce qui donne du piquant à l'oeuvre. Certains passages m'ont réellement fait rire, ce qui est assez d'ordinaire assez compliqué par écrit, et d'autres m'ont mis les larmes aux yeux tant les émotions sont travaillées.
Autre point positif, les protagonistes sont profonds et attachants et leur caractère tout à fait réaliste.
De plus, les dialogues donnent du corps à l'histoire, ils sont impactant et apportent un véritable plus à la relation entre les différents personnages. L'incroyable à propos de Marie Béatrice vous fera parfois mourir de rire, et son sens de la répartie vaut le détour ! Certaines discussions font d'ailleurs partie des passages que j'ai préférés.
Vous l'aurez compris, je suis séduite. le seul petit bémol que j'ai pu noter est la présence de quelques répétitions, qui ne gênent cependant pas la lecture. le choix de la police, qui change entre les dialogues et la narration, peut également surprendre. Mais cela n'est qu'un détail.

Je ne peux pas finir cette chronique sans vous m'arrêter sur les thématiques abordées dans ce livre. En effet, à travers la vie de Marie Béatrice, qui doit lutter pour prouver son humanité, on nous parle de la différence et du regard des autres, et ce avec beaucoup de finesse. Romain Mikam parvient à faire réfléchir le lecteur. Il pose la question de ce qui nous définit en tant qu'individu ; est-ce notre corps de sang et de chair ou bien notre capacité à penser et à ressentir ?

En définitive, j'ai beaucoup apprécié Marie Béatrice, c'est une histoire surprenante, bien écrite, poignante, qui aura su susciter en moi intérêt et émotion. Les dialogues sont piquants, les personnages soignés, et je ne peux que vous recommander de le lire si vous souhaitez découvrir quelque chose d'original !
Lien : http://lesdessousdelaplume.b..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Fini de faire la pute, je deviens une technicienne de soins sexuels hospitaliers. Monsieur Aigneau dit que, dans le milieu du soin, toutes les fonctions sont signalées par un acronyme de ce genre.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4873 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}