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J'ai aimé la dureté et la violence du ton, certains passages et le détective Karl Kane mais je me suis perdue dans les autres personnages qui sont peu développés et n'ont pas assez de texture à laquelle me raccrocher et les retenir. J'ai confondu les noms, fait de nombreux retours en arrière. Dommage car l'histoire était sympathique, même si cela reste classique avec une fin assez commune. Je ne suis pas certaine de lire le second.
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Un thriller efficace et avec beaucoup d'humour (noir, bien entendu)
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Attention aux âmes sensibles ! Dès le prologue de ce roman, vous pénétrez dans le monde violent et graveleux de Sam Millar. Une jeune femme est agressée par quatre, peut-être cinq hommes, tabassée, violée et sodomisée à tour de rôle et laissée pour morte.

Karl Kane, détective privé, après avoir accepté une affaire relativement simple et lucrative, se trouve pris dans une enquête sur une série de meurtres, commis par une femme particulièrement inventive dans l'exercice de donner la mort avec un maximum de souffrances pour la victime. Ses connaissances dans les bas-fonds de Belfast lui fournissent bien des orientations, mais en même temps l'amèneront à se trouver embringué dans une spirale de morts violentes.

Karl Kane n'est pas l'archétype du détective dur à cuire. Hanté par le meurtre de sa mère alors qu'il était enfant, il éprouve toujours la culpabilité de n'avoir pu faire condamner le coupable. C'est vraiment un privé atypique. Il n'est pas à l'aise avec les armes, ne fait plus le coup de poing depuis l'école primaire. Il est de plus, ce qui n'est pas très sexy, affligé d'hémorroïdes qui le font cruellement souffrir. Il est également porté sur l'alcool et le tabac. Sa relation avec Naomi, beaucoup plus jeune, lui apporte un certain équilibre.

Le scénario dans lequel navigue notre héros, entre la violence brute des meurtres dont la préparation minutieuse et la sauvagerie laissent supposer un mobile plus personnel et des racines plus profondes, et ses relations pour le moins tendues avec les services de la police, qui ne sont pas des modèles de probité, ne vont pas sans quelques frictions. Ses personnages évoluent dans une Irlande ou la violence semble être perçue comme un état ordinaire, et où le quotidien laisse peu de place à l'espoir ou la rédemption.

L'écriture de Sam Millar, particulièrement tonique, sacrifie volontiers aux codes du roman noir, dans une ambiance souvent macabre et un humour féroce, humour qui vient tempérer la crudité, pour ne pas dire plus, de certains passages, déconseillés aux estomacs délicats. Échantillon de cet humour, le passage relatant la consultation chez le proctologue pour ses hémorroïdes, et la conversation téléphonique à double sens est un grand moment.

L'histoire est menée à bon train, les cadavres s'additionnent, comme autant de jalons qui mèneront notre détective, de manière un peu désordonnée, vers une conclusion forcément surprenante. Mais cette conclusion laisse encore des questions en suspens, au sujet desquelles on se doute que les deux volets suivants de la trilogie apporteront les réponses.

En conclusion, un bon moment de lecture et j'attends de retrouver Karl Kane dans ses prochaines enquêtes pour lever toutes mes interrogations.
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Karl Kane, détective privé, est chargé d'enquêter sur une mort suspecte pour le compte d'un client. Puis rapidement les cadavres se multiplient à Belfast et Kane se retrouve malgré lui impliqué dans l'affaire.
Une très belle découverte. Kane est bourru, intelligent, attachant et ses répliques cinglantes assassines. Un excellent roman à l'humour noir même très noir.
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On ne peut pas lire Sam Millar sans dire un mot de sa vie. C'est à l'âge de 14 ans, le 30.01.72, lors du tristement célèbre Bloody Sunday immortalisé par U2, qu'il décide de s'engager dans l'IRA. Ce dimanche-là, en réponse à une manifestation pacifiste, l'armée britannique abat 14 personnes dont 7 adolescents. Incarcéré durant des années, Sam Millar subit des humiliations, des tortures, moisit dans une cellule peinte de ses excréments, vit nu, dans le noir, privé de nourriture et de boisson. Privé également de miroir pendant 4 ans, il lui faut des semaines pour affronter à nouveau son image lors de sa libération, incapable de se reconnaître. Emigré aux Etats-Unis, il organise un casse contre la Brinks avant de revenir au pays pour devenir un social-writer, cherchant à mettre l'obscurité en lumière : « les ténèbres sont ma lumière, rien ne peut s'y cacher, pas même mes propres verrues ». Je ne connais aucune photo de Sam Millar sur laquelle il sourit, il est donc très étonnant de constater à quel point cet homme a gardé le sens de l'humour (noir), dans sa prose et notamment ses dialogues.


Alors oui, dans « Les chiens de Belfast »,  certaines scènes , dont je ne suis pas friande, sont violentes, crûes, longuement décrites. Pour autant, cette violence ne m'a pas semblé gratuite. C'est un leurre de croire que l'on meurt en un instant, une balle et l'on passe de vie à trépas. le corps est robuste et peut endurer d'innombrables sévices avant de lâcher prise, il est quelquefois utile de rappeler que la souffrance peut revêtir de multiples aspects et durer fort longtemps avant ce qui peut apparaître, selon les circonstances, comme une délivrance.


Il ne s'agit pas, selon mes critères, d'un très grand roman noir. Intrigue classique à la trame maintes fois utilisée, la fin laisse même un peu à désirer. Je retiens surtout l'écriture au scalpel, incisive, des dialogues mordants, un rythme qui amène le lecteur au bord de l'essoufflement. Il y a une sorte d'urgence à exprimer, j'allais dire à témoigner. Et puis, comme un bonheur n'arrive jamais seul, merci à Patrick Raynal pour son impeccable traduction.
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"Les chiens de Belfast" est le premier roman de Sam Millar, auteur nord-irlandais, ancien militant de l'IRA qui a passé un certain nombre d'années en prison à ce titre. L'histoire ne fait cependant aucune référence à la politique. Ca se passe à Belfast comme ça aurait pu se passer à Paris, Londres ou New York. Par contre, c'est noir de chez noir. Ca commence en 1978 avec un crime particulièrement violent et odieux, qui va avoir des raisonnances trente ans plus tard avec une autre série de meurtres tout aussi immondes. Karl Kane, détective privé cabossé par la vie, aussi désabusé et cynique que désargenté qui a en plus des rapports compliqués avec la police.
C'est très bon. Ca se lit facilement, le personnage écorché vif de Kane est vraiment intéressant et la grande noirceur générale est contrebalancée par des notes d'humour grinçant à souhait et toujours de bon aloi. Et surtout, l'histoire est prenante. Belle découverte, donc
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Je ne suis pas totalement convaincue et bêtement j'ai loué le tome suivant en même temps que celui-ci... Mais je mets la charrue avant les boeufs: Les chiens de Belfast est un polar bien noir se déroulant, comme vous l'auriez probablement deviné, à Belfast, et présente les embrouilles où se fourrent un détective privé qui colle tellement au genre, (divorcé, boit trop, fume trop, a des soucis d'argents et couche avec une midinette trop jeune pour lui), qu'il en frise le cliché.
Mais c'est moins le détective que je reproche que le côté racoleur de la violence du bouquin, qui comme c'est à la mode en ce moment, en fait vraiment des tonnes dans le sordide. On n'est même plus horrifié, simplement nauséeux.
Bref, et bien que je lise surement le deux parce que j'ai horreur de rendre des livres pas ouverts à la bibliothèque, ce n'est pas un roman que j'ai très envie de recommander!
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Envisageant un voyage en Irlande, et ayant constaté que les romans policiers étaient souvent une porte d'entrée intéressante pour les pays visités, je me suis emparé de ce roman de Sam Millar, premier d'une trilogie, si j'ai bien compris. Je n'ai pas trouvé beaucoup d'indications sur Belfast, la ville ne constituant qu'un décor. Pas d'intrigue permettant de pénétrer les arcanes d'une société, mais un personnage de détective privé, Karl Kane, très attachant, quelque peu décati physiquement, mais dont la langue est bien pendue...Et j'ai particulièrement apprécié la traduction, ( signée Patrick Raynal) qui prend le temps d'expliquer notamment les nombreux jeux de mots qui jalonnent les dialogues. L'intrigue policière, qui commence par un tableau gore à souhait, est vite troussée, ne traîne pas en longueur. Un bon moment de lecture.
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Séduit par le dernier livre de Sam Millar, Un tueur sur mesure, j'ai décidé de creuser la production littéraire de l'auteur irlandais. Et j'ai commencé avec le premier de la série Karl Kane. Et comme, pour ne rien vous cacher, j'ai beaucoup aimé, j'ai déjà les tomes suivants qui m'attendent.

Du pur polar qui ne s'attarde pas autour de question sociétales, philosophiques ou historiques. Karl Kane est un privé divorcé-deux-enfants qui habite un appartement-bureau avec sa secrétaire Naomi qui est, évidemment, davantage que sa secrétaire et dans ce cas précis, bien davantage. Il est de mauvaise foi, un peu buveur, joueur de poker assez malchanceux, ex-beauf d'un flic avec tout un passif entre eux. Karl n'aime pas trop les flics, il les chambre aussi durement qu'il a la dent. C'est le roi de la répartie drôle, vacharde qui n'appelle pas de réponse sauf à se prendre une remarque encore plus vache en retour. Direct. Toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin -s'il y a de l'argent au bout, c'est mieux, ça aidera à payer les retards des divers fournisseurs-, à se lancer sans toujours réfléchir. Il ne relie pas toujours toutes les informations qu'il a à sa disposition et ça lui joue des tours. Mais je l'aime bien, c'est l'archétype du privé, celui qu'on aime bien retrouver dans des aventures parfois rocambolesques, parfois dangereuses, parfois les deux.

Et puis, il y a la patte Sam Millar, tout en punchline, en phrases qui marquent, qui vont vite. Des dialogues incisifs, drôles, méchants... Enfin tout pour plaire. La première rencontre avec Karl Kane débute ainsi, très intime : "Mince comme un fil mais d'une taille respectable, Karl Kane fit jaillir une goutte de crème du tube et, pour un homme aussi grand, l'appliqua plutôt délicatement sur la partie douloureuse de son postérieur. Jurant à mi-voix, il grimaça quand le froid de la crème atteignit sa cible. Quelques secondes plus tard, son visage moite se détendit à mesure que la crème produisait ses effets." (p19)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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En 1978, à Belfast, une femme est violée puis tuée par des inconnus, son cadavre laissé en pâtures aux chiens errants. Nul n'a payé pour ce crime horrible. Mais vingt ans plus tard, une mystérieuse blonde sème les cadavres un peu partout en ville... Pour Karl Kane, détective privé qui enquête sur l'une des victimes, il vaudrait mieux ne pas barrer la route à ce qui a tout l'air d'une vengeance en règle.

Un premier polar très haletant même si j'étais un peu perdu au début avec les personnages. Un roman noir très prenant, issue d'une trilogie, je vais lire la suite.
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