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Anne Le Bot (Traducteur)
EAN : 9782266327336
496 pages
Pocket (27/10/2022)
4.44/5   67 notes
Résumé :
Le 17 janvier 2015, Chanel et sa sœur assistent à une fête sur le campus de Stanford. Quelques heures plus tard, Chanel se réveille dans une chambre d’hôpital : on lui explique qu’elle a sans doute été violée – ce que de pénibles examens confirment.

Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante. Ce « bo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Coup de coeur...

Tu as un nom, Chanel Miller.
Tu l'avais avant , tu l'as depuis la parution de ce livre, mais pendant trois ans , tu ne l'as pas eu. Les gens, les américains, te connaissaient juste par ton nom de victime, un nom sensé protéger ton anonymat. Emily Doe étant le "nom anonyme" de toutes les victimes de viols, ( celles de meurtres , c'est "jane Doe")
Et ce nom, "Emily Doe", tu l'as porté trois ans, trois ans de procédures... Entre le moment de ton viol et celui où tout le barnum juridique a été fini. Et pour quel résultat ?
Ton agresseur a écopé de six mois, il ne fera que 3 mois !
Oui, oui, vous avez bien lu : 3 mois de prison pour avoir violé...
C'est carrément du foutage de gueule , si vous me permettez de m'emporter un peu ...

Pour comprendre , il faut remonter le temps .
Chanel , qui n'était plus étudiante, qui avait emploi et petit-ami, a suivi sa soeur et des amies à elle, à une soirée étudiante, à l'université de Standford, à 10 mn de chez elle. C'est leur maman qui les y a accompagnées. Là, elle va piccoler, se souviendra à peine d'avoir fait la fofolle à la soirée, et puis elle se réveillera dans un chambre d'hôpital.
On lui fait comprendre qu'elle aurait été violée, elle ne se souvient de rien, on l'a retrouvée dénudée, près d'une benne à ordure. Sauvée par deux étudiants suédois qui passaient par là...
L'agresseur a tout de suite été arrêté, il s'agit d'un première année, il est brillant en natation, va peut-être aller aux Jeux Olympiques, cette histoire pourait bousiller sa future carrière, à ce pauvre chéri...
Pendant trois ans, personne ne se demandera ce que ça lui a bousillé à elle !
Il faut savoir qu'aux USA, les viols sur campus sont très fréquents, que souvent c'est au cours de soirée très arrosée, et que la société dans son ensemble regarde tout cela avec beaucoup de détachement et de bienveillance (pour le violeur ...).
Le fait qu'elle soit bourrée jouera en sa défaveur, le fait ne se rappelle de rien, jouera en sa défaveur ( l'agresseur du coup changera de ligne de défense, et affirmera à la deuxième audition qu'elle était consentante, voire qu'elle aurait aimé ça, alors qu'il a quasiment été pris en flagrant délit et ça passera nickel.... ). le fait qu'il soit un brillant sportif, que sa famille ait engagé un excellent avocat, jouera en la défaveur d' Emily Doe...
Il ne prendra que trois mois.
Désormais Chanel Miller, n'a plus qu'un seul droit, celui de lire un texte pour expliquer son point de vue, lors du procés final , elle écrira une longue lettre de douze pages.
Cette lettre va toucher les gens présents à l'audience, et sera reprise,avec son consentement, en ligne, et elle fera le buzz sur Twitter. Elle atteindra plus de 15 millions de vues, sera publiée dans les plus grands journaux nationaux, lue par le maire de New York, reprise par Hillary Clinton... Cette Emily Doe, sans le vouloir, deviendra la porte parole de millions de femmes , ayant subi une agression, ou ayant de l'empathie pour toutes les femmes qui en ont subie.

495 pages que j'ai lues en deux jours, que j'ai dévorées, car cette lecture est facile, pas aussi pesante et lourde que le pourrait un tel sujet. On est frappé par la personnalité de Chanel Miller, qui s'effondre , puis remonte en selle, pour affronter le tribunal, pour prendre les coups à la place de ses parents, de sa petite soeur, qu'elle veut protéger à tout prix. On est frappé devant tant de courage, de force, d'humanité, de sincérité, de lucidité.
On est surpris par son talent d'écrivaine. On est indignés devant l'inhumanité de l'appareil de la justice, qui demande disponibilité à la victime et aux témoins comme si le temps était suspendu, comme si la vie (les examens, le travail) ne devaient pas continuer, déplaçant les jours d'audience, comme s'ils étaient des pions ou de gentils soldats. On est énervés par les questions de l'avocat de la défense pour qui aucune question n'est taboue, et qui oriente pour mieux manipuler le jury. On est indignés sur la peine demandée, la sentence. On est révoltés, outrés , et totalement solidaires de toutes les Emily du monde, et de Chanel, totalement séduits par sa personnalité, sa résilience.
A la fin, la "toute petite Emily Doe" a "secoué le mammouth", a fait tomber le juge, a réveillé l'université, a contribué à changer la loi, mais son agresseur n'a fait que 3 mois ...
Il s'appelle Brock Turner et son nom est celui d'un violeur. Il n'a pas d'excuses.
Elle s'appelle Chanel Miller et la victime est devenue forte. .
C'est édifiant, c'est puissant, c'est magnifique et très facile à lire.
Désormais cette Emily Doe a un nom, son livre a traversé l'Atlantique pour attérir dans les mains d'une petite française, je souhaite à ce livre un grand voyage, il y a du boulot en France, aussi ...

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Livre gagné, que je n'aurais jamais acheté par moi-même. Une lecture enrichissante, surtout quand on apprécie les séries et films américains qui traitent de procès. le fait que ce soit une histoire vraie, très ancrée dans le réel à la fin du livre notamment, est un plus indéniable.

Chanel Miller parvient à mettre le lecteur au centre du récit, au centre de son histoire à elle. Nous assistons, impuissants, à son calvaire judiciaire. Nous ressentons la détresse et l'isolement des victimes, l'injustice de leur place, tout ça, a-t-on envie de dire, au nom de la présomption d'innocence qui protège l'accusé.

Deux conseils avant de vous lancer dans le lecture. Primo, évitez le web, afin de ne pas en lire trop sur l'autrice et son histoire. Deuxio, essayez de trouver un exemplaire sans défaut d'impression. Sur le mien, les « a » avaient très souvent leur cercle rempli d'encre, ce qui était gênant. C'est une broutille au vu de la force de ce récit.

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Chanel Miller est une jeune femme de 23 ans, issue d'une famille américano asiatique, qui vit à Palo Alto en Californie. Elle vient de démarrer un premier emploi après son diplôme, elle a un petit ami, bref, tout va bien pour elle. Un soir, elle accompagne sa soeur à une fête dans une fraternité sur le campus de Stanford. Et là , trou noir. Elle se réveille à l'hôpital et comprend, sans que personne ne le lui dise explicitement, qu'elle a été victime d'une agression sexuelle.
Ce n'est pas le témoignage de l'agression en elle-même que Chanel livre ici car elle ne s'en souvient pas. C'est ce que la machine judiciaire et l'opinion publique lui impose qu'elle livre ici : les journaux qui relatent l'histoire et lui jette la pierre pour avoir bu alors que personne ne parle de l'état d'ébrieté de son agresseur, les commentaires des internautes, sans compassion, les dates des audiences sans arrêt décaler à la dernière minute l'empêchant de reprendre une vie normale, la dépression qui vient avec....
On reste sans voix devant le récit de cette jeune femme...Rien que la première scène à l'hôpital où personne ne lui raconte ce qui s'est réellement passé est hallucinante....Elle trouve la force de se relever, mais combien d'efforts cela lui demande, c'est énorme....
Merci à Netgalley et aux éditions Cherche Midi pour cette lecture d'utilité publique.
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Le 17 janvier 2015, Chanel se fait agresser sexuellement sur le campus de Stanford. Pour elle, c'est le trou noir, elle ne se souvient de rien. Pourtant, les examens confirment.

Il s'ensuit une véritable bataille pour la vérité.

À travers ce récit, Chanel Miller se fait témoin d'un système judiciaire défaillant. Elle accuse le manque de mesures concrètes, l'absence de soutien. Il existe pire que l'agression, c'est la trahison institutionnelle.

Alors qu'elle met sa foi en des institutions censées lui fournir une protection, elle se retrouve victime discréditée face à un agresseur idéalisé.

Parce que l'argent est capable de transformer une agression sexuelle en « malentendu » ou simplement en « l'acte d'un homme à l'esprit confus », la sécurité devient illusoire.

Marcher dans la rue s'apparente à traverser un champ de mines. le harcèlement de rue est bien réel. Nous l'avons toutes vécu, à des niveaux différents.

J'ai été extrêmement touchée par son témoignage relatant son quotidien post-agression. Non, le pire n'est pas derrière, il est droit devant! En plus d'une atteinte physique et psychologique, elle se retrouve coincée financièrement pour mener cette bataille. le vol de son identité ne suffira pas, ce viol lui coûtera aussi beaucoup d'argent.

Que peut-on attendre d'un système bancal ? Rien. Rien, à part l'attente, l'incompréhension, la déception et l'abandon. Tout se jouera dans une lettre qu'elle écrira à son agresseur. Une lettre qui sera lue par plus de 18 millions de personnes et qui soulèvera un mouvement solidaire hors norme.

Elle a un nom.
Je n'ai pas de mots.

Déchirant.
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Chanel Miller a vingt-quatre ans lorsqu'elle subit une agression qui bouleverse sa vie. C'est une jeune femme timide et conciliante, du genre à s'excuser quand on la bouscule, qui mène une existence tranquille. Elle a un travail, un petit ami, et une famille aimante. A l'occasion d'un séjour chez ses parents à Stanford, elle accompagne Tiffany, sa soeur de deux ans sa cadette, à une soirée étudiante. Elle abuse de l'alcool au point de faire un black-out, et se réveille à l'hôpital, où elle apprend qu'elle a probablement été violée. Elle décide de porter plainte tout en restant anonyme, n'informant que ses proches de ce qui lui est arrivé, sans imaginer qu'elle entame ainsi le début d'un parcours aussi long que douloureux. Plus qu'une quête de justice, elle va vivre une épreuve d'endurance. A l'issue de longs mois de procédure faits d'incertitudes, d'attentes, et de reports, le coupable se voit puni d'une peine ridiculement légère. Déterminée à se faire entendre, Chanel écrit alors une déclaration sous la forme d'une longue lettre adressée à son agresseur, que publient plusieurs grands journaux, et qui acquiert une portée internationale par l'intermédiaire des réseaux sociaux.
Témoignage aussi précieux qu'édifiant, "J'ai un nom" retrace ce parcours, et détaille l'impact de l'agression et de ses suites judiciaires sur la jeune femme. Un témoignage atterrant aussi, par ce qu'il révèle du sort réservé aux victimes d'agressions sexuelles, qui rend le moment qui suit l'attaque presque pire que l'attaque elle-même.

Précisons que l'agresseur de Chanel est un fils de bonne famille et un athlète prometteur. Précisons qu'à aucun moment il ne réalisera la gravité, ni même la nature délictueuse de ses actes, et a fortiori qu'à aucun moment il ne présentera d'excuses sincères à sa victime. Sa ligne de défense réside dans un consentement que les circonstances du crime et la parole des témoins rendent inconcevable. Quand bien même, il s'agit de ne pas mettre en l'air, pour une erreur de jeunesse, un épisode certes regrettable mais n'ayant duré que vingt minutes, la vie entière d'un citoyen par ailleurs modèle.

On rend ainsi au coupable son statut d'individu complexe et entier, alors que Chanel reste réduite à celui d'une victime dont on cherche à remettre la parole en doute, occultant les conséquences du viol sur sa propre vie. Depuis le drame, elle est retournée vivre chez ses parents, a dû démissionner, et se retrouve aux prises avec un mal-être qui ne laisse guère de répit.

Les rapports sont biaisés, basculent d'un duo coupable-victime à celui de deux adversaires qui s'affrontent dans un jeu où la jeune femme part criblée de handicaps, comme si c'était elle qui, en portant plainte, avait injustement attaqué son agresseur.

Si ce que révèle l'expérience de Chanel du regard porté par nos sociétés patriarcales sur les victimes de viol, et sur les femmes en général, n'est pas surprenant, son témoignage n'en reste pas moins désespérant. On en est encore à retourner la situation en faveur des plus forts, à prendre le problème à l'envers, en reprochant à la victime de s'exposer au danger, plutôt que de s'attaquer audit danger, à dédouaner les hommes de leurs responsabilités sous le prétexte implicite qu'ils ne peuvent pas se retenir, et que c'est donc aux femmes d'être prudentes, de réfléchir à l'image qu'elles renvoient… La vague de soutien que suscite son histoire est aussi l'occasion pour de nombreuses femmes d'évoquer le harcèlement permanent dont elles sont victimes, le refus de leur droit à l'insouciance, de pouvoir s'habiller comme elles veulent, de marcher où et quand elles le veulent…

Si le récit de Chanel ne résout évidemment pas ces problématiques, il aura eu le mérite de faire prendre conscience à un large public à quel point il est difficile, en tant que victime, non seulement de faire entendre sa parole, mais aussi de faire en sorte qu'elle soit crue. Et son histoire a concrètement permis de faire avancer la cause des victimes de viol, puisqu'elle est à l'origine de deux projets de loi visant à faciliter leur parcours judiciaire.

Soulignons enfin la plume de l'auteure, qui trouve le juste équilibre entre sincérité et prise de distance. Son évocation précise de la nature insidieuse et durable de son traumatisme, de la manière dont ses sentiments -indignation, découragement, vulnérabilité…- fluctuent tout au long de son pénible parcours, sait laisser la place à une énergie et un humour salvateur, qui nous attachent irrémédiablement à la courageuse Chanel Miller.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Voyez-vous, il suffit que je me rende compte que j'ai dormi la bouche ouverte dans l'avion pour me sentir gênée. Or je réalisai peu à peu le nombre d'hommes qui m'avaient vue nue cette nuit-là. J'ai fait le compte : Peter (1), qui avait pourchassé Brook (2), Carl (3) , qui s'était accroupi à côté de moi. Les membres de la fraternité (4,5,6,7) qui avaient appelé la police. Un type (8) qui avait braqué une torche sur mon corps avant de fuir la scéne. L'agent Taylor (9), qui avait été envoyé sur place, le type (10) qui l'avait conduit jusqu'à moi. Puis l'agent Braden Shaw (11) et son collégue Eric Adams (12). Suivis par l'ambulancier Shaohsuan Steven Fanchaing (13) et son collégue Adam King (14) , (...).
Ces photos, ainsi que celles prises à l'hôpital allaient être projetées au tribunal pour que tout le monde les voie. C'est là que j'ai perdu le compte.
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Quand vous demandez à une victime de porter plainte, comprenez vous dans quoi vous lui demandez de s'engager ? « Pourquoi n'est-elle pas allée voir la police ? » Il y avait eu des agents, un inspecteur, des ambulanciers. Ils l'avaient menotté, m'avaient photographiée, avaient enregistré les dépositions des témoins, recueilli mes vêtements et les siens, noté chaque détail de mon corps, de mon pendentif jusqu'aux lacets de mes chaussures. J'avais porté plainte dans les 24 heures suivant l'agression. Et 3 ans plus tard, je me retrouvais en train de lire les conclusions de l'avocat d'appel affirmant que j'étais clairement devant et en aucune façon derrière la benne à ordures. Qu'il s'agissait uniquement d'un massage externe de mon orifice génitale, que nous étions des jeunes gens énamourée exprimant leurs pulsions sexuelles. Quand vous dites « Allez voir la police », à quoi vous attendez-vous ? J'étais reconnaissante envers l'équipe qui m'avait prise en charge. Mais la police passe à une autre affaire, tandis que la victime reste embourbés dans une procédure judiciaire atroce et interminable qui la conduira à se demander puis à oublier qui elle est. Vous avez seulement subi une agression physique ? Voici comment endurer des violences verbales pendant plusieurs années. Il paraît souvent plus facile d'endurer uniquement un viol que d'affronter le dépeçage en règle qu'entraîne une demande de soutien. Quand une victime demande de l'aide, c'est perçu comme une attaque contre l'agresseur. Pourtant, ce sont deux choses distinctes ; obtenir de l'aide est sa motivation première, les conséquences pour lui ne sont qu'un effet secondaire. Mais on lui dit : « Si tu parles, ce sera mauvais pour lui. On te rendra responsable de tous les emplois qu'il ne décrochera pas, de toutes les compétitions auxquelles il ne participera pas. Sa famille, ses amis, son équipe, tout son entourage te fera vivre un enfer, est-ce vraiment ça que tu veux ? » On la force à réfléchir aux répercussions que cela aura pour lui, alors qu'il ne s'est jamais demandé ce que ses actes auraient comme impact sur elle.
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Quand nous avons des invités pour le dîner, Tiffany et moi rangeons les livres, (...). Nous tentons d'imiter l'éclat lustré des intérieurs de nos amis. Puis, c'est à chaque fois comme si la maison déboutonnait son pantalon, laissant ressortir sa bedaine, et tout se répand de nouveau.
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Si on me demandait " Est-ce que vous arriviez à dormir seule ?", la réponse courte serait " Oui". La réponse longue était que vers quatre heures de l'après-midi, je dressai un porte-manteau métallique contre le portail. Quand le soleil déclinait, j'allumais toutes les lumières. Je vérifiais que la chaudière était allumée en bas pour ne pas avoir à descendre à la nuit tombée. (...) , j'empilai les chaises devant la porte d'entrée. J'avais colorié avec un feutre l'embout de mon spray anti-agression, pour être sûre de l'utiliser dans le bon sens. Je dormais avec de grands ciseaux, car les couteaux risquent de glisser, alors que les ciseaux tiennent bien en main et peuvent quand même transpercer la jugulaire. Puis je m'allongeais sur le canapé, jamais dans la chambre, et je regardais l'obscurité engloutir la maison, le monde fermer boutique, me laissant me débrouiller toute seule.
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Mais je n'avais pas vu l'été passer et il était déjà dehors . Sur Internet, des gens se sont amusés à dresser des listes de choses plus longues que sa peine [ de prison ]. "La durée de vie moyenne d'une artémie. La longévité de la Macarena au sommet du top 100. Les poils de mes jambes en hiver . Le délai avant d'avoir une réponse à mes textos. Les conversations de ma mère quand elle tombe sur des copines."
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