Après avoir lu "le règne hystérique de Siffoney 1er", avec lequel j'ai ruiné mon fauteuil en tressautant de rire à chaque page, je rigolais d'avance en achetant ce livre, le premier tome de ses "mémoires de guerre". Oui, comme certains lecteurs, j'ai été un peu déçu, mais l'humour décalé qu'on aurait pu croire émanant d'un gars sous acide et/ou perfusé à la Guiness 24/24 qui régnait dans "Siffoney" ne pouvait constituer ici la poutre maîtresse du récit, car ces souvenirs de guerre, Milligan les a bel et bien vécu. Même si les enjolivements et exagérations forcent le trait pour provoquer le rire, la prose n'est pas seulement teintée d'humour, mais aussi de révolte, de tendresse, d'humanité bienveillante. Bien sûr, les blagues de caserne, l'humour potache, style "7 ème compagnie" peuvent lasser, mais lorsque Milligan envoie valdinguer l'armée en déclarant qu'il n'y a "rien de plus merveilleux que le jazz et que celui-çi n'a jamais déclenché une guerre" ou bien quand il atomise d'une seule phrase ironique l'horreur de la guerre, on lui pardonne tout ("Nous partions à la guerre. Étais-je vraiment capable d'enfoncer une baïonnette dans le corps d'un de mes semblables - de la faire pivoter - de la ressortir ? Car enfin, je vous le demande, qu'allaient penser les voisins ?).
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Ce n'est pas facile de faire de l'humour à partir de la deuxième guerre mondiale, mais même imparfait, ce récit qui sent le vécu reflète bien ce que subit le biffin embarqué malgré lui dans une histoire qui le dépasse. Cela se lit finalement assez bien mais ne laissera pas un souvenir impérissable, car l'humour assez inégal au final tue l'émotion.
Lisible mais dispensable.
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J'avais lu certaines critiques qui qualifiaient ce livre d'humoristique. Malheureusement je ne l,ai pas trouvé drôle et je ne lirai pas d'autres livres de cet auteur.
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Mon rôle dans la chute d'Adolf Hitler frappe par l'insolente subversion de cet inadapté à l'héroïsme et à la discipline. S'il a été impuissant à enrayer l'ascension d'Hitler, Milligan a inspiré les Monty Python, qui lui vouaient un culte.
Lire la critique sur le site : Telerama
Après cette attaque, les artilleurs devinrent des fous de la gâchette. L'arrivée d'une simple mouette déclenchait des salves assourdissantes. Il fallait y mettre le holà. Le capitaine du navire nous admonesta par le truchement des haut-parleurs. "Messieurs, aucune des mouettes de la région n'est armée, alors vous êtes priés de ne pas leur tirer dessus. Merci."
On ne peut pas vraiment considérer que des hommes en uniforme ont de la religion, à moins que ce ne soit une espèce de profondeur chrétienne qui pousse un artilleur à s'écrier « Nom de Dieu! » quand il se lâche un obus sur le pied.
Rappelle-toi que l'homme qui a des termites dans sa jambe de bois est plus verni que celui qui a une jambe en fer blanc par temps d'orage.
À l'instar de la plupart des fanatiques, il n'aimait pas la religion, il en souffrait.