Après avoir lu cinq épisodes de la série du commandant Servaz, j'ai dit stop car lassée d'une histoire sans fin délayée à l'extrême et usée jusqu'à la corde. le jeu de cache-cache avec Hirtmann et Marianne, plus les digressions de l'auteur sur tout me lassent tout autant. Alors, j'ai changé de personnages et tenté cette putain d'histoire. Gros livre comme d'habitude, mais quand on l'ouvre, ça fait déjà moins peur. C'est écrit tellement gros que je pourrais me passer de lunettes et c'est très aéré.
Ça commençait mal et j'ai failli arrêter au bout d'une trentaine de pages. le début est fouillis et dès la troisième page, Bernard nous balance deux pages d'explications sorties de Wiki sur les orques. Puis j'ai sursauté en lisant Henry 16 ans qui parle comme un jeune de son âge, puis qui, tout à coup, se met à parler au subjonctif. « […] pas un seul matin ne se passait sans que je trouvasse un petit message tendre au réveil. ». Il y en a quelques autres, puis des citations d'écrivains dans la bouche de ce jeune Henry.
On est bien dans un roman de
Bernard Minier, pas de doute. Sauf qu'il a changé de coin Bernard, on n'est plus à Toulouse. Je pense que c'est à cause des plaintes des Toulousains qui en ont eu marre que leur belle ville soit si mal utilisée. Cette fois, il est parti loin, aux States dans une île perdue à côté de Seattle. C'est bien du Bernard avec ses digressions habituelles sur tout et n'importe quoi. Est-ce que ça m'intéresse de savoir ce qu'une personne pense du cinéma ou des nouvelles technologies ? Moi j'aime bien les digressions, mais il faut qu'elles servent l'histoire, pas qu'elles servent à produire un gros livre. Parce que vous savez Bernard, ce n'est pas la longueur qui compte. Et puis les invraisemblances gâchent un peu. Cinq jeunes qui n'hésitent pas à se rendre dans la famille des tarés les plus dangereux du coin, qui réussissent à leur extorquer des infos, et qui ressortent à peine abimés. D'autres gars qui ont accès aux mails, textos du monde entier, qui surveillent tout le monde avec des caméras et des drones. Ça fout les jetons. du coup, j'ai mis dix mots de passe sur mon ordi. Pas question que ces gars-là viennent pirater le fichier de chroniques que j'écris pour Babelio.
Une putain d'histoire ? Bernard nous a trompés avec le titre. Ce serait plutôt le club des Cinq à Glass Island, avec un saut dans le temps par rapport à ceux que j'ai connus dans ma jeunesse, avec internet et des meurtres en plus, mais Dagobert en moins.
Une putain d'histoire trop longue ? Comme d'habitude, j'ai sauté allègrement des dizaines, voire des centaines de pages quand Bernard partait dans ses divagations et parenthèses en tout genre. du coup, je l'ai lue en une journée son histoire.
Alors finalement
Une putain d'histoire ? Sans les putains de digressions et invraisemblances, elle aurait pu l'être. Mais une putain de fin, ça oui, impossible à deviner et bien supérieure à la moyenne. Chapeau bas pour les trente dernières pages qui valent à ce club des Cinq version 2.O une demi-étoile supplémentaire.