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EAN : 9782754022354
230 pages
First (07/04/2011)
2.5/5   6 notes
Résumé :
Hollywood. Neuf lettres magiques qui évoquent la gloire et le glamour. Mais grattez-en la surface, et vous aurez tôt fait d'entrevoir l'envers du décor... Le suicide par empoisonnement d'une baby vamp, la croisière tragique organisée par un producteur milliardaire, le meurtre de Sharon Tate par une secte satanique, l'implication d'un célèbre acteur porno accro à la cocaïne dans un quadruple assassinat... : cet ouvrage retrace quinze grandes affaires criminelles qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Vincent Mirabel est « un cinéphile passionné » connu pour être l'auteur de L'Histoire du Cinéma pour les Nuls (2008), du Petit Livre des 200 répliques cultes du cinéma (2009) et du Petit Livre des 200 répliques les plus drôles du cinéma (2010).

Maintenant que les présentations sont faites, entrons dans le vif du sujet. Vincent Mirabel s'attaque dans cet ouvrage aux histoires glauques qui ont défrayé la chronique, principalement à Hollywood mais aussi en France, dans le milieu du cinéma. En apparence, le milieu du cinéma est brillant de strass et de paillettes mais à y regarder de plus près, ce n'est pas toujours joli-joli.

Du Hollywood des années 20 à la France des 50's, Vincent Mirabel explore les histoires sordides de meurtres, de viols, de suicides et de morts suspectes jamais élucidées. Il présente son ouvrage comme un docu-fiction car il est « conscient de ne rendre compte que d'une vérité parcellaire » et « ne prétends aucunement donner un caractère définitif à ce genre d'affaires très complexes. »
Il fait bien de préciser car, non seulement certaines affaires demeurent un mystère et, de surcroît, pour certaines d'entre elles il n'y a quasiment plus de survivants. Quant à celles où des témoins de l'époque sont toujours en vie, il vaut mieux se méfier des mémoires défaillantes. Et pour les défunts et leurs proches, un peu de respect est de mise.

Ainsi Vincent Mirabel nous conduit sur la piste des tueurs de William Desmond Taylor (réalisateur), du Dahlia Noir, de Stefan Markovic (affaire qui éclaboussa Alain Delon), de Sharon Tate (l'épouse de Roman Polanski), de Paolo Pasolini, de Gérard Lebovici (patron de l'AAA et connaissance de Jacques Mesrine).

Il revient sur le suicide de l'actrice américaines des années 20 Olive Thomas, le double suicide de Max Linder, acteur burlesque admiré de Charlie Chaplin, et de sa malheureuse épouse Hélène Peters et sur celui de l'infortunée actrice américaine Jean Seberg.

Il nous raconte la participation d'un acteur porno John "Dick" Holmes à un quadruple assassinat sur fond de trafic de drogue ainsi que le viol de Virginia Rappe par l'acteur de muet Roscoe "Fatty" Arbuckle.

L'auteur revient également sur les morts accidentels de Natalie Wood et David Caradine et bien évidemment, Vincent Mirabel expore les méandres de la mort étrange de Marylin Monroe.

L'écriture de Vincent Mirabel est un peu scolaire, tout comme le découpage de son ouvrage dans lequel il ne cesse de faire des rappels aux chapitres précédents (comme si on ne pouvait pas se souvenir de ce que l'on vient de lire) via une méthode lourde : il ouvre une parenthèse et "voir chapitre II". Bien qu'usitée dans le livre document, cette façon de faire me gonfle.

Les histoires qu'il nous raconte n'ont pas toutes le même intérêt (en fonction de la célébrité actuelle des protagonistes) et ne sont pas toutes développées de la même manière : le sort de la pauvre Olive Thomas est expédié en moins de 4 pages alors que celui du Dahlia Noir s'étend sur près de 20 pages tout comme celui de Marylin. Un déséquilibre d'autant plus ennuyeux que Vincent Mirabel ne sait pas entretenir le mystère. Sur la quatrième de couverture, il est indiqué que cet ouvrage est « un vrai film noir » or, dans un film noir, il est censé y avoir du suspense ce qui n'est pas vraiment le cas ici.

De même que Vincent Mirabel a une manière bien à lui de présenter certains faits. Lorsqu'il parle du tueur du Dahlia Noir, il explique que l'assassin, le docteur George Hodel, ne s'est pas contenté de s'en prendre à des inconnues puisqu'il a également violé sa fille. Mais Vincent Mirabel ne dit pas que cet enfoiré a violé sa fille, non, Vincent Mirabel préfère dire ceci : « Pour satisfaire ses pulsions, celui-ci n'avait pas hésité à initier sa propre fille Tamar aux plaisirs sexuels, alors qu'elle n'avait pas encore 12 ans. » (page 79). Pardon mais quand un père a des relations sexuelles avec sa fille, dans mon monde on appelle ça un viol incestueux mais pas une initiation aux plaisirs sexuels ! J'ai totalement bloqué devant cette phrase, je n'arrive pas à croire qu'on ait pu passer sur cette ignominie dans sa maison d'édition.

D'un autre côté lorsqu'il parle des circonstances du décès de David Caradine - mort accidentelle due à une pratique auto-érotique - il parle de « vérité tristement honteuse » (page 217) ! Donc si je comprends bien Monsieur Mirabel, un viol est un acte sexuel plaisant pour celui qui le subit, par contre pratiquer le bondage dans le but de bander et de se masturber est absolument honteux. Je crains que Vincent Mirabel et moi n'ayons pas la même vision de ce qui est scandaleux de ce qui ne l'est pas...

Autre problème, Vincent Mirabel apporte des conclusions définitives à une affaire qui garde encore des parts d'ombre : le décès de miss Monroe. Mirabel affirme que la mort de la belle blonde n'est ni un suicide ni un meurtre mais un accident du à une erreur de prescriptions de médocs par ses deux médecins, les docteurs Greenson et Engelberg. Les deux médecins auraient administré un lavement d'hydrate de chloral (un somnifère) après l'administration de deux suppositoires sédatifs. La combinaison des deux produits auraient provoqué la mort de l'actrice. Certes mais où sont ses preuves ? Il déclare que le premier rapport d'autopsie a disparu donc d'où tient-il ces informations ? Je ne remets pas en doutes ses dires mais je suis choquée par l'absence de source dans cet ouvrage. A aucun moment Vincent Mirabel n'explique d'où il tient ses infos ! D'une page Wikipédia ? Des journaux de l'époque ? Des archives de la police ? Du Père Noël ? Il pourrait aussi bien avoir tout inventé et c'est vraiment la chose la plus gênante dans son livre. Une enquête policière journalistique, aussi ludique soit-elle, se doit d'être étayée par des éléments sûrs et vérifiés et ne doit pas se contenter d'ouïes dires. Et, surtout, lorsque l'investigateur se montre définitif il doit expliquer, sources à l'appui, pourquoi il est si sûr de lui.

Le seul vrai mérite de cet ouvrage est de montrer que la crasse peut se cacher sous le vernis le plus brillant qui soit. Ce livre donne surtout envie d'en savoir plus sur certaines affaires et éclairent d'un autre jour la vie de ces célébrités.

Hollywood Crime Stories est vendu au prix de 16,90 euros et c'est un peu cher pour ce que c'est. Si vous êtes intéressés, je vous conseille de vous le procurer d'occasion.
Le titre est très accrocheur mais le contenu beaucoup moins.
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la prochaine fois que Viencent Mirabel recopie intégralement,en plus mal écrit puisque traduit de l'anglais, dans les chapitres sur le Hollywood des années 20 et 30, les deux bouquins de Kenneth Anger (qui, lui, a du talent), ça pourrait être sympa de penser à le citer dans les remrciements de "l'auteur", afin d'éviter de verser dans le plagiat pur et simple...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Chacune de ces affaires hors du commun possède une logique propre. Chaque fois, je me suis efforcé de la retracer avec la plus grande honnêteté possible, sur la base de tous les documents et informations dont j'ai pu disposer. Conscient de ne rendre compte que d'une vérité forcément parcellaire, je ne prétends aucunement donner un caractère définitf à ce genre d'affaires très complexes. En attendant de connaître un jour "la" vérité complète des affaires, je ne peux qu'inviter le lecteur à considérer ces récits comme des docu-fictions.
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