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sur 241 notes
Affabulations, le bourreau qui se fait passer pour une victime... C'est indigne de tout être humain. Il a détruit son frère, l'a empêché de se faire édité et raconte tout ce qu'il lui a fait subir en faisant croire que c'est lui qui en était victime par son père. C'est tellement bas...
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Du grand Yann Moix : écrire pour étaler sa culture littéraire et pour justifier sa personnalité acariâtre (suite aux violences parentales, suite aux multiples humiliations de ses enseignants et de ses camarades ou encore suite à ses nombreux échecs amoureux, les femmes étant trop superficielles pour voir l'homme sensible et cultivé au delà de son physique, dixit l'auteur lui-même...).
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ORLEANS est le premier livre que je lis de Yann Moix. Autant la premiere partie interpelle autant la deuxième ennuie.
Abus du plus que parfait du subjonctif , un style un peu ampoulé mais qui peut plaire à certains.
Je me suis posé la question de savoir comment cet enfant puis adolescent maltraité avait pu accéder à tant de livres lorsqu'on lit les razzias que ses parent faisaient dans sa chambre. le milieu parental semble plutôt bourgeois et l'on peut penser que l'argent de poche pouvait subvenir à ses lectures en complément de la bibliothèque qui de mon temps ( 1950 -1960 ) ne délivrait pas tout les livres aux enfants.
Son parcours scolaire interroge aussi .
Sublimation de la maltraitance ?
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J'ai bien aimé ce livre même s'il ne m'a pas passionnée. Je ne suis pas fan de l'autofiction qui consiste à ce qu'un auteur se mette en scène dans un passé ou un présent qui n'intéresse que lui ou ses proches. Par contre, j'ai aimé ce que j'ai découvert - pensait savoir - sur Moix en le suivant ça et là dans ses apparitions télévisuelles.
Effectivement, il est assez prétentieux dans sa façon de s'exprimer, mais je ne peux m'empêcher, vu ce qu'il relate de son passé, de penser qu'il s'agit d'un mécanisme d'auto-défense chez lui, un besoin presque irrationnel de se sentir exister au-delà de la violence et du désir d'annihilation de ses parents. Parce qu'il ne s'agit que de ça et de rien d'autre vu la nature des sévices prodigués avec soin par ses géniteurs.
Le roman se divise donc en deux parties, la première se penche sur la maltraitance, les humiliations subies par le jeune Yann, jusqu'au jour où il devient trop grand pour que son père lui administre une énième volée de son cru.
La deuxième se penche sur les petites humiliations de ses camarades, les coups de coeur qu'il a pu avoir pour toutes les filles qu'il a croisées jusqu'au moment où il dépose son premier manuscrit.
Le lien entre les deux? L'art, et plus particulièrement la littérature, sa seule issue concrète. C'est l'histoire d'un survivant qui n'a que les livres pour s'échapper, peu importe si, enfant, il comprenait ou non ce qu'il lisait (Gide, Kafka, Sartre, Péguy entre autres...), peu importe s'il touchait à peine du bout des doigts les pensées complexes qui s'alignaient sur les pages, qu'il sache qui était Gide ou ce qu'aimait Kafka. La littérature, puis l'écriture, devient son seul moyen d'évasion.
Alors est-ce que tout ça est vrai ou pas? Je peux difficilement croire que ça ne l'est pas, même si j'admets pouvoir me tromper. Mais Moix est une mauvaise victime, Orléans n'est pas assez misérabiliste pour attirer la compassion. Perso, c'est ce qui m'a plu. Il y a une certaine distance, et en même temps les souvenirs sont crus et vivaces. Comme il le dit lui-même, c'est "un roman d'humiliation comme il existe des romans d'initiation.". C'est peut-être pour ça qu'il a créé la polémique alors qu'il n'a jamais caché avoir été un enfant battu. Dommage que ça n'ait pas servi la cause, que ça n'ait pas déclenché de véritables discussions sur la maltraitance, institutionnelle et autre, des enfants.
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La 1ère partie : dedans est troublante. Ce qui me gêne dans ce témoignage, c'est que je ne sais quel crédit accorder à Yann Moix pour cette enfance qui semble avoir été atroce. Même Vipère au poing fait figure de roman à l'eau-de-rose, comparativement.
La 2ème : dehors est, selon moi, sans intérêt. Tellement contrastée par rapport à "dedans" ! de plus, j'aime et déteste son style parfois brillant, souvent pompeux, quasi toujours amphigourique.
A lire tout de même !
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Difficile de faire abstraction de la figure du personnage de l'auteur derrière le narrateur. Dans l'autofiction il y a des arrangements avec la réalité -enfant unique dans le livre, un frère dans la réalité. Peu importe la polémique autour de la véracité des faits, peu importe la figure médiatique de l'auteur. Il reste une histoire de maltraitance, avec des moments de pure horreur. Où l'on se demande comment on aurait réagi en tant qu'adulte assistant à ces scènes. Je pense notamment au dîner entre amis, lorsque la mère sert une assiette d'étrons. Vos amis chez qui vous êtes invités font ça, vous faites quoi ? Vous dites quoi ? Yann Moix place les faits dans leur brutalité, avec le sentiment de honte que cela induit, mais ne détaille pas l'après. Ne s'étend pas. L'écriture comme procédé thérapeutique, pour trouver la bonne distance, entre refaire surgir le souvenir et le tenir à distance par les mots.
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Dans cette autobiographie découpée en deux parties – dedans et dehorsYann MOIX revient sur son enfance puis sa jeunesse à Orléans.

Il y raconte d'abord la cruauté, l'abomination vécue dans le huis clos familial entre 3 et 16 ans.
Sans pathos, l'auteur retrace son enfance. Une enfance brisée. Brisée par les humiliations répétées de ses parents. Une enfance cassée. Cassée par les coups quotidien donnés.
Le voisin, l'épicière du coin de la rue, la maîtresse d'école … Tous savaient les souffrance endurées par cet enfant. Tous. Tous se sont tus.

C'est pour s'échapper à cette réalité douloureuse que le petit MOIX s'est plongé dans la littérature. La littérature comme exutoire. Les mots pour chasser les maux.
Il rencontre – au grès de ses lectures – Gide, Proust ou encore Ponge à un âge où beaucoup d'entre nous n'en étions qu'à la bibliothèque verte !
Et, c'est pour faire comme ses illustres aînés, que Yann MOIX se lance dans l'écriture. A 14 ans, il est déjà riche d'une oeuvre « inachevée et inachevable considérable ».

Dans la seconde partie de son récit, l'auteur retrace – sur la même période de temps – son enfance et sa jeunesse hors du huis clos familial. Hors de cette prison sans amour ni tendresse. Il y raconte l'école, la prépa, ses amis, ses émois et ses humiliations aussi. Comme si, en dehors du carcan familial, celles-ci le poursuivaient.
Sans arrêt.

Yann MOIX fait partie de ces personnes publiques qui ne laissent pas indifférentes. Celles pour lesquelles nous nous forgeons un avis tranché dès la première prise de parole : on les adore ; on les déteste.
Notre réaction est immédiate. Instinctive. Épidermique. Pour eux, il n'y a pas d'entre-deux. Elles sont condamnées aux deux extrêmes.

Je vais être honnête, pour ma part, je n'ai jamais eu un a priori très positif du chroniqueur de Laurent RUQUIER. Je le trouvais pédant et présomptueux.
De ce fait, je n'avais jamais cherché à connaître sa plume. A lire ses écrits. Ses romans. Sa vie.

Quelle erreur !

La lecture d'Orléans a été une incroyable surprise! J'y ai découvert une plume sublime. Triste. Poétique. Une plume qui sait raconter l'horreur avec beauté.
J'ai également découvert un homme blessé. Un adulte prisonnier de son passé. Prisonnier d'une enfance qui lui a été volée.

J'ai eu entre les mains un roman bouleversant. Fascinant. Flamboyant. J'ai dévoré ce livre.
J'ai dévoré ce livre qui m'a fait mal au coeur mais qui n'en reste pas moins, mon coup de coeur de cette dernière rentrée littéraire.
Lien : http://unlivreunvoyage.com
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Grâce à l'émission "la grande librairie" sur France 5 j'ai craqué pour de nombreux livres notamment le dernier ouvrage de l'écrivain Yann Moix "Orléans" aux éditions Grasset.

L'auteur nous y raconte son enfance et les sévices qu'il a subit pendant des années par ses parents.

Le livre se construit en deux partie : la première "Dedans" et la seconde "Dehors".

J'ai davantage apprécié le récit de la première partie où l'auteur se livre avec une horrible sincérité sur son enfance et son histoire familiale difficilement imaginable.

Ce livre est une belle découverte. La plume de l'auteur se veut parfois complexe mais tout de même abordable. Chaque mot à un sens et n'est pas choisi au hasard. le récit y est profond et parfois choquant. Je trouve courageux, de la part de l'auteur, de nous avoir livré au travers de mots, sa difficile histoire.

Les mots ont remplacé les maux dans l'expression de la douleur. C'est un témoignage poignant, c'est un cri du coeur et un cri de douleur que nous livre ici l'écrivain Yann Moix.

C'est une lecture de la rentrée littéraire que je vous conseille vivement 📖
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Le livre étant libellé comme un roman, je l'ai lu en tant que tel et non en tant que biographie. Il est divisé en deux parties, dehors et dedans et chaque partie est divisée en classe scolaire de la maternelle à la prépa.
Le narrateur nous relate donc dans la partie dehors, sa vie familiale ponctuée de maltraitance gratuite et dans la partie dehors, sa vie relationnelle avec ses camarades de classe et surtout "les filles" dont il fut amoureux.
C'est bien écrit, parfois un chouïa ampoulé, mais comme il le dit lui même sa prose du début de ses essais littéraires l'était. Je n'avais lu aucun autre livre de lui et celui-ci ne m'a pas donné envie d'en lire d'autre, une découverte malgré tout que je ne regrette pas.
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Roman poignant, décrivant sans pathos l'enfance martyr du petit Yann, son refuge salvateur dans l'art et la naissance de l'écrivain prodige.
C'est une démarche courageuse dans laquelle l'auteur se met à nu, se livre sans fard et sans aucune complaisance.
Comme d'habitude chez Moix, la plume est absolument divine. le style est plus mature, moins expérimental, plus canalisé que dans les ouvrages précédents. La pureté de l'écriture est époustouflante, en oxymoron total avec les violences décrites. Vocabulaire recherché, ponctuation soignée, récit au passé simple, emploi récurrent du subjonctif imparfait donnent au récit un côté précieux et charmant qui transcende un peu l'horreur. "J'eusse rêvé, plutôt que de m'en débarrasser en les vivant approximativement, de choisir une poignée d'heures à exploiter, à hanter." "Le monde, nul ne nous en a averti, est essentiellement tourné vers le vide et vers la mort. Celui qui n'y trouve point sa place en est sans cesse éjecté ; les autres font semblant d'y être utiles, afin de ne pas disparaître. Reste une dernière option : l'écrire, non pour le rendre plus doux, mais pour le vivre de plein fouet. Pour exister."
Pour exister : tout est dit.
Il faut lire Orléans. Faire abstraction des polémiques. Juste le lire.
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