Dom Juan ou Le festin de pierre

D'une modernité déconcertante, le Dom Juan de Molière mêle avec art tous les registres possibles et inimaginables : du comique le plus burelesque (gifles et autres soufflets) à l'héroïne pathétique figurée par la belle Elvire, en passant par le tragique ou l'épique, cette pièce n'a eu de cesse de déconcerter son temps, et le notre par la même occasion.

Mais rendons à Dom Juan ses titres de noblesse : là où la postérité n'en a gardé que l'image d'un vil séducteur, j'y vois un grand philosophe, qui aurait aisément débattut avec Sartre ou avec Camus. Dom Juan oscille constamment entre un existentialisme exacerbé, assumant et, même, revendiquant jusqu'à son dernier souffle, ses actes les plus méprisables, et une révolte contre l'absurdité : les normes sociales deviennent vides de sens dans la bouche d'un tel libre-penseur qui fait figure de révolté face à l'insoutenable absurdité de la vie !

En cela, me semble-t-il, Dom Juan se rapproche de Caligula. Certes, le verbe de Molière a vieilli et gêne parfois la compréhension ; certes les scènes comiques des gifles, des chutes et autres ridicules n'ont plus la même verve pour les "modernes" que nous sommes... mais enfin, les questions qu'il soulève n'en sont pas moins toutes plus modernes les unes que les autres.

Ses comtemporains, accablés par le caractère impie de ce héros, ont réussi à flouer la postérité en accablant l'homme qui me paraît le plus courageux qu'il soit : celui qui, envers et contre tout, s'assume et rêve d'une liberté absolue.

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C'est devenu une antonomase (oui je suis en pleines révisions du bac de français) : on qualifie de "Dom Juan" celui qui aime courir jupons. En effet, Don Juan, accompagné de son valet Sganarelle ne cesse de séduire les femmes, multipliant belles paroles et promesses de mariages. On peut lui rendre justice d'une chose : il ne fait pas de distinctions de classes, contant fleurette aussi bien à la paysanne qu'à la noble.
Je suis déçue de ma lecture, moi qui affectionne tant Molière d'habitude. La pièce m'a laissée indifférente. Certes, il y a des moments savoureux, très drôles, des réflexions et des tirades très pertinentes. Mais je trouve que le tout manque cruellement de cohérence et de continuité : j'ai eu l'impression d'enchaîner les saynètes, sans grande progression de l'intrigue. En cela la lecture ne m'a pas transportée, chaque péripéties est close très rapidement. Il y a également la présence de merveilleux avec la statue avec la fin, élément que j'ai trouvé sans grand intérêt. Lorsque je n'aime pas vraiment une oeuvre, j'ai tendance à l'oublier très vite et c'est déjà le cas avec celle-ci (je l'ai terminée hier pourtant). Je crains d'être passée à côté, la pièce a suscité en moi divers sentiments sans lien réel entre eux : rire, réflexion... le mot qui m'est venue à l'esprit en la lisant est"décousue", et cela résume bien mon opinion. Je ne la déteste pas mais elle ne m'a pas provoqué de vrais sentiments et émotions.
Néanmoins Molière garde évidemment sa place au panthéon de mes dramaturges préférés !
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Je ne sais pas pour vous, mais voila encore une oeuvre qui grâce à mes études m'est devenue indigeste.
Je l'ai lu une première fois, elle m'a amusée je l'avais alors bien aimée. Puis deux, puis trois puis quatre... Puis des films avec Dom Juan à toutes les sauces avec exploitations de toutes les interprétations possibles et même un film en anglais sans sous-titrages...
Bref, une fois que j'en ai eu fini avec le lycée ce livre est si bien resté au fin fond de mon armoire qu'aujourd'hui je ne le trouve même plus. Merci aux petits lutins qui ont eu la bonté de m'en débarrasser sans même que je ne m'en rende compte.

C'est bien sur un classique auquel on ne peut absolument rien dire de mauvais, cependant il y a quelque bémol au niveau de l'intrigue, selon moi encore une fois ; car je pense que Molière et son talent nous emmène parfois dans des digressions ce qui rend la compréhension plus difficile. Mais je pense que la compréhension est difficile car c'est du théâtre, donc destiner à jouer.

J'ai beaucoup apprécier le personnage de Sganarelle qui est très croyant et très pudique contrairement à son maitre, il n'arrive jamais à arriver au bout de son raisonnement. La fin est très bien faite, car Sganarelle intervient sans que l'on attende une prestation de cette sorte-là.
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Une pièce sympa, bien que j'aie été un peu déçu de la part de Moliere. Les personnages sont drôles, mais la fin est assez étrange.

Molière a le don de tourner en ridicule les institutions morales, religieuses et même médicales de l'époque avec assez de finesse pour toujours s'en sortir sans bavure, mais le ridicule est-il de rigueur pour parler d'un criminelle au destin tragique ?

Pour moi non malheureusement. Ce qui a parfaitement sa place dans la mise en scène de "Tartuffe" ou du "Médecin malgré lui", et qui donnait cette équilibre à ces pièces, dessert au contraire pour parler d'un personnage de cette trempe là.

Car, pour le coup, je ne trouve pas ça ridicule, je trouve ça tragique. le fait de briser le coeur de toutes ces jeunes femmes, de les tromper, de leur mentir et de profiter d'autres nombreuses personnes n'a rien de drôle et c'est ce qui fait que je trouve le choix du dramaturge assez inapproprié.

Il essaye de le faire passer pour diablotin (en témoigne la scène de la tentation du pauvre) mais le fait de toujours vouloir rendre ridicule toutes les actions diminue à mes yeux l'impact qu'elles produisent.

Il en est de même pour le dénouement qui me donnais l'espoir de redresser la barre mais où l'auteur ne peux s'empêcher de glisser une sorte de farce, une blague qui casse complètement la portée dramatique de la scène.

On peut me rétorquer que c'est bien venu car ça désamorce le côté sombre de cette histoire, mais à force de tout désamorcer avant que quoi que ce soit ne se passe et qui ça donne tout simplement une oeuvre qui me déçoit et qui au final est très disharmonieuse et qui confirme mon sentiment vis-à-vis de l'oeuvre de Molière.

Enfin bref...A force de tout vouloir tourner en ridicule, c'est son oeuvre qui le devient et le justesse de certaines de ces pièces fait cruellement défaut à celle-ci. Si vous voulez lire le récit de "Don Juan" je vous recommande plutôt de vous plonger dans une autre version parmi les dizaines qui existe en romans, en pièces de théâtre ou bien en nouvelles mais le "Dom Juan" de Mr. Poquelin m'aura plus fait lever les yeux au ciel qu'il ne m'a emporter dans une lecture passionnelle.
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Livre lu au collège en lecture obligatoire. Bof bof....

Un personnage emblématique à connaître et une pièce tragique.
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