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sur 4159 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Don Juan est un beau parleur pour qui seule importe la conquête, quoi qu'il lui en coûte. Dans son désir délirant d'absolu, il veut le plus de femmes possible, pareil à un collectionneur.

Sitôt qu'il a obtenu les faveurs attendues de l'objet de sa convoitise, il le délaisse comme un être sans la moindre importance. Don Juan est l'archétype du séducteur : c'est un jouisseur irresponsable. Dans une scène révélatrice de sa grande vicelardise et par ailleurs extrêmement comique, il veut se ménager les bonnes grâces de deux femmes à la fois, faisant semblant de favoriser chacune d'elles par messes basses alternées. Il fait ainsi passer l'autre pour folle et va jusqu'à les monter l'une contre l'autre.

C'est le type même du pervers qui bousille tout ce qu'il touche en le corrompant. Il finit bien sûr, ne pouvant dissimuler très longtemps ses tromperies, par liguer ces femmes contre lui. Il accumule et traîne des casseroles si nombreuses qu'elles le conduisent fatalement à sa perte. La morale qui clôt l'histoire est forte, rapide et sans ambiguïté. Elle est comme le châtiment divin de celui qui brave la loi et la religion. C'est une excellente pièce très éclairante quant à l'actualité. Molière a magistralement peint le caractère perpétuellement insatisfait, dénué de tout scrupule, flagorneur et empoisonnant du séducteur invétéré.

« Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. » Acte I, Scène 2
Et pour Don Juan, le changement c'est tout le temps.

Il est frappant de reconnaître dans la description de ce personnage le comportement de quelques représentants de la classe de l'homo politicus : toujours en quête de voix, en campagne ; promettant tout ce qui peut faire plaisir et ne voulant jamais décevoir ; prisonnier d'un besoin maladif de conquête ; incapable d'assumer ses actes. J'arrête là. le parallèle est total.

Pour qui sait manipuler les mots, il est facile d'exalter les coeurs et s'ouvrir ainsi le chemin du Pouvoir. La conquête seule est grisante pour les Don Juan. Ils y concentrent toute leur énergie. L'exercice ne leur est d'aucun intérêt. Ce sont des êtres vides.
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De toutes les pièces de Molière, celle-ci est ma préférée. Peut-être parce qu'elle a un aspect moderne !

Molière a derechef brisé toutes les règles classiques de la grande comédie. L'unité du temps et du lieu, l'unité de l'action aussi. C'était, je crois sa première grande comédie en prose. Il l'a réussie ; une prose classique au sens pur du terme. Une prose truffée d'alexandrins. Cette pièce a réuni le plan comique et le plan tragique, le théâtral et le romanesque. le thème du séducteur puni, thème en vogue qui a inspiré tant de farces, a donné naissance à une merveille du genre.

On est stupéfait lorsqu'on sait que Molière en écrivant Dom Juan a voulu combler le vide qu'il y avait après l'interdiction de son Tartuffe. Est-ce que cela veut dire que si cette dernière ne fut pas retiré de la scène, on n'aurait pas eu cette merveille ? si oui alors merci messieurs les dévots ! ces mêmes dévots qu'il a critiqués et ridiculisés.

Dans cette pièce, j'ai retrouvé ce couple maître-valet (ou amis), situation que j'aime en littérature (Jacques et son maître, Pantagruel et Panurge, Lituma et Silva, Figaro et le comte …). le contraste entre Dom Juan et son valet est plaisant, le séducteur espiègle et le valet étourdi. Leurs échanges sont un vrai délice entre le cynique et impie Dom Juan et le moralisateur superstitieux qui est Sganarelle. le maître aussi sûr de lui qu'un père Ubu, fier et calculateur comme un Valmont et le valet (aussi important dans cette pièce) soumis et confident malgré lui. La multitude des épisodes rapproche cette pièce au genre romanesque, des épisodes aussi captivants les uns que les autres. Avec cette scène merveilleuse avec le mendiant et celle fantastique avec la statue, etc.

Molière a voulu en même temps retrouver la scène avec une pièce plus exemplaire au niveau moral (le séducteur athée puni par la Providence), mais en même temps critiquer les hypocrites. Mais peut-être comme Stendhal, il fallait dédier cette pièce to the Happy Few, car ses contemporains l'ont trouvée blasphématoire.
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Autant j'adore Molière, autant je n'aime pas cette pièce. Alors je me suis dit qu'en la lisant en BD, ça passerait mieux. Effectivement, c'est plus agréable mais, pour autant, je ne trouve pas que ce soit la meilleure pièce du sieur Poquelin. Peut-être parce qu'il y a un brin de fantastique avec la statue du Commandeur ? Peut-être parce que je déteste le personnage de Dom Juan ? Un peu des deux, très certainement. Sans compter qu'elle traîne en longueur…

Bref, cet album, très bien fait au demeurant, n'a pas réussi à me réconcilier avec cette pièce. Mais ce n'est pas la faute de Simon Léturgie car ses dessins collent à merveille au texte de Molière.

Voilà pourquoi je mets 5 étoiles.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le livre jubilatoire de Boulgakov le roman de Monsieur de Molière m'a donné envie de relire ses pièces.

J'ai ressorti l'Édition du Livre de Poche en 4 volumes de 1963, que j'avais en bonne partie laissé dormir durant 60 ans. Et découvert, avec étonnement, les soulignements, paraphés encadrés, notes manuscrites que j'y avais laissées. Était-ce pour la première partie du Bac que l'on passait alors en Première, dans les années 1960? . Je ne me souviens pas.
Ça m'a fait penser que le grand Molière vaut bien plus que d'être un auteur pour manuels scolaires. D'ailleurs, sa relecture que je fais « en pointillés » m'impressionne. Par les thèmes qu'il choisit, je me dis que, même s'il était plus ou moins protégé par le grand Louis XIV, il était bien courageux, le Molière, de s'attaquer, entre autres, aux dévots hypocrites, aux médecins incompétents, aux vieux barbons tenant les jeunes filles sous leur domination, aux snobs et aux snobinettes, aux bourgeois prétentieux. Et que beaucoup de ces travers sociaux sont toujours présents et ce serait toujours dangereux d'en aborder certains (qui oserait de nos jours faire une pièce comique sur les talibans, sur le traitement des femmes en Afghanistan? Et sur les évangélistes en Amérique?).

Parmi toutes ses pièces, le Dom Juan m'a toujours fasciné.
D'abord parce que j'ai le souvenir fort de la version télévisée de 1965, tournée en extérieur, avec Michel Piccoli et Claude Brasseur dans les rôles de Dom Juan et de Sganarelle. La beauté de la mise en images, l'interprétation des acteurs (Piccoli, un Dom Juan hautain et cynique, Brasseur un Sganarelle moralisateur et lâche), ça ne s'oublie pas.

L'autre raison, soulignée par beaucoup sur ce site, est qu'elle est à la fois une tragédie et une comédie, ce qui est unique chez Molière, encore que d'autres pièces comme le misanthrope sont plus grinçantes que comiques.
Dom Juan est une pièce sombre dans laquelle Dom Juan s'affranchit de toutes les règles, méprise les humains, femmes et hommes, défie Dieu, jusqu'à son châtiment. Et une pièce comique, par exemple les savoureux dialogues patoisants entre Pierrot et Charlotte au début de l'acte II, celui de Dom Juan avec son créancier, Monsieur Dimanche, ce dernier n'arrivant pas à placer un mot, etc…

J'ai été encore une fois impressionné par cette pièce de théâtre.
Par les thèmes qu'elle aborde de façon subtile:
Le « donjuanisme ». Cette attitude,que l'on considère de nos jours comme pathologique,est remarquablement décrite par Molière. Ce n'est pas tant de posséder les femmes, de jouir d'elles, que la volonté folle, effrénée de conquêtes, boulimique, addictive dirait-on de nos jours. En fait, c'est l'ivresse de l'entreprise qui est désirable, plus que le résultat; avec l'étrange obsession: je cherche à trouver celle qui me résistera. Dom Juan ne va-t-il pas jusqu'à dire cette phrase insensée: « Je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes pour pouvoir y étendre mes conquêtes amoureuses ». Notons que cette mégalomanie de la conquête, ici amoureuse donc plutôt bénigne, on la retrouve en bien pire dans l'Histoire chez les grands conquérants: Alexandre, Napoléon, Hitler,…., et de nos jours chez un Poutine, ou….chez un Elon Musk.
Le refus de se plier à toute contrainte sociale. le rang aristocratique que Dom Juan occupe dans la société justifie selon lui,qu'il ne soumette à aucune exigence, telle celle de payer ses créanciers, ou tout simplement de tenir sa parole. Est-ce une critique des nobles qui refusaient de se soumettre à l'autorité de Louis XIV? Je ne saurais le dire. En tout cas, et de la part de Molière, je dirais que c'est « bien vu », le seigneur Dom Juan n'hésite pas à prêter main-forte à ceux qui sont nobles comme lui, ici Don Carlos, le frère d'Elvire que Dom Juan a abandonnée.
Le refus de se soumettre à l'autorité divine, et même la volonté de la nier. Dom Juan n'est pas un athée, à proprement parler, mais un homme qui se considère comme l'égal de Dieu, qui défie Dieu, ce qui le conduit à sa perte. Mais, je trouve, Molière laisse planer le doute. Dans sa volonté farouche d'étreindre son destin, Dom Juan est-il un impie, ou un héros? La question reste ouverte. Certes, les dernières phrases dites par Sganarelle, soucieux uniquement de savoir « qui paiera ses gages » , désamorcent le geste provocateur et fou de Dom Juan qui le précède, mais on se dit quand même « Qu'en pense vraiment Molière, de l'attitude de Dom Juan? », et, en ce qui me concerne, je suis bien en peine d'avoir la réponse.

Dans la pièce, aussi, Sganarelle fait un bien curieux valet, comme une sorte de contrepoint aux actions de Dom Juan, un valet qui sermonne son Maître, mais pas trop, de peur de prendre des coups ; un hypocrite qui dit pis que pendre de son Maître hors de sa présence, et le contraire quand il est là.
Un bien étrange tandem que ces deux là, qui ont besoin l'un de l'autre, et où je me suis demandé si Sganarelle ne prenait pas un plaisir obscur aux actions de son Maître, du moment où il n'y était pas impliqué, lui, et si Dom Juan n'aimait pas un valet qui lui résiste,et auquel il pouvait se confier.

Il y aurait tant d'autres choses à dire: le thème de l'hypocrisie à nouveau évoqué après le Tartuffe, la critique du beau-parleur manipulateur, etc…
Et pour terminer il y a l'écriture, si belle, avec de temps à autre, dans cette oeuvre en prose, des alexandrins cryptés. C'est un régal de lire à haute voix certaines tirades.

En conclusion, une oeuvre subtile, équivoque, d'une grande profondeur, et d'une incroyable modernité.
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Ce que j’apprécie lorsque je lis une pièce de Molière, c’est la façon dont il mélange tragédie et comédie. Et dans Dom Juan, ce mélange des genres est intelligemment saupoudré de fantastique.

Dom Juan est un libertin qui s’assume : il n’éprouve aucune honte à séduire chaque femme qui se présente à lui et ne se fait pas prier pour se moquer ouvertement du monde. À ses yeux, rester avec une seule femme est impensable. Il veut pouvoir jouir de tous les plaisirs sans jamais se plier aux aspects moraux. À ses côtés son brave valet Sganarelle – confident et compagnon de longue date, toujours là pour aider notre protagoniste aux mœurs légères, bien que celui-ci ne soit pas toujours bienveillant à son égard.

Dans cette pièce de théâtre, j’ai beaucoup aimé le duo Dom Juan/Sganarelle. Leur relation étonnante rend la pièce plus attrayante et comique. Sganarelle ne cesse de critiquer son maître et pourtant on sent qu’il éprouve une grande admiration envers lui. Il le révulse et pourtant ne peut s’empêcher de l’imiter. Toutes les situations de cette pièce sont paradoxales et c’est ce qui m’a le plus plu.

La fin surprend par sa furtivité, sa brutalité et sa tragédie mais à la fois on s’y attend de la part de Molière. Je trouve d’ailleurs qu’elle apporte une certaine moralité à la pièce. Dom Juan est une pièce de théâtre qui m’a marquée et fait partie d’un de mes classiques favoris.
Lien : https://unparfumdelivre.word..
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Don Juan, de l'amour et de la liberté.
Don Juan l'épouseur du genre humain dans sa lutte contre les empêcheurs, les jaloux et les hypocrites.
Don Juan mythe éternel du libertin amoureux pour qui la jouissance n'arrêtera jamais le désir. Mais il est écrit que les libertins ne font jamais bonne fin. et que les autres seront les empêcheurs d'aimer en rond autour de Sganarelle et de son maître sobrement vêtus.
Bon c'est du lourd et du bon puisque que c'est Moliére
Don Juan classique et moderne à la fois!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cette pièce de Molière met en scène Dom Juan, jeune noble sicilien jouisseur de toute chose et sans le moindre scrupule.

Dom Juan a des opinions originales sur tous les principes de son temps : il adore séduire, mais perd tout intérêt dès que la personne qu'il convoite lui a cédé. Une fois marié, il repart sur les routes à la recherche de nouvelles conquêtes. Il n'hésite pas à séduire en même temps une nièce et sa tante. Il tourne en dérision la religion, et se moque du peu de retour des prières que fait quotidiennement un mendiant : il lui promet même de l'argent s'il jure, ce qui plonge le pauvre homme dans un dilemme douloureux. Il ne croit pas plus en la médecine, et considère que "tout leur art est pure grimace". On peut toutefois mettre à son crédit un courage qui est proche de l'inconscience, et une capacité à emberlificoter toutes les personnes qui tentent de l'empêcher d'agir comme il le souhaite.

Mais le personnage de Don Juan ne serait rien sans son valet, Sganarelle, qui tente de le remettre sur le bon chemin d'un manière très naïve, et qui s'embrouille rapidement devant les réparties de son maître. Si Sganarelle pense beaucoup de mal de Dom Juan, il a énormément de mal à le lui dire en face, et finit toujours par retourner sa veste à chaque tentative.

Le Ciel finit par se venger de toutes ces offenses, mais comme Dom Juan ne se repend jamais, la fin parait plutôt précipitée et sonne comme un ultime pied-de-nez à tous les gens raillés plus tôt.

Cette pièce est vraiment savoureuse : l'avoir étudié en cours de français n'a même pas réussi à gâcher le plaisir de la relecture.
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Dom Juan me semble être une pièce hybride, où la fraîcheur de la comédie moliéresque, croise l'austère message du conte moralisateur et le conte fantastique.
Ce n'est pas l'unique fois dans sa carrière où Molière choisit de réaliser une pièce expérimentale, hors des genres connus ( je pense au "Misanthrope" ! ).
Mais Dom Juan est vraiment très spéciale, et malgré la création du drame au XIXème siècle, malgré les expérimentations littéraires du XXème siècle, n'est sans doute pas toujours facile à apprivoiser.
Toutefois, à condition de savoir aimer une certaine richesse stylistique que l'on retrouvera dans les drames romantiques du XIXème siècle, il n'y a pas de problème de ce côté-là !
Peut-être, cependant, s'interrogera-t-on sur le message exact de cette pièce, qui peut sembler être un drame chrétien moralisateur.
"Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis", disait Dostoïevski. Une pensée qu'on peut traduire ainsi : s'il n'y a pas de principe supérieur qui régit le monde, alors il n'y a ( théoriquement ) pour un homme dans son état naturel, aucune barrière éthique ou morale qu'il ne doivent pas pouvoir passer. Voilà qui nous rapproche de la pensée de Sartre, mais qui peut sembler nous éloigner de la pièce de Molière.
On aurait tort de croire que cela nous éloigne tant de "Dom Juan ou le festin de Pierre". le personnage principal me semble être bien plus qu'un simple être infâme : il me semble être un héros, peut-être le tout premier héros existentialiste.
Sartre affirme dans L'Existentalisme est une humanisme : "L'existentialisme n'est rien d'autre qu'un effort pour former une philosophie athée cohérente".
Refusant Dieu, Dom Juan va incarner la liberté absolue, jusqu'à l'excès : refusant toute idée de morale, d'éthique, d'honneur même, refusant l'orgueil, l'idée de bien, pour atteindre ( ou tenter d'atteindre ) un seul et unique objectif : la satisfaction de ses jouissances.
Mais, finalement, son effort vers la liberté absolue prendra fin : la Raison triomphera au final de cette Liberté excessive.
Une pièce distrayante, fraîche, originale, intelligente, profonde…

[...]

"Dom Juan" est une pièce à la fois grave et légère ; c'est-à-dire qu'elle est grave sur le fond et légère en ce qui concerne la forme.
Et si, au fond, nous avons une histoire, plutôt sombre, d'expiation religieuse et d'échec final de la liberté absolue, il ne faut pas croire que nous avons là une forme totalement sombre, au contraire : la légèreté est sans cesse présente dans cette pièce, qui rappelle par certains aspects les farces de Molière.
Dans cette oeuvre hybride, sophistiquée, complexe, Molière a mis tout son art et créer une oeuvre multiple, unique, qui n'en finit pas de troubler et de questionner.
On trouve dans "Dom Juan" beaucoup de choses, des bonnes et des mauvaises, sans doute : une parabole moraliste ; une comédie farcesque ; un conte fantastique ; et tant d'autres choses.
Tout y est admirable : on y trouve la réflexion profonde du "Misanthrope" avec la légèreté et le comique du "Bourgeois Gentilhomme".
Toutes les facettes de Molière y sont représentées ( ou n'est-ce que leur quintessence qu'on y trouve ?... ).
"Dom Juan", c'est probablement la meilleure pièce de Molière ( même si ce n'est pas ma préférée ; "Dom Juan" est dépassé par "Le Bourgeois Gentilhomme", "Les Fourberies de Scapin", "L'Avare"... ).
Excellent !...

Seconde critique collée par un administrateur.
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Dom Juan est une pièce théâtrale de Molière.Je pense,humblement,que pour
saisir toute la porté ou le sens de cette pièce, il faut se placer dans le contexte
l' époque où cette pièce avait été écrite.ce contexte est religieux et social à la
fois. Comment une personne contemporaine saisira-t-elle le personnage de Don
Juan ? Ce personnage ne vit que par et pour le plaisir. A l' époque, on disait que
c' est un paillard, un coureur de jupons, un homme à femmes, un hédoniste, un
épicurien, un libertin etc...Dom Juan recherche et vit dans le plaisir, aime la
jouissance sensuelle. IL s' oppose aux contraintes et aux règles sociales,mora-
-les et religieuses. IL ignore volontairement autrui, il est donc à la fois jouisseur
et cynique. IL est également égoiste et destructeur. IL vit le temps présent .
Dom Juan est un fin psychologue car,facilement, il manipule femmes et hommes
Au XVIIe Siècle, dans les salons de l' aristocratie faire la cour aux femmes, se faire des aimants ou des maîtresses est leur passe-temps favori, car cette
classe est faite d' oisifs et de tire-aux-flancs.
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Classique parmi les classiques, j'ai relu avec bonheur cette pièce de Molière jouée pour la 1ère fois en 1665. Cette magistrale pièce où le dramaturge est, comme dans beaucoup de ses oeuvres, omniprésent, est absolument à lire et à relire! On sourit, on rit même parfois de la "fausse" malice de Dom Juan, de la naïveté des paysannes, de la grandeur d'âme d'Elvire, de la "fausse" bêtise de Sganarelle, des tribulations des uns et des autres. Un comique protéiforme sur des sujets sérieux afin de mieux faire passer ses idées. Molière a réussi là où beaucoup ont échoué. Et quelle modernité malgré les 4 siècles écoulés ...
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