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3,67

sur 4159 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Certains me reprochent parfois cette manière que j'ai de terminer mes avis par la petite ritournelle " ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose ". Il n'est pourtant rien de plus vrai à mes yeux et, si reproche on doit faire à cette ritournelle, c'est sur son imprécision. La forme correcte devrait être " ceci n'est que mon avis DU MOMENT, c'est-à-dire, pas grand-chose. "

En effet, il m'arrive quelquefois de ne pas me trouver d'accord avec moi-même. Entre ces deux moi(s), s'étalent parfois deux décennies. Et c'est le cas ici avec Dom Juan.

J'ai lu cette pièce pour la première fois alors que j'essuyais encore les bancs du lycée avec mes robes à fleurs. Et le Dom Juan d'alors ne m'avait pas séduite. Une pièce plate, sans farouche déplaisir, mais absolument sans enthousiasme. Et cette fin surprenante m'avait totalement laissée insatisfaite.

C'était donc un souvenir tout ce qu'il y a de plus médiocre. Très récemment, je viens de relire Dom Juan, et là, rien n'est pareil. Là j'ai pris plaisir, là je comprends pourquoi cette pièce est si connue et si réputée. Mais quel est le bon avis ? Celui d'alors ou celui de maintenant ? Probablement aucun des deux. Les deux sont valables, les deux ont leur légitimité propre et les deux sont superflus, les deux ne veulent dire que ce que ressent ma sensibilité du moment, c'est-à-dire, pas grand-chose.

Il est vrai que j'ai désormais en mémoire l'original de Tirso de Molina. Ceci me permets de mesurer les distorsions, les innovations, les apports et parfois les entorses faites par Molière à la trame originale.

La statue du commandeur est quasi incompréhensible chez Molière alors qu'elle représentait chez Tirso de Molina le père noble d'une femme sincère humiliée. Un vieux père qui avait trouvé assez de courage, malgré son grand âge, pour aller défier le jeune et fringant Dom Juan, qui l'avait alors terrassé sans coup férir. La statue du commandeur venait décorer le monument élevé sur la tombe de ce noble seigneur disparu et Dom Juan avait encore trouvé le moyen de provoquer le souvenir même de cet homme en s'adressant à la statue comme pour la ridiculiser.

On comprenait le pourquoi du comment et la symbolique de cette statue de pierre. Ici, c'est beaucoup plus nébuleux et — je crois — c'est fait exprès. Notons au passage que la pièce originale avait pour titre complet L'Abuseur de Séville Ou le Convive de Pierre, lequel convive de pierre s'est transformé en festin de Pierre, dont on ignore bien de quel individu nommé Pierre il s'agit... mystère...

Autant le dramaturge espagnol dénonçait sans ambages les dérives libertines de la noblesse, et en ce sens, l'oeuvre française la plus proche serait probablement Les Liaisons Dangereuses de Laclos, autant Molière semble avoir quelque affection pour son héros, on sent que derrière le discours officiel qu'il fallait tenir devant le roi et surtout devant les autorités ecclésiastiques, il y a un vrai pied-de-nez de Molière qui n'en pense pas un traitre mot. Il initie donc une tendance nouvelle qui consiste à trouver une certaine grandeur à Dom Juan, ce que ses suiveurs reprendront parfois à leur compte, tel Pouchkine.

On comprend aussi le Dom Juan de Molière quand on le replace dans la filiation des pièces de son auteur, juste après le Tartuffe, pièce qui dénonçait l'hypocrisie et les faux dévots. Car je crois bien que ce n'est pas tant la question des femmes qui est ici en jeu qu'un bras de fer avec la religion.

Et le message du Poquelin est, à l'exacte image du Tartuffe, que ceux qui crient, qui hurlent, qui martèlent en public leur foi et leur conduite irréprochable selon les prescriptions divines n'en sont pas moins en privé d'avérés coquins et qui prennent donc le monde pour un petit enfant naïf.

On sent que Molière veut que son Dom Juan soit apprécié. Ce n'est pas un couard, il est capable de sentiments nobles, il veut penser par lui-même et non ce qu'on lui dit de penser. Il veut sa totale liberté et s'il perd sa franchise, s'il devient hypocrite, c'est seulement à cause des autres, à cause du carcan de la morale.

C'est un cartésien et un viveur, il veut prendre les plaisirs là où ils sont et exprime clairement sa relation à la femme comme une lutte, une bataille de tous les instants. Pour lui, si la femme n'est pas assez experte pour exciter toujours la brûlure du désir, alors elle n'a pas d'intérêt. D'une certaine manière, selon son raisonnement, si la femme est trompée, c'est de sa faute. D'ailleurs, Done Elvire, lorsqu'elle redevient inaccessible retrouve du même coup un surcroît d'intérêt à ses yeux.

Avec Dom Juan, une nouvelle fois, Molière fait dans le commercial (j'ai déjà eu l'occasion d'argumenter ce point, notamment pour les Fourberies de Scapin). La pièce, créée 35 ans plus tôt en Espagne avait été abondamment reprise par les Italiens et elle faisait régulièrement salle comble à Paris, sous diverses formes remaniées. Certes, on peut peut-être lui en faire reproche encore une fois, mais il a le génie de savoir lui insuffler sa touche à lui, et quelque chose qui apporte à l'épaisseur et à la complexité du personnage.

Cette pièce, qui était une tragi-comédie à l'origine en Espagne, devient franchement plus burlesque entre ses mains, tout en ne lâchant rien sur le propos entamé dans le Tartuffe avec lequel il pourrait presque constituer un diptyque.

Je vous conseille donc bien plus vivement qu'il y a vingt ans cette pièce mythique, au besoin, en ayant lu au préalable la version originale de Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla, qui apporte, par contraste, de nombreuses clefs de compréhension de l'oeuvre de Molière.

Mais ceci, bien sûr, n'est que mon avis du moment, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Dom Juan est un terrible séducteur, à l'assaut de nouvelles conquêtes amoureuses au prix du désespoir de certaines de ses victimes...
Sganarelle est son valet, un peu bouffon, mais aussi fidèle à son maître, qu'il n'aime tout de même pas.
Ces deux personnages font tout le génie de Dom Juan, pièce de Molière, qui fût censurée à l'époque par sa moquerie des "faux dévots".
Et pourtant, Molière mêle dans son récit une touche d'humour, comme dans toutes ses comédies, mais surtout une critique de la société de son époque (en particulier de la médecine et de la religion), qui rende cette pièce de théâtre profonde et d'une sincérité remarquable.

J'aime beaucoup Molière, le grand Jean-Baptiste Poquelin, dont je voulais découvrir Dom Juan depuis un certain temps ; le hasard est bien tombé puisque j'ai enfin pu, avec grand plaisir, découvrir cette oeuvre !

Ainsi, je ne peux que recommander Dom Juan à tous ceux qui veulent le découvrir, en ajoutant simplement qu'il est différent des autres oeuvres de Molière, car moins comique mais plus symbolique.

Un grand plaisir !
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J'ai lu la pièce en cours de français au lycée. Je l'ai vue mise en scène et interprétée par Philippe Torreton au théâtre Marigny en 2007. Eh bien j'ai l'impression de la redécouvrir complètement.
C'est à coup sûr l'effet de l'analyse de la préface qui m'a mâché le travail et orienté la réflexion (je lis la pièce dans le tome 2 des Oeuvres complètes chez GF), mince alors !

Bon je ne suis pas un robot non plus. Simplement j'ai trouvé que l'analyse collait bien, au moins sur certains points.
D'abord il est toujours intéressant de découvrir l'histoire de la pièce elle-même, ses origines (espagnoles), sa réception (pas terrible) et encore une fois – Molière y était abonné décidément – les débats et scandales qu'elle a générés. J'ai été ébahi d'apprendre que le texte original de l'auteur a été enterré peu après sa mort au profit d'une version édulcorée. Il a fallu attendre 1847 pour que la Comédie Française se décide à reprendre l'original.
Ensuite j'ai bien noté cette fois à quel point les actes sont séparés les unes des autres dans le temps et l'espace (certains fondamentalistes de la règle du lieu et du temps ont dû s'étrangler, lol). Cela m'a donné une impression de lire des épisodes, séparés par des ellipses, qui améliorent l'esquisse de la personnalité de Dom Juan.

Et quelle personnalité ! Dom Juan génère des sentiments contrastés. J'envie sa liberté ; j'applaudis son athéisme et son humanisme. Il ne fuit pas le danger et lui fait face au contraire, que ce soit le duel avec Dom Carlos ou le déjeuner avec la statue du Commandeur. Mais son humanisme et sa liberté sont avant tout égoïstes. Il écrase la liberté des autres pour que la sienne prenne son envol, ce n'est pas grave. Sa façon de traiter ses conquêtes féminines et fait foi, tout comme ceux à qui il doit de l'argent.
Bref il m'évoque les sentiments ambigus qu'on peut ressentir devant des Bonnie and Clyde, ou un Mesrine.
Le changement de comportement de Dom Juan au dernier acte, beaucoup plus hypocrite, détonne. Comme si la première rencontre avec la statue l'avait tout de même secoué et qu'il cherchait à s'épargner, à faire amende honorable du moins en apparence. Cela ne le sauvera pas. Justice divine sur un être humain qui se moquait des Dieux ; cela fait très « mythologie grecque ».

J'ai aussi trouvé que, hormis le dernier acte, le ton était tout de même largement à la farce. Car c'est souvent le valet Sganarelle qui décrit son maître, qui n'a pas de mots assez durs contre lui en aparté et qui, dès que Dom Juan paraît, retourne son discours vers un panégyrique. Il y a aussi les tirades contre les médecins, l'une des proies favorites de Molière. C'est fin et c'est drôle. le ton que j'aime chez l'auteur.

Comme quoi lire une pièce à tête reposée a du bon. On y redécouvre toujours quelque chose.
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Doté d'une surprenante modernité, ce classique de Molière est sûrement l'un de ses textes les plus réussis !

Dom Juan est un séducteur, qui n'hésite pas à passer ouvertement d'une fille à une autre. Il le revendique durant tout le récit : pourquoi rester avec une fille alors que tout un tas d'autres lui plaisent tout autant, voire plus ?
Ce comportement libertin va lui apporter les foudres de ses conquêtes, de ses valets et serviteurs, et de tous ceux qui croiseront son chemin.

Un livre très court, mais très intéressant, qui comporte de nombreux passages clés. En effet, ce récit est tellement bien écrit, additif et intelligent, que le peu de pages qu'il comporte me désole. La magie de la plume de l'auteur a opérée, mais elle s'est trop rapidement éteinte.

Mêlant comme à chaque fois, de l'humour dans ses écrits, Molière nous offre ici un texte comique (notamment avec les personnages comme Sganarelle), avec de nombreuses valeurs moralistes.

Dans Dom Juan, Molière réitère les rapports maître/valet, et nous montre ici une très forte complicité entre le protagoniste et son serviteur. Même s'ils ne partagent pas les mêmes opinions, ils se comportent comme de parfaits confidents, prêts à tout l'un pour l'autre. Un moment fort en émotions, qui ne devrait pas laisser indifférent.

Le dénouement, quant à lui, est tragique, tout en gardant une petite touche de comédie. Je ne vais pas vous révéler cette fin, pour vous laissez la totale surprise au moment de la découvrir, mais la seule chose que je voulais souligner, c'est la rapidité à laquelle elle est survenue. En une seule et même scène, qui fait grosso modo 3/4 pages, l'histoire est bouclée, les personnages périssent et tout se termine... très rapide tout ça...

Dom Juan se présente comme le récit théâtral d Molière que j'ai le plus apprécié tant il est complet, traitant de nombreux sujets divers. A lire absolument !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Tragédie exemplaire ou farce bouffonne ? Dom Juan ou Sganarelle ? Les deux à la fois, le maître et le valet, deux extrêmes inséparables qui se rejettent, se repoussent et se complètent l'une l'autre.
Héros légendaire Dom Juan est devenu mythique, il vit depuis que le monde existe, peut-être même avant. Est-il devenu une allégorie philosophique ?
Pièce en cinq actes et en prose (grande surprise au XVIIe siècle), Dom Juan a connu un succès immédiat en 1665, l'année de sa création mais seulement pour 15 représentations. Après, critiqué et attaqué, il tombe dans l'oubli pour plus d'un siècle. Et dire qu'il a été écrit après un Tartuffe interdit !
Dom Juan esprit fin chassant toute entrave, est un libertin, un bourreau des coeurs, athée, fils indigne, hypocrite, opportuniste, insolent, et son indifférence aux valeurs sociales de l'époque comme aux devoirs dans toute relation humaine frise le mépris. Etre de démesure et d'excès, il ne trouve son pendant que dans le personnage de Sganarelle, son ombre (comme inséparable et comme contraire en même temps), son écho et le rappel sans succès à un travail de conscience.
Dom Juan, non seulement il ne l'écoute pas, d'ailleurs il n'écoute personne, mais en fait tout le contraire. Est-ce pour prendre ses distances avec les autres et lui-même ? Est-ce pour marquer sa liberté de pensée et d'action ? le ton est grave et profond sous ses habits légers de comédie.
Se détachant constamment de lui-même, Dom Juan devient une sorte de miroir, non pas réfléchissant, mais interrogateur, accusateur et approbateur à la fois. Personnage mystérieux, fuyant les autres et sa propre personne, il est instable en tous points. Incohérent par toutes les contradictions dont il est construit, Dom Juan est par cela même très cohérent ! Ambigu et fort complexe, il s'attire la sympathie (celle des intéressés), et le blâme, dans un désordre où le seul maître est Molière, jongleur parfait avec l'audace et la maîtrise. L'auteur reste neutre, sans position, et laisse à ses lecteurs entière liberté de réflexion.
Le dramaturge prend ses aises avec la règle classique des trois unités, la retravaille et en extrait l'essence. Les lieux sont multiples tout comme les péripéties accumulées, et une continuité logique des actions vole en éclats quand le fortuit règne. Unique lieu, Sicile, grande île mais encerclée d'eau, la fuite est impossible.
Alors, au lieu de convergence la pièce nous offre la divergence. le héros n'est pas stable, n'a pas de racines, se désintègre psychologiquement, fuit tout et va à sa perte au festin de pierre, le souper avec la statue en pierre du Commandeur, pierre de mémoire, pierre funéraire, là où tout s'arrête et tout disparaît.
Molière a feuilleté ses devanciers, s'en est inspiré, a accumulé faits et personnages et s'en est libéré en les remodelant, par éliminations, rajouts et transpositions, pour créer finalement une oeuvre magistrale de style, de mise en scène et de profondeur d'analyse. Plus nous la lisons, plus elle se "dévoile" et nous présente les multiples interprétations que nous pouvons faire de l'histoire et des personnages. Un mythe qui traverse les âges et garde sa surprenante jeunesse.
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Une pièce dont le ton est sérieux. Un théâtre moins léger par rapport aux autres pièces du grand Molière. Il me reste en mémoire la tirade de Dom Louis, sur la naissance, le mérite à porter un titre (acte 4, scène 4) et la qualité d'honnête homme. A méditer! Un très grand classique.
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Dom Juan fait partie de ces lectures imposées au temps (lointain) de ma scolarité. Comme pour beaucoup, je m'y étais mise un peu à reculons pour finalement découvrir que j'aimais l'oeuvre.
Molière est de ces classiques qui, malgré l'érudition, les références, la langue si lointaine de la nôtre, ont cette étonnante capacité à rester toujours accessibles. Intemporels…

Dom Juan, personnage qui cumule tous les vices, pour qui la seule hérésie est la fidélité, qui nie Dieu et méprise son père. Figure marquante s'il en est!
La preuve, cette relecture m'a permis de me rendre compte que malgré les années, l'empreinte est restée car des tirades entières me sont revenues au fur et à mesure des pages. Comme une musique que l'on fredonnerait machinalement alors qu'on ne l'a pas entendue depuis longtemps.
Voici quelques exemples, parmi tant d'autres, de ces formules qui ont vraisemblablement élu domicile dans un recoin de ma mémoire :

« Les inclinations naissantes après tout ont des charmes inexplicables et tout le plaisir de m'amour est dans le changement »

« Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs : je me sens un coeur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses »

« L'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour des vertus »
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Pièce rédigée et mise en scène peu de temps après Tartuffe. Suite au scandale de cette dernière et à sa censure, Molière doit très vite écrire et mettre en scène une nouvelle oeuvre pour pouvoir faire vivre sa troupe.
Il se saisit alors d'un sujet déjà existant, Don Juan. Un moine et dramaturge espagnol nommé Tirso de Molina aurait (quelques doutes subsistent quant à la paternité de l'oeuvre) déjà donné vie à ce personnage. En s'en saisissant, Molière va en faire un mythe.

Chez Molière, Don Juan se joue des femmes, ment, trompe son monde et se rit des avertissements de Sganarelle dont la morale et les rappels à l'ordre se font bien plus discrets, lorsque l'or tombe des mains de son maître jusque dans le fond de sa poche...
Une pièce qui mélange les genres et les registres : comédie, tragi-comique, tragédie, farce, etc.



Une pièce que je vous recommande de lire en parallèle avec celle de Tirso de Molina car vous pourrez voir ce que Molière a conservé et ce qu'il a modifié, ce qui en dit long sur les spectateurs de l'époque, sur ce qui divertissait la cour et sur les thèmes privilégiés du dramaturge.

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Dom Juan ou le festin de pierre – by Molière – 128 pages – Pocket – 18 Juillet 2006 (pour la présente édition.)

A l'heure des défis impossibles ou plutôt difficiles, j'avais pour objectif de lire 1000 livres cette année. Un copain m'a dit « Pourquoi pas 1003 comme dans Dom Juan » Et j'ai dit ok ! Pourquoi pas ? C'est alors que je ne m'aperçois que je n'ai jamais lu (ou oublié en tout cas) ce Molière. Donc je vais le lire pour savoir à quoi ressemble mon objectif.

« Quoi que puisse dire Aristote, et toute la philosophie, il n'est rien d'égal au tabac ; c'est la passion des honnêtes gens ; et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. »
(Je ne fume pas mais j'ai trouvé cette réflexion amusante)

D'habitude j'aime pas trop la vieille école mais là ça passe : -) …

« Un mariage ne lui coûte rien à contracter ; il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles ; et c'est un épouseur à toutes mains »
On nous le dit : « Don Juan » « saute sur tout ce qui bouge »

« Va, va, c'est une affaire entre le ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble sans que tu t'en mettes en peine » (Don Juan).

On peut y voir des femmes avec des caractères bien avant le féminisme…

« Touchez donc là, Charlotte, puisque vous le voulez bien de votre part. »
(Ah le « parlé » des temps anciens…)

Molière se joue de cette société ou les femmes veulent être épousées et les hommes veulent juste la tremper …

J'en laisse pour la fin et le suspens…

Je vais peut-être faire pleurer les puristes, mais ça ne vaut pas plus d'un 3,5/5 …

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Quel plaisir de retrouver Molière ! Je ne l'avais pas lu depuis le collège je crois, c'est dire si ça date ! Je ne vois pas trop quoi dire sur cette pièce de théâtre si ce n'est que je connaissais Dom Juan de réputation : beau parleur, séducteur invétéré, etc. Mais je ne savais pas qu'il était impie et qu'il finissait par décider d'user de l'hypocrisie pour passer pour un homme de vertu et qu'on le laisse (enfin) tranquille. Par contre, je n'ai pas compris pourquoi la fin de la pièce était aussi brutale, elle m'a laissée un peu sur ma faim et je ne m'y attendais pas du tout ! Mais mis à part cette fin, il y a des passages qui m'ont beaucoup amusée (sacré Sganarelle !) et j'ai trouvé dans le Dom Juan de Molière certains mots et expressions toujours utilisés en créole, y compris dans le français des paysans. Voilà donc qui m'a donné envie de lire d'autres pièces du dramaturge, et d'autant plus qu'il faut que je la compare aux autres puisque j'entends souvent dire que Dom Juan est un peu à part des autres pièces de Molière
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