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EAN : 9782253084976
344 pages
Le Livre de Poche (18/02/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
À l'heure où la planète s'interroge sur son avenir, où apparaissent de nouveaux virus aux mutations imprévisibles, le professeur Montagnier révèle les moyens de réduire les facteurs de risques qui nous menacent, de juguler le syndrome du stress oxydant curieusement présent dans la plupart des maladies. Au fil de ses nouvelles découvertes, il pose un regard original sur notre temps, sur l'état de notre recherche. Il livre avec une rare indépendance d'esprit ses doute... >Voir plus
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Oxydés [par les radicaux libres en excès], les composants de nos cellules subissent des dommages irréversibles. Aucun d’eux n’est à l’abri, qu’il s’agisse des protéines, des lipides, des glucides ou de l’ADN… Oxydées au niveau de certains de leurs constituants (acides aminés), les protéines subissent une perte de fonction suivie d’une rapide dégradation. Sous l’effet de cette oxydation, leur durée de vie diminue : considérées comme des détritus par les protéases – les enzymes « éboueurs » de notre organisme – elles sont détruites. Les protéases savent donc éliminer les protéines « poubelles » pour les recycler mais s’ils sont en trop grand nombre, ces déchets s’accumulent. La protéase« éboueur » ne passe plus, le système sature et ne parvient plus à évacuer le surplus : les détritus de protéines s’accumulent, s’agrègent et forment des dépôts insolubles inattaquables. C’est probablement ce qui se passe dans les maladies où il y a formation de dépôts insolubles comme les maladies articulaires, la maladie d’Alzheimer pour le cerveau ou les plaques d’athérome au niveau des artères [Les plaques d’athérome touchent avec prédilection les artères du cœur (coronaires), du cerveau (carotides) et des jambes.]. Il ne faut pas confondre ces déchets avec les toxines que l’on élimine en « rinçant » notre organisme en buvant beaucoup d’eau et qui sont ensuite évacuées principalement par les reins. Les molécules oxydantes, malheureusement, ne disparaissent pas en quelques gorgées : si les éboueurs de l’organisme ne suivent pas le rythme, elles restent sur place, se déposant souvent non pas dans les cellules elles-mêmes mais à la surface extérieure de celles-ci. […]
(Un diagnostic majeur, p. 151)
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Prenons l’exemple de Monsieur X, pilote de ligne dans une grande compagnie effectuant régulièrement des vols transatlantiques Paris/New York. Monsieur X aime retrouver sa famille dans sa maison de campagne en Bretagne, vieille bâtisse de granit qu’il a récemment restaurée. En particulier, il a fait remplacer tous les cadres de fenêtre en bois qui laissaient passer trop librement le vent océanique par du matériel en PVC, totalement étanche. Attentif à sa ligne, Monsieur X pratique l’exercice physique ; il joue dès qu’il le peut au tennis avec ses amis et effectue quotidiennement un jogging de 5 km ; en revanche, notre homme n’est guère porté sur la consommation de fruits et légumes, préférant très nettement le steak-frites cher à nos compatriotes. Monsieur X, malheureusement, ne profitera pas de sa retraite précoce et bien que non fumeur, meurt en quelques mois d’un cancer du poumon foudroyant métastasé au cerveau. Pourquoi ? Mon interprétation est qu’il a cumulé des petites doses de molécules oxydantes qui l’ont finalement placé en stress oxydant majeur, non compensé par son alimentation ou ses défenses naturelles. Sa profession l’expose lors de ses voyages en altitude aux radiations secondaires ionisantes provenant des rayons cosmiques ou du soleil. A l’altitude de 10 000 mètres, 7 voyages Paris/New York et retour de 8 heures sont équivalents à une dose de radiographie aux rayons X. D’autre part, en colmatant les fenêtres de sa maison bretonne, il s’est exposé ainsi que sa famille à des doses plus importantes de radioactivité provenant du radon généré par les pierres de granit. Enfin, son alimentation ne lui a pas apporté suffisamment d’anti-oxydants pour compenser le stress résultant de la conjonction de ses vols, de ses excès sportifs et du radon de la maison.
Une autre leçon de cette histoire est que parfois, comme le rappelle un vieux dicton, le mieux est l’ennemi du bien. Les fenêtres en PVC nous protègent des aléas du climat mais leur étanchéité peut entraîner des conséquences négatives sur notre santé en nous faisant respirer un air vicié, qu’il y ait ou non du radon dans nos pièces. Même lorsqu’il existe un recyclage d’air par un système d’aération ou de climatisation, nous ne sommes pas à l’abri des spores de bactéries ou de champignons ou de particules de charbon traversant les filtres.
(Les causes du stress oxydant, p. 166)
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Tout se passe comme si, dans une chaîne de réactions enzymatiques, on brûlait un sucre (le glucose) à feu très lent, en présence d’oxygène. Cette respiration se déroule dans des organites intracellulaires, les mitochondries. […] Ce sont LES CENTRALES ENERGETIQUES de nos cellules. Mais ces réactions respiratoires n’ont pas un rendement à 100 %. De la même façon qu’un moteur à explosion de voiture brûle de l’essence en dégageant des émanations polluantes, cette chaîne respiratoire produit des radicaux libres, molécules hyper-réactives. Et plus le kilométrage de la voiture est élevé, plus l’engin pollue : en vieillissant nos mitochondries fonctionnent moins bien et accumulent au fil des ans davantage de radicaux libres. Nous sommes donc tous plus ou moins exposés à partir d’un certain âge à une source endogène de radicaux libres.
Cependant, quand ils ne sont pas en excès, ces radicaux libres jouent UN ROLE BENEFIQUE pour l’organisme. D’une part, certaines cellules spécialisées comme les globules blancs en synthétisent certains pour détruire des bactéries, en particulier l’acide hypochloreux (LE PRINCIPE ACTIF DE L’EAU DE JAVEL). D’autre part, ces molécules oxydantes activent des facteurs de transcription des gènes impliqués dans la division cellulaires ou les défenses immunitaires ;
(Un diagnostic majeur, p. 149-150)
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Pour faire passer les excès, dit-on, rien de mieux que l’exercice physique. Voire ! Quand nos muscles travaillent intensément, l’organisme subit assez rapidement une carence en oxygène : les mitochondries de nos cellules musculaires chargées de fournir l’énergie fonctionnent moins bien et se mettent à produire des molécules réactives de l’oxygène, autrement dit davantage de radicaux libres. Lorsque l’on fournit un effort modéré, rien de tel ne se produit, on récupère vite et l’exercice est bénéfique. Mais le sportif assidu ou professionnel qui boucle ses 200 km à vélo tous les jours, ou s’inflige régulièrement un marathon, augmente considérablement son besoin de récupération. Et pendant ce temps, il est en stress oxydant avec tous les dégâts que cet état prolongé peut provoquer. Ceci explique pourquoi beaucoup de grands sportifs meurent prématurément de cancers ou de maladies nerveuses dégénératives comme la sclérose latérale amyotrophique.
[…] Une étude réalisée par la société belge Probiox sur les footballeurs de l’équipe de France en 2002, peu avant les matchs de la Coupe du Monde en Corée, a montré que tous … sauf un (en l’occurrence d’exception !) étaient en stress oxydant, probablement du fait d’un épuisement musculaire consécutif à un excès de matches de compétition […].
(Les causes du stress oxydant, p. 163)
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[…] les principaux paramètres du stress oxydant [état de déséquilibre biochimique constitué par un excès de molécules extrêmement réactives dérivées de l’oxygène (radicaux libres)] affichent des valeurs élevées dans toutes les pathologies chroniques : Sida, cancers, maladies nerveuses dégénératives, maladies cardiovasculaires, polyarthrites… L’ignorer sera demain une faute professionnelle tant ce syndrome biochimique semble impliqué dans l’occurrence ou l’aggravation de ces affections. Quand bien même ce stress oxydant très fort apparaîtrait davantage comme une conséquence que comme une cause de ces maladies, il convient de l’analyser et de le traiter d’une manière symptomatique car il contribue à aggraver l’état des malades.
(Au cœur des maladies chroniques, p. 187)
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