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EAN : 9782226069955
276 pages
Albin Michel (21/06/1994)
2.64/5   28 notes
Résumé :
"7 avril 1994 : François de Grossouvre est retrouvé mort, suicidé dans son bureau à l’Élysée. Nouvelle affaire d’État.
Conseiller et vieux compagnon du président de la République dont il est depuis trente-cinq ans l'éminence grise, Grossouvre connaît les moindres secrets de François Mitterrand. Depuis 1982 et mes premières grandes enquêtes sur la corruption socialiste, je le rencontre régulièrement, à l'abri des regards. Durant toutes ces années, il devient u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je lis rarement des bouquins politiques mais je tenais à relire celui-ci car il m'avait marquée. Je l'avais lu à sa sortie, en 1994, mais j'étais encore un peu jeune à l'époque pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Bien entendu, il ne faut pas perdre de vue que Montaldo est pamphlétaire ici, donc peu objectif. Ami de François de Grossouvre, qui s'est suicidé le 07 avril 1994, il tente de prouver qu'il s'agit d'un assassinat. le bouquin n'est paru que deux mois après le décès... on peut donc imaginer aisément l'état émotionnel de Montaldo qui va employer toute sa verve à démontrer sa théorie.

Ceci dit, on apprend beaucoup de choses sur les coulisses du pouvoir, du "règne mitterrandien". Je me faisais d'ailleurs la réflexion qu'il y avait eu bon nombre de morts sous sa présidence... un peu trop peut-être pour être honnêtes ! Les dossiers sont légion : affaire Urba, affaire Tapie... que des joyeusetés (et des suicides en guise de conclusion !)... et quand, en plus, les juges y mettent leur nez dedans, ça ne sent pas bon !

J'essaie, dans ce billet, de rester neutre, car rien ne fâche plus que la politique. Ceci dit, lire ce livre permet tout de même, avec son esprit critique, de se faire une idée sur la question et, surtout, sur ce personnage, aimé ou haï, qu'était Mitterrand.

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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La corruption est le plus grand fléau du « règne » de Mitterand, affirme Jean Montaldo, n'hésitant pas à parler de « système mafieux »
Il commence par le soi-disant suicide de François de Grossouvre en mai 1993, avec lequel il a eu de très nombreuses conversations.
Il évoque aussi les suicides suspects de René Lucet, en mars 1982 et de Pierre Bérégovoy en avril 1994.
L'essentiel du livre tient, « preuves » à l'appui, en l'évocation d'affaires sulfureuses durant les deux mandats de François Mitterand :
Trafic d'influence, fausses factures, comptabilités fictives, abus de biens sociaux, ingérence, caisses noires……. En particulier, il détaille les affaires du réseau URBA, de la CFDE, de l'OFFRES, de l'ORTA.
Affaires dont on a entendu parler, puis qu'on a étouffées et qui sont plus ou moins tombées dans l'oubli.
La lecture de toutes ces « magouilles » politico-financières m'a parue assez fastidieuse, moi qui ne m'y entends pas beaucoup plus en finances qu'en politique.
Pourtant, cela confirme bien la question de la confiance que l'on peut avoir dans nos dirigeants politiques, question matérialisée par ce livre
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La perfidie et l'impétuosité intègrent les dispositions qu'un prince doit avoir à dessein d'accéder au pouvoir et de le détenir pendant des années ; Nicolas Machiavel employa même l'analogie de la ruse du renard et de la violence du lion dans la visée d'illustrer ce propos.

Suite de la critique en suivant ce lien :
http://emelinedardoff.blogspot.fr/2016/08/jean-montaldo-mitterrand-et-les.html
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Le temps à passé mais les turpitudes de certains ne s'oublient pas..et tout ça au nom du pouvoir et de l'argent..quel courage de dénoncer ainsi le côté sombre d'un président de la république qui aurait dû être exemplaire.. y avait il du positif chez cet homme ? Cette enquête journalistique m'en fait douter et on a du mal à se croire en plein 20eme siècle et au pays des Lumières
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Ce livre paru en 1994, pendant le "règne" de Mitterrand n'a donné lieu à aucun procès en diffamation. On peut en conclure que tout ce qui est révélé est vrai. 14 années de tricheries, de mensonges, de magouilles et de corruption.
Il faut lire aussi les autres titres de Jean Montaldo, comme "les Finances du parti communiste" ou "Rendez l'argent" par exemple. C'est aussi édifiant et à droite ou à gauche, personne n'en parle... A croire que dans les hautes sphères, tout le monde en croque.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En 1981, François Mitterrand est suivi par Moati au Panthéon, quand il va se recueillir sur la tombe de Jaurès, le père du socialisme. En 1993-1994, il demande aux mêmes caméras de Serge Moati, payées sur les fonds de la présidence de la République (et non sur sa cassette personnelle, ce qui aurait été la moindre des choses), de réécrire l'histoire à son avantage. C'est tout ce qui restera du film diffusé ce soir-là sur France 2 : un modèle de désinformation.

De cette "hagiographie aussi inutile que néfaste pour la mémoire de celui qu'il s'agit d'honorer", le journaliste duMonde Thierry Bréhier, écrit aussi :
"Le plus grave est que l'erreur a été volontaire".
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La vente de Vibrachoc en juillet 1982, le "pot-de-vin" grâce à la Corée du Nord en 1985-1986, plus le reste... fortune acquise aux frais de la République, Pelat pourrait en rester là. A sa place, après tant de risques pris, avec autant de témoins, quel fou pousserait plus loin les enchères ?

Pourtant, en novembre 1988, six mois après la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République et cette campagne électorale où l'on vit le chef charismatique de la gauche hurler aux loups contre les "puissances d'argent," "Monsieur le vice-président" récidive. Cette fois, il se fait prendre. C'est l'affaire Pechiney. Elle va sonner le glas, certes de l'ami de toujours, mais surtout de la carrière vertueuse de François Mitterrand.
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A l'enterrement des affaires, le temps qui passe est le meilleur allié.... des corrompus.
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