En slip

« Ta mère en slip devant Prisu ! »

Grappe, feuille, coquille, noeud , peau, étoffe, culotte à pont, braguette de nuit…. Europe, Asie, Afrique, Océanie… nous voyageons à travers le temps et l'espace, à la découverte des cache-sexe, jusqu'à ce qu'enfin, vienne le slip. Car il a fallu attendre l'année 1913 pour qu'un nouveau vêtement fasse son apparition, avec un nom de baptême sonnant comme une onomatopée, emprunté au verbe anglais to slip qui signifie glisser.
Dans ce petit ouvrage abondamment illustré, Manuela Morgaine revient sur l'histoire de ce tout petit mais indispensable vêtement. Ludique, instructif -on apprend qu'au Québec, une « bonne braguette » c'est un homme de bien »- En slip se lit d'une traite. Mention spéciale à la photographie de Paul Newman en marcel et boxer short blancs dans le film La Castagne. Arghhhhh!!!

Je remercie les éditions du Seuil pour cet ouvrage culotté reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Attention les z'yeux : tes aïeux en sl!p !
Ou : le slip pour homme dans tous ses états et sur tous les continents.
Ou : histoire-géo du slip.
.
Pourquoi masquer cette partie de l'anatomie ?
Pudeur, hygiène, protection et confort (maintien devant, mais aussi pour la peau des fesses).
Tantôt on cache, tantôt on met en valeur quitte à se vanter un peu.
.
Manuela Morgaine raconte cela en une cinquantaine de pages de texte ultra-light, difficilement déchiffrable tant la typographie est minuscule (malgré la place).
L'auteur se fait poète, échappe un peu au factuel (dommage) et use de métaphores pompeuses, coulantes, alimentaires, pour désigner le pénis.*
.
Habituée aux ouvrages de Pastoureau sur l'histoire des couleurs/animaux, et à la revue Dada, j'ai été assez surprise par ce ton et par ce survol (de nid de 'kouyous')...
J'ai quand même eu un aperçu des us & coutumes du cache-sexe masculin, de la feuille de figuier au boxer, via l'étui pénien, le pagne, l'abominable slip-kangourou de nos papis...
.
Ouvrage décevant. Les illustrations enrichissent le texte, mais le rythme de lecture est cassé car leurs références sont à rechercher en fin d'ouvrage. Encore une fois, vive la revue DADA, plus ergonomique et didactique !
.
PS : ouvrage sponsorisé par une marque française qui fournit Manu & Bri- en sous-vêtements ? son fondateur/président en signe la postface, et s'offre par là même un coup de pub...
PPS : ceci n'est pas un nez, mais comme je ne trouve ni slip ni caleçon dans les emojis... 👃

-----

* Termes : grappe juteuse, légume, grand trésor, branche, pinceau...
Image : « Dans son étui, l'homme, nombril du monde, songe. Et le songe se répand. »

Une histoire du slip est avant tout une histoire de la représentation de l'homme et de son intimité vivante et fantasmatique à travers le monde et les temps du monde.
Une histoire de son ingéniosité, de son imagination, de sa poésie et de son érotisme, en parcourant tous les territoires avec la variété de ses inhibitions, exhibitions, coutumes, végétaux et animaux, paysages, températures et tempéraments.
Ce petit ouvrage malin et malicieux passe en revue tout ce que les hommes ont pu inventer pour dissimuler leurs parties intimes: coquillage, peau de bête, poches braguette ou le plus connu et plus récent slip kangourous .....

Traversant époques et continents, Manuela Morgaine nous offre une étude artistique, mythologique, historique et sociologique qui vaut assurément le détour. Tout est fait pour rendre ce voyage musant et instructif : on y apprend pas mal de choses, et le ton est léger, voire décalé,

Tableaux, statues, objets et photos sont autant d'occasions d'en apprendre plus sur la représentation de l'homme et de son intimité. L'iconographie est riche et variée: photos, sculptures : grace à ce livre on saura tout sur ce qui habille le zizi et on apprend ainsi à quel point l'Histoire de l'humanité se passe souvent au niveau de la ceinture !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Ce charmant documentaire est un voyage plaisant dans l'histoire du slip avec une iconographie pertinente.
Le livre s'organise non par ordre chronologique, mais en fonction des matériaux utilisés pour dissimuler ou au contraire pour exhiber virilement l'attribut masculin. Ainsi on voit se succéder la grappe, la feuille, la coquille, le noeud, la peau, l'étoffe, la poche et enfin le slip.

Le sexe masculin est poétiquement nommé la grappe juteuse, la corne, le gourdin, le légume, le poisson, le pinceau et autres surnoms amusants. Car le texte, s'il donne quelques informations sur les pratiques selon les époques et les continents, a pris le parti- pris d'un ton léger et tout public.
On ne peut donc espérer cette analyse ethnologique, sociologique ou culturelle de l'accessoire masculin qui aurait été si palpitante..
Et sans doute regretter que cette histoire du slip s'arrête à l'apparition du slip, sans prendre en compte son évolution et surtout sans évoquer ceux qui le portent.
Bref on peut se contenter d'un livre-gadget divertissant, parfait pour un cadeau de dernière minute, et joliment fait quoique superficiel.
Merci à Masse critique et aux éditions Seuil pour cette découverte.

Cet ouvrage a pour ambition de présenter le slip pour hommes sous toutes ses coutures, y compris lorsqu'il n'en a pas.

La diversité des usages vestimentaires en la matière est très bien restituée, et illustrée de reproductions de tableaux et sculptures, et de photographies.
Les textes sont par contre trop légers et manquent d'apports de connaissances.
Ce sujet original et intéressant aurait mérité un travail plus didactique.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce partenariat (Masse critique de décembre 2021).