Home

Je crois que ce que raconte ce livre ne se résume pas...Raconter ce qui arrive aux personnages comme s'il s'agissait d'un roman ordinaire serait un peu réducteur.
Au delà de ces tranches de vie - celles d'un frère et d'une soeur ayant grandis dans un trou paumé des Etats-Unis dans les années 50 - c'est toute l'histoire des noirs américains, de la misère sociale et des injustices que nous raconte Toni Morrison. En 150 pages.
Bluffant.
Mais tellement noir...
Une lecture heureusement brève (ce qui est très intelligent de la part de l'auteur je trouve) mais éprouvante.

Un petit temps de digestion est nécessaire pour l'apprécier.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..

Un roman court, tout en retenu, en sous-entendus. Je m'attendais à une charge plus lourde contre la guerre et le racisme. L'histoire de Frank et Cee est terrible, mais j'ai trouvé le récit très détaché, très neutre, donc j'ai eu du mal à m'émouvoir vraiment (je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, j'ai du mal à me plonger COMPLETEMENT dans ce que je lis, ça m'énerve !). Et j'ai été étonnée par les quelques chapitres en italique, où le personnage principal, Frank, prend la parole et apostrophe directement le narrateur... Mais sinon, dans l'ensemble, un bon moment de lecture qui réussit à terminer sur du positif, de l'espoir, malgré la noirceur du propos de départ. (octobre 2012)

Home / Toni Morrison/Prix Nobel 2013
Frank Money, jeune soldat, rentre aux Etats-Unis traumatisé par une guerre de Corée qu'il a vécu dans les pires conditions, seul rescapé d'un groupe de trois amis. Angoissé et sujet à des crises de violence, ne comprenant plus le monde dans lequel il vit, il peine à établir une relation amoureuse normale avec Lily sa fiancée. Un appel au secours de sa soeur Cee malade, qui demeure en Géorgie, son pays natal, lui fait rejoindre Atlanta depuis Seattle où il se trouve. Cette traversée du pays le replonge par épisodes dans le passé. Happé par ses souvenirs il en oublie la réalité quotidienne.
La question « noire » aux Etats-Unis est au coeur de ce roman qui a pour fil conducteur le retour à la maison, le retour aux sources.
La critique littéraire a encensé ce livre mais j'avoue que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. le style elliptique abordant tout sujet par petites touches et la construction un peu déstructurée du récit ne permettent guère de goûter et de se laisser porter par les qualités certaines du roman. L'ennui vient très vite car l'attention se disperse dans des digressions multiples. Par ailleurs, la traduction m'a paru à certains moments un peu lourde et maladroite pour ne pas dire parfois incompréhensible.
Un ouvrage dont à mon sens la lecture n'est pas indispensable.

On plonge dans Home sans trop savoir où on met les pieds. L'ambiance de road trip calme du départ est déroutante.
On rencontre Franck Money, lui qui n'a pas un rond mais qui l'est souvent, à son retour de la guerre (de Corée, pas super connue, on l'aurait presque oubliée celle-là), perclus de traumatismes et de trous de mémoire, écrasé sous le poids d'un secret de guerre. Franck a tant voulu quitter Lotus, sa ville natale, à l'enfance malheureuse, il y reviendra sans amis et avec un unique espoir : sauver sa soeur Cee des pinces du Dr Beauregard, le grand expérimentateur des utérus malades comme sains.
Home c'est le récit d'un retour aux sources, aux fondements du moi, à l'endroit (comme contraire de l'envers) et au refuge.

Une histoire spéciale de frére et soeur, je n'ai pas aimé ce livre peut-etre car la version audio livre est lu avec une voix particuliére, de plus dans ce format il est difficile de suivre les sauts entre un personnage et l'autre. Je suis arrivée à la fin sans peine ni gloire...Le style de Morrison est embriqué et peut etre pas vraiment mon style préféré. Si bien qu'il s'agit d'une auteure Nobel, je ne pense pas avoir l'envie de lire plus

Même si ça n'est pas un coup de coeur, ce livre est une belle découverte, j'ai apprécié la plume de Toni Morrison et l'histoire qu'elle a tracée.

Franck Money, démobilisé après la guerre de Corée, retourne retrouver sa soeur dans son Lotus natal, petite ville crasseuse perdue au fin fond de la Géorgie. Hanté par la mort de ces amis qu'il ressasse, encore et encore, comme un paravent qu'il érige entre lui et ces démons, pour éviter de sombrer, pour refouler le meurtre de cette petite coréenne qui a révélé en lui des sentiments inavouables.
Une énième variation sur le thème de la ségrégation sur fond de misère sociale. J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire ; un grand bof ! Beloved peut être . . .

Avec Home, Toni Morrison nous fait voyager dans les Etats Unis des années 1950. Un pays et une époque où la ségrégation raciale a encore droit de cité. Même si on en a tous plus ou moins entendu parler, se retrouver le temps d'un roman dans la peau d'un noir américain est très surprenant, très instructif et très effrayant. J'ai été surprise d'apprendre au fil du récit que les conditions de vie des hommes noires étaient pire que ce que je pouvais m'imaginer.

Malgré la découverte de ces conditions de vie déplorables, Toni Morrison ne fait pas de ce livre un livre accusateur. Elle décrit simplement ce qu'est la vie pour la communauté noire. Une vie où l'on doit s'affirmer, prendre ses propres décisions pour ne pas être réduit à l'esclavage. Mais heureusement, il existe dans cette communauté une grande solidarité, une entraide qui permet de résister de vivre. Home, le chez soi, où l'on trouve la chaleur et le sourire des autres. le message est très fort, une expérience de lecture dont on ne sort pas indemne. Certaines images restent gravées dans la mémoire.

Home est un livre très court. Un texte juste et simple dans lequel chaque mot a sa place, son importance. Je me suis souvent dit que si l'on retire une seule phrase à ce roman le message serait diffèrent. Je l'ai même trouvé trop court, je n'ai pas eu le temps d'entrer dans la peau des personnages et de réellement m'attacher à eux. J'ai de ce fait la désagréable impression d'être passé à coté de quelque chose de grandiose.

Un livre fort, témoin d'une époque mais malheureusement trop court ce qui m'a empêché d'appréhender toute la portée du roman.
Lien : http://mesexperiencesautourd..

Dans l'Amérique des années 50, de la Ségrégation et des violences racistes, Franck Money, noir, originaire de Georgie, n'a d'autres perspectives que de s'engager dans la Guerre de Corée.
Il en revient détruit psychologiquement et angoissé, et même sa petite amie, Lily, ne parvient à lui faire oublier les atrocités qu'il a vécues.
Son seul refuge, sa petite soeur, Cee, qui suite à un événement tragique le rappelle à la maison. Franck quitte Lily et prend la route pour retrouver ses racines…

Home est un roman qui alterne les chapitres où le personnage principal s'adresse aux lecteurs sous formes de confessions bouleversantes et les chapitres sur chacun des personnages principaux, permettant ainsi différents points de vue de mêmes événements.
C'est un récit puissant qui décrit, en peu de mots, l'ambiance lourde de cette époque… la Ségrégation, le racisme mais aussi les conséquences morales tragiques de l'implication de l'Amérique dans la guerre, à travers le personnage de Franck Money.
Il y a quelque chose d'assourdissant, qui personnellement m'a fait penser aux romans de William Faulkner, qui parfois même rend la lecture un peu difficile justement à cause de la concision et des ellipses qui jalonnent le récit.
Il y a également des passages qui laissent une grande part à des personnages féminins forts, qui eux aussi aspirent à la liberté. Lily, la copine de Franck, et Surtout Cee, sa soeur, victime de la ségrégation mais aussi de la soumission et notamment de la part de sa grand-mère Leonore, femme austère.
Ce roman n'en est pas moins optimiste avec de beaux passages qui laissent espérer la possibilité aux personnages de s'en sortir.

Je constate que "Home" a suscité de nombreuses critiques, en général très positives. J'arrive un peu tard avec le commentaire qui je propose ci-dessous.
Je résume l'histoire. Un soldat noir, Frank Money, revient en Amérique après avoir participé à la guerre de Corée. Traumatisé par cette terrible épreuve, il retrouve sans plaisir sa patrie, avec ses injustices, sa ségrégation raciale (de facto) ambiante et son racisme. Par des flash-backs habilement insérés, l'auteure nous fait connaitre le passé de son personnage, qui n'a pas été gâté par la vie avant de partir en Corée. Dans l'état de fragilité psychologique où il se retrouve maintenant, Frank répond à l'appel au secours de sa soeur Coe, qu'il adore et qui est en grand danger. Son voyage pour la sauver lui fait traverser une partie des Etats-Unis, dans un climat assez détestable. Il finira par retrouver Coe quasiment mourante. Il reviendra "at home" pour la soigner et pour retrouver une place dans cette société américaine passablement pourrie.
C'est certainement un livre très remarquable, aussi bien par son écriture que par son sujet. L'auteure refuse de faire un appel démagogique à nos "bons sentiments", et ça me semble être une bonne stratégie d'écrivain. de plus, je souscris aux valeurs qu'il défend, notamment l'humanisme, la justice et la dignité des personnes... Mais - car il y a un mais - j'avoue n'avoir pas vraiment aimé ce roman ! L'ambiance glauque où évolue le héros est presque "trop" bien rendue, l'histoire elle-même ne m'a pas fait vibrer et les personnages (y compris celui de Franck Money) ne m'ont pas semblé vraiment attachants. Vais-je me faire insulter, en étant ainsi restrictif ?