Le Monde byzantin, tome 1 : L'Empire romain d'Orient, 330-641

En vacances dans le Péloponnèse, l'année dernière, près de Sparte, j'ai eu l'occasion de visiter les ruines de Mystras et de Monemvasia.
J'étais parti avec le livre de Nicolas Richer sur Sparte, la tête pleine de souvenirs de mes heures de cours d'helléniste, de mythologie, d'Iliade et et d'Odyssée... bref de moult lectures sur l'Antiquité... mais sur l'Empire Byzantin, finalement pas grand chose.
Je me suis donc décidé à creuser le sujet et ai cherché des ouvrages sur celui-ci, et je suis tombé sur cette série de 3 ouvrages de la collection "La Nouvelle Clio" dont ceci constitue le 1er volume.

Ce volume est consacré à la période dite "protobyzantine" de l'Empire, c'est-à-dire depuis la scission progressive d'avec Rome et la partie occidentale de l'Empire romain, jusqu'à l'approche des conquérants arabes.

Si cette période a constitué une apogée en terme d'extension géographique, qui ne sera jamais retrouvée dans les époques ultérieures, on se rend compte que ces 300 ans n'ont pas été un long fleuve tranquille.
S'ils ont été marqués autant par les succès que par les déconvenues militaires, ce n'est pas tant par son armée que l'Empire protobyzantin s'est maintenu que par sa force diplomatique et de corruption.

Les fortunes ont été diverses, les empereurs plus ou moins durables ou marquants, mais la conversion au christianisme et le prosélytisme qui s'en suit ont constitué la véritable colonne vertébrale de l'Empire.
Son impact sur le christianisme est d'ailleurs plus important que celui de la Rome et des papes de l'époque, et sa dépendance aux vicissitudes de la religion également.
L'Empire consacre d'ailleurs plus de temps et d'énergie dans les conciles et les débats de l'arrière-boutique chrétienne, notamment quant à la nature divine du Christ, qu'à sa sécurité et les conflits entre églises et différents mouvements seront à l'origine de nombre de déconvenues.

Un livre intéressant qui aborde thèmes transversaux, sociologiques et provinciaux de l'Empire, dans une langue accessible mais qui manque tout de même de cartographie, frises et illustrations.

Suite à venir, avec la période dite "mésobyzantine" d'ici à quelques semaines...