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Lucile Arnoux-Farnoux (Traducteur)
EAN : 9782366246568
122 pages
Cambourakis (06/04/2022)
3.66/5   19 notes
Résumé :
Écrit en 1831, ce texte est considéré comme la première autobiographie féminine de la littérature occidentale. Il livre le portrait d'une femme exceptionnelle, parvenue à se forger un destin d'écrivaine contre sa famille et la société dans laquelle elle vivait. Un texte qui préfigure la parution d'"Une chambre à soi" de Virginia Woolf cent ans plus tard.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici le journal d'une femme née au tout début du 19ème siècle sur l'île de Zakynthos en Grèce dans une famille aristocratique.

Dans ce milieu et sur cette île en particulier, la coutume voulait que les femmes de la famille soient recluses à la maison, pour ainsi dire cloîtrées. Ainsi, il n'y avait pas l'ombre d'une chance pour que l'honneur de la famille soit entâché. Il va sans dire qu'on les dispensait d'éducation. Elisavet dans ses mémoires montre sa détermination à apprendre, et d'abord à lire, dont elle apprend les rudiments avec sa mère.

Elisavet a soif d'apprendre, d'ailleurs qu'y-a-t-il d'autre à faire dans la maison. Elle réussit à persuader son entourage de la laisser prendre des cours avec un prêtre qui vient alors chez elle. de lui elle s'instruit, mais elle est aussi presque furieusement autodidacte et étudie différentes langues, vivantes ou mortes. C'est ce besoin de nourrir son intellect qui la sauve et l'empêche de devenir folle. Elle refuse obstinément de se marier malgré les pressions exercées sur elle par sa famille, sachant qu'elle ne quittera une prison que pour une autre. Puis un jour elle acceptera, de guerre lasse, et mourra très jeune en couches alors qu'elle donne naissance à son premier enfant.

Un destin tragique pour cette femme qui rêve de liberté et qui s'échappe de la geôle familiale par l'intellect. C'est un témoignage sur la vie de femmes à un moment donné dans un milieu donné. Cela devrait être poignant, et nous faire compatir ou nous émouvoir, mais c'est très factuel car le fils d'Elisavet a amputé de nombreux passages à son journal, notamment ceux où elle décrit sa famille et des évènements familiaux. Je suis passée à côté de ce texte que j'ai trouvé long et répétitif en dépit du nombre de pages réduit du livre. Mais cela est sûrement dû à ces coupes mal avisées. On avait déjà emprisonné sa mère, mais le fils séquestre sa mémoire en censurant le texte qu'elle a laissé.
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Deux aspects ressortent de ce très court livre (à la postface passionnante) : la condition d'Elisavet Moutzan-Martinengou en tant que femme et sa détermination sans faille à devenir une écrivaine reconnue. Recluse depuis l'âge de 8 ans conformément à la tradition en vigueur alors sur l'île où elle vivait, elle n'a pas eu droit à une véritable instruction et a dû travailler d'arrache-pied et avec les moyens du bord, le plus souvent seule, pour atteindre son objectif. La modernité et la virulence de son combat de femme et d'écrivaine sont d'autant plus frappantes que, par ailleurs, elle ne conteste que peu son éducation et son époque. J'ai, par moments, été un peu agacée par sa naïveté et son côté présomptueux. Elle ne doute par exemple pas un instant que ses oeuvres rencontreraient le succès si seulement elles étaient publiées. Mais cette arrogance, surprenante de la part d'une jeune femme vivant totalement à l'écart du monde, est aussi très attachante et stimulante. Après tout, pourquoi aurait-elle dû douter de son talent ? Son autobiographie mérite en tout cas d'être (re)découverte, ne serait-ce que pour mesurer le chemin accompli par les femmes, mais aussi celui qui reste à parcourir.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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J'ai apprécié cette lecture, mais j'en attendais plus et je reste sur ma faim. le texte est court, à la fin du livre on apprends que Elisavet va se marier, parce que vraisemblablement elle n'a pas le choix, elle a environ 29 ans, et elle meurt à 31 ans.
Je crois deviner dans le texte que son mariage n'a pas été très heureux.
C'est une jeune femme charmante, mais on dirait à notre époque, qu'elle est "à côté de la plaque". C'est certainement normal elle ne connaît rien du monde et est une personne privilégié.
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critiques presse (1)
LesInrocks
07 juin 2022
Au début du XIXe siècle, cette jeune autrice grecque fut forcée de se détourner de l’écriture pour le mariage. Elle n’y survivra pas.
Lire la critique sur le site : LesInrocks

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