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EAN : 9782013232913
128 pages
Hachette Jeunesse (18/04/2012)
3.66/5   131 notes
Résumé :
Soudain j'ai entendu des coups terribles contre la porte. On s'est dressées le cœur battant. Les coups ébranlaient la porte et résonnaient dans la maison. Ça tapait fort dans mon cœur; dans ma tête. Je tremblais de tout mon corps. Deux hommes sont entrés dans la chambre, grands, avec des imperméables beiges. “Dépêchez-vous, habillez-vous, ont-ils ordonné. On vous emmène...”
16 juillet 1942. Annette a neuf ans. Elle est l'une des rares enfants juifs à avoir su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce petit livre, Annette Muller se souvient de la période de son enfance qu'elle a vécue durant la seconde guerre mondiale.
En lisant ce livre, il faut se mettre dans le contexte de l'époque et garder en mémoire qu'Annette n'était qu'une enfant. Elle se souvient en tant que petite fille, elle n'a donc pas forcément conscience des évènements, des implications. Elle subit les privations, l'évènement du Vel d'Hiv, les placements dans les orphelinats, les brimades des adultes et des enfants.
L'auteur n'a pas écrit ce livre en tenant compte du recul qu'elle a du acquérir ensuite en tant qu'adulte, avec les informations qu'elle a pu obtenir par la suite, notamment au sujet de Pétain. Ce sont les souvenirs brut de décoffrage d'une petite fille, ce qui rend ce témoignage très poignant et on le lit avec un véritable sentiment d'injustice.
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« Je voulais juste qu'on parle des enfants… » Ce sont les premiers mots qui nous sont offerts lorsque l'on ouvre La petite fille du Vel d'Hiv. Cette petite fille, c'est Annette Muller, et nous sommes en 1976 lorsqu'elle décide d'écrire à son tour sur la Shoah en livrant son expérience personnelle. Elle a fait partie de ces enfants dont a tardé à parler, comme on a tardé à considérer la responsabilité du Régime de Vichy dans leur internement et leur déportation. de l'incompréhension et de la colère face à tant de destins tragiques tus, est née la volonté de prendre la plume pour raconter. Mais son manuscrit n'intéresse pas les éditeurs et il faudra attendre 1991 pour qu'enfin son texte soit publié ou plus précisément la première partie, l'intégralité ne le sera qu'en 2009. La première partie est consacrée aux souvenirs d'enfance de la narratrice, à la rafle et aux jours passés au Vel d'Hiv et au camp de Beaune-La-Rolande. La deuxième partie s'arrête sur les différents établissements dans lesquels Annette Muller s'est ensuite retrouvée – l'asile Lamarck, l'orphelinat catholique, la maison d'enfants – avant de pouvoir de nouveau vivre avec son père et ses frères. La première moitié du récit est pour moi essentielle et nécessaire, notamment pour sa description minutieuse de l'horreur vécue au Vel d'Hiv ; on a beau savoir, parce que les témoignages ne manquent pas, c'est toujours terrible d'avoir à lire la tragédie qui s'y est jouée. La suite est également très intéressante car elle permet de comprendre le parcours de la jeune fille dans sa globalité. Si l'écriture peut parfois paraître confuse, elle offre néanmoins à certains passages une intensité exceptionnelle.

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Annette Muller est l'une des rares survivants de la Rafle du Vel d'Hiv, elle est aussi l'une des très rares enfants survivants de cette même rafle.
Quand on sait qu'à peine une centaine de personnes raflées sont revenues de déportation et que sur les 4 000 enfants raflés seuls quelques uns ont survécu, soit parce qu'ils s'étaient enfuis du Vel d'Hiv ou des camps de Pithiviers ou Beaune-la-Rolande, soit parce que, comme Annette et son frère, ils ont été libérés pour être placés dans des institutions, le témoignage d'Annette Muller ne peut être qu'intéressant.

J'ai découvert Annette Muller il y a deux ans, à l'occasion des débats autour du film "La Rafle" et j'ai été frappée qu'un tel témoignage soit resté si discret et secret.
La honte de l'Etat Français ne pourrait à elle seule justifier ce silence coupable qui entoure cet événement tragique de l'été 1942, et à la lecture de l'introduction du livre, j'ai su : Annette Muller a dû se battre pour que son récit soit publié, d'abord dans une version raccourcie se limitant à la Rafle, puis dans son intégralité avec les années d'après guerre que la jeune Annette a passé dans la maison des enfants du Mans.
Il n'est décidément pas bien vu en France d'évoquer cette période, même si le silence commence à se briser et d'ailleurs, je remercie Annette Muller d'avoir persévéré pour que son histoire soit connue de tout le monde.
Annette Muller revient donc sur son enfance, sa place d'avant-dernière et unique fille d'une fratrie de quatre enfants, sur ses parents et leur origine, ainsi que sur les raisons de leur installation en France.
A la fin de la guerre, il ne restera de la famille que le père et les quatre enfants, la mère ayant été gazée à Auschwitz en 1942 et toute la famille restée en Pologne décimée.
Cela fait froid dans le dos de lire que des familles entières ont été décimées, certaines n'existaient même plus.
J'ai aimé cette partie du récit car elle permet de planter le décor, il y règne la joie de vivre, et j'ai souri aux anecdotes d'Annette Muller sur les bêtises qu'elle a faites petite fille.
J'ai aussi pu me rendre compte des conditions de vie à cette époque, de comment était Paris.
C'est un récit vivant aux couleurs sépia qui fait renaître toute une époque.
Puis, Annette Muller aborde la guerre, où le climat de peur s'installe au fur et à mesure : fuir Paris pour la campagne, puis y revenir, jusqu'au durcissement des lois raciales en 1942.
Annette Muller a gardé à l'esprit durant tout son récit qu'elle se devait de le raconter avec ses yeux de petite fille, c'est en tout cas ce que j'ai perçu et c'est l'une des choses que j'ai le plus appréciées dans son récit.
Ainsi, quelle elle évoque le camp de Drancy et les rafles des Juifs, c'est avec une métaphore d'enfant : "Ils étaient là et, subitement, ils n'étaient plus là. On les mettait dans ces tours d'où ils ne revenaient jamais. Un voile épais de mystère, de murmures effrayés, de larmes, les recouvrait. de cela, nous, les enfants, étions conscients ainsi que de la menace qui pesait sur les pères et les frères aînés.".
Ce que les gens voyaient de Drancy, c'était les tours de la Cité de la Muette, ce qui se passait à l'intérieur restait un mystère jusqu'au moment où on se retrouvait derrière les barbelés.

Puis, vient le moment de la Ralfe.
Pas besoin de grands mots ou de grands discours, Annette Muller va à l'essentiel.
Je dirai miraculeusement, sa mère réussit à faire échapper les deux aînés, pour elle, Annette et son frère Michel, ça sera l'enfer du Vel d'Hiv : le bruit, l'odeur, la crasse, le manque d'eau et de nourriture; avant le camp de Beaune-la-Rolande.
Annette Muller décrit les conditions de vie très difficiles, le départ des mères avant les enfants, les policiers français qui séparent mères et enfants aux coups et aux jets d'eau; et puis il y a la maladie, les épidémies qui galopent et Annette Muller rend un bel hommage au petit garçon mort à Beaune-la-Rolande, le premier enfant à mourir, qui fit son voisin au Vel d'Hiv, et la douleur éperdue de la mère.
Puis, c'est le départ pour Drancy.
Pour Annette Muller la Rafle s'arrête ici, elle et son frère sont libérés du camp, tandis que tous les autres enfants sont déportés.
Annette Muller leur rend d'ailleurs un très bel hommage : "Partis en train pour un très long voyage. Mes amis qui, comme moi, faisaient des rêves. Ils sont tous morts, tous morts, tous morts.".

L'autre point fort de ce récit, c'est qu'Annette Muller ne s'arrête pas à la Rafle, elle raconte aussi ce qu'elle a vécu par la suite : être cachée par des religieuses dans une école catholique, la poussée de certaines religieuses catholiques vers cette foi au détriment de la religion Juive.
C'est un aspect souvent méconnu qui est décrit par Annette Muller, elle-même ayant embrassé le Catholicisme au cours de ces années.
L'aspect de culpabilité est aussi développé : celle d'être Juive, et par-dessus tout le caractère honteux d'être Juif : "Et ainsi, chaque fois qu'une réprimande collective était faite, je rougissais de honte, incapable de prouver mon innocence, souhaitant seulement qu'on ne s'aperçoive pas de mon état, craignant qu'un jour ou l'autre, on ne découvre le mensonge de ma vie, ma véritable identité, ma marque infamante de juive.".
Le seul petit reproche que je ferais au livre, c'est la fin un peu trop abrupte.
J'ai aimé lire les années d'après-guerre, ce qu'avait vécu Annette Muller et ses frères, à la maison d'enfants du Mans, ce caractère changé de tous ces enfants dont la majorité était orphelin, voire même sans plus aucune famille.
Annette Muller elle-même était devenue une enfant sauvage, il fallait un nouvel encadrement, de la discipline et elle à travers son livre elle rend aussi hommage au travail des moniteurs, particulièrement celui de Lotte, qui ont beaucoup fait pour ces enfants.
J'aurais vraiment aimé savoir ce qu'il était advenu d'Annette Muller après ses retrouvailles avec son père et la reprise d'une vie familiale.

"La petite fille du Vel d'Hiv" est un bel et émouvant témoignage d'Annette Muller, l'une des rares survivants de la Rafle du Vel d'Hiv, qui mérite d'être lu pour son importance historique et le côté très pudique et émotionnel de la narration.
Un récit essentiel qui apprend à chacun l'humilité, une belle leçon de vie et de courage pour mieux rationaliser les petits tracas de la vie quotidienne et surtout, pour ne pas oublier.
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Ce roman-témoignage poignant est une réédition parue à l'occasion du 70° anniversaire de la Rafle du Vél d'Hiv. Il a été envoyé gratuitement en format poche (sans photos à l'intérieur) dans les collèges de France afin de proposer aux enseignants des classes de 3°de travailler avec leurs élèves sur le récit autobiographique, tout en explorant un évènement important et marquant de notre histoire (au programme en plus).
Beaucoup d'enseignants ont été touchés par ce récit...Les adolescents le seront aussi.
L'auteur, Annette Muller, retrouve sa "peau" de petite fille de 9 ans pour nous raconter ses souvenirs : l'amour et le bonheur au sein de sa famille d'émigrés juifs polonais, l'arrivée de la guerre qu'elle ne comprend pas, les mesures de discrimination contre les juifs comme l'étoile jaune, les débuts de la persécution, le silence et la honte puis ... la rafle.
Cette nuit-là, elle est arrêtée avec sa mère et ses frères puis internée à Beaune-la-Rolande l'un des camps du Loiret. Son père a eu le temps de se cacher, croyant que les nazis ne voulaient arrêter que les hommes. Ses grands frères réussiront à s'évader dès leur arrivée au camp grâce à l'intervention silencieuse d'un policier.
C'est lors de leur séjour à Beaune-la -Rolande où ils resteront jusqu'en août, que la mère d'Annette et les autres adultes du camp sont transférés dans un autre camp, puis déportés. Les enfants restent seuls...
Puis c'est à Drancy qu'Annette et son jeune frère Michel sont emmenés.
Ils vont transiter par l'asile Lamarck puis ils seront tous deux recueillis par des religieuses. C'est lors de son séjour à l'orphelinat de Neuilly-sur-Seine où elle retrouvera ses frères ainés, qu'Annette suivra les conseils de soeur Clotilde : taire son passé et sa véritable identité pour plus de sécurité.
A la libération, elle retrouvera son père mais ne reverra jamais sa mère, morte en déportation.
La petite fille, qui avait tant peur de l'orage, aura à surmonter bien d'autres peurs encore...
La réalité est perçue par le lecteur à travers sa vision d'enfant. Elle ne juge pas mais expose des faits, des images... avec ses mots de petite fille.
Le décalage est d'autant plus poignant qu'on sait aujourd'hui que le gouvernement français a participé activement à cette rafle, que la population n'a rien dit, elle-même paralysée par les malheurs et la peur liés à la guerre.
Certains ont même dénoncé leurs voisins, voire leurs amis ou leur propre famille pour se protéger, ou bien ont attendu leur arrestation pour piller leur maison ... il ne faut pas l'oublier.
Mais, comme elle le suggère aussi, certains des policiers ont fermé les yeux sur des "évasions" comme cela a été le cas pour ses deux frères, ou pleuré sur le sort des enfants...Ils étaient pères de famille et n'avaient pas d'autres choix que d'obéir aux ordres...ce qui n'excuse rien bien sûr.
Certains juifs ont pu se cacher (comme le père d'Annette) et être sauvés.
Plus de 13 000 juifs ont été arrêtés à la demande des nazis dans la nuit du 15 au 16 juillet 1942. Parmi eux plus de 4 000 enfants juifs qui comme Annette le dit si bien..."avaient des rêves". Ils ont été internés au vélodrome d'hiver (le Vel d'Hiv) puis ont ensuite été déportés au camp d'Auschwitz et de Birkenau. Moins de 100 personnes en sont revenues...Il n'y avait aucun enfant parmi eux.
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Annette Muller témoigne de la rafle du Vel'd'Hiv lors des ses 9 ans.Elle met en avant comme malheureusement bien d'autres victimes de la déportation : la cruauté, l'indifférence et la participation active de la police française. La rafle du Vel d'Hiv fut la plus grande déportation juive sur le territoire français, c'est pourquoi tous ces témoignages des victimes nous sont précieux , ainsi les jeunes d'aujourd'hui et demain ne pourront ignorer qui ils étaient et qu'ils étaient des milliers...
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Quelques jours avant le port obligatoire de l'étoile, ma mère nous a fait mettre nos habits du dimanche, bien que ce soit un jour de la semaine. Sur les vestes de tweed de mes frères, sur la vareuse de mon costume marin ainsi que sur sa robe à fleurs, elle avait cousu solidement les étoiles qui avaient été distribuées aux familles juives, en échange de tickets textile. Des étoiles d'un jaune cru, avec le mot juif écrit en lettres noires et tordues comme des flammes. Après qu'elle nous eut longuement coiffés, nous sommes descendus avec elle et lentement, majestueusement, nous nous sommes promenés dans les rues du quartier. Nous avons défilé ainsi dans les rues de Pixérécourt, Pyrénées, Ménilmontant, avons descendu l'étroite rue des Rigoles."Tenez-vous droits, redressez -vous", murmurait maman. Son regard arrogant semblait défier les gens qui nous regardaient en silence. Elle voulait montrer à tous une jeune mère juive fière de ses quatre enfants juifs.
Pauvre maman et son courage inutile. N'aurait-il pas mieux valu qu'elle jette l'étoile dans une poubelle et qu'elle fuie au loin avec ses enfants ?
Quelques mois après, elle était morte. Elle allait avoir trente-quatre ans.
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Aujourd'hui, je suis allée au cimetière
de Beaune-la- Rolande
Tant d'années après
Une force étrange m'y poussait
j'ai erré parmi les tombes
certaines très anciennes
une à une je les regardais
je cherchais
un nom, un souvenir
Avait-il seulement existé ?

Et soudain, dans un coin
écarté et triste
j'ai vu une dalle de pierre grise
et parmi quelques noms
le sien était écrit
c'était lui, je le savais
Henri
1940-27 juillet 1942
Henri
mon joyeux lutin du Vel' d'Hiv'
Henri aux joues roses, aux boucles brunes
mon petit voisin rieur
Des nuits et des jours, dans le bruit et les cris
dans l'ordure et la puanteur
Assis près de moi sur le gradin
sa mère si belle l'enlaçant tendrement
sur les gradins du Vel' d'Hiv
'
Henri, deux ans, le premier enfant mort du camp
avant les milliers d'autres...
Mais lui est resté à Beaune
Il n'a jamais pris le train
conduisant au long voyage

Et moi, couchée sur la paille pourrissante
balayée par les phares blancs des miradors
je me souviens, j'avais neuf ans,
toute la nuit, sa mère hurlant folle
à Beaune-la-Rolande
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Dans L'autre coin de la baraque, un homme tenait une tondeuse. Dans le vacarme, les gifles, les pleurs, on a traîné Michel, avec d'autres garçons se débattant, vers l'homme à la tondeuse. Un par un, il a passé l'instrument juste au milieu de la tête, du front à la nuque, avant de les renvoyer dehors."Comme ça tu ressembles au dernier des Mohicans", a-t-il dit à Michel qui pleurait ; ça lui donnait l'air grotesque, ce long trait chauve, bordé de cheveux de chaque côté. Michel si fier de sa mèche dorée qu'on lui mouillait chaque matin pour faire un cran. Il était là, pitoyable, son visage blême couvert de larmes qui laissaient des sillons sales, marqué comme un cochon avec sa tonsure blanche. J 'avais honte pour lui. Pourquoi les gendarmes n'avaient-ils pas rasé entièrement la tête des enfants ? Etaient-ils amusés par le spectacle ridicule des étranges tonsures qui partageaient la tête en deux ? Les enfants n'osaient plus se montrer, sauf ceux qui avaient trouvé des bérets qu'il enfonçaient profondément.
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Un jour que je sortais de chez elle, j'entendis deux femmes discuter sur le trottoir: "Vous vous rendez compte, disait l'une d'elles, un homme qui avait l'air si bien, si correct. Il a fait un mouvement et sous sa veste, devinez? J'ai aperçu l"étoile. Un Juif! Qui l'aurait cru, il avait l'air si correct!" Et l'autre femme hochait la tête, marquant son approbation.
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Depuis, sans cesse, je revois le couloir de la maison, je revois les tiroirs ouverts, les lits défaits, les vêtements épars, la couverture verte et, couchée dessus, les yeux fermés, Marie-Claire, ma poupée. J’entends la porte qui se referme et nous descendons l’escalier en silence, portant les balluchons de drap blanc, les inspecteurs fermant la marche. Longtemps, longtemps, en rêve, j’ai descendu les escaliers de la maison et il me semblait qu’il suffirait que je les remonte pour que tout recommence comme avant : la maison chaude, le bruit des machines à coudre et nos rires joyeux.
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Annette Muller est une survivante de la Rafle du Vél'd'Hiv', où 12000 juifs ont été arrêtés par la police française dans la nuit du 15 au 16 juillet 1942.
>Histoire de l'Europe depuis 1918>Seconde guerre mondiale: 1939-1945>Histoire sociale, politique, économique (169)
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