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3,5

sur 359 notes
Ainsi, après en avoir lu tant, me revoilà conduit au tout premier de ses livres. Je n'ai jamais été capable de résumer l'intrigue des romans ni de distinguer les uns des autres mais dès les premières lignes je me sens installé dans du Murakami. Une autre dimension, tellement différente de la façon d'écrire "occidentale". L'idée d'intrigue, la linéarité du récit sont tellement secondaires. En plus, ses romans sont édifiants (ils seraient paraît-il utilisés comme thérapies psychologiques!). L'auteur semble nous dire : vivez le moment présent tel qu'il vous vient, sans vous juger,comme le font mes personnages! Là, j'ai été frappé par l'humour qui se dégageait, qui parcourt l'oeuvre entière de Murakami, mais qui est ici accentué, peut être par la brièveté de l'histoire. D'où vient cet humour? Il résulte à mon avis essentiellement de la capacité des personnages à parler avec légèreté de choses graves.
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Il s'agit des premiers romans de Murakami, centré sur un personnage surnommé le Rat. On ne sait pas l'origine de ce surnom, mais il est le pivot du livre. Et l'ami du narrateur. Je ne peux pas vraiment faire un résumé. Disons que l'auteur met beaucoup de poésie et de mystère dans l'ordinaire d'une vie quotidienne. C'est vraiment l'originalité de ces romans.
Écoute le chant du vent est un roman centré essentiellement sur le rapport du narrateur avec l'écriture et avec un artiste en particulier. le second roman insiste surtout sur la fascination des protagonistes pour les flippers, qui deviennent quasi des personnages à part entière dans certains passages. Je n'en dirai pas plus, car je veux laisser le plaisir de la découverte. Il s'agit de romans très bien écrits, mais assez décousis. On a du mal à voir la trame qui relie le tout, dans le récit. Pour cette raison, la lecture en est parfois pénible. Mais pour des premiers romans, c'est très prometteur. Murakami démontre déjà ses talents de conteur hors pair. Vraiment à découvrir pour les fans !
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On peut croire en apparence qu'il n'y a rien, mais il y a déjà tout.
Complètement fou de se dire que l'écriture part simplemenr d'une envie, que Murakami n'a pas étudié avant d'écrire,qu'il ne s'est pas posé mille et une questions sur les mots,sur comment les mettre en forme pour que cela donne une histoire.
Ces deux récits transpirent la liberté et la joie d'écrire.
Pour ceux qui connaissent déjà la plume de Murakami c'est jubilatoire car on a l'impression d'assister à la naissance du monstre sacré.
Ses mots font voyager, les images de créent instantanément.
Même si parfois ça part un peu dans tous les sens ces deux lectures sont FABULEUSES.
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Lorsqu'on ouvre un roman d'Haruki Murakami, on doit se préparer à un éloge de la lenteur et de la contemplation, un défilé de pages où il ne se passe a priori pas grand chose, mais, et c'est là toute la force de l'auteur, une véritable plongée dans une atmosphère à nulle autre pareille. Comme dans un film de Wong Kar Wai, Murakami est capable d'un petit rien d'écrire une histoire, entre onirisme, rêverie contemplative et réalité brute. Et on se surprend à constater que notre lecture nous a emmené pas seulement vingt ou trente pages plus loin, mais là où l'auteur voulait nous emmener très précisément.
En préface à ses deux romans, Ecoute le chant du Vent, et Flipper 1973, Murakami nous apprend qu'il les appelle "écrits sur la table de la cuisine ». A l'époque jeune barman, il n'avait guère de temps à se consacrer à l'écriture, et c'était souvent sa journée finie qu'il commençait à coucher ses histoires sur papier. Conscient de vouloir faire « autre chose », il a déjà rédigé en Anglais, langue qu'il maitrisait mal, avant de traduire en Japonais. C'est peut-être pourquoi ces deux oeuvres apparaissent si dépouillées mais en même temps si profondes, si intenses, comme si l'auteur avait puisé en lui la quintessence de ce qu'il lui était possible d'écrire.
Que fait-on dans ces deux premiers opus? On contemple. On boit de la bière, beaucoup de bière, et on fume.Beaucoup aussi. On croise des personnages impossibles, comme cette fille à qui il manque un doigt, qui apparait et disparait dans la vie du premier personnage. On rencontre un traducteur qui couche avec des jumelles qu'il n'arrive pas à distinguer, on assiste à « l'enterrement » d'un vieux tableau électrique défectueux ( en fait sa noyade dans une retenue d'eau) on suit le parcours désespéré d'un amoureux des vieux flippers à la recherche de la machine sur laquelle il a établi un record. On découvre le personnage du Rat, un écrivain qui ne veut jamais écrire une seule ligne d'amour et de mort dans ses romans, qui passe sa vie entre le souvenir d'une femme qu'il a aimé et qui habite près du port, et le J's Bar, sorte de repère immuable par rapport à tout ce qui fuit et se transforme inexorablement: la jeunesse, la société, le passé, la vie. L'auteur lui-même parle d'une forme de « trilogie du rat », celui-ci revenant dans un dernier roman écrit par la suite.
Certes, on m'accusera de ne pas faire forcément preuve de discernement en ce qui concerne Murakami, on pourra considérer que ses deux première oeuvres n'ont pas encore la puissance des suivantes, peu importe. Je suis loin d'avoir lu la totalité de son oeuvre, mais je sais que ce sera forcément le cas un jour au l'autre.Ne serait-ce que parce que Murakami est un auteur différent, avec un style et une poésie qui lui est propre.
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Haruki Murakami est l'un de mes auteurs préférés, sentiment qui c'est confirmé il y a 7 ans à la lecture de "1Q84". Alors de savoir que j'allais enfin (37 ans après leur première parution, quand même!) découvrir le premier roman écrit par l'auteur, grâce à Masse critique, je n'en pouvais plus de joie!

Pour ceux qui ont déjà lu du Murakami - notamment une oeuvre comme celle de "1Q84" - ils savent qu'il est délicat d'expliquer une histoire écrite par cet auteur, à un novice. On apparaîtra alors soit comme quelqu'un d'obscur et de confus, soit pour un illuminé - il faut être fou pour lire un roman comme ça, on ne tient pas de discussion avec un flipper! Face à ça, il est difficile d'exprimer

Ces deux écrits sont la genèse de l'écrivain que va devenir Haruki Murakami. le lecteur y retrouve les grands thèmes des futurs romans comme par exemple ces femmes japonaises auxquelles il est fait allusion, tout à fait libérées - aussi bien mentalement que physiquement d'ailleurs - mais sans réel passé avant leur entrée dans l'histoire et leur rencontre avec le narrateur. le lecteur y croise aussi des hommes dans le plus pur style nippon, totalement froids et distants mais tout à fait tolérants face aux situations et aux gens qu'ils peuvent rencontrer.

Connaissant un peu la biographie de Mr Murakami, l'aspect autobiographique de l'oeuvre apparaît au premier coup d'oeil. Il faut savoir qu'il a tenu un club de jazz; et l'un des trois personnages marquants de cette oeuvre est J, patron d'un club nommé le J's bar. Ensuite il y a le Rat, qui est une des autres facettes de l'auteur à travers son irrépressible envie d'écrire.

Le style, si caractéristique d'Haruki Murakami est déjà là - il explique d'ailleurs son processus d'écriture qui est pour le moins original - avec sa poésie, son humour, mais aussi fantastique, voire magique qui souffle sur la majorité de ses écrits. Ce réalisme surréaliste, associé aux thématiques existentielles fortes, et à l'omniprésence de la musique est la "marque de fabrique" murakamienne.

A l'écoute de - Pierre-François Garel est une vois parfaite pour - ces deux courts romans , le lecteur retrouvera l'atmosphère d'autres de ses romans, des références à d'autres de ses oeuvres. On est un peu en pays ami, en zone de confort, tout en découvrant l'origine de ce tout si fantasque. Cette pierre apporte une compréhension plus limpide - si c'est possible, car avec Haruki Murakami, on est pas toujours sûr de tout comprendre - de l'oeuvre en elle-même. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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C'est un peu difficile à expliquer pourquoi on aime ces deux premiers romans de l'auteur. C'est décousu... pas vraiment d'histoire mais j'aime. Quand on lit ses autres romans on sent que le rythme n'y est pas mais je suis contente d'avoir pu lire ces histoires. On a l'impression que Haruki raconte simplement le façon dont les choses arrivent dans la vie de tous les jours !
Merci à ce merveilleux auteur si différent.
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Ses débuts.

Écoute le chant du vent et Flipper, 1973, sont les deux premières nouvelles écrite par Haruki Murakami.
Pour la première fois publier en France, un livre regroupant ses deux oeuvres.
Dans sa préface l'auteur raconte ses débuts dans le monde littéraire et la recherche de son style si unique, connu dans le monde entier à ce jour.
A travers une vie banale, les personnages principaux des deux nouvelles vont vivre le hasard de la vie qui parfois est surprenant. A mi-chemin entre le réel et l'onirique l'auteur est resté fidèle à son style si singulier que l'on retrouve dans toutes ses futures roman.
Certains passage de chapitre à chapitre son aches et le lecteur se sent parfois perdu et dérouter. Il n'y a pas de lien ce qui rend la lecture difficile.
Pour les passionnés de cet auteur ces deux nouvelles constituent une délectation, découverte d'un romancier autodidacte devenue célèbre. Pour les non initié, je conseillerai de lire au départ son roman, Kafka sur le rivage, afin de mieux cerner l'écriture puis de lire ces deux nouvelles.
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Ces romans font partie de la veine réaliste de l'auteur. Mais, ce n'est pas tant l'histoire qui nous intéresse. Ce sont d'abord les souvenirs évoqués par les deux garçons / hommes. Souvenirs tantôt drôles (comme l'histoire de leur rencontre), tantôt mélancoliques, tantôt désabusés. Puis, comme dans tous les Murakami, on retrouve des questions existentielles voire même métaphysiques.

C'est un roman que j'ai beaucoup aimé mais que je ne vois pas comment critiquer. Ici, ce sont avant tout l'atmosphère mélancolique et l'écriture de l'auteur qui m'ont touchées.

Malgré mon énorme plaisir, je ne recommande pas de commencer par ce livre si vous n'avez jamais lu du Murakami. Si vous aimez comme moi follement cet auteur, lancez-vous !
Lien : https://lesbaladesdelimpossi..
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Toujours du bonheur de lire murakami et au fur et à mesure on est dans ses chaussons et on retrouve des codes, des repères, des personnages clés. Magique
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Ecoute le chant du vent - 140 pages

Un étudiant passe son temps avec un autre jeune surnommé "le Rat" dans un bar tenu par un chinois où ils boivent des bières et mangent des frites tout en philosophant sur la vie et l'amour et en écoutant des disques de rock américain. Un matin, il se retrouve allongé à côté d'une jeune femme qu'il a trouvé la veille saoule et sans connaissance et qu'il a ramenée chez elle ; elle le chasse. Peu de temps après, le narrateur la reconnaît à sa main à laquelle il manque le petit doigt, elle est vendeuse dans un magasin de disques. le "Rat" est un jeune homme riche qui a coupé les ponts avec sa famille et qui a décidé d'abandonner ses études pour devenir écrivain.

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lipper, 1973 - 172 pages

Le même personnage travaille désormais en freelance avec un associé dans la traduction de petits textes. Perdu dans ses souvenirs, il se met en tête de retrouver un flipper, le Spaceship avec lequel il a fait de nombreuses parties.

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Parus respectivement en 1979 et 1980, le lectorat français découvre les deux premières romans de Haruki MURAKAMI en 2016 avec les éditions Belfond ; l'auteur indique dans la préface son rapport à l'écriture et comment elle est venue s'incruster dans son quotidien. Dans les deux récits, l'auteur met en scène "le rat", qui n'est peut-être qu'un autre lui-même, étrange et paradoxal. le "rat" apparaît encore dans le titre suivant "La chasse au mouton sauvage" (1982) formant ainsi une trilogie littéraire. Murakami est l'un de mes auteurs préférés, son style est pour une moi une source de bienfaits ! Introspections et évidences se succèdent au fil des pages, on se reconnaît forcément.
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