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sur 5761 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Tout le monde veut devenir un cat
Parce qu' un chat quand il est cat
Retombe sur ces pattes♫
José Germain- 1970 -

Johnny Walken, tue les chats, sans haine,
leur coupe la tête, leur prend leur âme
Nakata parle aux chats, les chats teignes
et les biens portants, c'est un chat-man...
Kafka, est jaloux du garçon du tableau
sussure à son oreille le garçon nommé Corbeau
Comment peut-elle encore lui plaire
Lui et ses quinze printemps, elle en hiver !?
Egaré dans le labyrinthe du temps
a vau-l'eau il avance dans le tourment
perdu sur les limbes entre la vie et la mort
dans un no-man's land, chat ria et chat dort
il se cache chat l'eau, chat virage
chat rit varie, chat- loupage
Et Kafka revenu sur le rivage...
Un chat-soeur sachant cha c'est :
Chat qui rat tatouille
à rat qui rit, Murakami, ça chat touille...

Devenir un fantôme de son vivant !
ce qu'on nomme surnaturel
n'est autre que les ténèbres de notre propre esprit. p305
merci pour cet éclairage Mr Haruki Murakami





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Entre Rêve et réalité Haruki Murakami nous entraîne dans un voyage avec Kafka, un jeune garçon de quinze ans qui, abandonné par sa mère, a fui un père prophétisant que, tel Oedipe, son fils se rendrait coupable de parricide et d'inceste.

Son chemin va croiser celui d'étonnants personnages, tel celui d'une bibliothécaire androgyne, ou de Nakata, un homme âgé à l'esprit simple, parlant le langage des chats, avec qui il chemine sur la route de la découverte de lui-même et de sa vérité.

Un roman sur la mémoire, la littérature, la musique, la nature, la mort et bien d'autres choses, puissant et complètement addictif, où l'on se surprend à trouver normal de voir tomber des poissons du ciel ou d'entendre des chats parler.

Un univers onirique pour un extraordinaire voyage initiatique que l'on souhaiterait sans fin.
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Il y a des titres qui attirent, obsèdent, vers lesquels on va intuitivement sans trop savoir pourquoi.
Kafka sur le rivage est de ceux-là.
Il fallait à tout prix que je me plonge dans l'univers étrange imaginé par Haruki Murakami.
J'ai découvert un auteur fascinant, capable de donner à la littérature japonaise une dimension surnaturelle troublante tout en lui conservant sa délicatesse légendaire.

La fugue du jeune Kafka se mue en quête identitaire et en parcours initiatique.
Victime de la malédiction oedipienne proférée par son père, incapable d'en comprendre la signification, c'est au fil de ses rencontres qu'il approchera la vérité.
Une réalité onirique, irrationnelle, sensuelle.

En parallèle, l'histoire de Nakata, vieillard illettré entouré de chats dont il comprend le langage, semble bien bizarre.
Lui aussi suit un parcours mystérieux auquel il ne comprend pas grand chose, sinon qu'il doit franchir une porte dont il ignore l'issue.

Récit métaphorique, ce roman à sans aucun doute beaucoup de messages à transmettre, dont celui de vivre le moment présent sans s'attarder inutilement sur les souvenirs.
Je ne les ai pas tous saisis mais je me suis laissée haper par l'atmosphère singulière et extravagante qui baigne le texte du début à la fin et dans laquelle le temps se condense mêlant passé et présent.

J'aimerais beaucoup lire d'autres titres d'Haruki Murakami.
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Kafka sur le rivage est une histoire entre rêve et réalité. On ne sait jamais bien s'il s'agit d'une histoire vécue réellement par les protagonistes ou s'ils ont plongé dans un monde onirique, dans un rêve énigmatique. Ce roman a un attrait particulier, assez indéfinissable aussi... Les personnages dont le jeune Kafka Tamura et le vieux Nakata sont attachants, on a envie de continuer leur aventure. Jusqu'à une bonne moitié de l'ouvrage, on peut se demander quels liens relient les deux histoires entre elles puis tout s'éclaire et des connexions s'établissent entre les deux aventures. Par contre je déplore certaines scènes très barbares comme les meurtres des chats, scènes qui m'ont mise mal à l'aise. Pour finir je dirais que ce fut une lecture déstabilisante, où il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et où il faut laisser aller son imagination et son détachement.
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« -Tout est de plus en plus étrange. En même temps, j'ai l'impression de me rapprocher de la vérité.
-Tu veux dire te rapprocher réellement d'une vérité métaphorique ou te rapprocher métaphoriquement d'une vérité réelle ? Ou peut-être que les deux sont complémentaires ? »

Cette phrase, qu'on trouve à la page 400/638 de l'édition 10/18 poche, me semble parfaitement résumer le roman Kafka sur le rivage.  

Kafka est un adolescent fugueur de quinze ans. Nakata est un vieil homme aux facultés intellectuelles limitées depuis un accident dans son enfance. Ils ne se rencontrent pas, mais leur destin est lié.

Haruki Marakami aborde une multitude de thèmes comme l'abandon d'une mère, le manque d'amour d'un père, les maux de l'enfance et de l'adolescence, le handicap, l'entraide, la guerre, la désertion, la responsabilité, le genre, la mémoire, le souvenir, le décès, le deuil, dans un merveilleux voyage à travers le Japon contemporain.

Ce roman est d'une richesse extrême, entre réalité et rêve, pour faire réfléchir sur la société, avec des références à de nombreux artistes, notamment écrivains, philosophes ou musiciens, qui donnent une profondeur à cette quête sur le sens de la vie et les croyances sur la mort.

Ces aspects justifient à mon sens le succès de cet auteur, notamment auprès d'un lectorat exigeant.  

Cependant, attention, les envolées oniriques - telles les pluies de poissons ou de sangsues, l'apparition en forêt de personnes disparues depuis plusieurs décennies – ou encore l'absence de réponses claires aux questions posées par le récit peuvent déstabiliser.

J'ai partagé cette lecture avec plusieurs babeliotes-amis que je remercie ! Cette lecture commune m'a permis de me pencher sur de nombreuses interprétations des métaphores et des symboles. Je me suis aussi interrogée sur les différents types de lecteurs : ceux qui aiment que la fiction emporte tout, vers une autre réalité, et ceux qui sont moins dans le lâcher-prise, pour qui la fiction doit toujours tutoyer la réalité.  

Kafka sur le rivage est un roman foisonnant d'un auteur à lire, car c'est la seule manière de se forger sa propre opinion. Je suis heureuse d'avoir cheminer dans ces pages. En revanche, je constate en fermant cette parenthèse que je suis plus une lectrice de l'émotion que du rêve. Et vous quel type de lecteur êtes-vous ?  

 


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Je m'attendais à mieux, beaucoup mieux.
Avant de partir en vacances, j'avais lu quelques critiques.
Et la majorité parler de répétitions, je me suis dit ce livre est fait pour moi.
Pendant mon aventure estivale, j'ai besoin de me concentrer, entre la plage, les visites et les siestes à répétions, rien de mieux que de me rappeler certain aspect du récit et je ne fus pas déçu…

L'histoire est attachante, les personnages aussi. La fin est évidente… Une narration fantastique, fantasmée (enfin, j'espère…) par le héros du récit… Un homme qui parle aux chats, une pierre qui ouvre une porte d'un nouveau « monde »… Ne vous posez pas de question, laissez-vous transporter.

Un roman que j'aurais sans doute sacrifié, pendant une période de lecture approfondie. Mais qui a eu le privilège de vagabonder avec moi, sur d'autre contrée.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Ami lecteur prends garde : si tu t'apprêtes à rejoindre Kafka sur le rivage, si tu es sur le point de plonger avec lui dans cette histoire abracadabrantesque, ne te jette pas à l'eau trop précipitamment. Un mininum de précaution s'impose !
En effet [--inspire bien fort--] un vieillard analphabète qui parle aux chats, une pluie de harengs, une "pierre de l'entrée" aux propriétés surnaturelles, des discussions à bâtons rompus avec Johnny Walker (bien connu des buveurs de whisky), avec le colonnel Sanders (vénéré par les amateurs de poulet frit) ou avec un bibliothécaire hermaphrodite et hémophile, ou encore les murmures sibyllins d'un mystérieux garçon nommé Corbeau [--expire--], au début ça surprend !

Si tu es de ces lecteurs cartésiens, terre à terre, rationnels, suis mon conseil et abstiens toi.
Si en revanche une histoire farfelue, pour peu qu'elle te soit bien racontée, peut t'hypnotiser et t'emporter loin, sans effort, si tes facultés d'imagination sont sans limite, tu ne devrais pas à avoir de problème pour t'acclimater à l'univers onirique et surréaliste et de M. Murakami, pour t'y sentir bientôt comme un poisson dans l'eau.
Je ne sais pas où le bonhomme va chercher tout ça, ni comment il s'y prend pour nous promener avec une telle facilité dans son monde parallèle, mais si l'on accepte de se laisser porter par le courant sans savoir où l'on va, sans forcément chercher à tout comprendre (y a-t-il d'ailleurs quelque chose à comprendre, une morale philophique à retenir ? Si morale il y a, j'avoue qu'elle m'a un peu échappé...), on passera à coup sûr un bon moment en compagnie du jeune Kafka (l'ado fugueur déraciné) et du vieux Nakata (l'étrange vieillard un peu simplet, aux dons insoupçonnés). Un chapitre chacun, en alternance, pas de jaloux. le procédé n'est pas nouveau mais toujours efficace, et la constuction narrative rappelle celle de l'excellent 1Q84, comme la myriade de métaphores pleines de finesse et de poésie dont l'écrivain nippon est particulièrement friand.
Il s'amuse en outre avec les grands mythes fondateurs (Oedipe, Orphée et Eurydice) qu'il réactualise avec brio.

Avec Kafka sur le rivage, Haruki Murakami s'affirme donc comme un conteur d'histoires hors pair, et nous livre un roman accompli, foisonnant, très esthétique et ouvert à de nombreuses interprétations (ou pas ;-)).
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Quel livre! Je viens de le terminer et j'ai l'impression de sortir d'un rêve.C'est le premier livre de ce genre que je lis. Il oscille entre le réel ,le rêve ,l'imaginaire. Je l'ai lu comme on boit un verre d'eau fraîche en plein soleil : c'était rafraichissant,agréable et doux......
Vous aimez rêver? Alors ce livre est fait pour vous......
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Ce roman est absolument fascinant. Je n'en ai pas tout à fait compris la fin mais peu importe, il m'a totalement emportée malgré ses presque 650 pages. L'histoire est très mystérieuse, chacun y trouvera certainement ses propres interprétations.
Je crois qu'il s'agit surtout d'un roman initiatique, d'un roman d'apprentissage dans lequel on suit un jeune homme blessé par la vie qui petit à petit devient adulte. Pour cela il devra tuer son père, découvrir l'amour, partir à la recherche de sa mère, faire face à ses doutes, à ses craintes…
L'histoire est teintée de beaucoup de mystère et de situations inexplicables du domaine du fantastique.
Celle-ci s'attache principalement à deux personnages dont les destinée vont petit à petit s'entremêler. Kafka, une jeune homme de 15 ans dont on ne connait pas le vrai nom puisqu'il est en fugue et Kakata un vieil homme à qui il est arrivé un évènement très étrange lorsqu'il était petit et qui depuis a développé une sorte de perception du monde différente des autres. Chaque chapitre nous emmène vers l'un ou l'autre des personnage avec chaque fois une narration différente. Cela donne une série de chapitres totalement envoûtants qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'au bout de ce long roman.
Tous les personnages sont très travaillés ainsi que les lieux. L'auteur s'attardent sur énormément de petits détails du quotidien de ses protagonistes et si cela m'ennuie dans la plupart des romans j'ai trouvé qu'ici cela apportait une réelle profondeur au récit.
Murakami est un conteur qui emmène ses lecteurs dans d'autres mondes avec une plume des plus délicates entre rêve et réalité, conscient et inconscient. Un véritable voyage littéraire.
Lien : http://alittlepieceof.fr/lec..
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Lorsque je m'embarque dans un roman de Haruki Murakami, c'est un peu comme un aller simple vers l'inconnu: je ne sais pas vraiment où cela m'emmenera, mais dans une certaine confiance.
Car oui, dans Kafka sur le rivage, je suis allée de Tokyo à l'île de Shinkoku, mais je suis passée aussi du monde réel et pragmatique à une autre où les rêves se confondent au réel, où les fantômes ou les esprits passent leurs messages, où les chats parlent.
A travers deux personnages, Nakata et Kafka, qui ne se connaissent pas, mais qui sont liés par cette même aventure, j'ai accepté d'aller dans cet univers où comme dans nos rêves, le monde est le même mais certains faits ou actes peuvent paraître invraisemblables Et pourtant on les suit, car la plume de Haruki Murakami est suffisamment convaincante pour partir dans son univers en toute confiance.
Il me semble qu'il est préférable d'avoir du temps pour se plonger et rester dans ce roman, qui peut d'une certaine manière nous hypnotiser, sinon le charme peut en être rompu. En tous les cas, pour moi, qui a fait une pause de 3-4 jours avant les 50 dernières pages, ces dernières m'ont semblé un peu plus lointaines, comme si je tentais de revenir dans un rêve qui s'est terminé trop vite et que je ne peux comprendre qu'à travers une vitre qui m'empêcherait d'entendre le son.

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