La Cheffe, roman d'une cuisinière

On entre lentement dans ce roman qui finit par séduire si on a la patience de poursuivre: contre toute attente on déplore le peu de descriptions culinaires et du travail en cuisine qui avaient éveillé notre curiosité, tout au plus quelques énumérations de plats de la carte et de nombreuses considérations autour des qualités d'une cuisine simple, austère et sans prétentions. La mise en abyme avec l'épilogue autour de l'un des personnages déroute un peu mais s'agissant d'un procédé littéraire on s'y fait. Par contre l'absence de chapitres est un peu pénible pour qui aime suivre un parcours défini mais c'est une affaire de goût, n'est-ce pas?

On ne perçoit justement pas ce fil avant d'avoir lu la première moitié qui voit s'emboiter peu à peu les éléments autour non pas d'une passion mais plutôt d'un amour désespéré. le délayage autour de cette adoration du personnage principal mis sur un piédestal par son admirateur éploré á grand renfort de considérations psychologiques et morales est atténué par quelques indices sur la tournure que prendra l'histoire autour du don culinaire de cette femme.

Cette lecture s'est avérée finalement distrayante car c'est la curiosité qui l'emporte sur le dénouement de cette histoire qui tourne autour de deux personnages singuliers.

J'aime la cuisine, les livres de cuisine et les livres qui parlent de cuisine. J'apprécie plutôt Marie N'Diaye. Alors quand je suis tombée sur ce livre chez Emmaus, je l'ai acheté et me languissais de le lire. Hélas, j'en suis bien désolée mais j'ai souffert de cette lecture, je n'ai pas abandonné car je voulais aller jusqu'au bout malgré tout. Il y a du trop dans le style qui étouffe et oppresse et ne permet pas de se consacrer à l'histoire et aux personnages qui ne me sont pas apparus du tout crédibles. Je suis déçue

J'ai bien aimé ce roman malgré une lecture une peu décousue. le narrateur raconte la cheffe et tente de percer sa personnalité, de la comprendre parce qu'il l'aime. J'ai eu du mal avec l'écriture et le fait qu'il n'y ait qu'une partie , pas de chapitres pour reprendre son souffle, c'est dommage.

N'est pas Proust qui veut!
Lassantes ces longues phrases de Marie N'Diaye mais bon, je suis allée au bout de son livre!