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3,44

sur 211 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La cheffe, c'est ainsi qu'est nommé la cuisinière tout au long du roman, comme « une sorte de prénom », explique Marie Ndaye. Nous apprenons à la connaître par petites touches grâce au narrateur, un ancien commis secrètement amoureux d'elle et qui raconte la femme énigmatique qu'il a admirée et avec qui il a travaillé sans réussir à percer son mystère.

La « cheffe », essai de féminisation du mot chef. Cette forme n'existe pas, « alors que c'est une orthographe qui existe parfois au Québec » regrette Marie Ndaye, « c'est important de féminiser » revendique-t-elle. Et elle en profite pour insérer ce mot tout au long du roman, sur chaque page à diverses reprises.

L'auteur met en avant le métier de cuisinier et dresse le portrait d'une femme qui a consacré sa vie à la cuisine. Le roman est l'histoire d'une obsession, « Rien n'existe en dehors de la cuisine. Sa passion dessine ses limites affectives. Elle ne veut pas juger les autres, elle ne veut pas se livrer. » La « cheffe » est une femme complexe sans nom et sans visage, cachée derrière sa fonction de chef, « Elle détestait être approchée, sondée, risquer d'être dévoilée. » Elle est portée par une farouche volonté de perfection et de dépassement de soi et sacrifie tout à son métier, la cuisine qu'elle considère comme un art. Elle devient rapidement un chef réputé et est récompensé de son travail.

On connait le style de Ndiaye, sa manière de proposer de longs développements à ses lecteurs, mais ici la recette ne marche pas vraiment, la sauce littéraire est trop épaisse, contrairement à celle plus sobre, plus légère et plus élaborée de son personnage principal. Les phrases sont très souvent trop longues, ce qui devient vite lassant et déplaisant, Ndaye adore étirer ses phrases sur de nombreuses lignes comme une pâte qu'on étire indéfiniment au rouleau à pâtisserie. Elle alourdit ainsi trop souvent son texte par un excès d'adjectifs et d'adverbes dont elle pourrait se passer, le lecteur est trop vite saturé et ne peut apprécier les morceaux proposés, aussi la recette ne peut-elle pas tenir ses promesses.

Fait rarissime, j'ai eu bien des difficultés à poursuivre la lecture de ce livre trop indigeste dans la forme et le style répétitif, et je n'ai pu que difficilement résister à la tentation de parfois sauter des lignes ou des pages. Les personnages ne sont pas vraiment attachants et ne peuvent donc susciter l'empathie et il ne se passe pas grand-chose avant que la fin du roman ne nous surprenne enfin. Il est toutefois dommage de devoir attendre le dessert, certes succulent ici, pour sortir de son ennui. Le meilleur des desserts ne peut à lui seul transformer un repas quelconque en repas de chef. Dommage !
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Impression mitigée après la lecture de ce roman.
Le sujet m'a semblé intéressant et original. Il s'agit du portrait d'une cheffe, son enfance dans une famille pauvre, sa découverte de la cuisine et son parcours pour ouvrir son restaurant et obtenir une étoile.
C'est avec l'écriture que j'ai eu du mal. En effet, la narration est faite par une tierce personne, il s'agit d'un des employés de la cheffe, il est éperdument amoureux d'elle. Mais les paragraphes sont compacts, il n'y a pas de respiration, les phrases sont longues, alambiquées avec des retours en arrière. de plus, ce personnage de cuisinière autodidacte ne m'a pas semblé sympathique du tout et cela joue dans mon appréciation.
Au final, je suis donc un peu déçue.
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Quelle personnalité hors du commun que cette femme, devenue cuisinière dès l'âge de 16 ans, et qui a développé tout au long de sa vie un sens inouï des saveurs, des couleurs, des mélanges légumes viandes poissons fruits!
Marie NDiaye parle dans ce roman de la "cheffe" dont on ne connaîtra le prénom qu'en fin d'ouvrage.
Elle cuisine, elle parle peu, mais ses regards et ses silences la décrivent.
Le narrateur est son assistant, il est totalement fasciné par sa cheffe, probablement amoureux aussi.
Elle mettra au monde une fille, avec laquelle les rapports seront compliqués, inégaux.
Le style de Marie Ndiaye est parfois difficile à suivre, phrases longues, retours en arrière mais si dans les premières pages j'ai bien failli reculer, très vite j'ai eu envie de me régaler de ce langage tellement soigné, et des nombreuses descriptions des plats, des préparations qui m'ont mis l'eau à la bouche.
Un roman pour les gourmets et pour les gourmands de littérature.
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La cheffe, roman d'une cuisinière est un roman qui me tentait depuis plusieurs mois et que j'ai finalement emprunté à la bibliothèque.
Je suis ravie de ne pas l'avoir acheté car mon avis sur cet ouvrage est très mitigé !
Ce roman est écrit à la troisième personne, le narrateur est un homme , collaborateur de cette femme et il est follement amoureux de la cheffe. Il nous présente cette femme qui a eu une enfance pauvre, qui a découvert la cuisine, une passion dans laquelle elle excelle.
Une femme présentée par un tierce et le problème, c'est que je ne me suis pas du tout attachée à cette personne ! Elle m'a laissée totalement indifférente.
Pareil pour le narrateur, il ne m'a pas vraiment plu.
Même si je l'ai lu en entier, j'ai réellement l'impression d'être passée un peu à coté de cette cheffe.
J'ai aimé l'écriture, il faut avouer que Marie NDiaye écrit bien, mais par moment c'est un peu lourd car c'est un peu compact. Des paragraphes plus aérés auraient été appréciables.
J'avoue hésiter sur la note car je n'ai pas détesté ce roman mais je ne l'ai pas non plus réellement aimé.
Je vais mettre trois étoiles, c'est la moyenne :)
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L'histoire de la cheffe déroulée par son commis amoureux.
L'histoire est belle, mais les phrases trop longues amènent une lenteur presque "confusionnante". La fin plus rapide est du coup plus agréable a lire.
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Sans mauvais jeu de mots, j'ai trouvé ce livre plutôt indigeste.
Pas pour moi les phrases d'une demi-page, truffées d'adjectifs et embirlificotées à souhait.
Et puis ce portrait de la Cheffe est extrêmement peremptoire (même si le narrateur est très amoureux), et je n'ai pas pu m'empêcher de penser au début d'un texte humoristique que j'avais lu il y a longtemps:

Article 1 - La Cheffe a raison
Article 2 - La Cheffe a toujours raison
Article 3 - Même quand la Cheffe a tort, c'est l'article 1 qui
s'applique

Je me suis tenue de le lire jusqu'au bout pour avoir le fin mot de cette histoire, mais même là j'en ai été pour mes frais.
C'est mon 2e essai avec Marie N'Diaye, je crois que décidément, cette auteure (autrice?) n'est pas pour moi, dommage !

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Quelle belle langue! et quel beau portrait de femme! la cuisine est vécue ici comme un art, et plus encore comme une ascèse, une recherche à la mesure d'une existence entière.
La relation entre le commis et la cheffe est peut-être moins intéressante, et entre la cheffe et sa fille moins encore, ce qui ne m'a pas permis pas d'être vraiment captivée par l'histoire. le happy end un peu forcé... mais l'aventure de l'héroïne et le récit de sa vocation permettent d'habiter le livre avec intérêt.
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Bon...Je n'ai pas été très convaincu par ce roman. Peut-être que j'en attendais bien trop, moi qui suis mordu de gastronomie, ce livre faisait figure d'une belle promesse.

J'ai trouvé le temps long, alors que ce livre n'est pas bien gros. J'ai eu la désagréable impression de tourner en rond et que finalement il ne se passait pas grand chose. Pourtant, l'histoire avance mais je n'ai tout simplement pas accroché je pense.

Même la fin qui se veut surprenante n'a pas bien fonctionné sur moi.

Bref, pas besoin d'en dire beaucoup plus sur ce livre qui ne restera pas gravé dans ma mémoire si ce n'est l'écriture qui n'est pas désagréable et qui réhausse un peu l'ensemble (et la note).
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Jusqu'ici je n'avais jamais lu rien de Marie Ndiaye, pas même "Trois femmes puissantes". J'ai tenté ce roman, mais... je n'ai pas été vraiment convaincu. Au départ, j'ai été très irrité par l'écriture: mollassonne, répétitive, tournant en rond. Je me suis dit: encore une qui étire abusivement ses phrases et qui se croit obligée de d'écrire trente lignes alors que cinq auraient suffi. Toutefois, après ce début très paresseux, le rythme devient plus tolérable: j'ai lu la seconde moitié du livre sans gros problème.

Le sujet de ce roman ? La vie personnelle et surtout professionnelle d'une cheffe cuisinière, autodidacte, issue d'un milieu pauvre, qui nous est révélée par un de ses jeunes employés. Celui-ci est très admiratif et sans doute amoureux. Cette femme se consacre corps et âme à sa vocation, se crée une excellente réputation mais s'effarouche de la consécration de son restaurant. Sa fille, étudiante au Québec (et trop gâtée par sa mère sur le plan financier), revient brusquement en France et transforme complètement le style du restaurant. Pourquoi la cheffe accepte-t-elle passivement ce changement ? mystère pour moi ! Je laisse au lecteur découvrir la fin de l'histoire.

Le récit me semble très moyennement intéressant. Aucun personnage n'est vraiment attachant. On espérait au moins saliver devant des descriptions de recettes et de bons plats. Mais, si ces plats sont effectivement nommés, l'auteure ne parvient pas à parler à nos sens, et tout particulièrement à notre goût.
Aussi, ce roman ne restera sûrement pas dans ma mémoire.
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Un portrait de femme, d'une cuisinière ( LA cheffe), que le narrateur, ancien commis amouraché, nous raconte sans discontinuer, sans jamais relâcher son sujet. Un récit sans chapitre, sans interligne, mélancolique et même un peu ennuyeux. On se demande, pendant une bonne partie du roman ce qu'il peut lui trouver à la Cheffe. Elle est austère. Tristement austère. Comme si en cuisine il fallait s'effacer pour aller au sublime, à l'épure. Elle est un chignon. Elle est deux bras, deux mains pour empoigner le rouleau. Elle est une tête pour imaginer des recettes, la nuit. Une femme, pudique, tout en retenue, secrète comme un coeur fondant. Une femme qui, comme sa cuisine, ne cherche pas à séduire. On le comprend d'emblée, ce roman tourne amoureusement autour de la Cheffe, ses marmites en fonte, sa famille, sa fille surtout, et puis, l'amour, l'amour, l'amour du commis qui intrigue (agace parfois) et donne envie de sauter des pages, de taper dans le coeur fondant pour découvrir ce qui se cache plus loin, au bout de l'histoire. La fin tient ses promesses mais on est quand même content de lâcher le bouquin.
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