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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu quelque part que ce livre est une "ode à l'humanité". C'est vrai que le personnage central est empathique, mené par l'amour de son prochain.... Par contre il ne va pas rencontrer beaucoup d'"humanité" malheureusement.
Ce livre est un plaidoyer centré autour d'un personnage réel. Nsaku Ne Vunda devenu Dom Antonio Manuel, prêtre, va être envoyé par le roi du Kongo en tant que diplomate auprès du Saint-Siège. Nous sommes au début du 17e siècle. Parti de Luanda en Afrique, il voguera vers le Nouveau Monde (le Brésil) sur un bateau négrier. le récit est très documenté. Si je savais que ce voyage était atroce pour les malheureux embarqués, là il défie mon entendement. Surtout qu'il s'accompagne des questionnements et révoltes du jeune prêtre, noir, comme les esclaves, sur ce bateau de blancs, où il est protégé par son statut. Il s'interroge, se demande où est l'Amour annoncé dans les Evangiles, où est Dieu en fait....
Malheureusement son périple va le mener dans l'Espagne de l'Inquisition où être noir est signe d'hérésie...
Etape après étape, on cherche cette humanité au milieu de la barbarie. Quelques moments de lumière, mais surtout du sombre, de l'horreur....
Un très beau texte, très joliment écrit, pas toujours facile.
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Hey man, I'm not “une 4ème de couv' ”!
Babel en a fait une très belle.
What did you expect?

Ici, pour ton bien, quitte ton enveloppe charnelle et transforme-toi en esprit lecteur.
Pour ne pas ressentir les lames qui t'entaillent, les tisons qui te brûlent, la faim qui te taraude les entrailles, la puanteur et la putréfaction à vomir.
Pour que la charogne, la vermine et la peur qui te guettent à chaque page n'engloutissent pas ton corps au fond de ce navire saturé d'esclaves africains en route vers le nouveau-monde.

C'est un océan de souffrances, de violence et de rapacité que tu vas traverser avec un jeune prêtre Bakongo missionné par son roi pour aller plaider la cause auprès du Pape de ces
sous-êtres asservis, humiliés, mutilés, violés, voire morts avant d'arriver.

Le souffle épique de ce roman ne parvient pas à éliminer l'odeur fétide de la cruauté de la cupidité et de l'orgueil des hommes.

« Je fus assisté par une foule de suppliciés, des victimes d'imposteurs prétendant exécuter la loi de Dieu ou inventant d'autres prétextes pour légitimer le mépris de la vie humaine et justifier les pires atrocités. »

Wilfried N'Sondé dévoile avec intensité et talent le destin d'un personnage pur et intègre doté d'une foi inébranlable, ayant réellement existé.

« Mais l'être insignifiant qui m'adressa un regard ne sut que me tendre la pierre précieuse de sa bague. Je venais lui dire les souffrances d'enfants, de femmes et d'hommes oppressés, niés, livrés à l'arbitraire, et lui me réclamait un acte de subordination. »

Tout est dit, ou presque…

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Wilfried N'Sondé s'est inspiré de la vie d'un personnage ayant réellement existé, prêtre originaire du royaume du Kongo, chargé par son roi d'aller plaider auprès du pape l'abandon de l'esclavage.
Direction le Vatican donc. Sauf que les impératifs commerciaux régissent les routes maritimes et avant de se rendre en Europe, il faudra faire halte au Brésil…
Né Nsaku Ne Vunda, rebaptisé Dom Antonio Manuel lors de son ordination, cet homme doux, dont la foi en Dieu et en l'Homme semble inébranlable, se retrouve ainsi embarqué sur un navire français, en plein cauchemar.
Sur le pont, il est le seul noir.
Dans les cales du bateau, des hommes, des femmes et des enfants destinés à être vendus au Brésil. Dans les cales du bateau…l'enfer.
La prise de conscience sera brutale.
Voyage terrifiant et initiatique, le périple de Dom Antonio Manuel le mènera de son Kongo natal aux rives du « nouveau monde », du Portugal aux geôles de l'inquisition espagnole, jusqu'à sa destination finale.

Wilfried N'Sondé utilise sa plume comme un pinceau, les images sont promptes à surgir, le plus souvent terrifiantes, mais heureusement, aussi parfois apaisantes.
La langue est belle, empreinte d'une musicalité trompeuse, comme pour panser la cruauté du propos…
Un très beau texte, pour un terrible voyage
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Quelle épopée ! J'ai été passionnée par cette aventure que nous offre Wilfried N'SONDE. Tout commence dans l'Afrique profonde, sur les rives du fleuve Kongo.

Il nous conte l'histoire de Nsaku Ne Vunda, baptisé Dom Antonio Manuel, fils du Congo. « Non pas de la terre, mais de l'esprit des neuf femmes qui, il y a fort longtemps, donnèrent naissance à mon peuple. »

De nombreuses péripéties vont jalonner sa vie. Il sera éduqué par des missionnaires et ordonné prêtre.

Il aura pour tâche de se rendre à Rome, auprès du Pape après avoir été ordonné ambassadeur par le roi de Bakongos. Sa mission sera de plaider la cause des peuples africains, afin d'éradiquer l'esclavage. Nous sommes en 1600…

Il va devoir quitter son continent, prendre un bateau où ses illusions et sa foi vont être mises à rudes épreuves, il va découvrir l'esclavage, les pirates, la trahison, pour finir, l'inquisition. Il découvrira également les égarements des gens de pouvoir : son roi d'abord et le Pape qu'il rencontrera à la fin de sa vie.

Bien qu'ayant souffert, Dom Antonio Manuel, gardera sa compassion pour ses prochains et tous ceux qui sont morts sous ses yeux. Il les emportera avec lui à tout jamais.

Une écriture profonde qui m'a emportée. J'ai ressenti la passion, la souffrance, l'amour, et enfin la plénitude après avoir lu ce magnifique livre.

On y retrouve l'esprit de Kunta Kinté un des héros principaux du roman Racines d'Alex Haley. Alors que lui a été esclave, Nsaku Ne Vunda assistera, impuissant, à l'exploitation de ses frères, et de ses soeurs, de leur viol, et à la façon de les casser jusqu'à les rendre serviles.

Il se rendra également compte que l'Europe décrite par les missionnaires est loin d'être le Paradis sur terre, comme ils le laissaient entendre et que les petites gens inféodés à des seigneurs, les étrangers ou ceux qui ne sont pas chrétiens ne sont pas mieux lotis que les esclaves.
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Ce roman retrace le périple de Nsaku Ne Vunda qui voulait convaincre le pape d'intervenir pour que cesse la traite des êtres humains ; nous sommes au début du XVIème siècle.
Nous allons le suivre sur un océan, deux mers et trois continents. le voyage est intense, révoltant, semé de cruautés et d'abjections.
Rarement, je n'ai lu un voyage en mer faisant commerce d'esclave si bien conté.
C'est aussi un plaidoyer contre la pauvreté, l'hypocrisie et la religion.
C'est un texte qui hurle la souffrance des opprimés, des esclaves, des juifs persécutés ou des femmes violées.
D'une écriture dense, exigeante, presque poétique, l'auteur nous fait toucher du doigt ces abominations.
Je remercie @elisabethGisele qui a déposé ce livre lors du pique-nique Babelio et de la chance que j'ai eu en le piochant.


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Le narrateur est né au royaume du Kongo en 1583, il souhaite raconter son histoire, les croyances et les légendes de son peuple, évoquer la folie des hommes, leur grandeur et leur bassesse. Il nous conte les origines de son peuple et les débuts de l’esclavage où les êtres humains sont considérés comme des marchandises. Vendre ses voisins, ses amis ou même des membres de sa propre famille pour gagner toujours plus d’argent. Devenu prêtre, il console et est à l’écoute du petit peuple. Nommé par son roi ambassadeur au Vatican, il va s’embarquer pour un long et périlleux voyage qui va l’emmener sur un océan, deux mers et trois continents, de l’Afrique au Brésil, de Lisbonne à Madrid puis à Rome. Sur un vaisseau du roi de France Henri IV, sur le navire d’un pirate sanguinaire, sur des chemins pendant plusieurs centaines de kilomètres poursuivis par les soldats de la Sainte Inquisition, des cachots de Tolède aux ors du Vatican, un formidable roman d’aventures.

L’auteur par son talent de conteur et la force de ses descriptions nous entraine dans la fureur de l’océan lorsque le vaisseau est malmené comme un vulgaire ballot de chiffon, dans le ventre du navire où l’on entasse le maximum d’êtres humains, hommes, femmes, enfants. Nous partageons les conditions épouvantables des esclaves, les odeurs de sueur, d’urine et d’excrément, les vivants mélangés aux morts, les jeunes filles à la merci des désirs sexuels des hommes d’équipage soumis à des règles de vie simples et sommaires, obéir et se taire, ne jamais réfléchir. Nous sentons monter la rancœur des esclaves, la révolte qui gronde, la mort plutôt que la servitude, nous assistons au bain de sang pour réprimer l’émeute. Nous parcourons le marché aux esclaves de Lisbonne où un cheval se vend vingt fois plus cher qu’un homme.

Dans cette fresque historique Wilfried N’Sondé nous raconte l’histoire vraie de Nsaku Ne Vuanda un homme profondément humaniste et son destin singulier, et à travers lui le XVIIe siècle avec son trafic d’êtres humains, organisé pour valoriser les terres colonisées par l’Espagne et le Portugal dans le Nouveau Monde et la richesse des palais pontificaux habités par des cardinaux uniquement préoccupés par des considérations bien éloignées de Dieu qui est devenu pour eux un instrument pour assouvir leurs ambitions personnelles

Le lecteur ne s’ennuie pas tout au long des pages de ce magnifique roman.

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Une couverture sublime écrin du récit d'un périple initiatique funeste et une seule question qui hante les esprits, de la noirceur absolue peut-il encore émerger la beauté et la bonté?

En poète et en voyageur ancestral, Wilfried n'sondé nous livre telle une confession l'histoire authentique et poignante de Nsaku Ne Vunda, ordonné prêtre au kongo et désigné comme ambassadeur auprès du pape au début du XVII ème siècle. L'homme d'église , ingénu à l'âme pure, jusqu'ici protégé de la misère du monde, prendra brutalement conscience qu'il n'est qu'un pantin ballotté par des puissances avides qui craignent son aura auprès du peuple et son intervention pour contrer le commerce triangulaire. Réduit à sa couleur de peau, il sera à la fois témoin et victime des pires atrocités. Peut-on encore avoir foi en Dieu quand on a perdu la foi en l'homme? Lui qui dans son pays ne voyait que de la servitude découvrira l'enfer de l'esclavage. Il se posera mille questions face au comportement de l'inquisition et des autorités religieuses qui ne semblent pas se préoccuper de la dignité humaine. Malgré la déception, il gardera espoir jusqu'à la fin.

Un roman déchirant qui à travers la voix d'un homme soumis au doute nous ouvre les yeux sur l'horreur de l'esclavage et sur l'hypocrisie de l'époque. Époustouflant de vérités!
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Ce roman est l'histoire (vraie) de Nsaku Ne Vunda, ambassadeur du Kongo au Vatican au début du XVIième siècle. Nous plongeons dans son histoire, de sa naissance à sa mort. Elle est arquée par son long voyage de son Kongo natal au Vatican. Voyage maritime tout d'abord: embarqué sur un bateau français qui emmène des esclaves vers le Nouveau Monde. Sur le chemin du retour il sera embarqué par des pirates avant de débarquer au Portugal puis en Espagne. Là il sera confronté à l'inquisition avant d'enfin terminer son voyage et sa vie au Vatican.
Plus que l'histoire hors du commun de cet homme, ce qui marque c'est la transformation de l'homme et du chrétien tout au long du voyage. Idéaliste et naïf à son départ, notre personnage va être bouleversé par la cruauté des hommes envers ses semblables: esclaves, juifs, femmes, il ressent leurs souffrances et voudrait leur apporter du soulagement. Il n'est pas sans évoquer un nouveau christ.
La force du roman réside aussi dans son écriture. le personnage est capable de prendre du recul car il nous parle aujourd'hui, vivant de nos jours à travers sa statue. le langage utilisé par l'auteur est poétique et imagé malgré la dureté des thèmes évoqués. Une lecture lente, difficile sur le fond mais que l'auteur parvient à rendre lyrique.
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Wilfried N'Sondé imagine la voix de Nsaku Ne Vunda, alias Dom Antonio Manuel, premier ambassadeur africain envoyé à Rome au début du XVIIème siècle.

Un homme pieux, imprégné de la foi et des valeurs chrétiennes autant que de la spiritualité héritée de ses ancêtres, dédié à l'amour de tous et à l'entraide dans un Kongo terrorisé et saigné par les razzias menées par ceux séduits par les Portugais, avides de richesses et de pouvoir tous autant qu'ils sont.

Le hic, c'est que le sens de circulation des bateaux à l'époque est bien triangulaire... Pour se rendre à Rome, il va devoir s'embarquer sur un négrier à destination du Brésil, avant de faire route vers l'Europe.
Tout au long de son périple, on peut dire que sa foi va être grandement et de multiples façons éprouvée - tout comme les émotions du lecteur - face à un ordre du monde qu'il découvre pas à pas, incrédule, pour une trajectoire que je qualifierais de "sublime" au sens noble du terme.

Le ton est aussi humble que fort, sans concession mais sans rancoeur.
J'ai trouvé le récit bien équilibré dans ses différents épisodes (dans les grandes étapes mais aussi dans l'alternance récit, description, réflexion etc.) et l'évolution du personnage parfaitement maîtrisée.

Une oeuvre qui marque, autant par la violence de certaines réalités dépeintes que par la grandeur d'âme de cet homme.
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Certains livres ont le don de vous happer dès les premières pages, de vous couper du monde et de vous plonger dans L Histoire, dans la honte et le sublime. "Un océan, deux mers, trois continents" fait partie de ces livres que j'ai eu de la peine à refermer, en fin de journée.
Nsaku Ne Vunda, gamin né au bord du fleuve Kongo à la fin du XVIème siècle fut élevé par des missionnaires catholiques, blancs et devint l'un des premiers prêtres noirs.
Le roi des Bakongos, le charge d'aller plaider la cause des Noirs devant le pape, de partir pour l'alerter du crime que connaissait alors le peuple de son pays, le Kongo, crime commis par des blancs, des portugais, des espagnols, qui trouvaient là une importante source de profits en vendant au delà des mers une main d'oeuvre bon marché, celle des esclaves...
Alors notre prêtre embarque sur "Le vent Paraclet", un navire qui ne vogue pas vers Rome, mais vers le Brésil, un navire chargé d'hommes et de femmes enlevés à leurs famille, lors de leurs travaux dans les champs, vendus par des voisins qui lorgnent sur leurs champs...Sur ce bateau, Nsaku Ne Vunda est "un intrus , une erreur", le seul qui a des états d'âme pour ses coreligionnaires, le seul Noir qui ne soit pas enchaîné, frappé. Les marins lui font cependant bien sentir que malgré ses habits religieux, il ne reste à leurs yeux que l'un de ces nègres, qui n'ont qu'une valeur marchande, celle qu'on pourra obtenir des propriétaires terriens blancs à l'arrivée.
Enchaînés, couchés dans leur merde, sortis de temps en temps pour être lavés, les plus chanceux se jettent à la mer, et rejoignent les cadavres de ceux qui n'ont pas survécu aux coups. Quant aux femmes...je ne vous fais pas un dessin. Tous sont nourris avec le minimum...il ne faut pas que la marchandise se déprécie, et le bénéfice doit être le plus important possible. Les mutineries sont difficiles à organiser, mais dans tous les cas, vivement réprimées et matées
Voyage littéraire difficile à supporter parfois dans ce navire négrier, éprouvant et dérangeant du fait du réalisme des descriptions, des situations, de la cruauté. Réalisme rarement lu en ce qui me concerne. Quel texte !
A l'arrivée, les familles seront séparées, tous seront vendus, après avoir été lavés, décrottés, afin d'être présentables, et de tenter de cacher la maigreur née de ces mois de mer et de faim. Il faut alors mettre en valeur ces terres lointaines qui viennent d'être découvertes, des terres sources de nouvelles richesses
Au retour, le bateau est chargé de pierres précieuses, d'alcool, d'or, de richesse afin de rejoindre l'Europe, le Portugal....là ou se trouvent toutes ces familles tous ces gens perruqués et poudrés qui profitent de cette ignominie....le commerce triangulaire était né. Grâce à l'argent gagné ces navires négriers repartaient vers ces armateurs européens, le ventre chargé de rhum, d'or, de pierres précieuses, de bois rares...Le rhum coule à flots, les bateaux lourdement chargés sont parfois attaqués par les pirates qui ne font pas de quartier, les hommes passent au fil de l'épée. Ces pertes difficiles mais acceptables font partie des risques de ce trafic lucratif.
Nsaku Ne Vunda poursuivra son voyage vers le troisième continent, vers l'Europe, vers le Portugal puis vers le Pape.
Là d'autres hommes sont brimés, frappés, tués ....ceux qui ont le malheur d'être nés Juifs.
Même si le terme du voyage approche, il n'est toutefois pas achevé, la vie n'est pas tranquille.....des bandes armées rodent....les "nègres" sont encore rares sous ces cieux, rares et différents même au Vatican...
Trois ans de voyage, quelques heures de lecture, pour atteindre Rome, pour découvrir le destin de cet homme, devenu Dom Antonio Manuel lors de son ordination.
Aujourd'hui encore on peut admirer dans le baptistaire de la basilique Sainte-Marie-Majeure, située à proximité de la Gare centrale Termini de Rome, le buste de cet ambassadeur kongo réalisé par l'artiste Francisco Caporale, dont il rappelle la mission et la mort.
Un roman documenté qui rappelle une part honteuse de l'Histoire....l'ignominie côtoyant la grâce. Malgré parfois quelques longueurs, le roman est agréable, le style est plaisant.
Belle découverte
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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