Le Barberousse “salafiste radicalisé” (en vérité un père de famille lucide) identifié et arrêté à Mulhouse a évidemment raison, et tout ce qu’il a dit est parfaitement censé et raisonné, sans aucun “dérapage antisémite” : oui, Finkielkraut est bien un raciste fanatique d’Israël qui n’a jamais désavoué une seule “opération” à Gaza, même pour la forme, qui déteste les immigrés, qui est un réac plein de haine, et qui est tellement dans le Mal impunément grâce à sa médiatisation constante qu’il est évident qu’il va déguster au Jugement dernier.
La propagande démocratique fait tout pour que les Gilets jaunes n’osent pas faire le lien entre la logique dialectique des terroristes et la leur. Car entre la “haine” des terros, qui n’est que de l’impuissance comprimée jusqu’à l’explosion de tout un peuple d’opprimés qui deviennent fous de rage, et celle des Gilets, issue des mille frustrations d’exploités prolos lésés par le Grand Capital cynique depuis deux siècles, il n’y a que la non-épaisseur d’un papier à cigarette.
Pour les bourgeois de droite, les Gilets jaunes, c’est la foule. Pour ceux de gauche, c’est le peuple. En effet, c’est bien le peuple. Le problème, c’est que ça devrait être la masse. “Le mouvement des Gilets jaunes n’est pas un phénomène de masse”, affirme Castaner. Il a raison, ce fumier. Il y a une grande différence entre peuple et masse. Les GJ ne sont pas la masse, et c’est la masse qu’il faut remuer. La masse, c’est toutes les couches de votre putain de société.
Une soif de spirituel manque à l’évidence aux GJ horriblement matérialos ! En leur faisant absolument un procès d’intention, j’affirme que tous les Gilets, si on les presse à peine un peu comme des citrons, avoueront vite que ce n’est pas juste pour vivre dignement et ne pas crever de faim ni arrêter de crouler sous les taxes qu’ils se battent, mais pour avoir ce que les riches ont à leur place, estiment-t-il. Et encore plus si possible, par “vengeance”…
Les Jaunes veulent consommer autant que les autres, c’est tout. Ils ne cherchent pas à entraîner les riches dans une non-consommation, ou disons un ralentissement de la consommation, non : ils veulent rejoindre les riches dans une consommation effrénée telles qu’ils en ont été privés, frustrés, exclus. Belle mentalité ! Pour eux, la dépossession des richards, c’est la “répartition des richesses”. C’est du robin-des-boisisme au petit pied.
LES PROVOCATEURS #2 : Marc-Edouard Nabe