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EAN : 9782266148498
213 pages
Pocket (02/06/2005)
3.51/5   81 notes
Résumé :
" Aucune créature de Dieu ne supporterait d'entendre tant d'obscénités dans la bouche d'une femme. " Or, cette femme scandaleuse, mi-arabe mi-berbère, née au pays des amandiers, est musulmane, et sa confession érotique stupéfie par son audace et sa franchise. Jeune fille espiègle folle de liberté, l'héroïne, Badra, multiplie les aventures dans les nuits luxueuses et les ruelles sombres de Tanger. Madone du plaisir, subjuguée par un amant vénéneux et raffiné, elle ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Nedjma se présente comme « une maghrébine d'une cinquantaine d'années, moitié berbère, moitié arabe, célibataire ». On n'en saura pas plus. Aucune photo, même sa famille n'est pas au courant de ses talents d'écrivain. « L'amande », publié en 2004, est considéré comme le premier roman érotique écrit par une musulmane. Depuis, elle a sorti un second roman tout aussi torride et elle continue à vivre dans la clandestinité. « Je n'ai pas le courage d'un Rushdie, j'ai choisi de prendre un pseudonyme ».

L'amande raconte l'histoire d'une paysanne marocaine qui fuit la campagne et son mari commis d'office pour rejoindre Tanger et découvrir la sexualité auprès d'un cardiologue érotomane. Pour Driss, elle fera tomber un à un les tabous liée à son éducation ultraconservatrice et sombrera dans un déchaînement sexuel dont elle aura du mal à sortir indemne.

Les chapitres alternent entre son enfance à la campagne et son présent dans les nuits luxueuses de Tanger. En guise d'introduction, la narratrice précise : « J'ai décidé d'écrire librement, sans chichis, la tête claire et le sexe frémissant ». Mariée à dix-sept ans à un notable qui en avait quarante, elle devient une épouse servile : « le servir, puis débarrasser. Rejoindre la chambre conjugale. Ouvrir les jambes. Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Ne pas vomir. Ne rien ressentir. Mourir. […] M'essuyer l'entrejambe. Dormir. Haïr les hommes. Leur machin. Leur sperme qui sent mauvais ». Ou encore, à propos de sa nuit de noces, alors que son mari ne parvient pas à la pénétrer : « Ma belle-mère me ligota les bras aux barreaux du lit avec son foulard et Naïma se chargea de me plaquer solidement les jambes. Pétrifiée, j'ai réalisé que mon mari allait me déflorer sous les yeux de ma soeur. Il m'a rompue en deux d'un coup sec et je me suis évanouie pour la première et unique fois de ma vie ».

Dénonciation de moeurs barbares et séculaires, émancipation d'une femme désireuse de briser le carcan dans lequel on a voulu l'enfermer, « L'amande » est un texte cru et virulent, un cri de révolte et de colère, un texte sensuel, puissant et sans concession.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le sous-titre de ce livre est bien "récit intime" ; un récit qui dévoile l'omniprésence de la sexualité dans une société qui la refoule et qui pèse lourdement sur les épaules de beaucoup de femmes, qui aimeraient se libérer de ce joug afin de pouvoir s'épanouir...comme Badra.
Badra est une jeune paysanne de l'arrière-pays marocain, mariée par sa famille, à un notable de son village, selon les traditions musulmanes. Elle n'est pas heureuse et elle ne veut pas de cette vie.
Au bout de 5 ans de mariage, elle s'enfuit et se fait héberger à Tanger chez une tante par alliance. C'est alors qu'elle rencontre Driss, un médecin qui a fait ses études en France...bourgeois et libertin. Badra va découvrir que son corps est capable de désir et connaîtra une sexualité très épanouie...
Or, Badra ne sait faire l'amour qu'avec Amour...Driss ne s'exprimera dans ce sens que quand il sera trop tard...
"La sortie" de ce livre en 2004 en a choqué plus qu'un (plutôt que d'une !). Pourquoi ? Une femme avide de liberté est tout a fait capable de se laisser aller à une sexualité débridée pour se sentir vivre...comme Badra. N'oublions pas non plus que ce livre a été écrit avec les "tripes en colère" ! (Pour dénoncer les conditions de vie de l'auteure...et d'autres femmes dans sa situation ?...je ne saurai le dire).
Un style poétique, et les chapitres alternant la vie de femme mariée et sa vie à Tanger, soulignent le langage extrêmement "cru" de ses débordements sexuels...dans le but de nous faire sentir qu'une femme a le droit de vivre !
Un livre écrit par une femme pour les femmes...et les hommes sensibles au désir féminin...
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Badra est originaire d'un petit village marocain, comme la coutume l'exige elle est mariée sans l'avoir choisi, à un notable du village qui a le double de son âge. Après cinq ans de mariage sans amour, sans joie et sans désir elle n'a pu donner de descendant à ce tyran. Elle décide de fuir cette réalité qui l'enferme et la ronge. Elle part à Tanger retrouver sa tante qui mène une vie quelque peu dissolue mais libre. Badra va découvrir le plaisir, le désir, incarné par Driss, l'amour de sa vie qui va lui faire prendre conscience des secrets de son corps. Cependant cet amour va trop loin, ils ne savent pas s'aimer et bientôt la souffrance prend le dessus. Elle va donc utiliser les hommes pour l'oublier, s'enivrer de leur corps jusqu'à l'ivresse.

Pour moi, il ne s'agit pas d'un livre érotique, mais comme écrit sur la couverture d'un "récit intime". Cette femme n'en peut plus de se taire, elle veut révéler à tous cette société qui utilise les femmes, les enferme et les répudie à volonté. C'est aussi l'histoire d'une femme qui découvre les plaisirs de la chaire alors que ceux-ci sont tabous, cachés derrière les moucharabieh, dans les patios bien gardés, et les bonnes apparences. Elle veut aimer comme elle l'entend, utiliser son corps pour son plaisir propre, profiter de cette liberté au détriment de sa bonne réputation. Badra se pose des questions existentielles : pourquoi ne devrait-elle pas profiter de ce corps alors que c'est Dieu qui l'a faite ainsi ? J'ai beaucoup aimé sa façon de raconter son histoire en alternant sa vie de femme à priori libre dans les rues de Tanger et son enfance dans le village, curieuse de découvrir la réalité qui est cachée à toutes les jeunes filles du Maghreb. Cela pousse à poursuivre toujours plus la lecture. Les mots crus qui racontent simplement les scènes ne sont pas de trop, en quoi sont-ils choquants ? Pourquoi l'auteur devrait-elle se cacher derrière des mots beaux, bien sous tout rapport alors que ce n'est pas ceux auxquels elles pensent quand elle se remémore ces souvenirs ? C'est aussi un récit regorgeant de poésie, les métaphores sont multiples et superbes !! J'ai retrouvé cette écriture arabe que j'affectionne particulièrement.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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Si j'avais cru à l'histoire racontée, à son aspect autobiographique... j'aurais sans doute donné 4 étoiles. Mais malgré un début plutôt convaincant, j'ai eu des doutes, je me suis lassé et je n'ai plus vu dans ce roman qu'une succession de scènes assez banales, même si elles sont correctement décrites. Je me suis progressivement détaché des personnages, me laissant bercer par les propos érotico-prornographiques, parfois plaisants, avouons-le. On notera que ce roman est largement antérieur aux "50 nuances de fric" qui font florès depuis plusieurs mois. Restent quelques images poétiques qui parfois valent la peine. Je précise enfin que je ne nie pas les drames vécus par les femmes, souvent victimes de sévices et autres tortures (physiques ou morales). Mais ce livre ne constitue pas (à mes yeux) une défense de la cause des femmes. le livre racole. Il me paraît tout à fait factice alors qu'il y avait tant à écrire sur le sujet.
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Le soucis d'un roman autobiographique sous couvert d'anonymat c'est le doute quant à la véracité du roman. Et là, j'ai un doute.
Mais quoi qu'il en soit, il s'agit d'un roman érotique qui n'a pas à rougir de cette appellation, car érotique et torride, oui il l'est. Histoire vraie... on ne le saura peut-être jamais.
Quoi qu'il en soit, cela fait du bien de lire ce type de roman par déjà une femme mûre et qui plus est musulmane.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Non, je n'ai pas aimé Hmed, mais j'ai cru qu'il allait au moins me servir à quelque chose : faire de moi une femme. M'affranchir et me couvrir d'or et de baisers. Il n'a réussi qu'à me dépouiller de mes rires.
[...] Le servir, puis débarrasser. Rejoindre la chambre conjugale. Ouvrir les jambes.Ne pas bouger. Ne pas soupirer. Ne pas vomir. Ne rien ressentir. Mourir. Fixer le kilim cloué au mur.
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le bonheur? C’est de faire l’amour par amour. C’est le cœur qui menace d’éclater à force de battre, quand un regard unique se pose sur votre bouche, quand une main vous laisse un peu de sa sueur au creux du genou gauche. C’est la salive de l'être aimé qui vous coule dans la gorge, sucrée, transparente. (...) C’est une main qui pénètre la forêt des cheveux, réveille les racines de la tête et les arrose, sans compter, de sa tendresse. C’est la terreur de devoir s’ouvrir et l’incroyable force de s’offrir, quand tout dans le monde est prétexte á pleurer.
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Negaffa voulait vérifier les choses. Elle m'a ensuite écarté les jambes et s'est penchée sur mon sexe. J'ai senti soudain sa main m'écarter les deux lèvres et un doigt s'y introduire. Je n'ai pas crié. L'examen était bref et douloureux, j'ai gardé sa brûlure comme une balle reçue en plein front. Je me suis juste demandé si elle s'était lavé les mains avant de me violer en toute impunité.

Lire @http://lovelogists.blogspot.com/2015/08/lamande-un-recit-erotique.html
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J'ai toujours soupçonné Habib de mentir un peu, histoire d'enjoliver les choses et de faire comme tous les gens d'Imchouk, portés sur la fabulation, le gros vin et les putes. Sur le Livre des comptes que tient l'Eternel, les hommes sont certainement inscrits au chapitre des Fanfarons.
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Parce que tu te doutes bien que l’Eden, c’est ici-bas et qu’on n’en aura jamais un autre aussi beau, même au plus haut des cieux !
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