L'ouvrage est tiré de la thèse universitaire de son auteur. En tant que tel il tranche évidemment sur la nombreuse production littéraire consacrée au sujet.
Plutôt que sur le complotisme proprement dit, il se penche en effet sur les causes psychologiques et sociales de l'engagement complotiste. le sujet est intéressant mais le livre a les défauts du genre auquel il appartient : nombreuses références, confrontations de théories souvent opposées, absence de conclusions tranchées, objectivité universitaire oblige, et finalement lecture un peu aride.
Mais ce ne sont là qu'observations de forme, et le fond est très intéressant et riche de perspectives de réflexion.
Un reproche personnel: l'ouvrage commence par une profession de foi en faveur de l'écriture inclusive, qui a failli me dissuader de continuer ma lecture. Cela aurait été dommage.
Mais quelle idée de commencer un ouvrage sérieux par de telles considérations, peut-être obligatoires il est vrai dans certains milieux universitaires vu les errements actuels
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Le complotisme est un sujet qui est rentré dans notre quotidien, il n'y a pas si longtemps que cela, même si c'est quelque chose qui existe depuis très longtemps.
Tout le monde se fait une idée de ce qu'est le complotisme et chacun de nous croit savoir ce que c'est.
Or l'on apprend, par exemple, dans ce livre, que la définition même de complotisme fait débat.
Comment connaître alors une « chose » si sa définition n'est pas connue?
C'est pour en savoir un peu plus et de « façon scientifique » que la lecture de ce livre est important.
En effet, outre le fait de développer sa propre thèse, l'auteur nous fait faire un tour d'horizon des études sur le sujet et de leurs conclusions.
C'est en cela que la lecture de cet ouvrage est important : mieux connaître le complotisme.
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L’idée selon laquelle accuser le reste du monde de conspirer peut renforcer l’estime de soi a certes été défendue par d’autres, mais l’auteur, en l’étayant à partir d’études empiriques, lui confère une robustesse nouvelle.
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