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Durant l'été 196., Erik passe ses vacances pour la première fois sans ses parents, avec son grand-frère Henry et son ami Edmund à Tibériade, petite bicoque familiale située au bord d'un lac, en bordure de forêt, à plusieurs kilomètres de la ville. Sa mère est en train de mourir d'un cancer et il n'a que quatorze ans. C'est l'été des premiers émois, des questions existentielles, des discussions tard dans la nuit… C'est l'âge où l'on n'est plus un enfant mais pas encore un adulte.

Son frère Henry est plus âgé, il a vingt-deux ans. Il a décidé de consacrer son été à l'écriture de son roman. Erik et Edmund passent leurs journées tout seuls à nager, à faire des balades en vélo dans la campagne ou en pédalo d'une île à l'autre. le temps est caniculaire mais ces vacances sont une occasion d'oublier un quotidien un peu difficile. Un jour, Eva Kaludis, une femme qu'ils ont eu comme professeur au collège, que tout le monde surnomme Kim Novak, grande blonde élancée, à l'attitude de femme fatale, débarque à Tibériade. La « Catastrophe » se profile alors à l'horizon, tel un orage sur le point d'éclater…

L'histoire nous est contée de manière rétrospective. Trente ans plus tard, l'adulte qu'est devenu Erik nous raconte les événements de cet été qu'il n'a jamais oublié et notamment les jours qui ont précédé la « Catastrophe », comme il l'appelle. Tout a commencé avec l'apparition d'Eva Kaludis…

Ce joli roman suédois se mue au fil des pages en roman policier. Je n'en dirai donc pas plus sur l'intrigue. le regard du narrateur est empreint de mélancolie, et d'un solide attachement aux souvenirs de cet âge charnière. Si les deux premières parties se concentrent sur l'été de ses quatorze ans, dans la troisième et dernière partie, le temps semble s'accélérer et c'est l'adulte que nous retrouvons.

Ce roman est une très belle surprise. Même si le roman bascule dans l'intrigue policière à un moment donné, ce n'est absolument pas ce que je retiendrai de ma lecture. Ce qui m'a plu avant tout c'est la voix encore enfantine d'Erik, et le regard tellement sensible qu'il semble porter sur son passé, sur sa vie. C'est un récit profondément émouvant.
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Même s'il faut patienter la moitié du livre avant qu'un crime ne soit commis, Håkan Nesser a, pour la neuvième fois, réussi à me séduire avec cette fois-ci son récit du jeune Erik Wassman dans "Un été avec Kim Novak". Cette séduction provient du charme qu'inspire son jeune héros, qui donne à l'ensemble du livre un air de mélancolie attachante.

En 1962, Erik a 14 ans et sa vie n'est guère folichonne : sa mère réside à l'hôpital où elle est en train de mourir d'un cancer, son père est un geôlier qui cuisine mal en remplaçant son Ellen aux fourneaux, et son frère, Henry, 8 ans plus âgé que lui et son héros, est la plupart du temps absent. À l'école ce n'est pas non plus la joie. du moins, jusqu'à l'arrivée d'une enseignante remplaçante d'une telle beauté qu'Erik et ses potes la comparent à l'égérie d'Alfred Hitchcock, la belle blonde Kim Novak. L'actrice d'origine tchèque, née en 1933 à Chicago, restera immortelle pour sa performance dans "Sueurs froides" ("Vertigo") de sir Alfred de 1958, d'après le roman de Boileau-Narcejac, initialement paru sous le titre "D'entre les morts", et à côté du brillant James Stewart.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée de cette Ewa Kaludis bouleverse les us et coutumes à la petite école provinciale, surtout ceux des galopins, les 2 derniers mois avant les vacances d'été. Lorsque Kim-Ewa frôle (par mégarde ?) l'épaule d'Éric avec un sein, celui-ci se croit au paradis !

Finalement les grandes vacances arrivent et pour Erik c'est le départ pour Gennesaret, près d'Åsbro à 200 km ouest de la capitale Stockholm, à bord de la Volkswagen, surnommée "Killer" (tueur) de son frère, et en compagnie d'Edmund. Ce garçon de son âge est le fils d'un maton, collègue de son père, et dont la mère est alcoolique. La situation familiale des 2 gamins les rapproche évidemment, bien qu' Edmund soit un peu étrange et s'exprime d'une façon encore plus étrange : en proverbes d'origine laponne, en phrases du cinéma noir américain et formules de sagesse digne d'un grand-père. Les échanges de vues entre les 2 garnements sont particulièrement réussis et font énormément pour le charme de ce roman.

En fait, à l'arrivée à la cabane primitive près du lac à Gennesaret (un nom biblique), il ne manque bizarrement qu'une autre beauté : la fiancée, Emmy, d'Henry.
Sur place, c'est Henry, qui a décidé d'y écrire un bouquin très sérieux, qui distribue rôle et tâches à chacun pour faire les courses, préparer la cuisine etc. Lui occupe le rez-de-chaussée, les gosses se partagent une chambre au premier. Beaucoup de courses sont effectuées au magasin Laxman, où la fille du propriétaire, Britt, de 16 ans, émerveille les 2 chenapans, malheureusement ils ne l'impressionnent point.

Au cours d'une sortie à un festival, Erik et Edmund rencontrent Kim-Ewa Novak-Kaludis en compagnie de son fiancé, le terrible champion de handball, Berra Allertsson, surnommé Canon-Berra pour sa vitesse et force dans le stade sportif. Un peu plus tard, ils observent Canon-Berra administrer une raclée mémorable à un gros rustre qui a osé le narguer pour la Novak locale.

Peu de temps après, les gosses, au lieu d'entendre Henry tapoter sur sa machine à écrire, assistent cachés aux ébats amoureux d'Henry avec....Kim-Ewa ! Edmund résume la situation inquiétante à sa façon habituelle et laconique, en remarquant à Erik que l'été sera dur !
Et il a raison, car quelques jours après le corps de Canon-Berra est trouvé sur un parking près de leur cabane. Ce meurtre violent signifie pour moi, bien entendu, la fin de mon synopsis.

Ce thriller, qui est plus qu'une simple histoire à suspense, appartient probablement aux meilleurs romans de cet écrivain suédois prolifique.
À mon avis, par son évocation superbe du monde et expériences du petit Erik, "Un été avec Kim Novak", si situe au même niveau que "Homme sans chien" et "Le vingt et unième cas" d'Håkan Nesser, sinon même au-dessus.

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Un été au début des années 60 en Suède. Erik, 14 ans, passe l'été avec son grand frère journaliste et son ami Edmund; Sa mère se meurt d'un cancer. Un été de jeux, de confidences d'enfants, de BD, de ballades à vélo, de plongeons dans le lac. Il y aura un meurtre. Il y aura un mystère. Il y aura surtout ce goût de l'enfance qui se termine. La vie ne sera jamais plus pareille.
Ce livre est un véritable bonheur de lecture. Justesse du ton, de la psychologie de ces ados encore enfants, le charme de cet été léger et lourd en même temps, de ce temps qui paraît ne jamais passer. Un enchantement.
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Tout en nous immergeant avec délice dans cette atmosphère, l'auteur distille petit à petit les prémices du drame. C'est à travers la voix d'Erik que l'histoire se construit et, sans avoir une vue d'ensemble, on comprend bien les relations que se jouent entre Eva et les hommes présents. les hypothèses se développent doucement entre non-dits et culpabilité latente.
Mais étrangement, la résolution du meurtre, n'est pas ce qui a motivé ma lecture. Projetée dans la vie d'Erik, dans ses pensées et ses ressentis, Un été avec Kim Novak m'a plus donné le sentiment de vivre son passage à l'âge adulte alors qu'un drame le touche de très très près, et c'est cet aspect du roman qui m'a le plus plu.....................
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Quelle heureuse découverte que ce roman ! Je suis tombée dessus par hasard à la bibliothèque. Attirée par le titre, le beau chignon doré de la couverture et une quatrième qui évoquait l'histoire de deux adolescents et un «roman d'apprentissage», il n'en fallait pas plus pour que le glisse dans ma besace !

En deux soirées, son compte était réglé - à mon grand dam, car j'aurais bien passé un peu plus de temps en compagnie d'Erik et Edmund..

Hakan Nesser, que je ne connaissais pas, nous emmène le temps d'un été dans le monde si particulier de l'adolescence, ce moment charnière où l'on quitte l'enfance pour entrer dans celui des adultes : l'éveil à la sexualité, bien sûr, la délicieuse expérience de l'autonomie, la découverte aussi des relations parfois violentes entre les individus, le caractère manipulateur des uns, la vulnérabilité des autres et la sincérité qui existe également.
Au sein d'un environnement fort dépaysant, où l'on peut être renversé par un élan, où l'on déguste des harengs et où l'on se baigne au bord d'un lac, à l'orée d'une forêt, Erik et Edmund, copains de classe, vont partager d'heureux jours en compagnie d'Henry, le frère aîné d'Erik. Si les parents sont absents, c'est qu'ils sont accaparés par leurs difficultés: une mère alcoolique en cure de désintoxication pour Edmund, tandis que celle d'Erik et Henry est hospitalisée, étant atteinte d'un cancer : tout n'est pas rose pour ces jeunes garçons, loin s'en faut. En dépit des revers de l'existence dont ils ont déjà une lourde expérience et dont on découvre peu à peu la profondeur, ils conservent cependant une certaine candeur et une soif de profiter de ce que la vie peut aussi apporter d'exaltant.
Nesser excelle à traduire la coexistence entre des attitudes encore très puériles et des velléités de se conduire en adulte. Il parvient à restituer les interrogations qui sont le propre de ce moment de mue et qui provoque à plus d'une reprise un touchant sourire chez le lecteur, voire un franc éclat de rire.

Comme dans tout roman d'apprentissage qui se respecte, un événement va venir précipiter ce phénomène de mutation et projeter les jeunes gens plus rapidement que prévu dans l'âge adulte, mettant un terme à cet été de rêve, qui restera à jamais gravé en eux.

Même si j'ai pu regretter une fin peut-être un peu expéditive, j'ai vraiment apprécié la saveur subtile de ce livre et l'atmosphère que l'auteur a su créer avec brio. Un excellent moment au coeur de la touffeur de l'été que nous traversons.

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"L'été sera rude" avait promis le père d'Erik qui, à quatorze ans voit sa mère mourir doucement d'un cancer. Alors son père, friand comme son fils de formules toutes faites pour faire face aux difficultés, propose à son fils de séjourner durant les vacances dans leur maison d'été, au bord d'un lac. Il y aura le grand frère d'Erik, Henry; à 22 ans il a déjà parcouru le monde et travaille comme journaliste mais veut profiter de cet été pour écrire un livre, sa devise "la vie doit être pour nous comme un jour d'été pour un papillon". Il y aura aussi Edmund un camarade de classe qu'Erik connaît peu - leurs pères travaillent ensemble comme gardiens de prison - mais dont il vient très vite proche : les deux adolescents vivent une situation difficile, la mère d'Edmund est une alcoolique hospitalisée pour une cure, son père biologique les battait avant de disparaître… Il y a peu de paroles, peu de confidences, il y a surtout la liberté, les plongeons dans le lac, les longues soirées d'été suédois, les promenades à vélo, les bonbons volés au distributeur, les virées lors de la St-Jean… et puis Henry revient un soir accompagnée d'Eva, la plus belle de toutes les femmes, celle que les élèves appelaient Kim Novak quand ils l'ont vue arriver sur sa mobylette quelques semaines avant la fin de l'année scolaire pour faire un remplacement. Eric et Edmund sont tous les deux secrètement amoureux de leur ancienne prof mais ils savent qu'elle est la petite amie de Berra, un sportif prétentieux et violent comme le prouvent les traces de coup qu'Erik voit un jour sur le corps de la femme de leurs fantasmes. Ils sentent arriver la Catastrophe, ils savent que l'été de rêve sera bientôt celui va les marquer à jamais… effectivement le corps de Berra est retrouvé près de leur maison hors du temps.
30 ans après "cet été du tonnerre" Erik raconte comment il a vécu les évènements de 196..., il raconte que le meurtrier n'a jamais été retrouvé malgré les interrogatoires et les soupçons de la police (peut-être pas sur les bonnes personnes).
La description de l'adolescente, des sentiments qui ne se disent pas, des bonheurs tout simples est particulièrement réussie. S'agit-il d'un roman policier ? Finalement, le meurtre et l'enquête policière ne sont pas au premier plan, l'accent est mis sur la narration des semaines qui ont précédé la "Catastrophe" avec, et ceci est assez rare, un style et des mots qui pourraient vraiment être ceux d'Erik revenu à ses quatorze ans.

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Tout d'abord je remercie chaleureusement les éditions Seuil et la Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.
Un été avec Kim Novak est le récit d'un jeune adolescent suédois, Erik. Sa mère souffre d'un cancer et est alitée à l'hôpital. Son père, inquiet, le confie à son frère de huit ans plus vieux pour un été au bord d'un lac. Son camarade de classe, Edmund, sera aussi du voyage à la demande de leurs pères. Les vacances commencent de manière fantastique : entre balades, discussions, complicité et lectures. Elles continueront de façon encore plus alléchante lorsque le frère d'Erik, Henry, ramènera une nouvelle petite amie, qui est également la professeure remplaçante des garçons et actrice-mannequin. Les garçons laisseront alors libre cours à leurs fantasmes. Jusqu'à ce que le fiancé de la demoiselle soit retrouvé mort, tué d'un coup de masse en pleine tête, sur le parking de leur cabane. le grand frère Henry et Eva, la fiancée, sont tous deux suspectés, puis libérés de tout soupçon faute de preuve.
La vie continue alors ; les amis se perdent de vue, les frères construisent leurs vies loin l'un de l'autre. Mais c'est lorsqu'on s'y attend le moins que le passé ressurgit : Erik recroise Eva, et une nouvelle histoire se crée, même si l'ancienne n'est jamais loin. Mais au final, qui a tué le fiancé ?
Un été avec Kim Novak est un roman d'initiation pour ce jeune homme, quelque peu proche des romans policiers puisqu'on essaie de comprendre qui est le véritable assassin, et quels seraient ses motifs. Il est parfois compliqué de comprendre les références propres aux années 1960 (par exemple, la référence à Kim Novak m'était inconnue). Mais ce roman se lit malgré cela extrêmement bien et nous embarque dans un été suédois chaud et haut en couleurs. Håkan Nesser sait varier les styles d'écriture pour ne pas lasser son lecteur et l'empêcher de lâcher son livre !
Excellent roman à dévorer.
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Merci à Babelio et aux éditions Seuil pour ce partenariat. Parmi tous les livres présentés lors de cette masse critique, il est vraiment celui que je voulais lire.
Il serait très réducteur de classer ce livre dans la catégorie "romans policiers". Certes, il respecte les codes du genre : nous avons un meurtre, un suspect qui avait un mobile, un enquêteur acharné, et même une femme fatale. Pourtant, Un été avec Kim Novak dépasse les codes du genre.
Roman d'initiation ? On n'en approche. le narrateur a 14 ans au moment des faits - mais trente de plus quand il prend la plume pour se remémorer cet été-là. Il parvient à restituer la fraîcheur de ses impressions, de ses loisirs, de ses ballades avec son meilleur ami. Il se souvient de leurs échanges, au sujet de leur enfance respective, de confidences en moments secrets partagés. Ils menèrent tout deux un été assez libres - même s'il n'y avait pas les moyens de communications modernes, les menaces semblaient inconnues, les dangers connus et liés à la nature plus qu'à la violence des hommes.
Mais doit-on vraiment dire que seul cet été compte ? Ne devrait-on pas spécifier cette année-là parce que les bouleversements ont commencé bien plus tôt. Quand, exactement ? Quand son frère a abandonné ses études, déçus les espoirs de ses parents pour, finalement, après avoir bourlingué, commencé une carrière de journaliste ? Quand son père, ayant perdu son emploi, est devenu gardien de prison ? Ou quand Eva Kaludis a effectué un remplacement dans le collège du narrateur ? Est-il possible de fixer un commencement à une histoire ?
Elle possède une fin, pourtant, à la fois surprenante et glaçante. Elle nous renvoie à nouveau aux romans policiers, dans ce qui s'est écrit de mieux et invite à relire l'ensemble du livre d'un tout autre oeil. Une belle découverte.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Découvert lors de l'opération Masse Critique de Babelio, j'ai foncé et été retenue pour le lire et le chroniquer ! Alors j'en profite pour remercier Babelio et les éditions du Seuil.

L'histoire se déroule en Suède, pendant un été, dans les années 1960. le protagoniste, Erik, est âgé de quatorze ans. Il va passer ses vacances dans sa maison de famille avec son grand-frère Henri et son copain Edmund. L'été est idyllique, jusqu'à ce qu'ils tombent sur leur magnifique professeur au collège, qu'ils surnomment Kim Novak. Tout le monde en rêve, et Henri est bien décidé à la courtiser. Mais il y a un hic : elle est déjà fiancée à handballeur célèbre. Et l'été devient meurtrier.

Premièrement, je ne qualifierai pas ce titre de thriller mais plutôt de roman où il y a un du suspense (mais pas trop) et une ambiance qui s'assombrit. J'ai trouvé que le climat devenait progressivement inquiétant et invitait à se poser des questions. Cela donne donc envie de savoir ce qui s'est passé et on tourne donc les pages avec rapidité.

J'ai apprécié le style d'écriture. On s'immisce dans la vie d'Erik, cet adolescent proche du passage à l'âge adulte. Il n'y a pas de tabou et j'ai trouvé que cela rendait les personnages honnêtes dans une certaine mesure.

Les personnages m'ont plu mais uniquement dans la première partie (les trois quarts du livre). On les retrouve vingt ou trente ans plus tard et je dois avouer que les révélations m'ont retournée et laissé un froid. La fin est assez dure et j'y ai repensé après ma lecture. Bien que ce ne soit pas forcément celle que je souhaitais, elle est digne d'un roman suédois.

Pour conclure, c'est un bon roman qui se lit rapidement et dont la fin est inattendue. Un bon moment de lecture bien que très sombre.
Lien : http://romansurcanape.fr/un-..
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La littérature est riche de récits initiatiques, ou d'apprentissage, qui racontent comment un événement précis, à l'adolescence, a conditionné toute une existence à travers des souvenirs indélébiles. Auteur de polars extrêmement célèbre en Scandinavie -il a écrit pas moins de 20 ouvrages, traduits en 9 langues-, Hakan Nesser se livre à son tour à cet exercice, dans Un été avec Kim Novak, y incluant un meurtre, bon sang ne saurait mentir, excusez l'expression. Vu à travers la narration d'un jeune garçon de 14 ans, revisitée 30 ans plus tard, le livre est une belle ode à la liberté et à l'insouciance avant qu'une tragédie ne vienne saturer l'atmosphère de relents délétères. Il n'empêche, le roman de Nesser est tout à fait délicieux et malicieux, émaillé de dialogues drolatiques et de savoureuses sentences philosophiques, quant au sens de la vie, de celles que l'on prend très au sérieux quand le monde de l'enfance s'éloigne et que celui des adultes n'est encore qu'une projection virtuelle. L'auteur s'amuse beaucoup, et nous avec, à reconstituer l'ambiance estivale de la Suède provinciale du début des années 60. Davantage conte intimiste que thriller, Un été avec Kim Novak s'achève par une ultime pirouette qui vaut son pesant de rollmops.
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