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Pas mal, il faut le moitier du livre avant que un mec est tué. le final est surprenant. Pour un meutre il y a pas de suspense ou un grand investigation. le plupart est concernant les activités d'ados comme par exemple faire du vélo, nager ou essayant de voler des trucs. Je dois avouer que je l'ai lu assez lentement.
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Roman dont la lecture s'est soldée par une impression de grande platitude (et c'est uniquement parce qu'il se lit sans difficultés que je me suis efforcé à le terminer).
L'histoire ressemble à plus d'un titre à celle racontée par Ron Rash dans le beau "Par le vent pleuré", sauf que l'américain est bien plus subtil et travaille la remémoration (si, si : le terme existe !), la mélancolie de la jeunesse révolue et le secret d'une tragédie enfouie dans le passé avec plus de profondeur que Nesser qui n'a pour lui aucun style, et encore moins une belle écriture.

Cinéphiles, vous pouvez passer votre chemin puisque la "Kim Novak" du titre aurait très bien pu être n'importe quelle autre starlette de cinéma de l'époque à laquelle se déroule le récit (les années '60) : la simple ressemblance entre un amour de jeunesse et Kim Novak est le prétexte au titre, sans autre plus-value.

Ce n'est à mon sens, ni un bon roman sur les conséquences des actes immoraux commis dans le passé, ni même un thriller efficace.
J'aurai certainement oublié ce récit d'ici quelques semaines.
Lisez plutôt le roman de Ron Rash.
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Vous avez aimé "Un été 42" vous allez adorer "Un été avec Kim Novak ".
Au mitan des années soixante, deux jeunes adolescents et un grand frère passent leurs vacances près d'un lac au centre de la Suède. Loin d'un quotidien familial douloureux, Eric et son ami Edmund savourent un été du tonnerre. Leurs exploits se résument à piller les distributeurs de chewing-gums, à fumer des Lucky Strike et à se livrer à des dialogues à deux mots. Insouciant été mais chargé de menaces, on le sait dès la deuxième page" L'été sera dur".
En butte à leurs pulsions hormonales ils retrouvent une créature de rêve qui polarisera toute leur attention, la splendide Eva, aussi magnétique que Kim Novak.
Jusqu'au jour où la Catastrophe tant redoutée survient, le boy-friend d'Eva, un colosse bellâtre, est assassiné.
Qui est l'auteur? Enquête de police, journalistes en embuscade, voisinage méfiant, suspect incarcéré... On bascule dans un thriller et la vie ne sera plus exactement comme avant. "Cinq secondes se sont écoulées. J'ai vieilli de 10 ans". Au-delà de l'intrigue c'est un roman d'apprentissage.
À la recherche d'un sens à la vie les deux garçons se gargarisent de dictons puisés dans le monde des adultes du bref «c'est comme ça »ou «ça aurait pu être pire » aux plus complexes «Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark" » ou « Les voies du Seigneur sont impénétrables ».
On sourit souvent, l'analyse de la psychologie et les interrogations d'un adolescent trop imaginatif sont irrésistibles. On ne décroche pas une seconde. Beaucoup de non-dits, de retenue. Les ados tentent de repousser leurs angoisses omniprésentes par des phrases incantatoires, des postures d'évitement, des fanfaronnades ou un langage parfois cru.
Subtil également le regard distancié de l'adolescent devenu adulte racontant l'histoire de la Catastrophe trente ans plus tard.
Un délicieux petit thriller au goût du Pommac, pétillante boisson suédoise.

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Ce livre nous fait partager les souvenirs d'un dernier été dans une maison de vacances en Suède, avant la Catastrophe. La Catastrophe, c'est un assassinat dans le voisinage, la fin de l'enfance, la mort de la mère.
C'est beau, bien écrit, le rythme est lent, qui s'étire dans la langueur de l'été au bord du lac.
J'ai adoré chaque mot jusqu'à la dernière ligne, un très beau roman.
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J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, on ne s'ennuie pas une seconde. le meurtre et l'enquête arrivent très tard dans l'histoire et ça n'a pas vraiment d'importance.
Un « été avec Kim Novak » n'est pas un roman policier mais plutôt un roman d'apprentissage, un livre sur la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte.
On passe un très bon moment durant cet été suédois.
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Hakan Nesser, né en 1950 en Suède, est l'un de ces nombreux écrivains nordiques qui ont enrichis le rayon « polar » depuis pas mal d'années maintenant. Il est extrêmement célèbre en Scandinavie et a écrit de nombreux ouvrages traduits dans le monde entier. le roman policier a maintenant de multiples facettes et on est là plutôt dans un roman d'initiation avec le côté exotique de la Suède mais il y a bien un meurtre à élucider... Classer par genre devient de plus en plus difficile mais policier ou autre, le principal est que ce soit un bon roman.

J'ai trouvé ce texte vraiment intéressant, bien écrit et plaisant à lire. Notamment par le choix de l'auteur de faire raconter l'histoire par un garçon de 14 ans. C'est un récit initiatique qui raconte comment un été a conditionné toute la vie de ce garçon.

On est dans les années soixante en Suède… J'aime bien la première phrase du texte, amorce, "phrase-seuil" ou encore "incipit", ouvrant tout grand la porte à l'imaginaire. « L'histoire que je vais vous raconter est celle de la Catastrophe. Mais pas seulement. » Simple mais efficace pour donner envie de savoir quelle est cette catastrophe !

Les pages entre Erik et son père sont fabuleuses de drôlerie, et de précision sur les regards au combien différents entre le garçon de 14 ans et son père confronté à la maladie de sa femme, mourante à l'hôpital. le père d'Erik tout comme la mère de son copain Benny s'exprime beaucoup par des phrases toutes faites et le jeune garçon s'en amuse.
« -Eh oui ! Qui vivra verra, a-t-elle fait.
C'est à cette époque que j'ai commencé à comprendre que c'était la manière dont les adultes s'exprimaient. Mon père n'était pas le seul. Il fallait utiliser ce genre de formules pour montrer qu'on avait acquis une certaine maturité. »
Le regard que porte Erik sur son entourage est très drôle : « Bien que j'aie un pied dans le monde des adultes, je trouvais toujours étonnant que les gens qui n'avaient rien à dire n'arrivent pas à se taire. » Pas mal ! Et des comme ça il y en a plein le récit.

Erik et son copain Edmund vont devoir passer les vacances ensemble dans la maison secondaire de Tibériade près d'un lac avec Henri, le grand frère d'Erik, dont la nouvelle copine est Eva Kaludis (c'est la Kim Novak des ados, ils l'ont eu comme prof remplaçante et en étaient amoureux fous, ils la retrouvent dans le lit d'Henri, le grand frère). Eva est au coeur du meurtre puisque son fiancé, Berra Albertsson, sportif violent et possessif, a été assassiné juste à côté de la maison du lac ou séjournent les trois garçons.
« Elle était trop belle, tout simplement. On aurait dit une déesse, ou une Kim Novak. Tous ceux qui l'ont vue ce soir-là se sont rendu compte qu'il ne faut pas voler trop près du Soleil. »

J'ai bien aimé le côté aventure de jeunesse car cela permet à chacun de se replonger dans son enfance et ses rêves d'alors. Un écrivain suédois vraiment à sa meilleure forme dans ce roman, que ce soit au niveau scénario, écriture, personnages, humour en prime et dénouement bien amené et crédible. Les dernières pages sont hallucinantes d'inventivité mais là on ne peut pas en dévoiler plus. Il faut lire. du grand art ! Un bon bouquin pour les vacances.

Notes avis bibliofeel juin 2019, Hakan Nesser, Un été avec Kim Novak

Lien : https://clesbibliofeel.blog/
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C'est un livre qui rend heureux. Une histoire simple, des personnages attachants. Très différent des polars avec van Veeteren et Eva Moreno, du même auteur. Un été avec Kim Novak est un roman qui joue sur la nostalgie, l'amitié et l'émotion. Dans les années 60, deux adolescents Erik et Edmund, partent en vacances, chaperonnés par le grand frère d'Erik, Henry romancier en herbe. C'est Erik qui, plus de 30 ans après, ressent le besoin de coucher sur le papier ce qui s'est passé cet été là au bord du lac Mockeln, pendant leurs vacances.

C'est écrit à la première personne dans un délicieux langage d'adolescent des années 60. Pour les deux ados, ces vacances sont à la fois l'occasion de joies simples (baignade, canotage, bricolage, promenade à vélo), d'émois amoureux (la belle Eva Kaludis que fréquente Henry ne laisse personne indifférent) et d'une entrée brutale dans le monde des adultes (Cancer - Trebinkla - Amour - Baiser - Mort est le mantra que répète Erik). Quand le fiancé de la belle Eva est retrouvé assassiné non loin de la maison de vacances, le doute s'installe. La police enquête. Les vacances se terminent de façon prématurée.

Ce crime va changer le destin des 4 principaux protagonistes qui vont partir chacun de leur côté. Certains d'entre eux vont se re-croiser à nouveau, longtemps après. A la fin du roman on approche aussi près que possible de la vérité. Subtile. Surprenante. C'est Edmund qui aura le mot de la fin "C'était quand même un été du tonnerre Erik. Malgré la Catastrophe c'était un été du tonnerre. Je ne l'oublierai jamais." Paraphrasant Edmund je dirai que c'est un bouquin du tonnerre.
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Sweet Little Sixteen, comme chantait le très regretté Chuck Berry ! Epoque bénie où, l'été venu, les « Suédoises libérées » attiraient, y compris dans la France du Grand Charles, des regards aussi étonnés que ravis suivis parfois de remarques acerbes voire furibondes. Où les cinémas mettaient à l'affiche Sueurs Froides (en anglais Vertigo) d'Alfred Hitchcock avec la sublime Kim Novak. A ce sujet, saviez-vous que Marylin Novak, son vrai nom, n'entendait pas en changer, même pour faire plaisir à Harry Cohn le patron de la Columbia. Elle bouda, il la mit en demeure et elle accepta seulement de troquer Marylin pour Kim qu'elle choisit elle-même. Il faut dire qu'il lui expliqua qu'il y avait déjà une Marylin qui faisait, elle aussi, une petite carrière. Je m'égare un peu ? Vous avez raison, mais c'est pour faire comprendre aux gamins d'aujourd'hui qui me liraient qui était Kim Novak et comment Erik, quatorze ans et toutes ses facultés, n'en croit pas ses yeux lorsque… Je lui laisse la parole, bien qu'il n'en abuse pas :
« J'étais sûr que c'était moi qui l'avait vue en premier mais Benny et Enok étaient tout aussi sûrs que c'était eux et, dans le fond, ça n'avait pas d'importance. Seule sa présence comptait.
_ Bordel de merde ! s'est exclamé Benny, la bouche grande ouverte comme s'il était chez le dentiste et qu'il attendait la fraise.
_ Oh, putain ! a dit Enok au Gros Cul. C'est Kim Novak ou quoi !?
Moi je n'ai rien dit. D'une part parce que je ne parlais jamais pour ne rien dire, d'autre part parce que j'étais abasourdi. On se serait cru au cinéma. Mais en mieux. La nana sur la mobylette qui fonçait droit dans la cour de l'école avait vraiment la tête de Kim Novak.
_ Quelle beauté, nom de Dieu ! s'est écrié Balthazar Lindblom.
_ C'est une Puch, a constaté Enok au Gros Cul. Oh, putain ! Kim Novak débarque dans notre école en Puch. Je rêve !
Sur quoi Enok au Gros Cul s'est évanoui. Il était épileptique et il lui arrivait de tourner de l'oeil. J'aurais d'ailleurs trouvé étonnant qu'il résiste à cette scène.
Kim Novak a arrêté sa Puch. Elle est restée un instant assise sur la selle, un sourire aux lèvres et les pieds dans le gravier, à regarder les cent huit personnes pétrifiées dans la cour. Puis...d'un pas rapide, elle s'est frayé un chemin à travers l'attroupement de personnages en cire.
Je l'ai regardée disparaître derrière les portes puis j'ai tourné la tête et j'ai découvert Edmund tout près de moi. Epaule contre épaule. Enfin, si on peut dire, étant donné la différence de taille.
_ Alors là, a-t-il dit d'une voix épaisse, voilà ce que j'appelle une femme mûre !
J'ai acquiescé en pensant aux pin-up des revues de son père. C'était forcément un connaisseur. »
Le ton est donné, pour un roman policier décalé qui sort vraiment de l'ordinaire, prenez le vraiment pour un compliment. On est en Suède et on se moque de savoir si l'inspecteur s'entend ou pas avec sa femme, est dépressif ou pas, aime l'opéra ou pas. Tout est centré sur les deux gamins et c'est parfait. le narrateur a donc quatorze ans, son père est gardien de prison et passe l'essentiel de ses loisirs à l'hôpital au chevet de sa femme qui va bientôt mourir d'un cancer. On comprend que ce narrateur soit un taciturne qui a appris à se taire. de plus, son grand frère Henry dit Rick parce qu'il est aussi beau gosse que Ricky Nelson (n'oubliez surtout pas, en commençant la lecture, de vous préparer une bande son fabuleuse tirée des morceaux qui ponctuent l'été des adolescents avec Ricky donc, les Drifters, Eddie Cochran et des « standards » comme Cotton Fields, Twilight Time, Long Hot Summer, The House of the Rising Sun (les portes du pénitencier)), s'avère vite être le principal suspect. Il a un mobile et pas d'alibi. Chut !
Le ton est surprenant, les dialogues sont savoureux, les gamins livrés à eux-mêmes dans une cabane au fond des bois vont profiter au jour le jour de leur liberté : « la vie doit être pour nous comme un jour d'été pour un papillon », avec toutes les audaces : « Eva, j'ai dit. Tant pis si je n'ai que quatorze ans. Tu es la plus belle femme de la terre et je t'aime. »
Des vacances somme toute réussies : « Edmund s'est assis. Ils vont venir nous chercher, tu ne penses pas ? Si. A mon avis, ils ne vont pas tarder. Un dernier tour en bateau, a-t-il dit. C'est trop triste. Il a été vachement bien cet été. Un été du tonnerre ! »
Un auteur inconnu, un roman acheté sur une impulsion sans rien en attendre de particulier (Kim Novak, bien sûr !) et une très, très bonne surprise. Un roman du tonnerre !
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Un été avec Kim Novak est un livre que je voulais lire depuis plusieurs années et je suis contente de mettre lancée en ce long week-end prolongé. C'était aussi ma première rencontre avec Håkan Nesser que je suis contente d'avoir découvert.

Erik, notre narrateur, nous raconte un été qui a changé le cours de sa vie, l'été de ses quatorze ans. Sa mère mourante d'un cancer, il est envoyé avec son frère et un copain dans leur résidence secondaire pour se changer les idées. le frère ainé à huit ans de plus, s'essaie à l'écriture d'un roman et multiplie les conquetes dont Eva Kaludis, dont tout le monde est amoureux. Seulement, la jeune femme est fiancée à Berra. Quand on retrouve le corps de Berra, la police se tourne vite sur nos trois jeunes hommes et sur Eva.

Qui a bien pu tuer Berra ? C'est seulement dans les dernières pages qu'on l'apprend et je ne m'attendais absolument pas à ce dénouement. Cette fin m'a complètement scotchée. J'avais trouvé la première partie, ou l'intrigue s'installe, un peu longue mais la seconde et la troisième partie m'ont captivé et j'ai dû finir le roman d'une traite car je ne pouvais pas lâcher le livre sans connaitre le dénouement. Erik m'a bien plu, adolescent maladroit, je m'y suis attachée. Edmund par contre avait un je ne sais quoi, qui m'a moins plu. Henry et Eva sont des personnages secondaires et j'aurais bien aimé en découvrir un peu plus sur leur compte mais après tout on découvre cet été sous les yeux d'Erik et donc il est normal qu'on n'en apprenne pas davantage. Aux lecteurs de se faire sa propre opinion. J'ai passé un très bon moment et je lirais très vite un autre de romans de l'auteur en espérant qu'ils soient tous à la hauteur de celui-ci.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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La narration est à la première personne. Erik annonce dès le début du récit qu'il va raconter ses souvenirs, l'histoire de ce qu'il appelle la catastrophe, survenue dans les années soixante en Suède. Il a 14 ans à l'époque. Sa mère souffrant d'un cancer étant hospitalisée, il vit avec son père. Les échanges sont en général brefs, se limitant souvent à des dictons, comme des remèdes contre toutes les difficultés de l'existence. Une de ces courtes phrases, «l'été sera rude», interpelle Erik qui y voit un mauvais présage.
Ce fameux été c'est celui que va passer Erik dans une maison de campagne au bord d'un lac en compagnie de son frère Henri, de huit ans son aîné, et d'Edmund un garçon de son âge.
C'est l'occasion pour les deux adolescents, au travers de cette liberté nouvelle, d'une sorte de parcours initiatique allant de découvertes en expériences existentielles, dont l'une et non des moindres, celle des premiers émois amoureux éveillés par la belle Eva, professeure surnommée Kim Novak.
Mais c'est également par elle que la catastrophe annoncée, qui sert de repère chronologique au narrateur, va se préciser.
Dans une seconde partie le récit prend une tournure plus policière après le meurtre de Berra, star de handball et violent fiancé de la belle, sonnant pour les deux adolescents la fin de ce qui restera pour eux «un été du tonnerre».
Un récit fascinant, subtil, drôle, plein d'émotion, de malice, de tendresse. Et une très belle histoire d'amour
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