Secours en immersion

"Tu travailles au PGHM ? Génial ! Tu ne travailles que l'hiver, alors ? Tu as un chien d'avalanche ? Il cherche de la drogue aussi ? Comment vous faites si vous trouvez un mort ? C'est pas trop dur ? Pourquoi les secours sont-ils gratuits ? Comment tu as fait pour y entrer ? Tu es tout le temps en montagne ?
Voilà le genre de question que l'on me pose régulièrement. Secouriste en montagne est un métier qui fait rêver."

C'est vrai qu'il fait rêver ce métier !
Quand on skie en hiver ou randonne en montagne l'été, on lève tous la tête dès que l'on entend un hélicoptère.
On imagine les secouristes du PGHM comme des sortes de surhommes, capables d'aller récupérer des personnes en mauvaise posture n'importe où, n'importe quand, dans n'importe quelles conditions.

En une petite quinzaine de récits, François Nicard nous montre la réalité, bien mieux qu'un long discours ne le ferait.
Des histoires très variées qui nous font bien comprendre la diversité des interventions.
Certaines ont une fin heureuse, d'autres non, certaines sont relativement simples, d'autres sont terriblement complexes : chaque sortie est unique. Voilà un métier plein d'imprévus, et dans lequel on ne doit jamais s'ennuyer.

Technologie et humanité, technique et empathie sont certainement les associations gagnantes pour faire un bon secouriste en montagne.
Maîtriser toutes sortes de matériels et de procédures, avoir une condition physique irréprochable, savoir parler aux victimes et à ceux qui les accompagnent, et tout cela souvent dans des endroits plus ou moins dangereux, sous des conditions météorologiques plus ou moins bonnes, dans l'urgence relative ou absolue.
Pas simple, non ?

Les différents récits alliant le déroulé du secours et les réflexions du secouriste font apparaître un beau portrait de l'auteur, un homme humble et profondément humain. Un homme qui culpabilise quand il pense à ses filles devant la détresse d'un père qui vient de perdre son fils ou qu'il savoure le paysage depuis l'hélicoptère qui le ramène d'une intervention qui a mal tourné : un homme qui sait se préserver, mais qui est toujours dans l'empathie avec les victimes.
Et surtout, un homme qui ne juge jamais.

Un grand merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions Glénat pour ce livre instructif et passionnant.

Sauver des vies en haute montagne relève toujours de l'extrême, de plus la passion de la montagne relie forcément aventuriers ou sportifs, et sauveteurs. C'est dans ce contexte particulier d'exploits au quotidien, de respect de l'autre, si insensés que soient les risques pris, que se déroulent ces 14 opérations de sauvetage, auxquelles François Nicard, l'auteur , a participé, et qu'il nous raconte, le coeur battant toujours de la même émotion.
De l'auteur, on apprend la modestie face à l'échec, à la mort ou à la perte d'autonomie de ceux qui ont voulu dompter l'indomptable, ou qui n'ont pas su évaluer les risques liés à la météorologie, voire à la fatigue ou à l'inexpérience.
Quatorze interventions calibrées, le plus souvent maîtrisées de bout en bout, grâce à une technologie particulièrement pointue du sauvetage en montagne... le regard du sauveteur n'a guère le temps de s'attarder sur la beauté de la montagne, ses glaciers, ses canyons, pourtant le lecteur aura droit à quelques magnifiques pauses descriptives, grâce à des points de vue privilégiés, depuis l'hélicoptère du PGHM.
"Secours en immersion" est un bel ouvrage, écrit par un passionné, je glisserai cependant un petit reproche, tout à fait personnel : la surabondance de termes techniques donne à ces opérations infiniment humaines et humanistes une apparence un peu sophistiquée.
Merci à l'auteur, à l'éditeur, et à Babelio pour cet envoi dans le cadre de Masse critique.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Glénat pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.

J'ai reçu, dévoré ce livre quasiment d'une traite ! Un très beau témoignage de l'auteur, gendarme secouriste en montagnes sur 14 de ses interventions racontées dans chaque chapitre.

Au travers d'une écriture très vivante, très agréable, l'auteur nous raconte "de l'intérieur" ces sauvetages. Tous ne se terminent pas de façon heureuse, et il y a hélas de nombreux morts.

La montagne, magique, superbe, tragique, meurtrière est omniprésente.
L'hélicoptère, magnifique machine volante, très souvent présent.
Le chien d'avalanche, Fizzi, "sacré cabot" comme le dit l'auteur, héros de quelques chapitres.
Et l'auteur, humble, très humain, rempli de sa belle et sincère émotion face aux victimes qu'il rencontre.

Un très beau livre !

Le secours en montagne fascine le grand public. A l'image des commentaires que François Nicard reçoit régulièrement. « Tu travailles au PGHM ? Génial (…) c'est pas trop dur ? (…) tu es tout le temps en montagne ? ». Ce membre du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne nous fait vivre son quotidien de sauveteur au sein de cette unité d'élite, dans un ouvrage qui parait aujourd'hui chez Glénat. Quoi ? Encore ? On a déjà vu 10 reportages sur le sujet, lu de nombreux livres… Quel intérêt ? Tout a été dit ou presque ! L'auteur lui-même s'est posé ce genre de question. « Qui suis-je pour exposer mon ressenti, mes émotions, alors que je ne suis secouriste que depuis neuf ans ? ». Et justement, tout l'intérêt de cet ouvrage réside dans cette phrase. Dans l'humilité de cet homme qui ressent des choses, qui a des émotions.

Et cette dimension, plus que les aspects techniques ou spectaculaires des secours, vaut la peine de lire ce livre. Car ce n'est pas l'image du sauveteur fort et indestructible dans son bel uniforme de montagne que nous livre François Nicard. Mais celle d'un homme épris de joies simples quand il est suspendu au bout d'un câble des dizaines de mètres sous un hélicoptère. Celle d'un être humain qui ne peut s'empêcher de pleurer quand le métier est trop dur, que les situations rencontrées sont insoutenables.

15 interventions, autant d'émotions différentes
Il nous raconte une quinzaine d'interventions. Héliportées ou pas, avec chien d'avalanche ou pas… Des secours qui ne se terminent pas toujours bien et pourtant des sentiments contrastés. On peut être content de son travail même si on n'a ramené personne en vie. On peut aussi être terrassé par une épouse venue reconnaître le corps sans vie de son mari.

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