Le Vent de Feu, tome 3 : Le Chant des Flammes

[Avis sur la trilogie]

Avant de donner mon avis sur cette trilogie : un peu de contexte. Quand j'étais plus jeune, dans une galaxie très très lointaine, j'écumais la médiathèque de ma ville (qui a malheureusement un tout pitit rayon Imaginaire dont j'ai vite fait le tour, mais c'est un autre problème). J'ai oublié la plupart de mes lectures, mais il y en a certaines qui m'ont si bien marquées que je m'en rappelais encore un peu 20 ans plus tard. Dont la trilogie du Vent de Feu, dont j'ai fini par retrouver les volumes en occasion. Je pense que c'est important de garder ça à l'esprit, puisque j'imagine que ça a fatalement influencé mon ressenti de relecture.

Mon avis
L'histoire suit principalement Kestrel et Bowman, des jumeaux que l'on rencontre gamins jusqu'au début de leur vie d'adulte, dans un univers fictif où existe une certaine forme de magie… mais à vrai dire, j'aurais bien du mal à vous décrire cet univers. Et c'est d'ailleurs l'un des premiers bémols de cette trilogie : il n'y a rien de réellement expliqué et encore moins d'approfondi. On découvre des bribes d'univers au fur et à mesure des péripéties, mais ce sont des bribes que je qualifierai d'utilitaires, puisque c'est juste là au moment où il faut un obstacle ou une résolution, mais on n'aura aucune explication sur le pourquoi du comment. Et pour moi qui adore les mondes développés, fatalement, j'ai ressenti un gros manque à ce niveau.

C'est un peu pareil pour les personnages, qui sont assez stéréotypés et monolithiques, et dont les (ré)actions ont uniquement là encore un but utilitaire. J'apprécie quand même le personnage de Sisi, même si je la trouve insupportable dans le tome 2, mais elle a le mérite d'avoir une évolution intéressante, c'est juste dommage que le personnage n'ait pas plus de place dans les romans. Je trouve aussi que certains personnages n'ont pas toujours des réactions logiques, comme la gamine de 7 ans qui est littéralement obsédée par un garçon de deux fois son âge.

Les enjeux globaux souffrent aussi d'un certain manque de « show ». Ok, le Morah c'est pas bien, mais on nous en parle tellement peu, et on nous le montre encore moins, que la résolution finale (et les conséquences pour les personnages) tombent un peu à plat. Bref, ça manque d'explications et d'éléments concrets auxquels se raccrocher.

Mais en fin de compte… je ne suis pas certaine que ce soit si important, dans le sens où l'intérêt n'est à mon avis pas dans tout ça de toute façon. Cette trilogie est avant tout portée par son aventure et ses thématiques.

Le rythme est efficace, ni trop rapide ni trop lent, avec des péripéties variées, si bien que les pages défilent toutes seules. Les personnages, même s'ils sont stéréotypés, sont très variés et plutôt attachants en définitive. On a aussi droit à quelques scènes marquantes, que ce soit les vieux enfants dans le tome 1 ou l'avancée des hordes du Morah, la scène de « gloire » de Sisi dans le tome 2, ou encore le choix des épouses et le Vent de Feu dans le tome 3. Ce sont ces scènes là qui sont restées dans ma mémoire plus de 20 ans après ma découverte de la trilogie, et je les trouve encore très réussies.

Et je pense que le plus réussi, ce sont ses thématiques et leur traitement : c'est efficace, mais ça reste adapté à son public. Pêle-mêle, la trilogie par l'injustice, de lutte des classes, du libre-arbitre, de la différence, de la liberté, de la beauté, de la foi, des ravages du pouvoir, de l'amour, de sacrifice… Niveau contenu, mine de rien, on est servis, et ce sont des thématiques qui n'ont pas pris une ride. .

Bilan
Bien que j'aie adoré cette trilogie quand j'étais jeune, ma relecture s'est révélée un peu mitigée, de part le peu de développement de l'univers, des personnages ou des enjeux. Il faut dire aussi que je ne suis clairement plus le public cible. Néanmoins, je trouve toujours cette trilogie intéressante, de part ses thématiques (injustice, liberté, libre-arbitre etc.) et certains moments qui restent assez marquants.
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La fin des aventures du peuple Manth
Peut-être un peu d'invraisemblance ou de facilité à la fin, mais ce n'est pas rédhibitoire. Cela reste une bonne série jeunesse, que je viens de découvrir (merci à ma directrice). Son auteur est l'un des scénaristes du film Gladiator (excuser du peu).
Et je ne vous en dit pas plus : aller les lire !

Le peuple d'Amaranth est libre mais pas hors de danger. Il leur faut trouver leur terre, celle où tous pourront vivre heureux. Mais le chemin est semé d'embûches.
Chacun doit prendre ses responsabilités et le dénouement est inattendu, touchant et les valeurs véhiculées par la saga, amitié, entraide, une saga qui vise la jeunesse, ne sont que positives.

Simplement l'une des meilleures séries de fantasy jeunesse de tous les temps... Originale, émouvante, puissante, pleine de tout ce que vous pouvez espérer trouver dans un livre : intrigue fascinante, personnages attachants et complexes, univers passionnant.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi le succès de cette oeuvre magistrale est resté confiné aux amateurs éclairés, car si les ventes étaient proportionnelles au mérite, William Nicholson serait l'homme le plus riche du monde. :-)

Dernier tome de la trilogie. le peuple Manth poursuit son voyage à la recherche du Pays des Origines. Une fois de plus, de nombreux dangers les attendent en chemin, mais on se laisse facilement entraîner dans cette quête, où la solidarité et l'amitié sont la solution à bien des difficultés. Au fil de la lecture, on se pose beaucoup de questions : Vont-ils achever leur quête ? Bowman va-t-il vraiment mourir ? Les jumeaux seront-ils séparés ? Une lecture agréable et facile.