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EAN : 9782253179313
600 pages
Le Livre de Poche (30/04/2014)
3.13/5   53 notes
Résumé :
Six jours dans la vie d'une douzaine d'habitants d'un petit village de la campagne anglaise, en mai 2000. Un microcosme. À son centre, Laura, 42 ans, archiviste avec mari et enfants, qui mène une vie de famille ordinaire. Jusqu'au jour où Nick, un amour de jeunesse, refait irruption , venant tout remettre en cause. La passion, la famille, les ambitions et les sacrifices, le sexe, le pouvoir, l'argent, Dieu ... on retrouve dans ce livre profond et drôle tous les thèm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième...et ceux qui suivirent visiblement.
Nicholson, loin de s'imaginer en créateur céleste, focalise son attention sur une galerie de personnages interagissant sur une petite semaine, un court laps de temps qui pourrait bien bouleverser l'ordre établi.

Parmi eux, un gentil couple confondant de banalité.
Laura, Henry et leurs deux charmants bambins. Tous deux quarantenaires, un train-train bien huilé semble régir leur vie sans qu'aucune grève surprise des cheminots ne vienne le perturber. Madame est archiviste, monsieur fait dans la réalisation historique, tous deux déroulent désormais sans réelle passion le film de leur bonheur qu'ils espéraient sans doute plus éclatant.
Il suffira que Nick le bien nommé, premier amour inoubliable, resurgisse dans la vie de Laura pour que cette dernière en arrive à tout remettre en question.
Henry, de son côté, petite canaille n'étant pas en reste, se laisserait bien tenter par le démon de midi avec sa jeune collaboratrice.
Nick retrouvera-t-il Laura ? Henry résistera-t-il à la tentation ? Aurons-nous de la neige pour Noël ?
Tout cela vous le découvrirez en vous ruant sur L'intensité Secrète de la Vie Quotidienne !

Nicholson a scénarisé Gladiator, ça vous pose un bonhomme !
Gladiator claque comme un coup de fouet, L'intensité secrète...un tout petit peu moins.
Non pas que le sujet rebute, bien au contraire. Seulement voilà, suivre les atermoiements de quarantenaires à la croisée des chemins, ça va un moment. le point de rupture guette dès les toutes premières pages et finit par montrer le bout de son vilain museau assez rapidement. L'intensité secrète représente typiquement le genre de bouquins qui ne souffre d'aucune incompréhension en sautant allègrement des wagons de paragraphes. Laura, qui se pose beaucoup - trop - de questions, peine comme une damnée pour en trouver les réponses satisfaisantes.
Henry, en professionnel de la valse-hésitation à mille temps, semble lui concourir le prix de l'irrésolution.
Ce petit côté longuet et répétitif aura eu raison de ma patience.

Le bonheur se jauge-t-il à l'aune du chemin parcouru où des regrets de ce qu'aurait pu être votre vie si...
Voilà, vous avez trois heures et près de 600 pages pour vous faire votre propre opinion. le mien, beaucoup plus modeste, se suffira à lui-même en entamant un récit bien plus enlevé...

2,5/5
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Ce roman choral nous emmène dans un village anglais à la rencontre d'une dizaine de protagonistes. Il y a Laura, archiviste, mariée et mère de deux enfants, qui reçoit une lettre de son premier amour, Alan, un jeune professeur qui tente de faire publier sa pièce de théâtre, Liz, une journaliste qui s'occupe seule de sa fille, le prêtre de la paroisse qui s'interroge sur la foi… et toute une tripotée d'enfants, de parents d'élèves, de professeurs et de voisins qui gravitent tout autour.
Certains personnages sont plus charismatiques que d'autres, certains ressentent des émotions fortes, vivent des bouleversements petits ou grands dans leur vie de tous les jours et d'autres semblent plus effacés, moins intéressants.
J'ai dévoré certains chapitres et j'en ai lu d'autres en diagonale, certains m'ont captivé, d'autres m'ont semblé un peu longs et poussifs.
Je ressors donc de cette lecture avec un avis mitigé, je suis partagée entre l'enthousiasme et l'ennui.
L'histoire générale est décousue. Ce roman est en fait le premier d'une série, quatre sont déjà publiés en anglais et cela explique surement pourquoi certains personnages semblent moins étoffés, moins présents dans ces pages.
Je ne suis, pour ma part, pas certaine de continuer l'aventure avec les habitants de ce village.

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Si j'étais sévère, je dirais... beaucoup de pages pour pas grand-chose…
Il a fallu effectivement 600 pages à l'auteur pour ausculter la vie très quotidienne d'une douzaine de personnages dans une bourgade du Sussex pendant 6 jours. 6 jours pendant lesquels, des événements minimes ou d'importance rythment le train-train de nos très british protagonistes.
Laura, mère de famille et archiviste, mariée à Henry reçoit une lettre de Nick, son premier amour de jeunesse, Nick qui l'a laissée tomber comme une vieille chaussette et qui revient 20 ans plus tard, apparemment persuadée que Laura va lui tomber dans les bras… Tatata ! Que va-t-il se passer ?
Henry, le mari de Laura, ne sait plus trop où il en est, mais une chose est sure, il n'a pas la vie qu'il voudrait vivre.
Liz, mère célibataire d'Alice, débordée et sexuellement accro au père de cette dernière, un égoïste fini celui-là, va rencontrer le professeur principal d'Alice pour faire le point sur son blues adolescent.
Le pasteur du coin confesse et conseille avec bienveillance et sans discrimination ceux qu'il croise, tentant de mettre au diapason ses actions et la foi qu'il a perdue, même si pour cela il provoque un scandale en offrant des obsèques religieuses au chien d'une de ses paroissiennes ; le dernier paysan du village tempête contre tous ces citadins qui envahissent les campagnes, persuadés qu'ils sont eux-mêmes de venus des campagnards ; et les adolescents traînent leur blues, leur mal-être ou leurs angoisses… pareil que les nôtres, quoi.
Et comme nos voisins d'outre-manche n'ont pas pour habitude de s'épancher en public, c'est l'auteur qui nous livre leurs pensées les plus intimes, leurs états d'âme, leur espoirs inavoués et leurs turpitudes secrètes.
Impossible alors de ne pas s'identifier à ces messiers et mesdames tout-le-monde avec leurs joies, leurs angoisses, leur stress et leurs questions existentielles sur l'amour, l'amitié, le couple, la foi et les choix de vie…, leurs adolescents en crise et leurs parents vieillissants.
On a l'habitude des romans transposés au cinéma, ici on a plutôt l'impression d'une série en 6 épisodes transposée en livre… d'où certaines longueurs.
On s'amuse parfois, on sourit souvent, on s'ennuie aussi un peu… l'avantage étant que le fait sauter quelques pages ne nuit en rien à la compréhension de l'histoire et accélère un peu le mouvement… !
Un roman un peu longuet donc, mais charmant et plein de bienveillance, alors pourquoi pas ?
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Pas de drame, ni de péripéties haletantes dans ce roman anglais au titre singulier, qui se propose de narrer la vie intérieure et la vérité psychologique de gens ordinaires, vivant tous dans un village du Sussex, anciennement rural, mais habité surtout par des bobos travaillant à Londres et ayant choisi une campagne pittoresque comme cadre de vie.

Pourtant non seulement on ne s'ennuie pas, mais on est au contraire pris par la trame serrée de ces existences aux destins parallèles ou très habilement entrecroisés.
Au centre se trouve Laura, une mère de famille quadragénaire, dont le premier amour, Nick Crocker, réapparaît inopinément dans sa vie. Cette liaison de jeunesse, brutalement interrompue au bout de dix mois sans raison apparente, l'avait laissée profondément malheureuse et dépressive, et sa vie équilibrée avec son mari Henri et leurs deux enfants avait été une reconquête d'elle-même. Mais nous entrons aussi dans la tête et le coeur de personnages fort différents, des enfants, une vieille dame, un enseignant rêvant de devenir écrivain, un vicaire, un agriculteur, une mère célibataire, un lord... Tous sont liés par des événements qu'explique leur proximité géographique, et petit à petit, nous pénétrons dans leur subjectivité, leurs rêves, leurs craintes, leurs ambitions, leurs passions, des enjeux apparaissent qui mettent en péril leur tranquillité et l'équilibre de leur vie.
Parmi les thèmes traités, hormis celui de l'amour et surtout du couple, la cruauté des sociétés enfantines, l'ambition artistique et créatrice, le monde des médias, l'évolution de la société anglaise et de ses valeurs faussées par le règne de l'argent, mais aussi la solitude, en particulier celle des personnes âgées et délaissées.
Un livre riche et original, rempli de fines notations psychologiques et de jugements très justes sur le monde comme il va, une empathie étonnante avec des personnalités très diverses - la séquence du shopping à Londres est par exemple remarquable - au total une lecture qui marque et qu'on n'oublie pas, laissant le lecteur un peu triste de quitter ce monde imaginaire.
Lu en V.O.
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Ce livre, c'est un portrait très réaliste de personnes évoluant dans une bourgade anglaise. Une série de portraits, une aventure dans leurs petites vies cadrées et bien rangées, dans leurs habitudes, dans leur quotidien. Mais si le quotidien présentait aussi une belle part de mystères, d'indécisions, d'aventures ? C'est ce que William Nicholson laisse filtrer dans ses pages, et c'est drôlement réussi !

Nous suivons de nombreuses personnes dans ce roman, d'une archiviste qui va se poser des questions sur son couple quand son amour de jeunesse vient frapper à sa porte, du mari qui s'interroge sur sa vie, ses motivations, autant professionnelles que familiales, du pasteur qui ne croit plus vraiment en Dieu mais qui veut aider son prochain, du professeur qui voudrait que ces histoires écrites pour la radio soient diffusées, ce qui lui permettrait de retrouver de l'espoir, aux enfants en mal de sensations fortes et cherchant à se faire accepter par les autres, etc. Des cas de conscience, du désir de vivre, du souhait de s'épanouir, de vivre avec ses pertes, ses regrets, ses envies.

Ce roman nous présente simplement 6 jours dans nos vies, sauf que ça se passe en Angleterre, et que ce n'est pas vraiment nous, mais que ça pourrait l'être. On se délecte de cette intensité de la vie quotidienne, qui nous réconcilie avec nos propres vies que l'on trouve parfois insipides et vides de sens, bien loin des destins tragiques des héros qu'on croise au gré de nos lectures et des films qu'on va voir au cinéma. C'est extrêmement bien fait, et les personnages sont très divers. On trouve aussi une veuve qui aime plus son chien que sa fille et sa petite-fille, une mère célibataire qui voudrait arrêter de retomber dans les bras de son ex, une vieille fille qui s'imagine des histoires avec son voisin et ne distingue plus la réalité de la fiction, un agriculteur qui semble hargneux mais au coeur d'or, une jeune fille persécutée par ses camarades au collège. On y est tous. Dans les faits et gestes, pensées et désirs de ses personnages ordinaires, on retrouve un peu de nous. En tout cas, j'y ai trouvé un peu de moi. Un peu de mes rêves, de mes craintes. Un peu de ma folie.

William Nicholson nous offre en prime un roman bien écrit. On ne se perd pas dans cette galerie de personnages, qui se croisent dans leur quotidien. On pourrait trouver cela ennuyeux, se plonger dans un livre sur le quotidien de personnes normales, ça ne nous aide certainement pas à sortir de notre quotidien et à rêver. Mais au contraire, c'est un petit électrochoc : on s'attache à ses personnages, on vibre, on tremble avec eux, et on se dit que ce qui fait notre quotidien est une petite aventure en soi. L'amour, la fidélité, la croyance, les ambitions, l'argent, le pouvoir... tout y est. Les personnages “croqués” par William Nicholson vont devoir apprendre à vivre avec eux-mêmes et s'accepter. Quelle leçon, n'est-ce pas ? Parce que c'est bien loin d'être évident...

En résumé : lisez-le. Ça fait du bien. Ça rassure. Et ça donne envie de continuer notre vie quotidienne, secrètement intense. Et de voir ce qui nous attend au coin de la rue...
Lien : http://breveslitteraires.wor..
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critiques presse (1)
Lexpress
30 juillet 2013
Parfaitement dosé et orchestré, L'Intensité secrète de la vie quotidienne emballe d'un bout à l'autre avec sa construction polyphonique, ses personnages incarnés qui bataillent tous avec les tracas du quotidien. Avec les rêves et les faux-semblants d'une existence qui leur file entre les doigts comme du mercure.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Si nous regardions en profondeur et si nous éprouvions avec intensité n'importe quelle vie humaine ordinaire, ce serait comme si nous entendions l''herbe pousser ou battre le cœur de l'écureuil, et nous mourrions de ce tumulte qui s'étend de l'autre côté du silence". (George Eliot)
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Un style original requiert des lecteurs originaux. Du temps de Melville, Moby-Dick était un échec. Madame Bovary avait été éreintée par la critique. L’artiste impose sa vision du monde. Bienvenue à celui qui apporte une vision familière. Il réconforte. On l’adopte. Mais le maladroit, à l’écriture indigeste, aux goûts étranges, fait reculer l’esprit grégaire. Il est écarté. On ne lui répond ni par courrier, ni par téléphone.
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La raison pour laquelle les choses avancent si peu, c'est que les Anglais de la classe moyenne sont confits en politesse. Comme ils ne s'affrontent jamais dans leurs face-à-face, ils trouvent rarement une solution à leurs conflits .
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On ne sait jamais grand-chose sur les autres. On ne connaît jamais que soi-même. Et encore.
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"Voila la vraie idolâtrie moderne : la vénération de soi-même. La soif de s'accomplir. Chacun de nous fait de son image son idole." (pge 571 - Ed LdP)
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