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EAN : 9782918804277
246 pages
RUE PROMENADES (08/10/2015)
4/5   15 notes
Résumé :
La douceur des liens, le bonheur de vivre en famille, la recherche de soi, la difficulté de vivre sont des thèmes chers à Grégory Nicolas. L’exploration de sujets graves n’empêche pas l’expression de sa fantaisie. Il entraîne ses personnages vers des zones de turbulence, c’est le drame, terrible. Et ce n’est pas la fin du monde. Les gens se réparent. La vie continue.
Que lire après Mathilde est revenueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce petit livre est, comment dire ? Une bulle de bonheur et de plaisir dans un univers littéraire ô combien encombré ! Une parenthèse hors du temps à savourer d'une traite. Une histoire belle dans sa banalité.
Mathilde est partie ! Elle n'est pas allée chercher Louis à l'école et sans explication elle a disparu.
Sa vie, lorsqu'elle y pense n'est pourtant ni meilleure ni pire que la moyenne.
Un mari amoureux, un petit garçon, une jolie maison en Bretagne, alors, pourquoi ?
Dans un premier chapitre un narrateur inconnu observe ce couple, leur rencontre, Mathilde cherchait un appartement, Jérôme est agent immobilier, le hasard a fait le reste.
Un petit Louis est né.
Pas facile la vie de parents, le bébé pleure toutes les nuits, sans arrêt :

« Après un mois, Jérôme est au bord du gouffre, Mathilde est au bord du gouffre, et il ne faudrait pas que Louis se trouve au bord du gouffre ».

Mathilde pleure autant que son enfant, ne tient plus sur ses jambes, traite son mari de connard lorsqu'il refuse de se lever pour le biberon de 2 heures.
Au bord de la rupture et espérant se donner une nouvelle chance, le couple décide de quitter Paris pour s'installer en Bretagne.

Le deuxième chapitre l'auteur donne la parole à Mathilde qui revit son passé, oui, elle est heureuse, elle en est sûre :
« Quand tu as vu l'homme que tu aimes saisir au vol ton fils qui trébuche et l'emmener vers le ciel avec ses bras de papa, t'as vu ce qu'il y a de plus beau au monde ».
Et pourtant, Mathilde est partie.

Dans la troisième partie, c'est Jérôme qui se souvient, essaie de comprendre et s'occupe de son petit garçon.

J'ai eu un immense coup de coeur pour ce livre qui nous présente la vie d'un couple ordinaire, dans sa vie de tous les jours avec ses joies et ses peines.
L'écriture est simple et belle. Les phrases sont courtes. Il n'y a rien d'inutile dans ce récit.
Ah, j'allais oublier, une dernière précision … « Mathilde est revenue ».
Un immense merci à Nilebeh qui a eu la gentillesse de faire voyager ce livre jusqu'à moi.

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Quelque part entre la blanche et la noire, Mathilde est revenue est l'histoire d'une disparition. Celle de Mathilde, bien entendu, celle de l'amour, peut-être aussi.
Mathilde et Jérôme ont décidé d'avoir un enfant. Louis arrive et il pleure. Tout le temps. On s'adapte, on déménage vers la Bretagne où l'air est plus pur et la vie plus simple et les sentiments s'étiolent.
Cela aurait pu être un roman de plus sur la crise du couple ou, pire, un roman de trop sur un thème rebattu. Mais Grégory Nicolas ne va pas forcément où on l'attendait.
Grâce à une construction qui lui permet de dire beaucoup sans en faire des tonnes, d'abord. Ainsi le récit commence-t-il à la troisième personne avant de laisser la place à Mathilde, puis à Jérôme et d'abandonner à Louis la conclusion. À chaque fois un ton différent et, surtout, la capacité de l'auteur à ne pas se laisser entraîner sur la pente glissante du pathos à outrance. Car Grégory Nicolas aime bien le drame, certes, mais n'est pas du genre à s'y complaire.
Ensuite parce que, alors que se dévoile l'histoire de ce couple, les points d'achoppements entre Mathilde et Jérôme, les bonheurs et malheurs plus ou moins grands, la plume demeure légère et sait capter, comme c'était déjà le cas dans les nouvelles de la part de l'orage, les petits détails qui viennent à la fois détendre l'atmosphère mais en disent aussi souvent beaucoup de ces personnages qui se construisent sous nos yeux : des rêves de moustache, l'envie de faire de la trottinette, d'irritantes chansons d'Adamo…
C'est tout cela qui fait le sel du roman de Grégory Nicolas ; cette façon à la fois grave et légère de saisir les rouages des sentiments humains sans en faire des objets d'études que l'on dissèque ; cette manière de dire qu'en fin de compte c'est toujours la vie qui gagne. Fut-elle parfois bien vacharde, on l'aime quand même, on la dévore et on la boit (elle a apparemment un petit goût de Cornas, cuvée « sans soufre » 1999 de chez Thierry Allemand). Et on lit Grégory Nicolas de la même manière, avec le coeur parfois pincé mais, au bout du compte, un peu plus léger. Ça ne peut pas faire de mal.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Propos liminaire #1 : ce billet est né sous le signe de la chanson, je vous laisse chercher les quelques références qui s'y sont glissées.

Propos liminaire #2 : je sais ce que vous allez me dire : « Encore un billet positif et de complaisance sur un livre paru chez Rue des Promenades ! ». Et vous auriez tort. En tout cas pour le « et de complaisance ». Certes je n'ai jamais dit de mal de Charlotte et de ses protégés. D'abord parce que j'aurai été bien en peine de le faire au vu de la qualité des ouvrages (aussi bien au niveau du texte que de l'objet, cet éditeur sachant définitivement faire en sorte d'obtenir l'objet « livre » qu'il souhaite, travaillant la couverture, le texte, la mise en forme et les petits à côté de l'édition – je pense à l'apport sur certains livres (mais pas celui-ci) de dessins réalisés spécifiquement pour le livre – pour obtenir à chaque fois un petit diamant brut). Ensuite parce que je préférerai me taire que d'en dire du mal.

Ceci étant posé, attaquons-nous à Mathilde puisque la v'là… Mathilde est une jeune parisienne travaillant en cabinet d'architecte, mariée à Jérôme, un jeune parisien travaillant dans une agence immobilière. C'est d'ailleurs par ce biais, quand Mathilde cherchait un logement, qu'ils se sont connus. Ils se sont connus, ils se sont perdus de vue, se sont reconnus… et ont fait un petit tour(billon) de la vie qui les a entraîné, ensemble, dans une valse à mille temps jusqu'à la naissance de Louis, enfant roi qui porte bien son nom, ciment a priori ferme et définitif du couple. Pas si définitif car Mathilde va quitter homme et enfant pour s'échapper. Je ne vous dirai pas pourquoi elle part, je ne vous dirai pas pourquoi elle revient, je ne vous dirai rien, sur l'histoire.

En quatre temps trois mouvements (ou trois temps quatre mouvements, peu importe), Grégory Nicolas dépeint les sentiments humains avec une palette digne du plus grand peintre, mélangeant couleurs chatoyantes et zones d'ombre, lumières et ténèbres, passions et tensions, joies et peines, vérités et mensonges…

Il commence par la vie de couple et la naissance de Louis. Traitée à la troisième personne, cette partie prend le lecteur à témoin, de façon externe et donc normalement neutre : ce n'est le récit de personne en particulier, juste d'une entité familiale soudée, au moins selon les apparences. Il enchaîne ensuite avec le récit de Mathilde puis celui de Jérôme, écrits à la première personne avec en prime, dans celui de Jérôme un « tu » qui s'adresse à la meilleure amie de Mathilde et qui va plus loin que le récit de Mathilde : celle-ci ne chercher jamais à se justifier de sa fuite tandis que Jérôme recherche continuellement l'approbation de l'autre (amie ou lecteur). Mathilde est forte dans sa tête tandis que Jérôme est faible, se laisse aller. La dernière toute petite partie, elle ne fait que deux pages, est réservée à Louis, dont la voix n'est jamais prépondérante dans le récit, où se joue pourtant la vie de couple de ses parents et donc sa vie de famille, alors qu'il y a une présence physique de premier plan.

Louis apparait, avec ses problèmes de santé, comme un révélateur des propres faiblesses du couple et de chaque individu qui le compose. Personnage le moins « actif » dans l'histoire, Louis est pourtant la clef de voûte du récit de Grégory Nicolas : celui par lequel la rupture arrive tout autant que celui pour lequel l'intrigue se noue et se dénoue.

Quand vous avez adoré le premier livre d'un auteur, l'attente suscitée par cette première production rend l'attente de la deuxième lecture plus stressante et plus longue. Quand la seconde lecture vous emmène plus loin que la première, que dire de la troisième que vous attendez et redoutez à la fois ? C'est avec une dose certaine d'impatience et un certaine dose de stress que je me suis lancé dans ce « Mathilde est revenue ».

Mais Grégory Nicolas est une fois de plus au rendez-vous de ses promesses. C'est avec toujours la même sensibilité qu'il aborde les thèmes de la transmission, des non-dits, des faux-semblants (chaque personnalité se révélant plus complexe que la présentation vernissée réalisée par le narrateur de la première partie), des mensonges et des intentions qui se cachent parfois (souvent ?) derrière, de l'égoïsme et de l'égotisme des êtres humains. Cette liste à la Prévert sonne comme une liste à la Baudelaire : pleine de spleen. Mais tout comme Baudelaire a su fantasmer ce spleen à travers la poésie, Grégory Nicolas, dans un tout autre style, transcende ces plus ou moins petites/grandes turpitudes à travers le prisme de l'accomplissement de soi, objectifs certes communs mais antinomiques ou antagoniques poursuivis par Mathilde et Jérôme, au détriment de Louis. La quête du bonheur serait-elle pavée de mauvaises intentions ?

J'espère en tout cas que votre coeur s'emballera comme le mien et celui des chroniqueurs du site Addict-Culture.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-wx
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Grégory est un jeune auteur, professeur des écoles, et ce qu'il raconte ici pourrait être son histoire, ou celle de n'importe quel « quadra » qui vient de s'installer dans la vie :travail intéressant et lucratif, épouse adorable et adorée, délicieux petit bonhomme de douze mois qui empêche ses parents de dormir, parents et beaux-parents attentionnés et gentils.
Alors ? Qu'est-ce qui peut bien arriver chez ce couple très ordinaire pour qu'un jour la jeune femme et jeune mère prenne ainsi une brosse à dents, une culotte et vingt-mille euros pour s'enfuir le plus loin possible ?

Écrit d'une plume toute simple (mais c'est le plus difficile!) et naturelle ce récit au titre de chanson s'organise selon trois temps (comme la valse du même chanteur ) : la parole est d'abord au narrateur (omniscient, dirait un prof de lettres) puis l'histoire est contée par le mari abandonné Jérôme, enfin par Mathilde. le petit Louis viendra en point d'orgue. C'est en ceci que réside l'originalité du texte, sa composition est inattendue et bienvenue, les thèmes archi-traités de la vie de couple, de ce fait, s'enchevêtrent et se développent selon la voix qui raconte. Et nous sommes attentifs aux méandres sentimentaux vécus par chaque personnage.

De curieuses trouvailles émaillent le texte : chansons d'Adamo, mère du mari devenue FN après la mort de leur fils à cause d'un Arabe qui a provoqué la mort de sa copine, intervention saugrenue mais efficace d'un sorcier africain qui explique pourquoi le bébé ne cesse de pleurer (l'explication fournie in fine est assez plausible sur le plan psy), menus détails qui rendent les événements réels.

On s'attache aux personnages, entre égoïsme, naïveté et vraie souffrance et la fuite éperdue de Mathilde jusqu'à Tahiti, son retour provoqué par un (vilain!) stratagème de son mari nous semblent plausibles.

Pas de grande prétention dans ce livre mais un ton juste et agréable et une approche sensible de la vie des jeunes couples, entre rêve et réalité, désirs et obligations.

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Ce roman est divisé en trois parties distinctes qui se chevauchent. La première est racontée par un narrateur externe, la seconde par Mathilde et la troisième par Jérôme. Les deux premières parties se finissent par un point culminant (je préfère le terme anglais de climax). Ce n'est pas la première partie la plus passionnante mais quand je suis arrivée à la deuxième partie, j'ai eu l'impression que ce démarrage en douceur avait été nécessaire. L'auteur est (était?) professeur des écoles et ça se sent, lorsqu'il décrit le développement moteur de Louis, on sent qu'il sait de quoi il parle et ça fait du bien. Il n'hésite pas à parsemer quelques touches d'humour bienvenues: en même temps, un prof de maternelle, y avait toutes les chances qu'il soit homo. Si comme moi, vous ne connaissez pas le sens du mot priapisme, vous irez le chercher dans le dictionnaire et sourirez sans doute, comme à la lecture de son paragraphe qui commence par C'est malhonnête d'être drôle. Il réussit à l'être, drôle mais aussi à émouvoir et il décrit très bien les lieux, la Bretagne comme les îles lointaines. Il décrit le moment qui a fait basculer la vie de Jérôme du bonheur à ce qui ne peut plus jamais en être avec brio. Il prend fait et cause tour à tour pour ses deux personnages, avec (mais peut-être n'est-ce qu'une impression) une tendresse un peu plus prononcée pour Mathilde. Mathilde m'a beaucoup touchée et pour cause. Et puis, une femme qui appelle son amour "mon chat", que voulez-vous, ça me fait craquer ( à chacun des faiblesses). J'ai aimé la plume de Grégory Nicolas et je lui souhaite de rencontrer le succès qu'il mérite.
Lien : http://parenthesedecaractere..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’idée de partir ne m’est pas venue d’un coup. Elle s’est imposée à moi, contre moi. Ça a commencé tout doucement, puis ça a grandi. J’avais beau lutter de toutes mes forces, me dire que c’était impossible, que je ne pouvais pas faire ça, il n’y avait rien à faire, je ne pouvais pas résister. J’étais obsédée par l’idée de la fuite.
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Elle est folle, elle n’a pas de limite, elle ne sait pas ce que c’est. Moi, j’ai toujours été mesuré, cartésien. Je pèse le pour et le contre, je ne suis pas une tête brûlée. Seulement, j’aime sa folie. Sa façon qu’elle a de faire péter un plomb à la vie.
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Videos de Grégory Nicolas (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Grégory Nicolas
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