Papi est un super menteur, tome 1 : Le super copain de Louis XIV

Babelio m'a proposé de lire en avant-première les tomes 1 et 2 d'une nouvelle série "Papi est un super menteur" de Grégory Nicolas et illustré par Jérémy Parigi : le premier s'intitule "Le super copain de Louis XIV" et le second "Le super chevalier" et sont sortis ce jour chez "Pocket Jeunesse". Je les en remercie.
Cette maison d'édition propose des romans pour toutes tranches d'âge et cette série s'adresse à de jeunes lecteurs (7 ans et plus) mais un collégien de 6ème voire de 5ème qui n'aime pas lire, pourrait y trouver de l'intérêt et certainement du plaisir parce que le texte est court (environ 60 pages avec les illustrations) mais aussi parce que le ton choisi est l'humour et surtout parce que l'on apprend en s'amusant. Au delà, cela me semble peu probable mais qui sait? en tout cas, moi, adulte, je me suis bien amusée et me suis surprise à sourire plus d'une fois :)

Je vous l'ai dit, j'ai passé un délicieux moment de lecture, vraiment! Non seulement, c'est drôle, bien écrit et en plus, l'on apprend plein de choses : je suis sûre que les enfants vont adorer cette nouvelle série qui permettra d'aborder L Histoire avec un grand H par le biais de ces petites histoires.


Nous suivons l'aventure d'un petit garçon (s'appelle-t-il réellement Marcel ou est-ce une expression utilisée par Papi vu qu'il appelle sa soeur "Poulette" (alors que son vrai nom est Apolline) qui est chez son grand-père avec sa soeur et celui-ci est en train de jardiner : le petit bonhomme lui demande comment il fait pour avoir un beau jardine et ce dernier lui répond qu'il a appris au contact du meilleur, André le Nôtre, rien que ça! ^^ Oui, oui, le jardinier de Louis XIV car lui et le roi "étaient copains comme cochons". Evidemment, pour ce grand-père de 72 ans ou plus (vous comprendrez en lisant le texte), c'est l'occasion d'instruire ses deux petits enfants de manière ludique : il va alors leur inventer une histoire abracadabrantesque, affirmant qu'ils étaient à l'école primaire ensemble et avaient même été tous les deux délégués! Comment ne pas éclater de rire devant de tels mensonges? Car évidemment, ils sont gros voire énormes et les deux enfants ne sont pas dupes. Mais peu importe, le grand-père, pris par son personnage, va alors leur expliquer la vie au temps du Roi Soleil, mélangeant allègrement les époques et les situations, ne lésinant sur rien puisqu'il n'hésite pas à se déguiser en "noble de la cour" de l'époque avec ce qu'il a sous la main (un moment très drôle pour les deux jeunes enfants) ou en plongeant le visage dans de la farine pour apparaître "poudré". Je ne doute donc pas que les enfants vont éclater de rire régulièrement à la lecture de ce livre

Mais au delà de l'amusement, le contenu est sérieux et glissé entre les pages : par exemple, sous prétexte d'une soirée pyjama à Versailles ^^, l'on apprend ce qu'était "la cérémonie du lever du roi" ou encore ce qu'étaient les" privilèges". de même, l'auteur aborde la construction du château ou encore, le mystère du "Masque de fer".

Je suis sûre que cela plaira aux enfants de par les situations, le côté irrévérencieux du grand-père et le vocabulaire simple et drôle du livre. de la même manière, je suis persuadée que les parents et adultes adhéreront au concept car il y aussi des références qu'eux seuls comprendront (j'ai, par exemple, éclaté de rire au passage du Papi se rendant à Paris, à l'invitation du roi, traversant la France sur son fidèle destrier qu'on appelait "Stewboy" et qui "était un cheval blanc" ^^) : j'ai fait d'ailleurs le test aujourd'hui : j'ai parlé de ce petit livre à mes collègues en salle des profs à la récréation et ai proposé de l'amener l'après-midi : je l'ai prêté à une collègue en lui disant qu'il était vite lu et quand je l'ai recroisée plus tard, elle était plus que convaincue et allait l'acheter pour son fils. Mission accomplie ^^. Je suis sûre que le bouche à oreille fera le reste!

Alors, peut-être que les puristes crieront au scandale devant ce mélange des genres et d'époques, mais moi, au contraire, je dis bravo! C'est hyper bien fait : le livre se dévore, c'est drôle, les illustrations sont superbes, à l'image du ton du texte, et l'on se cultive : voilà donc un bon moyen de faire découvrir L Histoire aux enfants! Sans doute, faudra-il en rediscuter avec eux ensuite mais c'est aussi l'objectif de la lecture : le partage, susciter la curiosité des enfants et voir ce qu'ils n'ont pas compris.

Je n'ai qu'un conseil à vous donner : foncez! Vous ne le regretterez pas : je compte bien le conseiller autour de moi et en parler aussi bien aux parents d'enfants de la tranche d'âge concernée mais aussi à mes amis professeurs des écoles. Pour ma part, je vais lire dès ce soir le tome 2 sur les chevaliers et vous en reparle très vite.



Lien : https://solysbooks.blogspot...

J'ai lu cet ouvrage dans le contexte d'une opportunité offerte par Babelio, que je remercie, ainsi que les éditions PKJ. J'affectionne cette maison d'édition qui ne m'a jamais déçu donc, je me suis lancée.

J'ai trouvé le graphisme de la couverture assez original et je me suis dit qu'il plairait certainement à mon neveu qui est en âge de lire ces petits formats avec plaisir puisqu'il est friand d'Histoire (avec une mère historienne et une tata historienne de l'art, forcément, il baigne dans cette culture).

Malheureusement, niveau pédagogique, je suis relativement déçue et c'était pour moi la qualité essentielle que devait avoir ce livre. Il y a des termes complexes qui ne sont pas définis. L'Histoire est finalement anecdotique par rapport à ce que j'espérais... C'est survolé donc sauf si nous avons affaire à des petits curieux qui prendront le temps d'approfondir... Cela ne donnera pas des bases bien solides. de surcroît, il n'y a pas de petits questionnaires à la fin ou de récapitulatif retraçant l'histoire qui vient d'être lue... Cela me surprend réellement, d'autant plus que l'auteur a été professeur des écoles.

En outre, ce tome est présenté (par Babelio en tout cas) comme le premier tome et pourtant, il y a un renvoi vers le second tome... Quel est l'intérêt de rappeler un évènement qui ne peut pas être connu sauf si nous avons lu le second tome en premier ? Si c'est simplement pour vendre, je trouve ça vraiment dommage...
Mais, la volonté de vendre se confirme avec environ 17 pages du second tome à la fin du premier (qui en fait 60 pour sa part).

Mais, finalement, ce n'est pas tellement mon avis qui compte mais celui de mon neveu. Ainsi, s'il est plus positif que le mien, je m'engage à revenir modifier ma critique en ajoutant son retour. le cas échéant, vous pourrez partir du principe que cet ouvrage ne l'a pas davantage séduit que moi.

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions PKJ pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Destiné à un jeune public (7 ans), ce petit roman rentre pile dans la tranche d'âge de mes élèves. Pourtant le niveau de lecture correspond plutôt à des bons lecteurs, non pas à cause de la longueur du texte mais plutôt à cause de la double narration. En effet Marcel le petit-fils nous raconte que son grand-père lui raconte cette aventure. Cela peut être compliqué pour un lecteur débutant.
L'histoire en elle-même est racontée avec beaucoup d'humour et de gags très attrayant pour le jeune lecteur et émaillée d'anecdotes historiques intéressantes. On pourrait reprocher à l'auteur que celles-ci soient trop peu expliquées, pourtant je pense que mes élèves seraient très intéressés de savoir comment Louis XIV faisait ses besoins plus que par ses guerres et décisions politiques. Alors certes, en lui-même ce détail ne présente que peu d'intérêt historique, mais pour un enfant cela lui donne un point d'accroche et peut lui donner envie d'en savoir plus. Et puis d'autres aspects de l'époque sont évoqués tels que la fronde, la construction de Versailles et la méfiance du roi envers ses courtisans.
Sans être une oeuvre de très haut niveau, je trouve que le contrat est rempli: donner envie de lire, intéresser à l'histoire en la rendant accessible à de très jeunes enfants et divertir. Je vais suivre attentivement l'évolution de cette collection et je proposerai à mes élèves de découvrir les premiers tomes afin d'avoir leur avis.

Dès les premières lignes, j'ai été conquise. Jugez plutôt : « J'aime bien regarder les mains de papi. Elles sont épaisses comme les pattes d'un ours polaire et rêches comme du papier crépon. Quand il nous caresse la tête, ça nous gratouille et ma petite soeur Apolline, ça lui fait de l'électricité statique. Ses cheveux décollent. On dirait qu'elle joue à cochon-pendu, mais avec les pieds sur terre ». J'aime découvrir ce genre de comparaisons, propres à un enfant ; cela me fait sourire et me donne forcément envie de continuer…
Dans ce court roman, tout à fait adapté aux bons lecteurs de CE1 ou aux petits lecteurs de CE2, Marcel, un jeune garçon de 8-10 ans, rapporte les histoires farfelues que lui raconte son papi un brin menteur (il aurait connu Jeanne d'Arc, Louis XIV, aurait été un temps pirate…). Peut-être le mélange des deux voies narratives sera compliqué pour les lecteurs débutants, mais avec un peu d'aide, je suis sure qu'ils s'y feront très vite !
On n'entre pas dans de l'Histoire à l'état pur. Pas d'événement fort détaillé ici, nous sommes juste plongés dans « l'ambiance » de l'époque, et c'est en cela que je trouve ce récit bien approprié aux jeunes lecteurs. Ils assisteront ainsi à la « soirée pyjama » de Louis XIV et plus particulièrement au lever du roi avec la scène de la chaise percée ; ils auront une idée de la tenue à la mode de l'époque puisque papi va chausser les escarpins de mamie, se nouer une serviette en guise de jabot, fixer des gros morceaux de coton sur une serpillère pour s'en faire une perruque… Et l'illustration accompagne la transformation de papi, ce qui donne ainsi une meilleure idée de l'apparence décrite. Ils entendront parler de le Nôtre, de l'homme au masque de fer… J'ai cru alors que l'auteur allait déraper puisque papi annonce qu'il sait qui était le célèbre prisonnier. Mais Marcel annonce qu'il gardera le secret puisqu'il a promis à son aïeul… L'énigme est donc préservée, on reste dans l'Histoire sans la transformer, et l'imaginaire des petits lecteurs peut prendre le relais. Un certain suspense apparait encore lorsque Louis XIV fond en larmes. Cela peut alors engendrer des discussions sur la charge d'un roi, sur les désirs de grandeurs de Louis XIV (thème déjà amorcé lorsque papi parle du château du Roi Soleil).
Un très bon roman « cadet » donc, écrit sur un mode humoristique, qui manque juste de quelques pages rappelant certains faits historiques évoqués dans le récit, comme la Fronde par exemple.

Papi est un super menteur est une nouvelle collection lancée par Pocket Jeunesse pour faire découvrir L Histoire aux enfants. L'idée de cette collection est qu'un Papi menteur raconte ses jeunes années passées auprès de grandes figures historiques à ses petits enfants. le narrateur est son petit fils, Marcel, qui n'est pas dupe des mensonges racontés par son grand-père, mais qui aime l'écouter, ça le fait rire.

Ce premier tome est consacré à Louis XIV, ancien copain d'école de Papi. A travers les mensonges racontés par Papi, l'auteur distille quelques informations sur la vie à Versailles au temps du Roi Soleil : les vêtements, le privilège d'assister au lever du roi (et plus si affinité), les repas, la Fronde, etc.

Il s'agit d'un roman très court d'à peine soixante pages (plus les deux premiers chapitres du tome suivant qui sont un peu too much). Techniquement cette fiction peut être lue à partir de 7 ans, mais le contenu me semble un peu compliqué avant 8 ans. Il y a déjà deux histoires en une : celle racontée par Papi (la pyjama party avec Louis XIV) et celle racontée par Marcel (Papi en train de leur raconter l'histoire à lui et Apolline).

En plus de cette mise en abyme narrative, Papi utilise pas mal d'expressions datées et de jeux de mots, sans oublier les chiffres romains inhérents au thème de ce tome. Il aurait peut être fallu ajouter des dessins légendés pour le vocabulaire historique. Surtout que les dessins utilisés sont plutôt sympas.

Le point fort de ce roman c'est l'humour apporté par les mensonges de Papi. La révélation de l'identité de l'homme au masque de fer m'a particulièrement fait rire.

J'ai lu ce roman avec un enfant de bientôt 8 ans. Il a souvent été bloqué par le vocabulaire et l'histoire imbriquée dans l'autre (il se demandait qui parlait). Cependant il a adoré cette histoire d'un Papi menteur et a beaucoup ri au fil des pages. Il s'est aussi montré curieux de l'aspect historique.

Une découverte sympa donc pour les enfants de CE1/CE2 voire les plus vieux avec des difficultés de lecture. Merci Babelio et les éditions PKJ pour cette Masse Critique spéciale. 3,5/5