Les Belles Lettres ont choisi de lancer leur nouvelle et inédite édition des oeuvres philologiques complètes de
Friedrich Nietzsche par le tome consacré aux cours sur
Platon, qui porte le numéro VIII.
Il est vrai que le rapport entre les deux philosophes, pour nous lecteurs du XXIème siècle est des plus intéressant.
Si vers la fin de sa vie l'allemand a fortement rejeté le grec, il n'en était pas tout à fait de même au début de sa carrière universitaire que l'on peut admirer ici.
Il est donc intéressant de comparer ce qui a évolué et pourquoi, notamment à travers du rapport au christianisme. Ceci est fait aussi par les commentaires introductifs d'Anne Merker qui co-dirige la parution.
Les cours ne ressemblent pas au style bien plus ciselé et percutant que l'on connait à l'auteur dans ses oeuvres, ils prennent parfois la forme de quasi-notes et offre plus un condensé des recherches et des pensées de
Nietzsche sur
Platon qu'un véritable ensemble construit, qu'une thèse sur le penseur grec.
Il ne faut donc pas s'attendre à trop par rapport aux chefs d'oeuvres de la suite, mais plutôt à une plongée dans le genèse de la pensée Nietzschéenne et à un véritable cours universitaire, avec ce que cela peut comprendre d'austérité !
Le travail éditorial est remarquable et on commence à avoir un très bon corpus entre l'effort fournit par Gallimard et celui plus récent des Belles Lettres: Oeuvres complètes en pléiades, correspondance et fragments posthumes,
poésies complètes et cours. Tout va y être, ou presque, plus besoin de lire l'allemand dans le texte pour accéder à l'ensemble de la production d'un des plus géniaux penseurs des ces derniers siècles.
Merci !