Dans ce vaste roman, initialement paru en 1991,
Dominique Noguez nous fait vivre une apocalypse multi-factorielle à travers les yeux de son narrateur, Eric Dangeville, un intellectuel et cinéaste « art et essai ». Il ne se remet pas d'un chagrin d'amour : la belle Laetitia l'a quitté et il est inconsolable. Il tient un journal que nous découvrons au fur et à mesure.
Les affres du manque amoureux s'ajouteront donc aux catastrophes qui vont s'abattre sur les régions à travers lesquelles il fuit : du pays basque vers Bordeaux, puis en remontant vers la région parisienne. Il n'est d'abord pas très attentif à ce qui se passe, tout à sa douleur intime, mais les évènements vont le pousser à ouvrir les yeux. Tremblements de terre, multiples virus ravageurs, explosions nucléaires : tout y passe. Sans oublier la terrible violence humaine.
Honnêtement, j'ai trouvé parfois le temps très long dans ce roman pourtant riche de bien des questionnements. Il a été partiellement adapté au cinéma par les frères Larrieu en 2009. Mathieu Amalric dans le rôle principal,
Karin Viard, Catherine Frot et Sergi Lopez y sont bons mais le tout m'avait paru excessif et vain. Lecture du roman achevée (non sans peine), je reste sur le même sentiment. C'est donc que l'adaptation doit être réussie, malgré ses différences notables !