COMME…
Comme on vous jette aux yeux, sans mot dire,
Une poignée de violettes…
*
Comme on fait doucement chavirer l’acacia
Pour qu’un parfum semblable au matin naissant
Choie sur le clavier blanc d’un piano
Avec volée de fleurs blanches…
*
Comme la lune lointaine se mêle aux cheveux
D’une femme debout, au milieu d’un perron,
Et pose sur l’étincelante couronne
Son front — ou bien l’orne des épis d’argent…
*
Comme un dialogue avec elle qui ne signifiant rien
Souvent ressemble au vol des hirondelles :
Il a son but, mais ne fait qu’effleurer
Annonçant la venue d’un tonnerre d’été,
Avant même que l’éclair n’ait devancé le pouls —
Ainsi…
… mais je dirai rien — car tout est triste en moi.
LE CIEL ET LA TERRE
“Sois réel ! — tu rêves toujours le c i e l ,
Imminente la tombe par des influs incessants
Elle convoite tes os et tes cendres !”
*
— Oh, oui ! — pourtant où qu’il soit
L’homme voit plus de ciel
Que de t e r r e …