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sur 1782 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
N°853 – Janvier 2015

LES COMBUSTIBLES - Amélie Nothomb – Albin Michel (1994)

C'est l'hiver, c'est la guerre et la ville où se déroule cette pièce de théâtre est assiégée par les Barbares qui la bombardent. Il fait froid dans l'appartement où le professeur qui héberge son assistant, Daniel, et Marina, l'amie de ce dernier, a déjà brûlé tous ses meubles pour se chauffer. Il ne reste plus que les 2000 livres de sa bibliothèque. La littérature sera-t-elle plus forte que le froid ? Pourtant Marina, plus sensible au froid demande qu'ils soient brûlés mais cela ne semble pas convaincre le professeur, tout au plus accepte-t-il de discuter dans quel ordre cela peut se faire. Un hiérarchie est donc ainsi instaurée.

La mise en scène avait quelque chose d'intéressant quoique déjà connu, un huis-clos entre trois personnages qui ne peuvent pas sortir de cet appartement à cause des événement extérieurs. C'est une pièce en trois actes qui respecte la classique unité de lieu, de temps et d'action ou plutôt d'inaction puisque le thème semble être ainsi formulé « quel livre emporteriez-vous sur une île déserte » ou, quel livre allez-vous sacrifier dans le poêle pour procurer un peu de chaleur ou, pour dire le choses autrement quel est l'importance de la culture face à un problème plus général de la sécurité, de la guerre, de la faim ? Posé ainsi il me paraît intéressant et très actuel puisque la crise économique semble justifier des coupes claires dans le budget de la culture dans un pays qui s'en prétend le défenseur.

Apparemment il y a trois personnages. En réalité il y en a quatre et cet autre me paraît, à l'évidence être la guerre. On ne la voit pas mais on l'entend, notamment à travers les bombardements, les balles perdues. Non seulement elle accentue le froid, mais aussi la faim et l'insécurité mais surtout elle imprime sa marque sur les autres personnages. Elle révèle souvent le pire visage des hommes et leur vraie nature. le professeur est cynique et confie qu'il vante devant ses étudiants des livres et des auteurs qu'il n'aime guère. Ainsi une sorte de débat est soulevé entre les auteurs pour désigner les volumes qui seront livrés aux flammes. Daniel, séducteur impénitent se révèle soudain amoureux de Marina et souhaite la garder auprès de lui. La jeune fille est beaucoup plus préoccupée par son relatif bien-être que par se études et par les livres, devenus de simple combustibles qu'elle souhaite voir brûlés dans le poêle. La guerre est l'occasion de se poser des questions sur la nature humaine, la véritable relation entre les gens. Elle rend tout possible, précipite les événements comme les obligations, justifie tout, les actes d'héroïsme comme la pire des trahisons... Et la mort guette.

C'est l'hiver mais chez moi je ne crève pas de froid. Je ne veux cependant pas ironiser sur les livres que je souhaiterais jeter au feu, surtout après avoir refermé celui-là.

©Hervé GAUTIER – Janvier 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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J'ai pris ce livre grâce à l'opération "deux livres de poche achetés - un offert" et celui-ci était offert. Quelle suprise de voir que c'est une pièce de théâtre, il y a longtemps que je n'en ai pas lu. J'aime beaucoup Amélie Nothomb, elle a écrit de très bons livres mais là j'avoue que celui-ci m'a laissé perplexe.
Elle essaye de nous faire réagir face à tous ces livres brûlés et comment nous, lecteurs, ferions en de pareilles circonstances. Mais je ne comprends pas pourquoi amener ce sujet. Parce que même en tant que lectrice passionnée, si je devais choisir dans une telle situation entre avoir chaud et mes livres, le choix serait évidemment vite fait. Donc puisqu'il faudra tout brûler, pourquoi s'inquiéter de ceux qu'on brûle en dernier ou en premier ? Cela me paraît dérisoire face à la situation vécue...
Cette pièce expose aussi comment l'être humain peut devenir froid, cruel, calculateur, égoïste, cynique, abject, etc... dans une situation extrême, face au désespoir et à la peur mais ce n'est pas une découverte ni une surprise. On le savait déjà...
Je suis très mitigée, peut-être n'ai-je pas compris le message ou la raison de cette écriture... Peut-être n'y en avait-il pas mais cela me paraîtrait bizarre avec Amélie Nothomb... Cela dit c'est très bien écrit et j'ai quand même plongé avec les personnages dans ce huit-clos. Je continuerais de lire la bibliographie de cette auteur.
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J'ai détesté ce livre. Un dialogue à huis-clos entre trois personnages dont on ne sais rien ni au début, ni à la fin, et dont on se fiche éperdument.
L'auteur avait quoi en tête ? Comment espérer accrocher ses lecteurs en 15.000 mots ? Rien n'est développé.
C'est court, alors forcément on va au bout, en espérant quelque chose, mais non. Rien. le vide.
Nothomb est capable du meilleur (Mercure, pourtant aussi un huis-clos !) et du pire (ce livre !).
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Je continue ma découverte de l'univers Nothomb, mais il est vrai que celui-ci va vite aller aux oubliettes!!!
Seuls points positifs, il est très court (80 p) et le fait que ce soit une pièce de théâtre cela se lit vite.
On trouve un huis clos de 3 personnages: le professeur, et Daniel et Marina, étudiants réfugiés chez le professeur pendant la guerre.

Il vont essayer de répondre à une question : Si nous mourrions de froid, brûlerions nous des livres pour survivre?
Chez le professeur, plus de chauffage dans le salon, seules deux chaises subsistent et la bibliothèque.

Marina souffre le plus du froid et veut brûler tous les livres. le professeur refuse et s'en suit une argumentation sur ce sujet.
Pour le professeur, la chaleur diffusée par les livres brûlés sera éphémère, mieux vaut les utiliser pour leur occuper l'esprit. Pour lui, la destruction des livres est la destruction du peu d'humanité qui subsiste en temps de guerre. Mais pour l'étudiante, la chaleur leur sera plus utile.

Au fur et à mesure ils brûlent des livres pour se réchauffer. Cela représente en parallèle leur perte d'humanité, une forme de fatalité. Reste à savoir s'ils sont encore humains ou s'ils sont devenus des animaux.
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J'ai essayé, j'ai laissé tomber, j'ai abandonné à la moitié du livre. Un professeur de lettres, son assistant et une étudiante se retrouvent coincés dans un appartement. Dehors c'est la guerre, il fait froid, ils ont besoin de combustibles... Il ne reste plus qu'une bibliothèque remplie de livres dans l'appartement. Lequel mérite d'être conservé, lequel mérite de servir de combustible? Les références littéraires de Nothomb me laissent de marbre, auteurs inconnus pour moi...dommage l'idée était intéressante pourtant!
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Evidemment, j'ai fait une flambée. le feu a duré 1 mn 53 s. Et encore en grande partie grâce à la couverture . Dommage, encore 7 secondes et je mettais deux étoiles.
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