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3,35

sur 1782 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Au fond de la pièce, une immense bibliothèque surchargée de livres couvre tout le mur. le reste de la salle frappe par son dénuement : ni tables, ni bureau, ni fauteuil, seulement quelques chaises en bois, et à droite, un énorme poêle en fonte. »

Ainsi commence Les Combustibles. Peut-être devrais-je donc m'arrêter là ? Au moins pour respirer, et pour fureter en détail le long étalage des bouquins entreposés dans cet espace restreint qu'est une immense bibliothèque. La mienne est minuscule (je parle de bibliothèque, ne cherches pas systématiquement une connotation sexuelle à mes propos). Et je me fais cette réflexion intérieure : où poser mes fesses pour lire ce Nothomb s'il n'y a ni canapé, ni fauteuil. Certainement pas sur le poêle, ça risque de faire griller mes roustons. Seconde réflexion (effet Nothomb, je réfléchis plus) : où vais-je posé mon verre de bière s'il n'y a ni table, ni bureau. Certainement pas sur le poêle, ça va faire griller mon malt, et les bières noires ne sont pas franchement mon truc. L'histoire débute mal avec ces deux questions laissées sans réponse. Je décide donc d'avancer dans ma lecture, à jeun et debout.

Mais avant, j'ai une question à te poser : Quel livre emporteras-tu sur une île déserte ?

Je te laisse réfléchir, tu n'auras qu'à repasser par ici dans six mois pour me donner ta réponse. Voilà donc le sujet principal de ce roman.

La question n'est pas exactement posée de cette manière, mais le principe en est le même. Nous sommes en pleine guerre, la ville est assiégée depuis plus d'une année et les bombardements ne cessent pas… Un professeur, son assistant et Marina, étudiante et accessoirement maîtresse actuelle, temporaire de l'assistant, se retrouvent réfugiés dans un appartement. Plus de meuble, plus de babiole, juste un poêle et une bibliothèque remplie d'ouvrages… C'est l'hiver et on se gèle les miches et les roustons… Tu vois où je veux en venir… Dans ce court roman (huis-clos construit façon pièce de théâtre), les trois protagonistes vont discourir pour savoir quels livres méritent d'atterrir dans les flammes du poêle afin de recueillir un peu de chaleur… La survie est à ce prix !

A dire vrai, l'idée me paraissait des plus prenantes, mais les références d'Amélie Nothomb me laissent de marbre, et j'ai l'impression de ne pas avoir tout saisi l'importance des auteurs cités. J'en ressors donc avec un sentiment de frustration et une petite voix intérieure me disant que j'aurais tout aussi bien pu poursuivre mon chemin au milieu des bombes sans perdre mon temps avec ce bavardage.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Je n ai pas trop apprécié cette lecture ou ne l ai-je peut-être pas comprise.
Le schéma dialogue, pièce de théâtre ne m a pas conquise.
Pour résumer : Ce roman aurait peut-être pu avoir comme titre : "Si tu ne devais emporter qu un seul livre, lequel choisirais-tu?". Sauf qu'Amélie Nothomb a placé ça au milieu de la guerre et qu il s agit de brûler des livres pour se réchauffer
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Il y avait un moment que je n'avais pas lu ce livre et c'est étrange mais j'en gardais un meilleur souvenir. Cette relecture a été une déception.
C'est tellement court et bâclé que l'on reste en surface alors que le sujet est intéressant.

Imaginez : c'est la guerre, c'est l'hiver, on se caille les miches, il n'y a presque plus rien à manger mais, pis que tout, il n'y a plus rien à brûler pour se réchauffer. Trois survivants - une jeune étudiante et deux professeurs - tentent de se ranimer en brûlant les livres du doyen. Oui mais quels livres ? Quels livres méritent-ils l'autodafé ? Et quel livre mérite-t-il d'être épargné quitte à crever de froid ?

Quand on aime les bouquins comme nous les aimons, ces questions ont de quoi nous secouer les méninges. Je m'attendais à une réflexion plus pertinente sur la critique littéraire - parce qu'au fond c'est bien de cela qu'il s'agit. Amélie Nothomb se contente d'aligner les clichés : les enseignants défendent des livres imbuvables et lisent en secret des inepties ; les étudiants gobent trop facilement ce que leur disent leurs enseignants ; et les écrivains ont des lecteurs idiots et ils doivent faire avec eux. Sympa. Non, c'est trop léger et beaucoup trop cynique.

Et puis il y a une chose que je ne m'explique pas : pourquoi Miss Nothomb a-t-elle inventé des titres ? Pourquoi n'a-t-elle pas parlé de vrais livres, ceux qu'elle aime et ceux qu'elle voue aux gémonies ? Nous aurions eu une vraie base de réflexion parce que là, quand Le Professeur défend un bouquin, on ne sait pas s'il vaut ou pas la peine de crever de froid. Nous aurions eu une référence et nous aurions même pu nous agacer ou, au contraire, soutenir les choix de l'écrivain.
Peut-être a-t-elle eu peur de se mettre la critique à dos ou ses lecteurs ? C'est bizarre ce manque d'audace.

Moi par exemple, en pareil cas, je cramerai La Guerre du Feu (n'y voyait aucune ironie), Je l'aimais, La tache, tous les Astérix écrit par Uderzo, La Chartreuse de Parme, Frankenstein, La liste de mes envies, Prendre Fin, Esprit d'Hiver, L'Alchimiste, L'élégance du hérisson... La liste est longue. On a bien le droit de ne pas être d'accord avec moi et de me traiter d'ignare mais, au moins, je ne me cache pas derrière des inventions.

Cette pièce de théâtre aurait pu être enrichissante et susciter le débat. Elle m'aura tout juste permis de passer le temps une heure. C'est mieux que rien.
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Je ne suis pas convaincue par cette première lecture d'Amélie Nothomb.
Les dialogues sont certes épicés mais... c'est tout. Je ne sais pas vraiment que dire à propos de ce livre : pas d'histoire proprement dite... Une description grinçante de la nature humaine (encore que...). Bref, je tenterai un autre de ses romans pour me faire mon impression.
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Voilà un roman sous forme de pièce de théâtre qui s'avère bien étrange et déstabilisant... Difficile de savoir clairement si nous avons apprécié ou pas une fois la dernière page tournée tellement sa présentation est originale et inattendue, tout comme le contenu qui se perd parfois dans des méandres où il faut se concentrer pour réussir à suivre les pérégrinations de l'auteur.

De nombreuses réflexions philosophiques et littéraires sous-tendent cette oeuvre et la rendent par moment bien indigeste. du moins cela fut le cas pour moi qui ne connaissais ni les oeuvres ni les auteurs dont il était question, du coup j'ai eu beaucoup de mal à comprendre les critiques exposées. Au-delà de ça, j'ai adoré suivre des lecteurs discourir sur l'importance ou non de certaines oeuvres et devoir faire des choix pour se chauffer et donc rester en vie. C'est tout une réflexion autour de l'importance des romans, de leur contenu et de la plume des auteurs qui nous est offerte et nous nous retrouvons à nous poser les mêmes questions: si je devais éliminer petit à petit mes romans, par lesquels oserais-je commencer?

L'idée de base est donc excellente et la présentation sous forme de pièce de théâtre sert très bien le contenu de ce roman, mais les discussions sont souvent bien trop longues pour que l'intérêt du lecteur soit conservé suffisamment longtemps. du moins cela a été mon cas vu que je n'arrivais clairement pas à me plonger dans certains échanges. Peut-être que si je connaissais les oeuvres dont il était question, j'aurais réussi à m'intéresser davantage au roman...

A côté de toutes ces réflexions, le contexte de l'histoire reste assez vague... Nous savons que nous sommes en pleine guerre, qu'il devient de plus en plus difficile de survivre pour la population, mais sinon nous ne savons pas de quel conflit il est question et ce qu'il s'est vraiment passé et je trouve cela un peu dommage. Toutefois ce n'était pas le propos de cet ouvrage, donc j'imagine que c'était un choix scénaristique de la part de l'auteur. La fin quant à elle était à la hauteur des espérances et clôt magnifiquement bien cette histoire qui s'accélère de façon bienheureuse sur les dernières pages.

En bref, un avis en demi-teinte pour cette pièce de théâtre, car si j'ai aimé les idées et certains faits, je me suis aussi enlisée dans les discussions qui avaient parfois tendance à s'éterniser...
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Le thème de départ est plutot sympa mais finalement, l'histoire n'a rien d'originale dans son déroulement, les personnages non plus. Aucune surprise. Cette auteur m'avait habituée à mieux.

Pioche d'avril 2017, choisie par Sallyrose
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Déjà presque vingt ans pour ce petit opus de la très productive Amélie Nothomb.
Son troisième livre paru.
J'ai adoré les romans autobiographiques de notre écrivaine belge préférée, donc je n'en dirai pas trop de mal mais pour l'autre partie de son oeuvre... je trouve du bon et du nettement moins bon.

Les Combustibles fait partie de ce nettement moins bon.
Malgré la couverture poche très incandescente, qui nous promet une lecture passionnée, je n'ai jamais été embarquée par ces quelques quatre-vingt-dix pages.
À sa décharge, le récit n'est qu'une suite de dialogues. Il est formaté comme une pièce de théâtre et lire du théâtre est assez rébarbatif pour moi.

critique complète sur mon blog, merci
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Lu juste après Fahrenheit 451, était-ce une erreur?
J'ai découvert et aimé Nothomb avec Acide Sulfurique mais mon engouement s'est par la suite atténué.
le sujet des Combustibles est très attirant mais je m'attendais à y trouver davantage de poésie (serais-je comme Daniel?) et de profondeur. C'est trop court: énormément de questions mais pas assez de débats pour aboutir. Peut être était-ce l'intention de l'auteure: une lecture rapide pour amené le lecteur à pousser sa réflexion, tout en faisant écho mais sans ombrage possible au leader du sujet?
Impression mitigée donc, je suis déçue mais pourtant il tourne en boucle dans ma tête.
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Je ne m'attarderai pas sur ce livre ci (et pourtant, j'aime énormément Amélie) pour la bonne et simple raison que je ne l'ai pas vraiment aimé. Je n'aime pas utiliser ce verbe lorsque je parle d'un livre car il n'est en soi pas totalement mauvais.
Il met en scène 3 personnages qui discutent alors qu'il y a la guerre dehors. Il brûlent toutes sortes d'objets et à un moment, il ne reste que des livres à brûler. Peut-on brûler des livres ? (Je n'arrive même pas à surligner, écrire ni même corner les miens alors imaginer les brûler, rien que l'idée terrifie). Mais ici, la question se pose. Il leurs faut survivre. Alors quels livres brûler ? S'ensuit alors toute une discussion autour de la littérature, des disputes aussi car la littérature a le mérite de se discuter.
C'est drôle, dit de cette façon, je me mets à me demander pourquoi je ne l'ai pas apprécié. Peut être à cause du surnombre d'oeuvres citées inconnues ou du non attachement envers les personnages. Dommage.
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J 'ai pas trop adhéré à cette pièce qui est une allégorie sur le pouvoir des livres ...La trame d' une situation ou mourir de froid. ou bruler des livres pour survivre.ou faire l 'amour avec une personne que l'on déteste sera la survie ou la mort de nos personnages.
Cette pièce est une délicate question de priorité ....son amour propre ..son orgueil sa survie ....le choix
Mourir de son idéale ?
La vie a-t-elle une éthique pour lutter contre la mort ?
Ces questions taraudent nos esprit lorsqu'on se rapproche de la mort de trop près ou nous sommes happer par cette instinct de survie au mépris de la conscience -Cette pièce exploite à merveille ces interrogations.
A vous de juger le choix de chaque personnages et de cette nouvelle nathombienne
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