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3,62

sur 1576 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amélie Nothomb, une figure bien établie dans le monde de la littérature contemporaine, est une auteure que j'ai découvert il y a de nombreuses années. Je n'ai jamais raté ses livres, faisant partie de mes auteurs "chouchous", un peu comme une valeur sûre pour passer un bon moment. le risque étant d'en attendre toujours autant pour chaque livre que ceux qui m'ont scotchée, comme « Ni d'Eve ni d'Adam » ou « Péplum », sans compter sur « Stupeur et tremblements ». Après son précédent roman explorant la relation mère-fille, l'auteure se plonge dans un récit centré sur des liens familiaux complexes, une relation au père particulière voire malsaine.

Le livre commence avec le personnage de Claude, un homme qui, après avoir été abandonné par la femme qu'il croyait être "la femme de sa vie", passe deux décennies à bâtir une vie de succès, espérant que sa réussite fera regretter à son ancienne compagne son choix de l'avoir quitté. Ce plan machiavélique met en scène deux victimes involontaires : sa femme, Dominique, et leur fille, Épicène, qui ignorent leur rôle dans cette quête de vengeance.

L'histoire est racontée en seulement 162 pages, un format relativement court. Petite pointe de déception, car l'histoire aurait pu être davantage développée avec plus de profondeur. Cependant, le style concis d'Amélie Nothomb peut également être apprécié pour sa capacité à condenser une histoire complexe en un espace restreint. J'ai aimé et pas aimé à la fois, car c'est original mais condensé.

Le récit, bien que comportant des éléments intéressants, peut sembler par moments truffé de clichés, ce qui peut laisser parfois sur la faim, comme celui justement de rendre jaloux par le succès, les possessions. Des situations et des dialogues qui semblent familiers, voire stéréotypés, peuvent être perçus comme un manque d'originalité, et pourtant, sommes-nous plus prolixes et originaux dans la vie quotidienne réelle ?

La relation père-fille est un thème central dans le roman, et Amélie Nothomb explore ces liens complexes avec une certaine profondeur, mais on aimerait en lire plus, voir cette relation beaucoup plus développée, plus aboutie encore. Pourtant, on se laisse charmer par l'écriture fluide, rythmée, la complexité des personnages dépeint en très peu de lignes. Un travail minutieux qui donne envie de plus. Un plus dans ce livre : le personnage de Claude qu'on aime ne pas aimer. Il est sombre, machiavélique et manipulateur, et il contraste bien avec les autres personnages qui peuvent sembler trop lisses, mais face à lui, peut-être est-ce la normalité qu'on oublie...

En bref : "Les Prénoms Épicènes" est un roman qui suscitera des réactions différentes en fonction des préférences de chaque lecteur. le format court et le style de l'auteure peuvent être appréciés pour leur concision, mais peuvent aussi être perçus comme limitant la profondeur de l'histoire. Mais c'est aussi ce qui fait le charme de cette histoire à mon avis : les possibilités d'appréciation en fonction de chacun. L'exploration des thèmes de l'amour, de la vengeance et des relations familiales reste un aspect intéressant de ce livre, qui saura trouver son public parmi les amateurs d'Amélie Nothomb.
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Le cru 2018 d'Amélie Nothomb : plutôt bon et gouleyant.
Nothomb invente une petite fable sur la manipulation dans l'amour, la manipulation dans la vie, la pureté de la jeunesse et l'échec de ceux qui n'avancent que par ambition.
Bien troussée, cette longue nouvelle se lit d'un coup.
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En lisant ce court roman j'ai appris plusieurs choses :
- qu'épicènes, ce joli mot aux trois "e" différents, signifie "qui est commun au genre masculin et féminin", un prénom épicène est donc un prénom mixte.

- qu' "Épicène ou la femme silencieuse" est une comédie du dramaturge Ben Johnson, contemporain de William Shakespeare.

- Mais surtout j'ai appris qu'Amélie Nothomb, dont je lisais une oeuvre pour la première fois, écrit fichtrement bien ! Une plume légère et efficace, une intrigue prenante, j'ai dévoré ce petit roman !

Après un court prologue exposant une rupture amoureuse froide et déchirante, on y suit l'histoire de Claude (l'homme) et Dominique (la femme), un couple aux prénoms épicènes, qui nomme ainsi leur unique enfant, une fille brillante. Pourtant quelque chose dysfonctionne dans cette famille, que ce soit la relation entre les parents, en montagnes russes, ou celle entre le père et la fille, confinant à la haine...
L'explication, en lien avec le mystérieux prologue, s'avère glaçante.

Un très bon roman, trop vite lu !
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Voilà donc le cru 2018 de mademoiselle Nothomb, et ma foi c'est un cru satisfaisant pour ma part.
Pas un livre révolutionnaire, loin s'en faut, mais il peint avec très peu de mots (ben oui) des personnages complexes, entre amour et haine. le père semble rongé par le vide, la mère paraît transparente, la fille vit dans la haine cachée.Mais les faux semblants, les apparences ne durent pas...
On nous fournit les éléments essentiels, à nous de compléter (ou pas), de redonner de l'épaisseur (ou pas).
Ce texte est froid, dans une économie de mots, de sentiments. Les personnages sont froids. Mais pas toujours. Pas tous. Sous une apparente simplicité, le roman me paraît nettement plus complexe, chaque mot est choisi, peaufiné.
Je ne sais pas quelle empreinte, de quelle profondeur, cette lecture va me laisser, mais le moment fût agréable.
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« Nous sommes ensemble depuis cinq ans. À part l'amour, tu n'as rien. / Tu ne t'en es pas plainte. » (p. 4) Quand Reine quitte Claude, ce dernier décide de se venger et qu'importe que cela lui prenne 15 ans. Pour cela, il s'attache la douce Dominique qui, sans le savoir, participe à un plan amer poli par le dépit. de leur mariage naît Épicène, petite fille adorable qui ne comprend pas pourquoi son père la hait, mais qui s'en accommode en le haïssant encore plus fort. « Pourquoi avoir des remords de ne pas aimer qui ne l'aimait pas ? La question ne méritait aucun état d'âme. » (p. 21) Cependant, il y a une différence entre ressentir ce violent sentiment et l'avouer à d'autres. Et tandis que Claude poursuit obstinément sa vengeance, la fillette découvre les ravages de la duplicité et de la dissimulation. « À dix ans, Épicène ne fut pas capable de dire à sa meilleure amie que son père était un sale type et qu'elle le détestait. » (p. 26) Plus tard, quand bien des vies auront été bouleversées, il restera une simple question : peut-on vraiment se venger d'un chagrin d'amour ? Et cela a-t-il un sens ?

Après Frappe-toi le coeur qui décrivait le terrible manque d'amour d'une mère envers sa fille, Amélie Nothomb explore ici les relations père-fille et, au-delà, les chemins que l'on emprunte dans l'existence : faut-il vivre pour un autre, contre un autre, pour soi ? Si le de cette autrice me laisse particulièrement froide, tant son dépouillement frôle la désolation, le contenu de ses derniers romans me stimule agréablement et, toujours, me rappelle la chance que j'ai eue de grandir dans une famille normale, banale, heureuse.
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Amélie Nothomb, c'est mon rendez-vous estival depuis plus de quinze ans. Malgré quelques déceptions les années précédentes Amélie et moi sommes à nouveau en harmonie grâce à "Frappe-toi le coeur" et "Les prénoms épicènes". Ce nouveau roman, je ne vais pas tenter de le résumer de peur de vous gacher les révélations finales... Disons que ce roman parle d'amour, de famille, d'amitié, de manipulation et de non-dits le tout à la sauce belgonothombienne (humour, rêverie, noirceur, images fortes et... pneu!).
Un Nothomb bon cru pour cette rentrée littéraire!
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Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de cette auteure et franchement j'ai bien aimé cette histoire qui décrit une relation père-fille pour le moins inhabituelle.. c'est un petit livre court mais qui m'a donné une grande envie de relire Amélie Nothomb.
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Encore un roman fantasque d'améliorer Nothomb. Une belle lecture que j'aurai lu d'une traite (bon il fait que 150 pages 😂).

Cette fois-ci, elle nous parle des relations père/fille, de trahison, de mensonges, de manipulation.
L'autrice à parfaitement travailler et développer la nature de ses personnages.

Et comme à chaque fin de chronique d'un roman de l'autrice, je terminerai en disant : "Avec Amélioration soit ça passe, soit ça casse". Et cette fois c est passé pour moi.

Et pour celles et ceux parmi vous qui l ont lu, ça passe ou ça casse ?
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Lire un petit roman d'Amélie Nothomb durant les vacances est souvent plaisant et pas fatiguant.
"Les prénoms épicènes" est dans la bonne moyenne d'abord parce que le jeu des prénoms dont l'autrice est addict est à son comble avec ce titre. Elle soigne les prénoms de ses personnages qui sont toujours originaux.
En règle générale on parle plutôt de prénoms mixtes, synonyme de prénoms épicènes. Claude et Dominique sont les personnages principaux du roman alors logiquement ils prénomment leur fille Epicène en écho à leur particularité. Pourtant, on comprend dès le début que leur relation est fondée sur un mensonge et que leur fille va en souffrir.
Claude, le gentil séducteur va s'avérer être une sorte de pervers narcissique après son mariage, en manipulant Dominique et haïssant Épicène.
Bon, cela fait sujet un peu à la mode mais rien que pour son message principal "La personne qui aime est toujours la plus forte" ça vaut le coup d'autant plus que la lecture est rapide.


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Livre simple et court, avec une pointe d'humour et de philosophie, c'est toujours ce qui caractérise un roman d'Amélie Nothomb.

Dans celui-ci, on retrouve un couple, Claude et Dominique ( je vous laisse deviner qui est la femme, qui est le mari), à travers leur ascension sociale dans le Paris mondain. Leur fille Épicène ne se fait pas à leur nouvelle vie et voue une haine profonde à son père qui ne l'a jamais aimée.

Dit comme ça, le scénario paraît très étrange mais comme toujours, l'auteure tisse sa toile à merveille dans ce contexte saugrenu. le style est relaxant et propre à l'auteure, et le roman se lit en deux heures tout au plus, bref, parfait pour faire une pause entre deux pavés.

Ce fut pour moi une lecture légère et agréable, que je recommande quand on en a assez des phrases longues et alambiquées de certains auteurs.
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