L’amour : c’est une maladie qui rend mauvais. Dès que l’on aime vraiment quelqu’un, on ne peut s’empêcher de lui nuire, même et surtout si l’on veut le rendre heureux.
-On n'est pas forcé d'avoir les mêmes opinions que ses amis, n'est-ce pas?
-Sûrement pas.
-L'amitié est une chose bizarre : on n'aime ses amis ni pour leurs corps, ni pour leurs idées. En ce cas, d'où cet étrange sentiment provient-il?
À présent, j'entrevois la logique qu'il y a à choisir ce trépas. L'eau et l'amour sont le berceau de toute vie: il n'y a pas plus fécond. Mourir par l'amour ou mourir par l'eau, ou mieux encore par les deux ensemble, c'est boucler la boucle, c'est prendre la porte d'entrée pour porte de sortie. C'est se tuer par la vie même.
«Pourquoi est-il impossible de faire du bien à quelqu’un sans lui faire de mal ? Pourquoi est-il impossible d’aimer quelqu’un sans le détruire ?»
La femme n'a pas besoin que l'homme soit beau pour le désirer
La laideur, c'est rassurant: il n'y a aucun défi à relever, il suffit de s'abandonner à sa malchance, de s'en gargariser, c'est si confortable. La beauté, c'est une promesse: il faut pouvoir la tenir, il faut être à la hauteur. C'est difficile.
Il faut accepter de ne pas comprendre certaines choses chez ses amis.
Y aurait-il un si profond désir en moi, si c'était pour qu'il n'aboutisse à rien?
Les imbéciles ne pensent qu'à partager leurs merveilles avec la multitude, ce qui est le plus sûr moyen de perdre son butin, et surtout de le voir se muer en une chose vulgaire.
Si ce n'étaient que les miroirs ! Si ce n'étaient que les vitres ! On ne me laisse jamais prendre un bain sans en avoir troublé l'eau à force d'huile parfumée. Pas le moindre meuble en marqueterie, pas l'ombre d'un objet en laque. A table, je bois dans un verre dépoli, je mange avec des couverts en métal écorché. Le thé que l'on me verse contient déjà du lait. Il y aurait de quoi rire de ces attentions méticuleuses si elles ne soulignaient pas tant l'étendue de ma difformité.