L’amour n’est pas la spécialité des humains.
[…] vous trouvez l’amour comme le vautour sa nourriture : vous êtes là au moment le plus funeste, à observer et à guetter. Vous repérez les meilleurs morceaux, vous fondez dessus et vous vous envolez au loin en emportant votre butin.
Elle se souvint d’une notion qu’on lui avait apprise lors de sa formation : certaines personnes qui, pour diverses raisons, ne sont pas satisfaites de leur sort présent s’en sortent par une solution inconsciente que l’on appelle la fuite dans le sommeil. Selon leur degré de mécontentement, cela peut aller de la somnolence intempestive à la léthargie pathologique.
C’est plus fort qu’une prison. Votre mensonge a enfermé Hazel à l’intérieur d’elle-même. Elle crèverait plutôt que de partir. Savez vous ce qui me frappe? C’est que vous trouvez l’amour comme le vautour sa nourriture : vous êtes là au moment le plus funeste, à observer et à guetter. Vous repérez les meilleurs morceaux, vous fondez dessus et vous vous envolez au loin en emportant votre butin
Le propre des grands livres est que chaque lecteur en est l'auteur. Vous lui faites dire ce que vous voulez.
L'eau et l'amour sont le berceau de toute vie : il n'y a pas plus fécond. Mourir par l'amour ou par l'eau, ou mieux encore par les deux ensemble, c'est boucler la boucle, c'est prendre la porte d'entrée pour la porte de sortie. C'est se tuer par la vie même.
L’amoureux est un être complexe qui cherche aussi à rendre heureux.
- Justement. Le texte dit : « un mouvement presque involontaire ». On ne dépucelle pas avec un mouvement presque involontaire.
- Pourquoi pas ?
- D'abord, je n'appellerais pas ça un mouvement.
- C'est une litote.
- Prendre la virginité d'une fille avec une litote, je trouve ça un peu fort.
J'aime les poires, j'aime les grenades. Je ne reproche pas aux poires d'avoir un goût différent des grenades. J'aime les poires pour leur exquise subtilité, j'aime les grenades pour le sang dont elles maculent le menton.
Comme les rêves sont cruels, qui nous laissent entrevoir des merveilles pour nous en mieux priver !