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3,75

sur 2392 notes
J'étais passée à côté de ce livre alors que je pensais avoir tout lu d'Amélie Nothomb, voilà chose faite aujourd'hui puisque cette histoire se lit d'une traite.
L'amour et ce qu'il peut faire faire est le sujet ; peut-on vivre en gardant cet amour juste pour soi, le cacher au monde? Pas certaine que ce soit possible mais l'esprit de Melle Nothomb est assez tordu pour nous le faire imaginer! Je n'ai été déçue que par la fin...
Deux fins possibles mais aucune, à mon sens, n'était à la hauteur de l'histoire.
Un bon moment de lecture quand même, je reste sous le charme de cette écriture si particulière!

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Les livres d'Amélie Nothomb, je les dévore, tout en n'étant pas emportée par l'émotion. Ceux-ci sont une pure construction intellectuelle et cynique, souvent un rapport de forces entre 2 êtres. C'est la logique qui prime, même si l'illogisme s'y cache souvent.

Ce roman ne déroge pas à la règle, qui parle de la beauté et de la laideur, de la puissance de l'amour, de l'égoïsme, du profond antagonisme qui taraude le coeur humain. Des sentiments, me direz-vous ! Oui, mais analysés, abordés par le biais rationnel.

Nous sommes sur une île où un vieillard séquestre une jeune fille par amour. Et quand il fait appel à une infirmière pour « divertir » sa protégée, le mécanisme s'enclenche…pour aboutir à deux fins possibles, car l'auteure n'a pas résisté à l'appel de son imagination et nous fournit deux dénouements.

J'ai passé un agréable moment de réflexion devant cette passion. Ca fait du bien, de temps en temps, de ne pas s'impliquer émotionnellement. Ca repose.
Quel paradoxe ! Amélie Nothomb, par son intellectualisme forcené, me délasse.
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A la lecture d'un Nothomb, j'aiguise mon sens critique.
Je cherche les raisons des polémiques à propos de cette autrice.
Elles devaient encore être aux rendez-vous cette année à la rentrée littéraire, “Psychopompe” n'étant retenu dans aucune liste des cinq principaux prix !
Heureusement, il lui reste ses fidèles lecteurs…

Mercure” est une lecture divertissante autour de l'emprise et la manipulation.
Un vieil homme de 77 ans peut-il être aimé par une jeune fille en fleur de 23 ans ? ou ce vieil homme décati, chenu s'en persuade-t-il ?

Un texte qui n'est pas boursouflé et qui raconte une histoire, car c'est l'histoire qui prime, d'ailleurs, vous en aurez deux puisque l'autrice propose une fin alternative.

En fait, le roman est tout en dialogues et c'est peut-être là que le bât blesse pour les critiqueurs littéraires, pas de digressions dans ce court roman mais des références à la littérature ; pour elle, le syndrome de Stockholm est celui, stendhalien, de Fabrice del Dongo !

Amélie Nothomb sait scénariser avec intensité son récit et a réussi à m'accrocher une fois de plus à sa lecture.
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En 1923, sur la petite île de Mortes-Frontières, Hazel, 22 ans, vit avec son tuteur, vieil homme de 76 ans, qui l'a recueillie 5 ans plus tôt, après un bombardement qui a laissé la jeune fille horriblement défigurée, et orpheline. A l'écart du monde, le vieillard a banni de l'île le moindre objet qui pourrait renvoyer à Hazel son épouvantable reflet.
Ainsi isolée, la jeune fille est protégée de la cruauté des hommes, mais n'en dépérit pas moins dans sa solitude.
Alors le vieux engage Françoise, infirmière revêche, pour la soigner. Celle-ci ne tardera pas à percevoir l'ambiguïté de la relation qui unit ce vieillard éperdu d'amour et Hazel qui, à contre-coeur, en subit les assauts charnels.

Dans ce huis-clos îlien, Amélie Nothomb décortique les passions humaines à travers les joutes verbales incisives et sarcastiques auxquelles elle livre ses personnages. Amour vs haine, égoïsme vs générosité, passion vs perversité, où s'arrête l'un et où commence l'autre, qui plus est quand les rapports sont déséquilibrés ?
Utilisant une nouvelle fois le thème de la beauté et de la laideur, l'auteure nous embarque dans un conte un peu malsain et morbide, pour lequel elle a écrit deux fins. Et, incapable de se décider, elle propose les deux au lecteur, l'une un peu plus morale et moins perfide que l'autre, mais du coup moins savoureuse.
« Mercure » fournit une nouvelle preuve du talent de dialoguiste d'Amélie Nothomb, ainsi qu'une réflexion (même sans miroir) intelligente et jubilatoire. Jusqu'ici, c'est mon Nothomb préféré.

#LisezVousLeBelge
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Voilà un petit roman dont l'originalité tombe à pic !
Comme précédemment dit, je n'ai lu que deux romans d'Amélie Nothomb et ne coonnais donc pas bien son univers.
Or, il semble que ces temps-ci, ma boîte à livres habituelle regorge de ses oeuvres.
Quelqu'un serait-il en froid avec elle au point de la donner en pâture aux passants désoeuvrés ?
Bref, curieuse d'en connaître un peu plus, j'ai ouvert mon sac et, désireuse de me séduire, elle s'y est précipitée avec la ferme intention de me raconter son Mercure.

188 pages qui m'ont captivée, je l'avoue...
Une ambiance vraiment très particulière pour une intrigue inhabituelle.
Un huis-clos sur une petite île au large de Cherbourg où vivent reclus un vieux capitaine au long cours et sa pupille qu'il a recueillie suite à un bombardement en 1918.
Pourquoi le vieil homme la tient-il loin du monde et a-t-il banni tout miroir de la demeure ?
C'est ce que Françoise, l'infirmière engagée pour s'occuper de la jeune fille, ne va pas tarder à découvrir, alors détentrice d'un secret dont elle finira par tirer elle-même profit.

En fin de compte, c'est distrayant un roman d'Amélie Nothomb entre deux livres plus pointus.
Ça se lit tout seul, c'est court et ça distrait..Ça peut même parfois donnerà réfléchir.
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Lire un Nothomb, pour moi, c'est comme tous les petits plaisirs de la vie, prenez un vin par exemple, qu'il s'agisse d'un grand ou d'un petit millésime, ou d'un pas millésimé du tout, qu'il soit très cher ou pas, s'il me plaît et s'il est à mon goût, qu'importe les autres convives, j'entends l'apprécier et ne pas faire la blasée, autrement dit je ne boude pas mon plaisir. Na !
Et là encore le plaisir et la surprise étaient au rendez-vous.
Ce que j'apprécie en fait je crois chez AN, c'est la façon qu'elle a de traiter de sujets graves, comme ici ceux de l'amour et de laideur, avec légèreté et désinvolture ; mais avec quelle efficacité !
Et puis toutes ses trouvailles rigolotes m'amusent aussi, du genre « pour m'exprimer la souffrance de notre séparation, Caroline alla jusqu'à s'arracher un ongle entier, celui de l'annulaire gauche, qu'elle colla sur sa missive. » ….où va-t-elle chercher ça !?

Mis à part qu'à un moment de la lecture, j'ai eu l'impression de revisiter l' « Hygiène de l'assassin », d'être au coeur d'une même joute verbale….
Quant au dénouement, si j'avais eu à en décider, j'aurais préféré par contre qu'il n'y ait qu'une seule fin, et j'aurais choisi la deuxième que j'ai trouvé plus originale, et plus malicieuse, pour ne pas dire enrichie d'un petit brin de perfidie qui ne nuit pas.
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Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un roman d'Amélie Nothomb… Adepte de cette auteure à l'adolescence dont j'appréciais l'originalité, la noirceur et l'humour décalé, j'étais aussi bien séduite par ses sujets que par l'intelligence de sa plume. Mais mon horizon littéraire s'est élargi et j'ai fini par me lasser de ces sorties annuelles qui me semblaient parfois superficielles et pas assez abouties. 

Et puis, il y a peu, je suis passée par une boîte à livres qui contenait “Mercure”, or, étrange coïncidence, j'avais lu juste avant une critique enthousiaste d'une babeliote sur ce titre qui m'avait échappé jusqu'alors. Pourquoi pas après tout? Troquant les deux livres que j'avais apportés, me voici repartie avec mon petit roman en poche qui n'était pas de première jeunesse visiblement puisque le prix sur la couverture était encore en francs! (Quoi?! 26 Fcs contre 6,4€ aujourd'hui, soit 42 Fcs??! On en parle de l'inflation?? ;p)

Bref, relire un roman d'Amélie Nothomb, m'a un peu fait l'effet de regoûter à une pâtisserie dont j'avais été écoeurée à force d'abus… C'est bon, l'équilibre entre le sucré et l'acidité est toujours aussi bien dosé, la recette n'a pas changé, mais c'est à consommer avec parcimonie pour que ça reste un plaisir. Avec cette île isolée au large de Cherbourg et cette étrange  bâtisse plongée dans la pénombre, on retrouve cette atmosphère oppressante de huis clos chère à l'auteure. Les mystères s'accumulent dès les premières pages et hameçonnent le lecteur presque immédiatement. Un triangle quasi amoureux se forme rapidement et donne lieu à des joutes verbales toujours aussi vives et savoureuses. Pour cela, quel plaisir de retrouver la plume acérée d'Amélie Nothomb!

Comme souvent chez cette auteure, l'horreur côtoie le merveilleux, la laideur va de pair avec la beauté et les personnages sont des êtres torturés mais à l'intelligence redoutable et à la répartie heureuse. Nos valeurs morales se trouvent bousculées et ce qui serait malsain dans tout autre contexte, se trouve sublimé par les sentiments passionnés des personnages. Petite originalité dans ce roman: l'auteur n'a pas su choisir sa fin et nous offre deux sorties possibles. Au lecteur donc de voir où va sa préférence, pour ma part je choisis la seconde, plus sombre, plus tragique, plus torturée et donc plus en adéquation avec l'ambiance du roman!
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C'est l'un des rares livres de notre Dame au chapeau qui bénéficie d'un synopsis assez complet.
Par la suite ,Amélie va laisser , en quatrième de couverture une légère phrase , qui est censée décrire le résumé du livre.

Donc, pour mercure, nous avons quand même quelques éléments.

J'ai beaucoup apprécié cet opus qui fait parti de ma longue liste.

On va haïr ce vieux. On va finir par avoir envie de bousculer l'héroïne naïve. Et apprécié Françoise. L'infirmière. Personnage clé du roman.


Dans ce livre la ou Amélie est assez surprenante telle une grande magicienne c'est qu'elle offre la possibilité au lecteur de procéder à faire un choix entre 2 fins.


En effet, l'auteur nous livre deux fins.....

Ce qui laisse ce dernier assez dubitatif sinon de pouvoir échanger à ce propos. ....


J'ai aimé les 2.

J'ai aimé ce livre dévoré en peu de temps...Il y a longtemps....

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Amélie Nothomb nous livre ici une histoire non seulement intéressante mais aussi très divertissante. Elle nous raconte l'histoire d'une jeune fille, Hazel, âgée de vingt deux ans, qui ne peut pas se regarder dans tout ce qui est miroirs, vitres et toutes les choses où l'on pourrait apercevoir son reflet car l'accès lui est interdit. Accès interdit par l'homme avec qui elle vit : Un vieillard de plus de soixante dix ans qui l'aime. Leur quotidien est bouleversé par l'arrivée de Françoise, une infirmière. du point de vue général, j'ai beaucoup apprécié ce roman par tous les sujets qu'il aborde et par les réflexions auquel il nous amène à penser. L'intrigue m'a beaucoup plu tout au long de l'histoire par les quelques rebondissements qu'elle procure. de plus, il faut avouer que nous sommes dans une sorte de huit clos : tout d'abord, le lecteur, car excepté les allées retours de l'infirmière (et encore juste au début) nous ne quittons jamais l'île où se trouvent nos personnages. Mais aussi, du point de vue de Hazel qui ne sort jamais de la maison, ni même de la chambre.

Pour ce qui est des personnages, aucun ne m'a déplu, ils sont tous plus ou moins intéressants même si Hazel a parfois le don d'énerver. J'ai beaucoup apprécié le personnage de Françoise qui est quelqu'un au mauvais caractère, quelqu'un qui possède du sang franc, qui ne se laisse pas faire puis, elle m'a même fait rire à plusieurs reprises dans ses répliques, surtout vers le dénouement.

A propos du dénouement, il est très intéressant car Amélie Nothomb a concocté deux fins. Elle annonce clairement qu'elle n'a pas pu choisir alors je me suis laissée portée et j'ai lu ces deux fins. J'ai apprécié le fait de voir l'histoire se terminait sous deux façons différentes. Mais, en tant qu'avis personnel, j'ai de loin préféré la première fin. Je la trouve plus logique, plus dramatique, plus fascinante.

Pour en venir au style de l'auteure que j'avais déjà pu remarquer avec Antéchrista, il est très agréable car il est très simple. Beaucoup de dialogues, très peu de descriptions, de ce fait cela si lit très vite. Puis, son style est fluide et le choix de ses mots très astucieux même quand certains passages sont tordus, voir même pervers.

Alors, pour quelles raisons cet homme retient-il prisonnière Hazel ? Que lui cache t'il et pourquoi ? Qu'est ce qui peut pousser quelqu'un à agir ainsi ? Ce sont de nombreuses questions que l'on peut se poser durant la lecture. Lecture que je vous incite à faire pour le découvrir.
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Je retrouve, ici, dans "Mercure", un thème de prédilection d'Amélie Nothomb - la beauté/la laideur physique - que j'avais rencontré dans le tout premier livre lu "Attentat" et qui m'avait attirée vers cette autrice.
Etais allée, alors, au Salon du Livre à Paris le 27 mars 2010, où j'avais eu le bonheur d'échanger quelques mots avec elle , qui m'avait fait une gentille dédicace que je conserve précieusement.

Mercure distille des gouttelettes de machiavélisme et de lubricité sur un fond de cuvette non émaillée, où l'eau reflète les illusions, la passion perverse et l'amour absolu morbide.

Encore une fois agréablement surprise par cette autrice, dont j'ai quasi tous les bouquins, mais que j'avais délaissée.
Autrice dont je n'apprécie pas que "la plume" mais également "le chapeau" !

(p.119)
Savez vous ce qui me frappe ?
C'est que vous trouvez l'amour comme le vautour sa nourriture : vous êtes là au moment le plus funeste, à observer et à guetter.
Vous repérez les meilleurs morceaux, vous fondez dessus et vous vous envolez au loin en emportant votre butin.
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