Un récit autobiographique qui clôt sa « trilogie » avec :
Premier sang (sur son père),
Soif (sur Jésus, le fils) et là, donc, le Saint-Esprit avec le
psychopompe qui accompagne les morts, les aide à traverser vers l'au-delà et les ramène parfois aussi à la vie.
Et le saviez-vous ? le
psychopompe est souvent représenté par un oiseau.
Et ça tombe bien puisqu'
Amélie Nothomb est un oiseau (c'est elle qui l'écrit 😊).
Psychopompe est donc naturellement la suite de son autobiographie mais cette fois en tant qu'oiseau (CQFD). Et comme
Amélie Nothomb est bien perchée et aussi très brillante : le charme agit (au début).
La première partie de ce nouveau récit est réjouissante.
Amélie Nothomb y raconte avec son style caractéristique (érudition + familiarité + fragilité + incongruité) son obsession pour les oiseaux qu'elle découvre dans les pays où son père est envoyé comme ambassadeur : Chine, New-York, Bengladesh, Birmanie, etc. Elle raconte aussi : son ennui, la solitude, sa soeur, sa famille, la pauvreté au Bengladesh (principalement) où elle vivra une expérience traumatique.
Expérience, qu'elle écrit, décrit, mais à côté de laquelle j'aurais pu passer. C'est une page, quelques lignes comme si l'autrice ne voulait pas heurter, « pas en faire tout un drame ». Alors je relis. Je me suis peut-être trompée ? Ai-je bien lu ce que j'ai lu ? Oui. L'autrice passe à autre chose, comme sa mère passe à autre chose. Une autre époque, d'autre moeurs, on ne parle pas de ces choses-là.
La deuxième partie du roman… Je n'ai pas compris. L'autrice part dans de multiples directions : ses procédés d'écriture, ses rituels, son père, elle comme
psychopompe parlant aux morts… Oulala !
Amélie Nothomb a lâché ma main. Elle a pris son envol…Loin, loin, très loin. Elle m'a perdu page 95.
Dommage.