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sur 1143 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'attends toujours avec impatience de nouveau millésime d'Amélie Nothomb. Cette année encore je suis tombée sous le charme de ce nouveau titre. Avec Psycopompe nous entrons encore un peu plus dans l'intimité de l'auteure, la petite fille qu'elle était vers 11 ans et son quotidien au sein d'une famille migratrice. Il faut dire que voyager d'un pays à un autre Japon, Bangladesh, Birmanie etc ... au grès des mutations professionnelles du chef de famille, aurait pu en déstabiliser plus d'un. Dans ce court roman les oiseaux sont le fils de trame. Ils prennent une place importante et sont la source de joie, d'apprentissage, de modèle. La passion des oiseaux est omniprésente et nous mène lentement à des prise de conscience sur le vie, la mort, les joies et les peines. Les années passent,la jeune fille grandit et se dévoile un peu plus à chaque fois que nous tournons les pages. L'anorexie en réponse à un traumatisme, l'écriture comme thérapie mais surtout comme une discipline de fer. le parallèle avec le monde des oiseaux souvent mis en exergue. " Ecrire, c'est voler" dit elle. Enfin on retrouve l'Amélie d'aujourd'hui avec la perte de son père et le lien privilégié qu'elle a pu conserver après sa mort. L'explication du titre, de ce que signifie Psychopompe et de quelle manière elle s'est glissée dans ce rôle de guide de l'âme des morts. Comme souvent je suis arrivée au bout du livre bien trop vite, en moins d'une heure trente. Cela me fait toujours le même effet de frustration, une histoire si courte , trop courte. Je me suis glissée au côté de la petite fille, j'ai parcouru les continents et j'ai souffert avec elle dans la mer. Mais surtout la partie consacrée à son travail d'écriture, à son dialogue avec son père défunt m'a bouleversée. Un roman intimiste où l'on sent que se dévoiler est à la fois douloureux et nécessaire. Bonne lecture.
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« Ecrire, c'est voler », ne serait-ce que pour cette courte phrase, figurant en quatrième de couverture, j'ai eu envie de lire psychopompe. Tiens, d'ailleurs, savez-vous ce que signifie ce mot ? Moi, non ! Alors, au cas où, je me permets de vous en donner la définition :

PSYCHOPOMPE :
adjectif et nom masculin
Conducteur des âmes des morts

« Psychopompe » est le deuxième livre d'Amelie Nothomb que je lis. Je ne sais définir ma relation avec cette plume. J'ai beaucoup d'affection pour son autrice que j'admire pour son entièreté. Mais sa plume me laisse assez dubitative : tantôt je suis perdue, tantôt éperdue ! Et tout cela dans un même ouvrage. Et je dirais que c'est justement ce qui me fascine chez Amélie NOTHOMB.

Ici, l'autrice nous explique son lien très personnel avec les oiseaux, ce lien fusionnel qui fait d'elle l'une des leurs. de sa vie d'oeuf, à son envol, nous suivons tout au long de « Psychopompe », son évolution, sa transformation.
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Psychopompe. , terme signifiant « Qui conduit les âmes des morts. » Livre autobiographique relatant principalement l'enfance de l'auteure qui rêvait d'être un oiseau et qui continue de penser qu'elle en est un bien que n'ayant jamais réussi à voler malgré un entrainement intensif qui lui vaudra de sérieux ennuis de santé.
Il y a deux livres dans ce roman. le premier fait cent pages sur les cent cinquante sept que compte l'ouvrage. Il n'est pas mon préféré, l'humour des quelques anecdotes enfantines qui émaillent le texte n'ayant pas réussi pour ma part à compenser les cours d'ornithologie que nous assène Amélie Nothomb à longueur de pages. En revanche, le second m'a procuré un véritable plaisir de lecture, lorsqu'elle nous explique comment l'écriture, exercice exigeant et quotidien, l'a sauvée d'une situation désespérée et humiliante, et lorsqu'elle parle de l'inspiration qu'elle reçoit de ses entretiens avec « ses morts » et en particulier son père, décédé au début de la pandémie de Covid 19.
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Nothomb n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle parle d'elle. Sa vie est un roman, et quand elle veut bien nous la raconter, ses livres deviennent intéressants. Après l'expérience au Japon, après l'hommage à son père, ici Amélie se livre sur son enfance, ses angoisses, la mort, mais egalement sur sa créativité littéraire. C'est un peu foutraque, mais plein de sensibilité et de profondeur.
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Ce livre est découpé en plusieurs parties liées à l'enfance d'Amélie Nothomb, et sa passion pour les oiseaux, qui sera le fil conducteur du roman.
Tout d'abord son enfance seule, d'un pays à l'autre en fonction des mutations de son père avec comme unique compagnie sa soeur, ponctuée parfois d'une amitié liée sur place.
Elle évoque son parcours pour apprendre à voler, son désir de liberté et de devenir un oiseau : métaphore pour parler de l'écriture, ou l'art de la plume.
Ce livre court m'a touchée, ses références à l'anorexie suite à un traumatisme subit lors d'une baignade au Bengladesh (elle qui se plaisait tellement dans l'eau qu'elle pouvait y passer des heures).
Je l'ai trouvé beau et fort, doux et poétique à la fois, je suis juste moins convaincue par la fin, où je me suis sentie plus distante.

je dirais donc bonne pioche cette fois pour moi, car c'est toujours la surprise avec ses romans.
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Amélie Nothomb, Psychopompe - 2023 -

« mythologie : un dieu psychopompe (en grec ancien : / psukhopompós, signifiant littéralement « guide des âmes ») est un conducteur des âmes des morts (comme un guide ou un passeur). » (Wikipedia)

Court récit autobiographique qui nous parle d'une Amélie Nothomb fascinée dans son enfance par les oiseaux qui deviendront, pour elle, de véritables passeurs vers la vie et l'écriture. le style est souvent métaphorique, donc la lecture se fait parfois plus difficile, mais l'effort en vaut la peine. Elle nous raconte aussi sa jeune adolescence au Japon, en Chine et aux États-Unis, sa phase anorexique et sa découverte de son rôle de « psychopompe » avec son roman Soif et le livre qu'elle a consacré à son père après son décès ( Premier sang ). Dans la dernière partie, le style se fait plus fluide et on a droit à de belles réflexions sur les relations que l'on peut avoir ou pas avec nos disparus. J'ai bien aimé sa conception de l'écriture et, en particulier, la dernière partie.
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Amélie signe ici un roman conceptuel à la forme parfaitement maîtrisée. On reconnait un écrivain notamment par l'ingéniosité de sa construction et elle réussit quelque chose de bien particulier en seulement quelques pages. Sa passion pour les oiseaux et le vol se transforment en vocation de psychopompe. Délire brillant!
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Un peu difficile de parler de LA rentrée littéraire que j'attends chaque année... de vous parler de cette autrice, de cette femme écrivain pour laquelle j'éprouve une affection sincère empreinte de respect.

Je pense que le style Nothomb ça passe ou ça casse ... parfois même pour un seul lecteur.
J'ai déjà été déçue, j'ai déjà plané à 20 000.

Planer, voler, les oiseaux... la psychopompe : Amélie.

Ici, j'ai cherché au début où m'emmenait l'autrice et puis sans même m'en rendre compte, je volais à ses côtés.

Au début les oiseaux, et un aperçu de la vie de la famille Nothomb au gré des affectations diplomatiques du père.
La liberté apparente, le travail pour se maintenir en vol, les questions de vie et de mort.
Puis la vie de l'autrice : de sa maturité à son anorexie, de son désir de plus (dans les études des lettres classiques, dans la connaissance, dans la solitude comme dans les relations), de ses débuts d écrivain (avant publication et après hygiène de L'assassin), de réactions et de sa vocation de psychopompe, sa condition, son rapport à la religion.
Elle nous parle de sa famille avec tendresse et émotion subtile retenue mais forte.

Et puis écrire c'est voler et tout fait sens : un roman qui commence étrangement mais se tient et nous emmene en un battement d'aile.

Douce Amélie... que le vent te porte.
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Roman autobiographique, 𝙿𝚜𝚢𝚌𝚑𝚘𝚙𝚘𝚖𝚙𝚎 s'ouvre sur un magnifique et terrible conte japonais.

L'autrice nous emmène ensuite en voyage à travers les méandres de son enfance migratoire, façonnée par le métier de diplomate de son père. C'est au gré de ces différents lieux de vie que naît sa passion pour les oiseaux. Ces créatures ailées deviennent le fil conducteur d'une histoire intimement liée à sa propre quête d'identité.

Elle aborde ensuite métaphoriquement le viol qu'elle a subi à l'âge de 12 ans au Bangladesh, événement traumatisant qui l'a conduite à l'anorexie.

L'écriture devient son salut, une forme de résurrection. Elle qui se vit oiseau, vole grâce à l'écriture. "Désormais, écrire, ce serait voler. Je ne suggère pas que me lire est un exercice d'altitude, je sais que quand j'atteins mon écriture, je vole."

Le récit explore également le rapport à la mort, explorant le concept du psychopompe, guide des âmes vers l'au-delà. Plusieurs pages résonnent des conversations postmortem avec son père.

L'autrice livre son histoire avec finesse et pudeur, nous offrant un récit déroutant et touchant dans sa sincérité brute.
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Un récit autobiographique, fluide, léger, agréable comme les confidences d'une amie sur des sujets somme toute sérieux et, pour certains graves. Tel est le talent d'Amélie Nothomb. Brillant, érudit, empreint d'auto-dérision, d'humour, d'authenticité . Des phrases simples qui disent beaucoup. Certainement un livre que l'on peut relire et redécouvrir avec plaisir. Sa description du processus créatif, en l'occurrence l'écriture, et la comparaison avec le vol d'un oiseau interpelle, ainsi que ses échanges avec son père défunt, d'une subtile analyse.
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