AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,24

sur 1145 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le psychopompe accompagne les âmes des défunts, vers le début de leur long et dernier voyage. C'est autour de lui que Amélie Nothomb signe ce roman très intimiste. Passionnée d'oiseaux, en quelques coups d'ailes, elle se révèle. Elle se confie et nous raconte en s'ouvrant à nous : par cet événement qui l'a meurtrie, l'anorexie, les blessures, la mort... Mais j'ai aussi eu ce feeling qu'il s'agit là d'un cri d'espoir et d'amour car lorsqu'arrive le moment où Amélie Nothomb parle de son père, on bascule derrière l'autre côté du miroir, avec force et intensité... Attendre sa mort pour briser les silences qu'il y avait entre eux et entamer un dialogue inattendu et tant espéré. Face à tout ce qu'elle a pu traverser, il n'y a pas de légèreté, ce sont de véritables poids à porter. Alors son admiration pour les oiseaux l'amène-t-elle à s'y identifier ? Elle est en adoration face à eux... Ses comparaisons ornithologiques sont absolument prodigieuses : leur force, leurs chants, leur capacité à voler... Voler, ne serait-ce pas ce dont elle a toujours rêvé ? Sa force de volonté ? Faire face à cette solitude qui l'a tant hantée ?
En 4ème de couverture, il est écrit "Écrire, c'est voler". Et c'est exactement ce qu'il m'est arrivé. J'ai ouvert ce livre, de cette autrice qui reste pour moi très mystérieuse, et je suis partie avec elle au gré de ses pages.
J'ai maintenant cette impression de mieux la connaître. Ce roman pourrait être un récit car on y apprend énormément de choses à son sujet.
Il y a quelques jours, j'en discutais avec un de ses grands fan (Cédrik pour ne pas le citer) et il m'a dit, je le cite "Psychopompe est la clé si l'on veut comprendre son oeuvre, un livre essentiel". J'ai trouvé ses mots très justes. C'est exactement le sentiment que j'ai eu en lisant ce livre.
Prenez votre envol, laissez vous porter par cette plume, délicate, intrigante et authentique.

https://littelecture.wordpress.com/2023/11/03/psychopompe-de-amelie-nothomb/
Commenter  J’apprécie          50
Si comme moi, vous êtes en panne de lecture pour avoir trop cherché du sens dans cette époque menaçante, revenez à Amélie Nothomb. Lire et se laisser embarquer. Rencontrer une personne subjective qui nous écrit comme elle nous parle.
Amélie Nothomb revient sur quelques épisodes critiques de sa vie. Pas nouveau.
Auto dérision et profondeur. Finesse et percussions. Direct et décalé.
Écrire, c'est être un oiseau. Voler. Un défi et un état de grâce. Un autre angle de vue. Un chant matinal. Et l'engoulevent, qui connaissait avant ce livre ? Pourquoi l'aimer tant alors qu'il niche au sol ?
Quant à “psychopompe”, quel mystère! Proche des âmes. Il faut avoir tutoyé la mort de près.
Bref je me retiens de trop en dire. Mais j'ai passé un très bon moment. J'aurais presque envie d'en apprendre quelques passages par coeur pour pouvoir y revenir plus facilement.

Commenter  J’apprécie          50
Ecrire, c'est voler, voilà une phrase bien énigmatique accompagnée d'un titre qui l'est tout autant, il n'en fallait pas plus pour que j'ai envie de le découvrir.

Psychopompe, pour tout passionné de mythologie le mot n'est pas inconnu, cela dit on se demande qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de l'auteur pour le choix de ce titre, il faut lire le livre pour le comprendre assez rapidement. le conducteur des âmes vers la mort, tout un programme. C'est un livre très personnel sur la pré-adolescence d'Amélie Nothomb et son rapport aux oiseaux, à la mort en général et celle de son père en particulier. Mais aussi son rapport indispensable à l'écriture, véritable thérapie pour elle.

Fille de diplomate, Amélie voyage beaucoup, au gré des déplacements de son père elle s'habitue à de nouveaux lieux et cela lui permet de découvrir de nouvelles espèces d'oiseaux, une passion dévorante qui fait écho à sa vie. Sa vie, contrairement à ce que l'on pourrait penser n'est pas toute rose, elle se pose trop de questions, elle va subir un viol qui va l'entraîner dans l'anorexie et la mort de son père va beaucoup la toucher. Avec pudeur et poésie, elle nous laisse entrer dans son univers et son histoire. Elle nous confie sa difficulté à vivre, le poids des jours qui passent. La langue est belle, travaillée et c'est un plaisir de retrouver des mots que l'on n'entends plus depuis longtemps. D'ailleurs en parlant de langue, les langues mortes ont été pour elle d'un grand secours. Les parallèles faits entre les oiseaux et l'écriture sont superbes et on a envie de les retenir.

C'est un récit touchant et qui complète les quelques autres livres personnels de l'auteur. On ne peut qu'être empathique avec cette jeune fille qui perd son innocence et sa confiance dans le monde. le conte japonais d'ouverture est vraiment beau et fait une parfaite introduction à cette autobiographie. Je n'ai pas adoré, mais je n'ai pas détesté non plus. Je l'ai lu en une petite heure et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, je pense que le format court est idéal car peut être lassant pour certains lecteurs les nombreuses références aux oiseaux, les citations à foisons.

A chacun de se faire son avis, le mieux c'est encore de le lire.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          50
Psychopompe, le 32ᵉ roman d'Amélie Nothomb peut se voir comme une sorte de réflexion autour de l'écriture, notamment dans sa dernière partie, mais aussi, ce qui est plus surprenant, sur la vie et la condition des oiseaux avec lesquels elle se trouve des points communs ; il faut dire que, dès sa plus tendre enfance, Amélie se prend de passion pour les oiseaux… Au fil des pages, elle bifurque vers un subtil rapprochement entre l'art de voler et celui d'écrire. Elle en profite pour évoquer, de manière plus ou moins métaphorique, de douloureux épisodes de sa vie, quand elle a failli perdre complètement pied. Heureusement, la littérature était là pour l'aider à surmonter le mal.

Psychopompe est un récit autobiographique qui vient clôturer la trilogie entamée avec Soif –, l'un de ses plus beaux et plus audacieux romans de sa bibliographie – où il est question de Jésus, et Premier sang (Prix Renaudot 2021), où il est question de son père. Dans ce dernier volet, elle raconte, d'abord, comment elle s'est découvert cette passion pour les oiseaux, notamment à travers les pays qu'elle a parcourus durant son enfance, quand son père était envoyé comme ambassadeur en Chine, au Japon, au Bangladesh, ou encore en Birmanie. Avec la pudeur qui la caractérise, elle évoque ses traumas, le viol dont elle a été victime au Bangladesh, alors qu'elle avait 12 ans, mais aussi la curiosité qui l'anime depuis toujours, cette envie de découverte permanente qui lui a permis de toujours garder la tête hors de l'eau. C'est ainsi que, petit à petit, l'écriture s'est imposée à elle, et qu'elle en a fait un mode, de vie, s'astreignant à écrire chaque matin.

L'auteure de Stupeur et tremblements revient aussi sur ses débuts, ses premiers textes, son arrivée chez Albin Michel, mais également sur le livre qu'elle a consacré à ce père (Premier sang) qu'elle évoque encore une fois dans ce livre avec beaucoup de tendresse, racontant comment elle parle par la pensée à cet homme auquel elle a dit « je t'aime » pour la première et la dernière fois juste avant que celui-ci ne meure durant le confinement en 2020.

On l'aura compris, c'est un récit extrêmement intime et personnel que nous livre là Amélie Nothomb, qui nous dit combien la littérature fait sa joie et semble constituer depuis toujours le carburant de son existence, même quand il s'agit d'évoquer la souffrance et le deuil.
Lien : https://www.benzinemag.net/2..
Commenter  J’apprécie          50
Certains vont en cure tous les ans à la Bourboule moi je lis chaque rentrée mon Nothomb nouveau. C'est bon pour ma santé. Il m'arrive aussi d'en rajouter un en puisant dans la réserve de ceux qu'elle a écrits et que je n'ai pas lus.
Le hasard m'a fait lire trois AN de suite qui, sans se suivre dans la chronologie de son oeuvre se suivent dans la chronologie de sa vie.
- 2000 Métaphysique des tubes : sa petite enfance au Japon
- 1993 le sabotage amoureux : son enfance en Chine
- 2023 Psychopompe : la mort de son enfance au Bangladesh
-
Ce psychopompe-là m'a plu. Expliquer pourquoi m'est impossible. ll parle d'oiseaux, de la mort d'êtres chers, d'appel de l'au-delà et du viol de la petite Amélie quand elle avait douze ans. Ce drame dure deux pages et, comme je l'ai fait en fin de ma phrase comme un détail que l'on a failli oublier. Et pourtant il est la mort de son enfance et la naissance d'une grande écrivaine.
Merci madame Nothomb
Commenter  J’apprécie          50
Je me suis plongée dans ce dernier Nothomb comme d'habitude, sans d'autre attente que celle de me laisser porter par une histoire. Cette fois, on sort du cadre du roman, l'autrice nous fait part de sa passion pour les oiseaux et comment les aimer l'a sortie d'un profond mal-être et amenée à l'écriture. J'ai bien aimé aussi découvrir son don de psychopompe (je ne connaissais pas le terme) qui nous entraîne vers des thèmes plus spirituels mais qui me parlent aussi.
Nothomb livre beaucoup d'elle-même dans ce livre et c'est loin de m'avoir déplu.
Commenter  J’apprécie          50
Récit autobiographique inspiré par la passion d'Amélie Nothomb pour les oiseaux, et qui lui permettra aussi d'évoquer sa vie, son désir, et la mort. de prime abord c'est un bien intriguant détour...

L'énumération des espèces d'oiseaux qui ont marqué la vie d'Amélie Nothomb est aussi l'occasion pour elle de mentionner les pays qu'elle a traversé et les romans qu'elle a écrit.
Ainsi le récit est enrichit par le nom des espèces d'oiseau qu'Amélie, enfant, puis jeune femme et enfin adulte a rencontré en Chine, aux États-Unis, en Inde, en Belgique et au Japon. C'est aussi l'occasion d'évoquer ses précédents romans écrits au fil de sa vie, tel Stupeur et tremblements au Japon.

Amélie Nothomb reprend cette analogie en littérature de la double nature de l'écrivain, Humain et oiseau tel Baudelaire et son Albatros car comme l'écrit Amélie Nothomb, «Écrire, c'est voler.". Dans le cas de Psychopompe, la figure de l'oiseau reflète aussi la possibilité d'être en contact avec les morts. L'autrice devient passeuse d'âme. Ainsi d'un sujet léger, le récit évolue vers un propos plus sérieux, orienté vers la mort de son père dont elle continue d'entendre la voix. (Référence à son roman : Premier sang ).

C'est comme si Amélie Nothomb nous révélait la clé de toutes ces oeuvres, incarnée par ce mystérieux terme de Psychopompe.
J'ai beaucoup apprécié ce récit, c'est une lecture comme toujours très agréable, portée par une forme de poésie avec l'évocation des oiseaux. Je suis toujours autant impressionnée par sa façon d'écrire et la poésie qu'elle semble trouver dans son quotidien.
Commenter  J’apprécie          40
APOCALYPTIQUE est le premier mot qui me vient à l'esprit.
Amelie Nothomb se dévoile comme jamais dans ce roman.
Une enfance pas facile où les oiseux ont tenu une grande place.

Remplie de métaphores sur les oiseaux, elle sait avec sa plume nous transporter dans son monde.
Elle parle de son père avec beaucoup d'amour.
"Ecrire, c'est voler", on comprend tout le sens de ce résumé une fois qu'on a fini le roman.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu le nouveau roman d'Amélie Nothomb d'une seule traite hier matin. 



Sa plume a quelque chose de magnétique,  dès que je commence à lire les premières lignes, impossible de décrocher. 



J'ai beaucoup aimé ce roman comme les deux derniers d'ailleurs, Soif et le Livre des Soeurs, ils sont dans la même lignée.



Dans Psychopompe, elle  nous livre un récit autobiographique plus intime sur son enfance à travers  le monde ( Japon, Bangladesh, Birmanie, Chine …) et puis son arrivée en Belgique à 17 ans, son passage par le Japon; tout c'est qui a fait d'elle l'écrivaine qu'elle est aujourd'hui. 


Elle nous parle d'elle, de sa famille et de son père qui occupe une place particulière dans son coeur. Elle nous parle de son intérêt pour les oiseaux, de la place de l'écriture dan sa vie, de sa relation avec son père après sa mort.


L'écriture est réparatrice et salvatrice pour l'autrice.


"Écrire c'est voler"


Écrire allège, transporte, permet de se détacher du corps,  d'aller dans le spirituel, de  briser les frontières,  de voguer dans les airs... et bien plus encore


Psychopompe est indéniablement un ovni littéraire. On aime ou on n'aime pas, pas de demi-mesure.





J'ai lu le nouveau roman d'Amélie Nothomb d'une seule traite hier matin. 


Sa plume a quelque chose de magnétique,  dès que je commence à lire les premières lignes, impossible de décrocher. 


J'ai beaucoup aimé ce roman comme les deux derniers d'ailleurs, Soif et le Livre des Soeurs, ils sont dans la même lignée.


Dans Psychopompe, elle  nous livre un récit encore plus intime sur son enfance à travers  le monde ( Japon, Bangladesh, Birmanie, Chine …) et puis son arrivée en Belgique à 17 ans, son passage par le Japon, tout c'est qui a fait d'elle l'écrivaine qu'elle est aujourd'hui. 


Elle nous parle d'elle, de sa famille et de son père qui occupe une place particulière dans son coeur. Elle nous parle de son intérêt pour les oiseaux, de l'écriture,  de sa relation avec son père après sa mort 


L'écriture est réparatrice et salvatrice pour elle et cela depuis toujours. 


Psychopompe est indéniablement un ovni littéraire et on reconnaît bien là la plume d'Amélie Nothomb. On aime ou on n'aime pas, pas de demi-mesure.



Commenter  J’apprécie          40
"Je tiens davantage du merle, de par la noirceur de mon plumage mais aussi le côté expérimental de mon chant. Singulier artiste que le merle, capable du meilleur comme du pire." A. Nothomb.

Effectivement , cette autrice qui ressent en elle une forte fibre aviaire est capable d'écrirer année après année "le meilleur comme le pire".

En général j'en aime un sur deux.

Le cru de cet année est un peu particulier, un peu à part.
J'ai eu l'impression de lire le compte rendu d'une interview telle que l'autrice en donne en ce moment. Il y a un mix de souvenirs de son enfance, des pays habités avec sa famille, de son traumatisme d'une agression lors de son adolescence, l'anorexie qui en a suivi, de sa passion pour la lecture et l'ecriture :
"Pouvoir différencier le détail qui compte de celui qui leste, le mot puissant du mot encombrant : un art qui prend des années. "
ou encore :
"Cocteau, dans "La Difficulté d'être", définit ce qu'il nomme la ligne de l'écrivain : l'art précis avec lequel, sur la corde raide de l'écriture, il se rattrape au moment de chuter. le style, c'est exactement cela : l'ensemble des techniques que développe chaque auteur véritable pour empêcher sa phrase de sombrer. "

Ah ! Et aussi, pour le même prix , il y a une partie de précis d'ornithologie.
Sans oublier sa dernière idée pour 2023: elle aussi est psychopompe et a été conductrice de l'âme du Christ pour écrire "Soif" (2019) et de l'âme de son père pour "Premier sang"(2021). Ce qui se tient, puisque ce sont les livres que j'ai réussi à lire d'elle (influencée par ces âmes tierces).
Je valide le cru 2023 un peu atypique et m'aperçois que je n'apprécie que les crus des années impaires !




Commenter  J’apprécie          40





Lecteurs (1985) Voir plus



Quiz Voir plus

Psychopompe (Amélie Nothomb)

Où a vécu Amélie Nothomb avant d’arriver à New-York ?

Au Japon puis en Chine
En Chine puis au Japon

18 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Psychopompe de Créer un quiz sur ce livre

{* *}