C'est un tout petit livre, 24 pages seulement, des illustrations en noir et blanc, comme des prises de notes, au rotring, faites de hachures, de mouvements, le trait est nerveux, sec, et tout ça parle d'un pays humide et froid, un pays que je connais très bien, et une époque qui est la mienne.
Il est des livres qui nous semblent adressés personnellement. Entre Nylso et moi, il n'y a qu'une semaine de différence d'âge, et nous avons passé toutes nos vacances sur la côte nord du Finistère, où nous avons nos racines. Il y a dans ce petit livre, une philosophie de vie, un rapport aux éléments, à ce pays, sans militantisme ni revendication, tel qu'il est, propice à l'isolement, la solitude, la méditation. La musique du vent, des vagues et des oiseaux de mer, le texte de Nylso et Marie Saur nous les font résonner dans notre tête, il y a du
Georges Perros, dans le style. 24 pages de petites esquisses, de mots simples et justes, 24 pages avec lesquelles je suis entré en communion totale. Je l'ai lu deux fois de rang, et je relirai peut-être demain encore, entre temps, je suis allé faire un tour à
Porsmeur…
Nylso, cette petite musique intérieure que tu voudrais partager avec nous, je l'ai entendue...