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Ce livre m'a été proposé par "Masse critique".
Ce recueil de nouvelles et novella décrit de façon admirable l'Irlande, celle d'hier et d'aujourd'hui et donne envie de mieux connaître ce pays et ces habitants. Il règne dans toutes ces nouvelles une atmosphère nostalgique, triste et joyeuse en même temps, certains sont mêmes très sombres, je pense à celle de la famille d'immigrants à New-York, mais certaines sont lumineuses et emplies d'espoir, comme la novella qui clôt l'ouvrage. Tous les personnages ont une histoire douloureuse mais arrivent à s'en sortir, ou pas... le happy end n'est pas n'est pas obligatoire chez Joseph O'connor.
J'ai beaucoup apprécié ce recueil qui m'a fait connaître une Irlande touchante partagée entre modernité et tradition.
Je ne connaissais pas Joseph O'connor et cela me donne envie de lire d'autres oeuvres de lui.
J'ai également remarqué des coquilles et des fautes de grammaire, ce qui est assez énervant.
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Depuis Muse, nous n'avions pas de news de Joseph O'Connor, en France. Et puis, le revoici, avec, cette fois, non pas un roman, mais un recueil de nouvelles (le deuxième après Les Bons Chrétiens publié en 2010), dédié à Dermot Bogler, qui n'est pas tout à fait étranger à ce volume. Les textes ont été publiés sur divers supports, remaniés, puis enfin réunis dans ce livre, sous le titre original de Where have you been ?. Il faut lire la page des remerciements, située à la fin du recueil, avant de commencer à le lire : on y apprend notamment que "Deux petits nuages" est un écho à "Un petit nuage", nouvelle de James Joyce. On apprend aussi que Joseph O'Connor s'est amusé avec les textes antérieurs et même les chansons irlandaises qu'il fait chanter à ses personnages. Il en fait revenir certains, qui étaient dans Les Bons Chrétiens ou reprend des phrases de Muse... Il s'est aussi inspiré de la réalité, comme l'ont fait ses prédécesseurs...

La majorité des nouvelles du recueil se déroulent dans l'Irlande de la crise économique, à Dublin et dans sa région. Parfois aussi avant : "The Wexford Girl", se situe en 1975 ; "Le Feu de la jeunesse" et "Orchad Steet, à l'aube" nous propulsent respectivement à Londres en 1988, lors d'un match de foot historique entre l'Irlande et l'Angleterre et à à New York en 1869.

Toutes ces nouvelles néanmoins mettent en scène des hommes et des femmes tourmentés, en proie à une souffrance qui conduit parfois à la mort. La crise économique contemporaine y est pour quelque chose, évidemment, mais les crises antérieures qu'a connu l'Irlande aussi. Celle qui a vu s'expatrier les Irlandais vers les Etats-Unis et New York en particulier, très bien évoquée dans le poignant "Orchad Street, à l'aube", qui donne des frissons jusqu'à la chair de poule. Cette nouvelle est inspirée de la vie d'une famille ayant réellement existé. Dans la novella "Un garçon bien-aimé", Cian Hanahoe, qui dirige "le département des prêts immobiliers auprès d'une banque d'investissement irlandaise", démissionne après avoir passé cinq semaines en hôpital psychiatrique pour ce que son médecin excentrique nomme "un épisode".

Tout cela n'a pas l'air très joyeux. Effectivement, ça ne l'est pas toujours, mais cependant O'Connor ne se morfond pas non plus dans le pathos à se pendre. Son recueil recèle également une bonne dose d'humour ! C'est même ce qui ouvre le recueil. Dans "The Wexford Girl", le narrateur, qui s'appelle Patrick (comme son père, son grand-père, son arrière grand-père et son arrière arrière grand-père), explique le "craic" préféré de son paternel :
"Mon père disait que la mer ça fait du bien aux gens. Il disait que plus on se rapproche de la mer, plus on est sain d'esprit. D'après lui, c'est pour ça que les gens de Dublin sont vraiment des gens bien, dans l'ensemble. Et c'est pour ça aussi qu'ils sont tous dingues à l'intérieur des terres. Ils sont trop loin de la mer. C'est pas bon pour le cerveau."
Et son père mourra de rire (du moins c'est ce qui se dit) et dans sa vie, il rêvait d'être comique. Sachez qu'en Afrique, "tu sues tellement que tu te ramènes chez toi dans une bouteille".

Les pères ou du moins les hommes, sont la mémoire de la métamorphose de l'Irlande dans ce recueil. Patrick raconte la construction de la jetée de Dun Laoghaire : son arrière arrière grand-père a participé à la construction alors qu'il venait habiter dans le coin en 1848, depuis les Liberties, le quartier miséreux de Dublin. Il y a laissé sa sueur, avec tous les hommes venus extraire la roche des carrières de Dalkey. Et c'est en 1852, l'année de la construction du phare de Dun Laoghaire qu'il épousa l'arrière arrière grand-mère du narrateur. le père du narrateur rencontra sa mère au pied du phare un jour de 1962. Plus tard, l'explosion immobilière et les bobos sont passés par là... La petite ville de la banlieue de Dublin occupe d'ailleurs une place importante dans le recueil. C'est la ville d'enfance du personnage de "Un figurant sur la photo", qui habite le Dublin de 2010; c'est là que cette même année, dans "Un garçon bien-aimé", Cian Hanahoe donne rendez-vous à sa nouvelle amie, "à l'ancien hôtel Elphin de Dun Laoghaire, transformé en pub gastronomique, avec terrasse chauffée", une manière de prendre un nouveau départ.

Enfin, passé et présent se rejoignent aussi parce que les nouvelles sont pétries de références littéraires, hantées par Beckett, Joyce, Patrick Kavanagh, Synge, Sean O'Casey et j'en oublie sûrement !

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce livre, parce que Joseph O'Connor, monument national de la littérature irlandaise est un écrivain complexe. Je me suis régalée à cette lecture.

Je déplore juste une édition française pétrie de coquilles ou de faute de grammaire, à tel point que je me demande si l'éditeur ne m'a pas envoyé une version non corrigée. J'en ai trouvé quatre... ça commence à faire beaucoup !
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Voulant découvrir de nouveaux horizons littéraires, j'ai demandé Les âmes égarées, recueil de l'auteur irlandais Joseph O'Connor, à la dernière Masse critique de Babelio, que je remercie pour cette découverte.

Contrairement à mon habitude, je ne chroniquerai pas nouvelle par nouvelle, parce que je n'ai rien à en dire. Il y a seulement une nouvelle (Orchard Street, à l'aube) et la novella (Un garçon bien-aimé) qui sont un peu sorties du lot, tout le reste est du pâté dans mon esprit. Je n'en ai rien retenu et n'ai rien de vraiment positif à en dire, hormis que j'ai senti, ou cru sentir en tout cas, que l'auteur a bossé ces textes. Ils sont parus sur divers supports en Irlande et ailleurs et ont été réunis pour la traduction et l'édition française. le titre original indiqué en première page est Where have you been, titre que je n'ai pas compris je dois dire. Je comprends un peu mieux le titre français, mais bon…

Je me suis franchement ennuyée et la quasi-totalité des propos n'avait aucun intérêt à mes yeux, toujours à l'exception des deux textes susmentionnés qui ont pu me réveiller un peu avec des sujets tels que l'immigration des Irlandais en Amérique au XIXème et leur vie là-bas, la perte d'un enfant pour la nouvelle ; la quête de soi, de son avenir, la dépression, le rôle de l'écriture pour la novella. Mais même ainsi, les textes n'ont pas su me toucher, ni par le style ni par le fond. Les personnages ne sont pas attachants (c'est déjà difficile de s'attacher dans un format si court). J'ai eu l'impression que l'auteur faisait exprès de mettre en scène des personnages d'une fadeur extrême ou carrément stupides et/ou méchants. Je n'ai pas non plus apprécié le style, plat et ennuyeux à la lecture, sans relief, vide.

De plus, l'auteur a la manie de ne pas « finir » ses histoires. Je ne demande pas tous les détails et ne suit pas contre le fait de laisser en suspends quelques éléments, mais il faut un minimum qui manque ici. Si j'apprécie beaucoup la culture gaélique (que je connais encore très peu) et si visiter l'Irlande pour ses sites magnifiques fait partie de mes projets de voyage, je dois dire que son histoire récente et la facette présentée dans ce livre me sont vraiment désagréables.

Ce recueil n'était tout simplement pas pour moi. Je regrette de ne pas avoir pu l'apprécier mais c'est ainsi.
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