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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme d'habitude dans les romans japonais que j'ai lu jusqu'à présent j'ai retrouvé ici, une atmosphère douce, empreinte de poésie.
Le sujet traité est dur puisqu'il s'agit du suicide de l'être aimé. Au-delà de cette tristesse Ryoko va découvrir des facettes de son compagnon qu'elle ignorait complètement.
Je n'ai toutefois pas complétement été séduite par les va et vient entre passé, présent, réel et imaginaire.
Je ne remets absolument pas en cause la qualité de ce livre mais dès qu'il s'agit de sujet grave comme celui du suicide ou encore de sujet faisant appel à la psychologie, j'ai une fâcheuse tendance à avoir envie d'analyse approfondie sur le sujet et donc ici, je reste sur ma faim...
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Un petit roman frais, onirique et poétique sur le thème du deuil qui laisse une impression de parfum. Tout en subtilité, et loin des grands problèmes actuels qui nous plombent le quotidien, l'histoire se déroule comme sur un nuage. Rien de très concret mais un charme certain.
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D'un côté il y a Hiroyuki et de l'autre Rooky. Une seule et même personne aimée par Ryoko. A la disparition par suicide de ce jeune prodige parfumeur, Ryoko poursuivra d'autres prodiges : ceux de la mémoire et ceux qu'elle découvrira petit à petit en tentant de reconstituer la vie de celui qui fut un étrange compagnon. "Source de mémoire", le parfum qu'il lui dédia et dont elle n'aura de cesse de trouver la source est une invitation incontournable. Pendant toute cette quête, elle ira de surprise en surprise : un être apparaît qu'elle ne connaissait pas, une descente tourbillonnante dans l'intériorité d'un "autre" et... d'elle-même. Pour mieux l'aimer, pour plus l'aimer. Vivre n'est pas aussi facile qu'on peut l'imaginer. Hiroyuki en fut le héros et la victime. Victime d'une mère castatrice l'étouffant d'un amour ambitieux et destructeur qui perdurera maladif même après la mort de l'enfant trop idolâtré. Est-ce de l'amour? La métaphore de la grotte, du gardien des paons et des coeurs conservés après la mort de l'animal peut paraître surréaliste. Mais métaphore il ya qui nous bascule dans l'amplitude de toute vie dont chacun peut être le détenteur. Les mathématiques sont à nouveau présentes dans leur beauté révélée (on repense à "La Formule préférée du professeur"). On retrouve le même souffle que dans les autres livres mais il semble plus "extérieur" que d'habitude. Cependant un écho perdure qui montre à quel point Yoko Ogawa touche en nous des profondeurs insoupçonnées dans lesquelles notre "mémoire" et les "mémoires aimées disparues" se débattent. A nous d'en trouver la "source" revigorante.

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La narratrice, cherche à comprendre les raisons du suicide de son compagnon, créateur de parfums.
Au long de son enquête, elle découvre qu'elle ignore tout de son passé.

Comme à son habitude l'auteur oscille entre réalité et rêve, avec toujours une source inépuisable d'imagination
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Bouleversée par le suicide de son compagnon Hiroyuki, Ryoko cherche à découvrir l'homme qu'il était vraiment : sa famille, les lieux de son enfance, ses passions, … dessinent peu à peu, devant ses yeux, Rooky, un être dont elle ignorait tout.

Mathématiques, patinage artistique, voyages, odeurs, … autant d'éléments qui semblent avoir façonné Hiroyuki et qu'elle appréhende, stupéfaire. Un séjour à Prague, visité par Hiroyuki alors adolescent, permet à Ryoko de comprendre le parcours de celui dont elle a partagé la vie.

Tourné vers le processus de deuil, Parfum de glace nous emmène dans un récit touchant, mêlant rêve et enquête. J'y ai retrouvé les ingrédients qui m'ont tant plu chez Yoko Ogawa : style tout en finesse, pointe d'onirisme, texte célébrant amour et nostalgie, ... Un superbe ensemble et une jolie note pour clore le Challenge Ecrivains japonais d'Adalana.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Encore un très beau roman de cet auteur dont j'ai déjà lu quelques oeuvres...

On y retrouve des thèmes récurrents chez cet auteur, comme le rapport à la mort, et le travail de mémoire.

L'écriture est, comme souvent chez Yoko Ogawa, très belle, très aérienne et poétique.

Dans cette histoire, nous rencontrons la jeune Ryoko, dont le petit ami surnommé Rooky , avec qui elle vivait depuis une année, vient de se suicider.

Elle fait la rencontre du frère cadet de Rooky et, en cherchant des explications à cet acte, va découvrir au fur et à mesure de son enquête beaucoup de choses qu'elle ignorait de son compagnon: celui-ci, parfumeur doué, était également un patineur artistique et ... un mathématicien de Génie très tôt poussé par sa mère (devenue folle) à passer des concours (D'ailleurs je n'ai pas pu m'empêcher de faire une comparaison, à supposer que c'était comparable, avec "La solitude des nombres premiers", sur la façon dont le refuge dans l'abstraction des maths était abordé, comparaison dont Yoko Ogawa sort d'ailleurs largement vainqueur mais je vous expliquerai ça dans la review sur la SDNP).

Ryoki va donc enquêter, et cette enquête sera un prétexte, un point de départ, pour aborder de façon symbolique: la source de la mémoire, le fossé qui se creuse entre la réalité et les apparences, le tout avec une sorte d'enchevêtrement des causes et des effets.

Du Japon à Prague, courir après le passé de l'autre, ses fantômes.
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Je suis un grand fan des nouvelles de Yoko Ogawa, mais ici en format roman cela ne marche pas. le rythme est trop lent, l'intensité poétique trop faible, les enjeux trop vagues, on a nettement une impression de remplissage et de dilution des les premières pages. J'ai arrêté rapidement ce livre que j'ai trouvé insipide...
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Entre réel et irréel, tel est l'univers de Yoko Ogawa.
Un suicide, bien réel, suivi d'une quête obstinée où se mêlent expériences concrètes et imaginaire confinant au surnaturel.

Ryoko part à la recherche de la vie de son compagnon dont elle se rend compte qu'elle ne sait rien après sa mort.

Elle va donc, au fil de ses pérégrinations, dessiner les contours de l'enfance et de l'adolescence d'Hiroyuki. Dans sa famille, d'abord, dont il lui avait nié l'existence, puis à Prague, origine de la totale émancipation de ce dernier, de la construction de ses propres choix, élaborés dans la souffrance et le mensonge.

Et nous, nous discernons au fil du texte, une sorte d'être d'exception.

Prague sera le lieu nodal. Ryoko, quinze ans après le séjour d'Hiroyuki, y vivra une forme de réel imaginé assez audacieux et déroutant.

Texte autour du souvenir, de la mémoire et de l'impossibilité de n'être que dans une triviale réalité. le lecteur peut osciller entre sidération, incompréhension et adhésion au mystère d'un être aux multiples talents trop lourds à porter???
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Un début de livre un peu poussif avec une histoire qui semble conventionnelle dans le temps de Greenwich et des personnages communs on se demande si on ne s'est pas trompé d'auteur .
Et puis,comme pour punir cette impatience Ogawa glisse un petit détail puis un autre, un flou s'installe , puis un flottement et une distorsion qui s'amplifie et d'un coup on bascule, aspiré dans le temps Ogawa… mais malheureusement par intermittence.

Une intrigue assise entre deux lieux, Japon et Prague Dispersée elle a du mal a trouver son rythme Au japon on retrouve le style confiné ,intimiste et rêveur de Ogawa : il y est à sa place. A Prague l'onirisme voire le fantastique semble déplacé : la Mitteleuropa est moins traditionnelle et plus éveillée. Une grotte/serre avec un gardien de paons ( qui rappelle Milovanoff ) avec un monologue ou duo de Ryoko assez improbable, réminiscences, réflexions intimes, rêverie, visions cela ne se fait pas... du moins comme cela (voir Kafka)? Bref le fantastique, en Mitteleuropa se situe plutôt du coté de la Transylvanie pas très loin

Par contre des idées et images fortes : des coeurs de paons dépositaires de la mémoire des êtres, un gardien de paons fantomatique et immatériel en diable et pourtant bien présent, des bâtiments crépusculaires

Un sujet aussi légèrement éclaté avec un personnage défunt méconnu mais trop riche de possibilités  en contraste avec Ryoko ou son frère Patineur hors pair il subjugue les utilisateurs de la patinoire, génie des maths il remporte toutes sortes de trophées pendant son enfance et adolescence, fait l'admiration des adultes et la fierté de sa mère et organise sa vie avec des chiffres, nez et parfumeur prodige il concocte des parfums sur mesure et jusqu'au dernier moment il réserve des surprises. Un potentiel extraordinaire et extravagant de surdoué mais une pauvreté lamentable intérieurement du moins pour ce qu'on en sait

A coté de cela, des personnages un peu insipides et effacés : Akira le frère de Hiroyuki, le guide praguois, Kyoto elle-même excepté faite de la mère de Hiroyuki, femme très colorée si on peut dire à la hauteur de son préféré

Problème de formes du livre avec une traduction malheureuse pour le moins simpliste, très approximative et très peu élégante qui agace profondément à la lecture
Hiroyuki devenu Rooky on ne sait comment une explication tirée pas les cheveux ou/et problème de traduction
Jeniack le guide qui appelle bêtement Kyoto, Lily (explications?) et qui bêle et bredouille quelques sons ressemblant à du thèque.
Des problèmes de syntaxes et traductions mots à mots

On a la désagréable impression que Ogawa court après son sujet ou/et dans la mesure où elle avait commencé cette narration ne sait pas comment la densifier, l'assembler et la terminer.Ou alors trop riche en thème elle n'a pas su en tirer partie Elle a assemblé son livre sous forme de patchwork avec de petits passages assez intenses et « ogawiens » mais empilés les uns sur les autres obligeant le lecteur a faire le tri
Une fin par contre assez intrigante comme Ogawa sait les faire mais cette fois-ci ce sera juste suffisant pour avoir deux étoiles et demi
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C'est donc à un décryptage psychologique, que le lecteur assiste et participe, tout au long de sa lecture. Car ce roman, en dehors d'une ambiance japonisante plutôt zen et reposante, est avant tout un travail psychologique qu'il nous est demandé de fournir et cet effort n'est pas toujours facile. Tout l'intérêt de l'intrigue est alors de comprendre pourquoi Hiroyuki s'est suicidé, alors que cet homme était très bien organisé dans sa vie, aussi bien mentalement que matériellement, au point d'être considéré comme psycho-rigide et maniaque - parfois submergé par des crises d'angoisse et de nerfs. Mais alors, qu'est-ce qui a pu provoquer ce désordre dans sa vie si bien rodée et parfaite, au point qu'il se suicide, abandonnant sa compagne et ses proches, en ne laissant derrière lui que des messages codés sur une disquette ; à l'instar d'un jeu de piste ? Par honneur ou déshonneur ?

Cette recherche psychologique nous invite donc à comprendre le caractère de cet homme mystérieux, tout en déterrant des secrets insoupçonnés par sa compagne. Ce décryptage peut paraître compliqué à encaisser, parfois lourd sur la longueur, avec une impression de tourner en rond et de ne pas comprendre où l'auteure veut en venir. Si bien qu'au bout d'un moment, le lecteur ne désire qu'une chose : trouver les réponses à ses questions, décrypter les énigmes, avancer dans l'histoire, décoder les indices et résoudre enfin le mystère autour du suicide du parfumeur Hiroyuki !

Or, l'histoire devient longue et lourde, piétinant vers la fin sans arriver à satisfaire les attentes du lecteur. Car en réalité, nous n'arrivons plus à suivre la psychologie de Hiroyuki ! Ce que nous comprenons, c'est qu'il est obsédé par les concours de mathématiques, capable de résoudre très rapidement des problèmes et des équations compliqués, ne supportant pas l'échec, ni la seconde place, collectionnant tous les trophées méticuleusement nettoyés par sa mère vieillissante - le lecteur comprend à demi-mot qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Que comprendre alors ? Hiroyuki se serait suicidé, car il serait arrivé second à une redoutable compétition de mathématiques, organisée quinze ans plus tôt à Prague ? Au fur et à mesure du jeu de piste, le lecteur comprend à demi-mot qu'il aurait voulu éliminer un concurrent en l'empoisonnant, mais Ryoko sait en son for intérieur que l'homme qu'elle a aimé n'aurait jamais été capable de faire une chose pareille et encore moins de tricher pour gagner ! Est-ce l'élément déclencheur qui lui a fait abandonner définitivement les concours, voilà pourquoi quinze ans plus tard, Ryoko n'eut pas connaissance de cette passion pour les chiffres ? Passion qui s'est alors transformée, pour devenir l'excellence que requiert la conception de parfums raffinés ?

En parallèle, Hiroyuki est un artiste de patinage artistique, capable de réaliser des figures complexes et d'attirer l'attention sur lui, tandis que Ryoko le connaissait comme un homme timide, ne supportant ni la foule, ni les transports en commun - alors qu'il a bien pris l'avion pour aller à Prague ! Hiroyuki est donc pétri de contradictions, psychologiquement difficile à suivre et mentalement instable...

Ce personnage détériore donc ce beau roman, et ce, malgré une écriture très fine, ciselée, propre, carrée, débordant de poésie et de douceur. Car Parfum de glace ne peut se dépêtrer de cette poésie typiquement japonaise, ou du moins Orientale, qui permet au lecteur de se laisser transporter par le voyage qui lui est proposé. Une poésie qui rend l'ensemble agréable et plus digeste, éclairant l'esprit du lecteur trop souvent embrouillé par ce jeu de piste infernal. Néanmoins, ce roman ne peut se débarrasser d'une lourde mélancolie, sachant qu'il est tout du long, question de la mort, du suicide, de l'enterrement et du pénible et douloureux travail de deuil des proches...

Heureusement, l'écriture de Yoko Ogawa emporte le lecteur dans ce voyage houleux. Tout est expliqué, efficace, voire poétique par moment. Il n'y a pas de superflu, juste ce qu'il faut de descriptions sans en faire trop, le tout entre le Japon et Prague. La mélancolie devient douceur, la douleur, acceptation, la mort laissant place à d'agréables senteurs parfaitement bien décrites. Sans oublier l'ultime message d'espoir sur cette vie qui malgré tout, doit continuer, même après la mort, pour les vivants et ceux qui se battent pour comprendre et faire perdurer la mémoire du défunt, qui elle, est éternelle. Cette mémoire symbolisée par un parfum unique, offert à Ryoko. Très beau et touchant...
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