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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Tristes revanches » est un chapelet de nouvelles subtilement étranges, reliées les unes aux autres.

Ces onze fragments d'histoires, qui bénéficient d'une atmosphère évanescente, sont contés dans un style simple et délicat.

Des fruits et légumes insolites aux collections macabres d'un musée, l'anxiété n'est jamais bien loin.

La lecture de ce recueil produit un sentiment d'irréalité et de tristesse diffuse. Comme un rêve !
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Onze nouvelles de Yoko Ogawa toutes liées entre elles par un événement, un personnage ou une image.
On voyage avec plaisir dans cet univers sans jamais perdre le fil de toutes ces histoires qui, au final,n'en composent plus qu'une.
Un oncle marginal qui a créé un musée des supplices, une femme qui entre dans une pâtisserie pour acheter un gâteau d'anniversaire à son fils mort,une logeuse étrange dont on retrouve le mari...
Tout, dans cette spirale, se tient et chaque nouvelle met en perspective une autre.
Un très beau voyage dans un univers fantastique et en même temps si serein.
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J'en ai marre, mare à boue, bout de ficelle, selle....etc
Les 11 nouvelles constituant cet excellent recueil sont toutes liées entre elles par au moins un élément :
Tel objet, tel personnage provenant d'une nouvelle précédente, tel autre se retrouvant dans une nouvelle qui suivra.
Ainsi se tisse la première trame.
Yoko Ogawa nous entraîne dans une succession d'historiettes dans lesquelles la mort est toujours présente en leitmotiv le tout nimbé de flous, de « semblances », de ressemblances de « faux semblances »:
Tel élément provenant d'une autre histoire est-il là avec sa même réalité, est-il finalement bien le même ou une évocation de celui que nous trouvons à présent ?
Ainsi sommes nous installés dans cet univers onirique si cher à beaucoup d'auteurs japonais et qui, décidément, me plait énormément.
A mon sens ce tissu aux mailles irrégulières et plus ou moins lâches constitue une métaphore d'un des principes du bouddhisme (zen, pourquoi pas) qui est que chaque action de chacun d'entre nous retenti et retentira sur nous et sur l'ensemble des êtres vivants. Et c'est là qu'est le principe de l'ouvrage
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Une histoire difficile à suivre avec des époques différentes, des destins croisés, présenté sous forme de nouvelles. L'exercice m' a paru délicat mais l'auteur s'en sort avec adresse. Un autre exercice qui me parait délicat est celui de devoir critiquer un livre sans déflorer l'histoire. Oü l'on s'aperçoit que s' essayer à la critique littéraire est ardu.
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Voilà un recueil de nouvelles assez prenant. 11 nouvelles au total, qui s'entrecroisent, s'entremêlent pour finir, tel un cercle parfait, ä leur point de départ. 11 nouvelles aux histoires banales, avec des personnages comme vous et moi, qui révèlent, petit à petit, leurs faiblesses, leurs déviances, leurs fêlures. La grande force de Yôko Ogawa est de nous proposer des choses de la vie courante et d'y ajouter un petit élément qui perturbe, heurte, dérange tout en conservant un aspect familier. Empreint de tristesse, de mélancolie parfois, ce livre ne laisse pas indifférent.
A lire

Challenge Yôko Ogawa, sans limite de temps.
Challenge saisonnier : L'été 2022
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Lire un roman de Yoko Ogawa c'est déjà un grand plaisir. Lire un recueil de 11 nouvelles, c'est renouveler ce plaisir 11 fois de suite.

C'est même plus que ça puisque chaque nouvelle est liée à une autre (la précédente en général) à travers un objet, une personne, un lieu ou même une référence à la nouvelle en elle-même. Cela donne une impression d'harmonie d'autant plus précieuse que chaque lien est différent des autres par sa nature ou sa complexité.

Yoko Ogawa démontre bien qu'en plus d'avoir un style proche de la perfection elle maîtrise pleinement l'art de la construction du récit. Et sait manier l'art de la nouvelle avec ses codes, son efficacité et son intensité pour, à partir de chaque pépite, créer une oeuvre cohérente et dont la force est enrichie par chaque nouvelle la composant.

J'ai maintenant l'impression de me répéter, mais cette auteur a un des plus beaux styles que je connaisse (et les meilleurs traducteurs du coup, toujours difficile de faire l'exacte part des choses) plus le don du choix de ses sujets. Chaque nouvelle est différente des autres grâce aux histoires assez… singulières, poétiques ou même morbides. Ce qui n'est pas sans rappeler un certain Tim Burton ; la beauté, la poésie dans l'étrange. Si l'on ajoute les structures des nouvelles, elles aussi très variées ; la chute sur laquelle tout repose, la “tranche de vie”,… impossible de s'ennuyer. je n'en dévoilerai pas plus !

Intensité, diversité, étrangeté : un autre cocktail gagnant !
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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Une écriture tout en dentelle et en non dits. Une construction parfaite qui laisse après la lecture, le sentiment que ce recueil est en fait un roman polyphonique.
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Il s'agit de 11 nouvelles, à la frontière du temps, du rêve, du fantastique, de l'anormal.
Un personnage, un objet, une allusion, glissent d'une histoire à l'autre, dans le désorde, tissant une toile subtile.

lire la suite !
Lien : http://monbiblioblog.blogspo..
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C'est le premier ouvrage que j'ai lu de cet auteur et la première fois si je ne m'abuse que je lisais un auteur japonais! ( excepté quand j'avais essayé de me mettre aux mangas quand c'était la mode et que j'avais sûrement acheté le manga le plus nul que la terre ai créée...)

Première chose surprenante, il ne s'agit pas d'un recueil de nouvelles classique, rassemblant en un pot pourri ,des petites histoires qui n'ont rien à voir les unes avec les autres; ici chaque histoire à une incidence sur la prochaine.
C'est un peu entre le chapitre et la nouvelle tout compte fait.
C'est assez déstabilisant au début mais ça devient très vite intéressant . Yoko Ogawa a ici trouvé un moyen de capturer le lecteur, de lui donner envie de lire "la suite", ce qui n'a normalement aucun sens dans un recueil de nouvelles.

Le style d'écriture est assez particulier aussi. Je retrouve des mécaniques dont je n'ai absolument pas l'habitude, moi amatrice de littérature scandinave. Alors c'est peut être psychologique et ça l'est sûrement, mais sans avoir aucune précision sur le physique des personnages ni leurs origines, je me les suis tous imaginés japonais. Et je mets en cause davantage le style d'écriture que l'origine de l'auteur: je m'explique.

Comme je l'ai dit l'écriture est assez "exotique". On y retrouve une ambiance un peu feutrée , intimiste et lourde...cette même ambiance que je retrouvais dans la trilogie Ringu (les films).
Autre détail, les personnages ne font pas "oh!" comme on a l'habitude mais "Eeh"...Ca je suis désolée mais c'est pas français du tout. du coup tous mes personnages sont japonais voilà!

Ce n'est pas du tout un point négatif au contraire, j'aurais même été déçue du contraire.
Pour tout vous dire, ce recueil a répondu à toutes mes attendes voir même davantage!
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Yôko Ogawa n'a pas à rougir devant Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly. Leurs deux recueils suivent la même progression dans le glauque, mais alors que l'auteur français nous dégoûte de plus en plus, la Japonaise essaie de nous faire accepter cette présence de la mort.

Malgré la petitesse des nouvelles, les univers sont assez développés pour qu'on puisse s'y insérer rapidement et avec aisance. Pas de description superflue, des gens anonymes, une narration à la première personne mais des éléments narratifs hauts en couleurs. Cela explique la longueur des résumés. J'aime beaucoup aussi l'interaction des nouvelles à un autre niveau : le fait d'apprendre que la première nouvelle est écrite par la mère du narrateur du train sous la neige, ou bien encore relire La vieille femme J. dans la dernière nouvelle. Ogawa a un regard critique sur son écriture et nous permet de jouer avec le récit.
Lien : http://anassete.blogspot.com..
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